Introduction - Particularités du polyéthylène (simple, polymère, réticulation, oxydation)
Orateur(s) : Bertrand Boyer (Saint-Etienne)08h00 / 08h05
Particularité de la PTG (contrainte, roll-back)
Orateur(s) : Cécile Batailler (Lyon)08h05 / 08h10
Analyse du mouvement
Orateur(s) : Remi Philippot (Saint-Etienne)08h10 / 08h17
Explants et autres moyens d’analyse
Orateur(s) : Jean Geringer (Saint-Etienne)08h17 / 08h24
Cahier des charges d’un « bon » polyéthylène pour une PTG
Orateur(s) : Denis Huten (Rennes)08h24 / 08h30
Résultats des PE nouvelles générations (registres, études)
Orateur(s) : Jean Langlois (Lyon)08h30 / 08h37
Perspectives et avancées
Orateur(s) : Orun Muratoglu (ÉTATS-UNIS)08h37 / 08h52
Conclusion
Orateur(s) : Jean Langlois (Lyon), Bertrand Boyer (Saint-Etienne)08h52 / 08h56
Intelligence artificielle et planification 3D automatique dans la Prothèse Totale de Genou
Orateur(s) : Guillaume Demey (Lyon)09h20 / 09h28Afficher abstract
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-814
Intelligence artificielle et planification 3D automatique dans la Prothèse Totale de Genou
Guillaume Demey* 1, Stéphane Descamps2, Bertrand Galaud3, Mo Saffarini4, Christophe Alépée5, Matthieu Ehlinger6
1Lyon Ortho Clinic, Lyon, 2CHU, Clermont-Ferrand, 3Polyclinique du Parc, Caen, 4Resurg, 5SERF, Lyon, 6CHU, Strasbourg, France
Introduction : La planification 3D dans la PTG est utile en cas de chirurgie conventionnelle afin d’anticiper la taille et le positionnement des implants. Elle est nécessaire en cas de guides sur mesure ou d'assistance par robotique basée sur une imagerie préopératoire. Le premier temps de la planification est la création d’une reconstruction 3D par segmentation du scanner. Celle-ci est annotée classiquement manuellement. Le but de cette étude est de vérifier le positionnement des repères anatomiques (annotation des points remarquables) par l’IA. Notre hypothèse est que l’IA annote les repères anatomiques aussi bien qu’un être humain entrainé et prédit la taille des implants correctement
Material and methods : Cent scanners ont permis l’entrainement du modèle d’IA (machine/deep learning) en utilisant le réseau neuronal U-Net. L’étude a porté sur 10 nouveaux cas (inference). Dix membres inférieurs avec genoux arthrosiques ont été utilisés. Six observateurs différents (1 ingénieur, 4 chirurgiens séniors et l’IA) ont annoté 34 repères par spécimen (16 sur le fémur, 12 sur le tibia et 6 sur la patella) soit un total de 2040 points. L’analyse statistique a porté sur 10 angles calculés (HKA, HKS, MPTA, mLDFA, JLCA, pente tibiale postérieure, Flexum, anatomical PCA, surgical PCA, bascule rotulienne) et 4 distances (distances antéropostérieures fémorales médiale et latérale, largeur fémorale médio-latérale, distance antéropostérieure tibiale médiale) en calculant le coefficient de corrélation intraclasse (ICC). La prédiction de la taille des implants a été comparée entre les observateurs en utilisant le test Fleiss kapa
Results : L’agrément concernant les angles était excellent (0.75≤ICC≤1.00) pour 3 angles (HKA, JLCA, flexum), bon et acceptable pour 4 angles (0.40≤ICC<0.75) et médiocre (0≤ICC<0.40) pour l’HKS, aPCA et cPCA. L’agrément concernant les distances était excellent (0.75≤ICC≤1.00) pour les 4 distances. L’agrément concernant la prédiction des tailles des implants à la taille exacte était modéré (0.41≤K≤0,60). L’agrément proportionnel entre l’IA et les chirurgiens séniors était de 78% pour l’implant fémoral et 82% pour l’implant tibial si on considère la taille exacte. Lorsque l’on considère la taille +/-1, l’agrément était respectivement 98% et 96%
Discussion : L’agrément entre les observateurs était excellent et bon concernant les angles à l'exception de 3 angles. L’agrément était excellent concernant les distances mesurées. La prédiction de la taille des implants par l’IA à une taille près était identique aux autres observateurs dans 98% et 96% des cas. L’IA bien entrainée permet d’obtenir un résultat au moins comparable à ceux obtenus par les observateurs humains. L'IA représente donc un intérêt dans la réalisation de tâches chronophages et couteuses tout en évitant le risque d’erreur humaine lors de tâches répétitives comme l’annotation d'une reconstruction 3D
Conclusion : Cette étude est la première étude sur l’automatisation de la planification 3D par l’IA dans la PTG et confirme notre hypothèse initiale
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Influence de la position de la patella sur l’équilibrage ligamentaire dans la chirurgie prothétique du genou : Analyse prospective de 99 genoux à l’aide d’un tenseur robotisé.
Orateur(s) : Florian Boureau (Cavaillon)09h28 / 09h36Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1325
Influence de la position de la patella sur l’équilibrage ligamentaire dans la chirurgie prothétique du genou : Analyse prospective de 99 genoux à l’aide d’un tenseur robotisé.
Florian Boureau* 1, Pol Gentilhomme2, Thomas Brosset1, Sophie Putman2
1Clinique Synergia Luberon, Cavaillon, 2CHRU Lille, Lille, France
Introduction : Un des objectifs d’une prothèse totale de genou (PTG) est l’obtention d’un un bon équilibrage des espaces en flexion et en extension. La mesure de ces espaces peut être modifiée par l’appareil extenseur et notamment la position de la patella, connue pour modifier les espaces notamment en flexion. Ainsi nous avons voulu étudier l’influence de la position de la patella sur l’évaluation des espaces et l’équilibrage d’une prothèse totale du genou à l’aide d’un tenseur robotisé permettant une mesure objective des espaces .
Hypothèse : La position de la patella modifie les espaces lors de l’équilibrage ligamentaire.
Material and methods : Entre juin 2023 et février 2024, 99 patients (66 femmes et 33 hommes) d’âge moyen de 71 ans (39 – 88) ont bénéficié d’une arthroplastie totale du genou à l’aide du système OMNIBotics® (Corin, Cirencester) dans deux centres par trois chirurgiens seniors . Après réalisation de la coupe tibiale, la balance ligamentaire initiale était réalisée à l’aide d’un tenseur robotisé (BalanceBotTM) avec la patella luxée et avec la patella en place. Les espaces à 10° et 90° de flexion ainsi que la rotation de l’implant étaient comparés. Toutes les chirurgies étaient réalisées sans garrot par voie parapatellaire médiale (75 cas) ou par voie midvastus (24 cas).
Results : Tous les espaces étaient significativement augmentés lorsque la patella était en place (p>0,001). L’espace médial était augmenté de 0,45 mm ±0,08 [IC95% 0,30 – 0,60] à 10° de flexion et de 1,30 mm ± 0,11 [IC95% 1,08 - 1,52] à 90° de flexion. L’espace latéral était augmenté de 0,71 mm ± 0,11 [IC95% 0,49 – 0,93] à 10° de flexion et de 1,93 mm ± 0,16 [IC95% 1,62 - 2,24] à 90° de flexion. La rotation planifiée était également significativement augmentée lorsque la patella était en place de 0,64° ± 0,11 [IC95% 0,41 – 0,86] (p<0,001).
Discussion : La position de la patella modifie les espaces lors de la mise en place d’une PTG. Nos résultats sont similaires aux résultats retrouvés à l’aide de tenseurs mécaniques ou de capteurs de pression.
Conclusion : Pour ne pas sous-estimer l’espace en flexion ou la rotation externe de l’implant fémoral, il semble recommandé d’évaluer les espaces à l’aide d’un système permettant une mesure avec une réduction de la patella.
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts :
F. Boureau Consultancy, Expert: CORIN, EUROS,
P. Gentilhomme: Pas de conflit déclaré ,
T. Brosset Consultancy, Expert: Corin,
S. Putman Consultancy, Expert: CORIN
Excellents résultats à long terme rapportés par les patients de la technique d'équilibrage du genou avec rotule en place dans l'arthroplastie totale du genou
Orateur(s) : Stefaan Van Onsem (BELGIQUE)09h36 / 09h44Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1059
Excellents résultats à long terme rapportés par les patients de la technique d'équilibrage du genou avec rotule en place dans l'arthroplastie totale du genou
Stefaan Van Onsem* 1, Alex Demurie1, Hans Van den Wyngaert1, Maxime Van de Veegaete2, Cindy Buyle2, Ignace Ghijselings1
1AZ Alma, Eeklo, 2Ghent University, Gand, Belgium
Introduction : L'arthroplastie totale du genou (TKA) représente un traitement rentable qui améliore la fonction et la satisfaction de la majorité des patients atteints d'arthrose du genou au stade terminal. Cependant, les résultats rapportés par les patients sont un facteur déterminant pour la révision des techniques conventionnelles. Par conséquent, cette étude vise à analyser la satisfaction des patients et les résultats fonctionnels en utilisant une méthode différente de TKA avec l'utilisation du Balancier Rotulien en Place (Patella in Place Balancing: PIPB).
Le PIPB est un outil d'équilibrage utilisé pour obtenir une stabilité parfaite en flexion dans l'articulation du genou et pour préserver la tension naturelle sur les ligaments et l'orientation osseuse. Cette technique repose sur l'équilibrage de l'écart du genou en repositionnant la rotule et sur le principe de 'non-libération tissulaire'.
Material and methods : Cette étude analyse les résultats à long terme du PIPB chez 257 patients ayant subi une chirurgie de remplacement du genou entre 2010 et 2016 et les compare aux résultats de la TKA conventionnelle trouvés dans la littérature. Tous les patients ont reçu un implant de type Triathlon (Stryker, Mahwah, NJ). Différents questionnaires, y compris le Forgotten Joint Score (FJS-12), le Knee Society Score (KSS) pour la satisfaction, et le Knee Injury and Osteoarthritis Outcome score. (KOOS), ont été envoyés aux patients. Ces scores ont été comparés en fonction de l'âge, du sexe, de la taille de l'implant de la prothèse et du chirurgien.
Results : Nos résultats montrent un score de satisfaction KSS élevé pour le BRP (33,6/40) par rapport à celui de la TKA conventionnelle (28,5/40). De plus, lorsqu'on leur a posé une question binaire (oui/non) sur leur satisfaction concernant le remplacement de leur genou, 92,5 % des cas ont répondu « oui », contre seulement 80 à 90 % pour les TKA conventionnelles, et ce même après une longue période, puisque le temps moyen de suivi dans notre étude est de 6,7 ans. Les scores moyens de douleur KOOS étaient généralement meilleurs (85,5) par rapport aux techniques conventionnelles (76,9), suggérant que les patients traités avec le PIPB ressentent moins de douleur. Les résultats montrent un score de fonction KOOS significativement meilleur pour les patients masculins (p < 0,05) et pour les patients ayant reçu des implants plus grands (p < 0,05). Cette dernière constatation est également confirmée par une corrélation positive significative (p < 0,05) entre la taille de l'implant et à la fois le sous-score de fonction KOOS (rP : 0,240) et le sous-score de satisfaction KSS (rP : 0,150). Enfin, comme on pouvait s'y attendre, une forte corrélation positive significative (p < 0,01) entre les résultats du FJS-12 et le score de satisfaction KSS a été notée (rP : 0,780), montrant que plus les patients sont inconscients de leur prothèse, plus ils sont satisfaits de l'intervention avec le PIPB
Conclusion : Dans l'ensemble, ces résultats indiquent que le PIPB présente des résultats de satisfaction plus élevés par rapport à la TKA conventionnelle, et ce même à long terme.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
L’instrumentation par distracteur permet d’améliorer la reproductibilité de l’acquisition des laxités lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou
Orateur(s) : Gérard Giordano ()09h44 / 09h52Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-297
L’instrumentation par distracteur permet d’améliorer la reproductibilité de l’acquisition des laxités lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou
Gérard Giordano* 1, François Boux De Casson2, Laurent Angibaud3, Florian Kerveillant2, Léonard Duporte4, Louis Dagneaux4
1Orthopédie, Hôpital Joseph Ducuing, Toulouse, 2R&D, Blue-Ortho, Meylan, France, 3AST, Exactech, Gainesville, United States, 4Orthopédie, Hôpital Lapeyronie, Montpellier, France
Introduction : Lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG), l’évaluation des laxités permet l’équilibrage des implants et la planification des coupes osseuses. Cependant, la reproductibilité et la fiabilité de ces mesures peut dépendre de la méthode d’acquisition et de l’expérience de l’opérateur. L’objectif de cette étude expérimentale était de comparer la reproductibilité des mesures de laxités entre deux méthodes d’acquisition.
Material and methods : Cinq opérateurs (3 chirurgiens seniors et 2 juniors) ont effectué des mesures de laxité lors de l’implantation naviguée d’une PTG postéro-stabilisée. Cette étude expérimentale incluait 8 genoux (4 spécimens cadavériques). Chaque opérateur évaluait la laxité en varus et en valgus, de manière continue tout le long de l’arc de flexion, par une méthode manuelle avant toute coupe osseuse et par une méthode instrumentée avec un distracteur inséré entre la coupe tibiale et le fémur natif, au cours de séries de 6 répétitions par genou. La reproductibilité des mesures était évaluée par des coefficients de corrélation intra-classes (ICC) inter-opérateur et intra-opérateur, selon la méthode utilisée et l’expérience des opérateurs.
Results : La méthode instrumentée présentait un ICC inter-opérateurs significativement plus important que la méthode manuelle en varus (0,92 versus 0,25; p<0,0001) et en valgus (0,87 versus 0,60; p=0,02). En manuel, l’évaluation de la laxité en varus était moins reproductible que celle en valgus (0,25 versus 0,60; p=0,01), alors que la méthode instrumentée ne retrouvait pas de différence (0,92 versus 0,87; p=0,8). Tant en manuel qu'avec le distracteur, les seniors avaient de meilleurs ICC inter-opérateurs que les juniors, sans que cela ne soit significatif (en manuel 0.55 versus 0.39; p=0.1, avec le distracteur 0.92 versus 0.90, p=0.3). L’ICC intra-opérateur était significativement plus élevé avec la méthode instrumentée comparativement à la méthode manuelle pour l’évaluation de la laxité tous tests confondus (0,78 versus 0,51; p<0,0001) ainsi qu'en varus (0,84 versus 0,40; p<0,0001), mais pas en valgus (0,71 versus 0,63; p=0,07).
Discussion : La méthode instrumentée, par la mise en place d’un distracteur intra-articulaire, permettait une meilleure reproductibilité de l’acquisition des laxités, limitant l’influence de l’expérience et la difficulté d'acquisition inhérente au maintien d’une force en varus tout au long de la flexion avec la méthode manuelle. L’application d’une force contrôlée par le distracteur, de même que sa facilité d’utilisation placé en position neutre, peuvent jouer un rôle dans la reproductibilité des acquisitions.
Conclusion : L'utilisation d'un dispositif de distraction couplé à la navigation améliorait expérimentalement la reproductibilité des mesures de laxité du genou par rapport l’acquisition conventionnelle en varus/valgus.
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts :
G. Giordano Research support/Scientific studies: Exactech, Consultancy, Expert: Exactech,
F. Boux De Casson: Pas de conflit déclaré ,
L. Angibaud: Pas de conflit déclaré ,
F. Kerveillant: Pas de conflit déclaré ,
L. Duporte: Pas de conflit déclaré ,
L. Dagneaux: Pas de conflit déclaré
La voie d’abord d’une prothèse totale de genou sur genu valgum n’influence pas la laxité résiduelle après chirurgie robotisée.
Orateur(s) : Emeline Chapron ()09h52 / 10h00Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-653
La voie d’abord d’une prothèse totale de genou sur genu valgum n’influence pas la laxité résiduelle après chirurgie robotisée.
Emeline Chapron* 1, Philippe Marchand1, Aymeric Weiss1, Pascal Kouyoumdjian 1, Remy Coulomb1
1Chirurgie orthopédique, CHU Nîmes, Nîmes, France
Introduction : La mise en place d’une prothèse totale de genou (PTG) en cas de valgus préopératoire peut être réalisée par voie antéro-médiale (AM) ou antéro-latérale (AL). L’objectif de cette étude était de comparer en fonction de la voie d’abord AM ou AL, la laxité résiduelle d’une PTG sur un genu valgum ≤ 192°. Les objectifs secondaires étaient de comparer l’alignement radiologique et le centrage patellaire postopératoire.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude monocentrique, multi-opérateur, comparative constituée à partir d’une cohorte historico-prospective. Au total, 86 patients présentant un valgus préopératoire avait été opérés d’une PTG robotisée selon un alignement fonctionnel. Pour pouvoir comparer les groupes, seuls 81 valgus ≤ 192° ont été inclus, car aucun patient de la cohorte n’avait été opéré par voie AM au-delà de cette angulation. Deux groupes ont été constitués en fonction de la voie d’abord AM et AL. Pour homogénéiser les groupes, un appariement a été réalisé via un score de propension de 1/1 basé sur l’âge, le sexe, la déformation et l’opérateur. La laxité résiduelle en millimètre était jugée en fin d’intervention avec les implants définitifs, en utilisant la mesure du software Mako Total Knee SmartRoboticsTM selon quatre positions de stress : extension (0-10°) varus et valgus puis flexion (85-95°) varus et valgus. En postopératoire une analyse radiologique de l’alignement coronal de la PTG, de la bascule et du tilt patellaire a été réalisée.
Results : Après appariement, 37 patients étaient inclus dans chaque groupe AL et AM. Les groupes étaient comparables sur l’âge, le sexe, la déformation coronale et le score ASA en revanche l’IMC était statistiquement supérieur dans le groupe AL (29.0 versus 26.6 ; p=0.002). La laxité résiduelle en extension n’était statistiquement pas différente entre les groupes AL vs AM respectivement en médial 1.6 vs 2.1 (p=0.326) et en latéral 1.6 vs 1.6 (p=0.384). L’asymétrie de laxité en extension était inférieure dans le groupe AL versus AM (0.5 versus 0,005 ; p=0.031). En flexion, il n’y avait pas de différence significative concernant la laxité résiduelle en médial (AL 1.5 versus AM 2.4 ; p=0.07) et en latéral (AL 2.9 versus AM 2.9 ; p=0.344).
L’asymétrie de laxité en flexion était plus importante pour la voie AL que pour la voie AM (1.4 versus 0.5 ; p=0.02). Il n’y avait pas de différence concernant l’alignement coronal postopératoire des implants. La bascule rotulienne était plus importante en cas de AM (1.7 ° versus -3.8° ; + en bascule latérale ; p=0.001). La translation rotulienne n’était pas différente entre les groupes.
Conclusion : L'usage d'un alignement fonctionnel ligamentaire lors de la mise en place d'une PTG robotisée peut se faire par voie médiale ou latérale sans incidence sur la laxité résiduelle pour un valgus ≤ 192°. La voie latérale permet cependant une meilleure gestion de la bascule patellaire.
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts :
E. Chapron: Pas de conflit déclaré ,
P. Marchand Consultancy, Expert: Stryker,
A. Weiss: Pas de conflit déclaré ,
P. Kouyoumdjian Consultancy, Expert: Stryker, Lepine,
R. Coulomb: Pas de conflit déclaré
Amélioration des résultats cliniques et de la satisfaction après prothèse totale de genou en cas de déformation valgus : Le rôle des stratégies d'alignement.
Orateur(s) : Cécile Batailler (Lyon)10h00 / 10h08Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-576
Amélioration des résultats cliniques et de la satisfaction après prothèse totale de genou en cas de déformation valgus : Le rôle des stratégies d'alignement.
Cécile Batailler* 1, Timothy Lording2, Thibaut Libert1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Hopital Croix rousse, Lyon, France, 2Melbourne Orthopaedic Group, Windsor, Australia
Introduction : L'alignement personnalisé dans la prothèse totale du genou (PTG) a démontré de bons résultats fonctionnels pour les déformations en varus. Cependant, peu d'études traitent explicitement des stratégies d'alignement optimales pour les genoux en valgus. Les objectifs étaient d'évaluer l'impact de l'alignement postopératoire du genou et du degré de correction de l'alignement du genou sur les résultats fonctionnels et la satisfaction d'une population présentant un valgus préopératoire, et d'évaluer les taux de complications et de révisions en fonction de l'alignement postopératoire.
Material and methods : Cette étude rétrospective incluait les PTG primaires postéro-stabilisées avec un angle HKA (Hip Knee Ankle) préopératoire ≥180°, et un suivi d'au moins deux ans. Quatre cent soixante genoux ont été inclus et divisés en trois groupes : alignement neutre préopératoire (180°-183°) (n=162), valgus léger préopératoire (184°-190°) (n=204), et valgus sévère préopératoire (>190°) (n=94). Une technique chirurgicale standardisée a été utilisée pour obtenir un alignement postopératoire neutre. Les radiographies, le Knee Society Scores (KSS), les mobilités, la satisfaction, les complications et les révisions ont été recueillis lors du dernier suivi.
Results : Le suivi moyen était de 74,3 mois ±12,4. Dans le groupe des valgus légers, 10,8 % des patients présentaient un varus postopératoire, 81,4 % un alignement neutre postopératoire et 7,8 % un valgus postopératoire. Dans le groupe des valgus sévères, 4,3 % des patients présentaient un varus postopératoire, 83,0 % un alignement neutre postopératoire et 12,8 % un valgus postopératoire.
Dans le groupe valgus léger préopératoire, les patients ayant bénéficié d'un alignement neutre postopératoire présentaient une satisfaction (p=0,0004) et un score fonctionnel KSS (p=0,031) significativement plus élevés que les patients ayant bénéficié d'un alignement valgus postopératoire.
Dans le groupe valgus sévère préopératoire, les patients ayant bénéficié d'un alignement en valgus postopératoire présentaient une satisfaction significativement plus élevée (p=0,035) et une meilleure amélioration du score KSS du genou (p=0,014) que les patients ayant bénéficié d'un alignement neutre postopératoire.
Les résultats fonctionnels n'étaient pas influencés par le degré de correction de l'HKA.
Il y a eu significativement moins de complications et de révisions dans le groupe valgus léger préopératoire, lorsque les patients avaient un alignement neutre postopératoire comparé à un alignement valgus postopératoire (p=0,022 et p=0,007, respectivement).
Conclusion : Pour les valgus légers préopératoires, un alignement neutre postopératoire permettait d'obtenir de meilleurs résultats fonctionnels et moins de complications que de laisser un valgus résiduel. Pour les valgus sévères préopératoires, la préservation d'un valgus résiduel postopératoire permettait d'obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants sans augmenter les complications.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Analyse clinique et scanographique de l’implantation de PTG avec assistance robotisée selon un alignement personnalisé : respectons nous le phénotype CPAK des patients ?
Orateur(s) : Santiago Claudel (Marseille)10h08 / 10h16Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-344
Analyse clinique et scanographique de l’implantation de PTG avec assistance robotisée selon un alignement personnalisé : respectons nous le phénotype CPAK des patients ?
Santiago Claudel* 1, Christophe Jacquet1, Jean Noel Argenson1, Maxime Fabre1, Matthieu Ollivier1
1Orthopédie, APHM, Marseille, France
Introduction : Après implantation d’une PTG, une partie des patients opérés demeurent insatisfaits et l’obtention d’un genou oublié est un objectif encore rarement atteint. L’utilisation d’un alignement personnalisé pourrait être un élément de réponse à ce problème. L’objectif de cette étude est de décrire les résultats cliniques et scanographiques de PTG avec un alignement personnalisé planifié à l’aide de l’outil robotique.
Material and methods : 100 patients consécutifs opérés pour PTG de première intention avec l’outil robotique Rosa ont été inclus prospectivement entre avril 2023 et février 2024. Un alignement personnalisé a été planifié pour chacun des patients et les données suivantes ont été analysées :
- La classification CPAK pré opératoire et post opératoire sur des télémétries en charge
- La balance ligamentaire pré et post opératoire, avec la mesure des espaces fémoro-tibiaux interne et externe en extension et en flexion.
- La corrélation de surface entre le fémur natif arthrosique et le fémur implanté à l’aide d’une numérisation 3D obtenue par scanner.
- La rotation native du fémur distal et celle avec l’implant à l’aide de l’outil scanographique.
Results : Le morphotype CPAK a été reproduit chez 88% des patients. L’objectif d’espaces symétriques en extension est obtenu dans 95% des cas +/- 1mm et l’objectif d’espaces légèrement asymétrique en flexion à 90° avec une ouverture externe plus importante de 1,5mm obtenue dans 91% des cas +/-1mm. La reconstruction 3D scanographique du fémur distal avant et après PTG montre une différence moyenne de 1,5mm plus importante après PTG correspondant à la restauration de l’épaisseur cartilagineuse. La rotation fémorale est respectée dans 82% des cas +/- 1°.
On retrouve une précision moyenne de 1,8° entre l’HKA planifié et l’HKA mesuré en fin d’intervention ainsi qu’une différence moyenne de 2,1° entre l’HKA mesuré en fin d’intervention et ce lui mesuré sur la télémétrie post opératoire en charge.
Discussion : Le compromis entre respect de l’anatomie du patient et la balance ligamentaire semblerait être prometteur dans une lutte acharnée entre alignement cinématique et alignement fonctionnel. L’outil robotique nous permet de mieux chiffrer ce que nous faisons, nous avons donc voulu interpréter ces riches données obtenues.
Conclusion : Les résultats obtenus montrent que l’alignement personnalisé réalisé à l’aide de l’outil robotique permet de conserver le phénotype natif des patients dans une grande majorité des cas tout en obtenant une balance ligamentaire en flexion-extension équilibrée et en respectant la rotation externe fémoral native.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
La prothèse totale de genou avec assistance robotisée a-t-elle un rôle à jouer dans les grandes déformations ? Évaluation de la précision et des résultats fonctionnels
Orateur(s) : Vincent Genestoux ()10h16 / 10h24Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-819
La prothèse totale de genou avec assistance robotisée a-t-elle un rôle à jouer dans les grandes déformations ? Évaluation de la précision et des résultats fonctionnels
Pierre-Henri Vermorel1, Enzo Battaglia1, Vincent Genestoux* 1, Bertrand Boyer1, Thomas Neri1, Rémi Philippot1
1Chirurgie orthopédique et Traumatologique, CHU nord, Saint-Etienne, France
Introduction : La prothèse totale de genou (PTG) pour les patients présentant une grande déformation préopératoire (plus de 10° de varus ou de valgus) reste un défi qui conduit à un taux élevé de patients outliers, à des résultats fonctionnels insatisfaisants ou à des descellements prothétiques précoces. La PTG avec assistance robotisée (PTGAR) a montré des améliorations dans la précision du positionnement de l'implant. L'objectif de cette étude était d'évaluer la précision du positionnement de l'implant et les résultats fonctionnels un an d’une PTGAR chez des patients présentant une déformation préopératoire supérieure à 10° dans le plan frontal.
Material and methods : De novembre 2019 à juillet 2022, 74 patients présentant plus de 10° de varus ou de valgus ont été inclus. Chaque patient a bénéficié d'une PTGAR Mako (Triathlon STRYKER® postéro-stabilisé). La différence entre le valgus ou le varus prévu en per-opératoire et le varus ou le valgus mesuré sur les radiographies postopératoires à un an a été évaluée. Les résultats fonctionnels (EVA, amplitude articulaire, KOOS) ont également été évalués.
Results : Pour le varus, la différence moyenne était de 0,54±1,21°. Tous les patients (100%) avaient une différence inférieure à 3°. Pour le valgus, la différence moyenne était de 0,63±1,29°, la plupart des patients (92%) avaient une différence inférieure à 3°. Dans l'ensemble, 98,6 % (n=73) des cas présentaient une différence inférieure à 3°. L'EVA moyenne était de 1,6±1,4 [1;4]. La flexion moyenne était de 132±7,6° [100;145]. Au total, 69 patients (93%) avaient un bon ou un excellent score KOOS (KOOS total >70) un an après l'opération.
Conclusion : La PTGAR offre une grande précision dans le positionnement de l'implant, permettant d'adapter l'alignement désiré sans compromettre la stabilité du genou, et donnant la possibilité d'utiliser des implants non contraints. Les résultats fonctionnels à un an sont encourageants et les patients ont retrouvé une amplitude de mouvement optimale.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Arthroplastie totale du genou chez les patients atteints de poliomyélite : un suivi au long cours dans un centre de référence français
Orateur(s) : Fabien Cale (Garches)10h24 / 10h32Afficher abstract
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-692
Arthroplastie totale du genou chez les patients atteints de poliomyélite : un suivi au long cours dans un centre de référence français
Fabien Cale* 1, Grégoire Rougereau1
1Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France
Introduction : L'arthroplastie totale du genou chez un patient présentant des séquelles de poliomyélite est un défi chirurgical. Le recurvatum pré opératoire chez des patients totalement déficitaire sur leur quadriceps est particulièrement difficile à gérer. Cependant, plusieurs auteurs ont défendu l’hypothèse selon laquelle la persistance d’une légère hyperextension serait bénéfique chez ces patients. Cette étude visait à : (1) décrire une cohorte de patients ayant subi une arthroplastie totale du genou dans le cadre de séquelles de poliomyélite ; (2) rechercher des facteurs de risque de mauvais résultats fonctionnels.
Material and methods : Tous les patients consécutifs atteint de poliomyélite opérés d'une arthroplastie totale du genou entre janvier 2006 et décembre 2019 ont été inclus. Les résultats cliniques et fonctionnels, les résultats radiographiques et la survenue de complications ont été recueillis.
Results : 22 patients (24 genoux) ont été inclus pour analyse. Il y a eu une amélioration de l'AKSS (26,2+/-12,6 contre 76,7+/-9,3, respectivement ; p<0,0001) ainsi que de l'AKSS fonctionnel (30,3+/-23,5 contre 59,1+/-20,9, respectivement ; p=0,0001). ). Il y avait moins d'épisodes annuels de déverrouillage du genou (11,9 +/- 16,1 contre 5,1 +/- 13,7, respectivement ; p = 0,04). Même si l'arthroplastie totale du genou permettait un léger recurvatum, Il était moins important que le recurvatum préopératoire (respectivement 13,2° vs 8,6° ; p=0,04). Sept complications avec réintervention (29 %) ont été retrouvées.
La présence d'un recurvatum était corrélée à un meilleur AKSS (ρ=0,534, IC95% [0,156 ; 0,7754] ; p=0,008). Le nombre d'épisodes annuels d'instabilité postopératoire du genou était inversement corrélé au recurvatum postopératoire persistant (ρ=-0,407, IC95%[-0,6965;-0,0051] ; p=0,04) mais n'était pas corrélé au type d'implant (ρ=-0,2655, IC95%[-0,6042;0,1544]; p=0,21) ni avec la force musculaire quadricipitale (ρ=0,2075, IC95%[-0,2138;0,5637]; p=0,33).
Conclusion : Le recours à l’arthroplastie totale du genou dans la prise en charge de l’arthrose du genou suite à une poliomyélite est une indication validée. La préservation d'une légère hyperextension en cas de recurvatum préopératoire donne de meilleurs résultats cliniques sans augmenter le risque d'instabilité ligamentaire ou de descellement aseptique précoce.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Remise des prix
10h32 / 10h40
Session traduite
First battle: Retentive cup and Large Diameter Head versus Dual mobility cups in THA7 minutes each oral presentation
Orateur(s) : Dan Berry (ÉTATS-UNIS), Nicolas Reina (Toulouse)11h00 / 11h14
Second battle: Ceramic-on-Ceramic versus Cross-Linked polyethylene bearings in THA7 minutes each oral presentation
Orateur(s) : Pascal Bizot (Paris), Orun Muratoglu (ÉTATS-UNIS)11h14 / 11h28
Discussion
11h28 / 11h35
Third battle: Acetabular reconstruction by Bone graft and reinforcement ring versus Custom metallic reconstruction in revision THA7 minutes each oral presentation
Orateur(s) : François Bonnomet (Strasbourg), Gijs Van Hellemondt ()11h35 / 11h49
Fourth battle: Cementless modular revision press fit stems versus cementless non modular locked stems in revision THA7 minutes each oral presentation
Orateur(s) : Luigi Zagra (ITALIE), Patrice Mertl (Amiens)11h49 / 12h03
Discussion
12h03 / 12h10
Fifth battle: Revision of infected THA: two-stage procedure versus one-stage7 minutes each oral presentation
Orateur(s) : Carsten Frank Perka (ALLEMAGNE), Simon Marmor (Paris)12h10 / 12h24
Discussion
12h24 / 12h30
Survie des tiges fémorales de 614455 prothèses totales de hanche issue d'une cohorte nationale de 10 ans
Orateur(s) : Louis Dagneaux (Montpellier )14h00 / 14h08Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-1201
Survie des tiges fémorales de 614455 prothèses totales de hanche issue d'une cohorte nationale de 10 ans
Louis Dagneaux* 1, Erika Nogue2, Nicolas Malafaye2, Sébastien Lustig3, Nicolas Nagot2, françois Canovas1
1service de chirurgie orthopédique du membre inférieur , 2Département de l'information médicale , CHU Montpellier, Montpellier, 3Département de chirurgie orthopédique, HCL, Lyon, France
Introduction : L'implantation de tiges non cimentées dans les prothèses totales de hanche (PTH) primaires est de plus en plus courante à l'échelle mondiale. Toutefois, la méthode optimale de fixation des tiges fémorales reste un sujet de débat, et les cohortes nationales apportent des informations précieuses sur les facteurs de risque d'échec. Cette étude visait à déterminer la survie des tiges fémorales et les facteurs de risque de révision fémorale dans les PTH contemporaines à l'aide d'une base de données nationale.
Material and methods : Cette étude observationnelle réalisée à l'échelle nationale, incluait tous les patients âgés de 50 ans ou plus ayant nécessité une PTH primaire implantée pour coxarthrose, dans n'importe quel hôpital public ou privé national entre 2013 et 2022. Issues du système national des données de santé, les données démographiques et d'hospitalisation, le choix des implants, la fixation des tiges fémorales et l'identification des réopérations par codage étaient recueillies sur une période de 10 ans. La survie des tiges fémorales était évaluée par le taux de révision fémorale pour cause mécanique, selon Kaplan Meier. L'analyse des facteurs de risque utilisait des rapports de risques ajustés (aHR).
Results : Une cohorte de 614 455 PTH a été analysée, 81% utilisant des tiges non cimentées. L'âge moyen était de 72 ans, 56% de femmes. Le suivi médian était de 5 ans. On notait 36 281 cas (5,9%) de réopérations, avec 13 789 cas identifiés comme révisions fémorales mécaniques de la tige. Parmi les réopérations, les taux de fracture fémorale périprothétique pour les tiges non cimentées et cimentées étaient respectivement de 37% et 26% (p<0,01). Les taux de survie à 10 ans sans révision mécanique des tiges pour les tiges cimentées et non cimentées étaient respectivement de 97,6% et 96,3% (p<0,0001). Les tiges non cimentées avaient un taux plus élevé de révision mécanique que les tiges cimentées (aHR=1,66, p<0,001), après ajustement sur le sexe (femme; aHR=1,18, p<0,001), les patients plus âgés (aHR=1,06 par tranche de 10 ans supplémentaires, p<0,0001) et ceux avec un indice de comorbidité de Charlson plus élevé (aHR=1,05 par unité supplémentaire, p<0,0001).
Discussion : Bien que les PTH primaires pour coxarthrose aient montré une excellente survie à 10 ans, les tiges non cimentées étaient associées à un risque accru de révision mécanique de la tige par rapport aux tiges cimentées. Les femmes, les personnes âgées et celles ayant des indices de comorbidité plus élevés étaient particulièrement à risque de révision fémorale. Les données de survie à court terme des tiges non cimentées retrouvés dans cette étude étaient cohérentes avec celles issues d'autres registres nationaux.
Conclusion : Les tiges fémorales non cimentées étaient associées à un risque de révision fémoral mécanique supérieur à celui des tiges cimentées dans cette étude observationelle nationale, permettant de questionner leur implantation massive notamment chez les patients à risque.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts :
L. Dagneaux Research support/Scientific studies: Zimmer Biomet Exactech , Consultancy, Expert: Zimmer Biomet , Trainings, Teaching: Zimmer Biomet, Invitation to national or international congresses: Zimmer Biomet ,
E. Nogue: Pas de conflit déclaré ,
N. Malafaye: Pas de conflit déclaré ,
S. Lustig: Pas de conflit déclaré ,
N. Nagot: Pas de conflit déclaré ,
F. Canovas: Pas de conflit déclaré
Apport de guides sur-mesure d’orientation de cupule fémorale dans le resurfaçage de hanche par voie antérieure directe. Etude préliminaire de faisabilité-fiabilité
Orateur(s) : Elhadi Sariali (Paris)14h08 / 14h16Afficher abstract
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-358
Apport de guides sur-mesure d’orientation de cupule fémorale dans le resurfaçage de hanche par voie antérieure directe. Etude préliminaire de faisabilité-fiabilité
Elhadi Sariali* 1, Sena Boukhelifa1
1chirurgie ortrhopedique, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, AP-HP, Paris, France
Introduction : Le resurfaçage de hanche (RH) est une alternative à la prothèse totale de hanche (PTH) chez les sujets jeunes à forte activité́ sportive. Cependant, des taux d’échec plus élevés ont été rapportés avec des synovites allergiques et des fractures du col secondaires à un défaut de pose des implants en particulier fémoraux. Ces erreurs de positionnement peuvent être dues à des difficultés techniques d’exposition en particulier en cas de voie antérieure directe réputée difficile. L’objectif de notre étude préliminaire était d’évaluer la faisabilité́ et la fiabilité́ de guides sur mesure de positionnement de la cupule fémorale lors des RH réalisés par voie antérieure directe sur table orthopédique.
Material and methods : Une étude préliminaire de faisabilité́ a inclus 6 patients opèrés en 2023 pour coxarthrose primitive avec RH par voie antérieure directe sur table orthopédique. Tous les patients avaient une planification 3D préopératoire (P3D) basée sur un scanner. L’objectif était d’aligner la cupule fémorale avec l’axe du col fémoral natif. Le diamètre de la cupule fémorale était déterminé́ afin d’éviter tout Notch du col. La cupule acétabulaire était positionnée de manière à restaurer l’antéversion native et à éviter tout risque de débord et de conflit avec le psoas. Des guides de type tripode de positionnement de broche fémorale étaient dessinés afin d’être placés sur le versant médial du col fémoral. Des radiographies de la hanche de face déroulant le col ainsi qu’un profil chirurgical ont été réalisées . Ont été calculés : l’angle cervico-diaphysaire de face (F-NSA) ainsi que l’angle entre la quille de la cupule fémorale et l’axe du col natif de profil (P-NSA). La précision de positionnement de la cupule fémorale était évaluée avec la médiane des différences entre les valeurs planifiées et les valeurs finales de F-NSA et P-NSA.
Results : La cohorte était composée de 6 hommes âgés de 54.5 ans (43-63) avec un BMI de 28.3 kg/m2 (27-29.7), pratiquant un sport régulier dont 2 à un niveau professionnel. Toutes les procédures chirurgicales ont pu être réalisées avec les guides sur mesure et aucun évènement indésirable n’est survenu. Tous les guides étaient stables en peropératoire. Les implants étaient identiques à ceux planifiés sauf dans 1 cas. L’angle NSA final médian était 132° (124°-136°) pour un angle planifié de 135° (126°-138°). La différence médiane entre la valeur finale et la valeur planifiée était -2.5° (-3.7° à 0.5°) de Face et 0° (-3° à +3°) de Profil. Aucun Notch fémoral n’a été noté.
Discussion : L’utilisation de guides sur mesure d’orientation de la cupule fémorale semble être une procédure fiable et précise. La précision élevée obtenue permettrait de diminuer les risques de fracture du col et de nécrose de la tête du à un abord extensif.
Conclusion : Le resurfaçage de hanche par voie antérieure directe avec guide d’orientation fémoral semble être une procédure fiable et précise. Une étude prospective basée sur notre étude préliminaire doit prochainement débuter pour confirmer nos premiers résultats très prometteurs.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Sécurité et efficacité de la prothèse de hanche en ambulatoire chez les patients obèses
Orateur(s) : Paul Beaulé (CANADA)14h16 / 14h24Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-762
Sécurité et efficacité de la prothèse de hanche en ambulatoire chez les patients obèses
Paul Beaulé* 1, Simon Garceau1, Ariane Parisien1, Paul Gauthier1
1Division de Chirurgie Orthopédique, Université d’Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : L’objectif de l’étude est d’évaluer les résultats postopératoires de patients subissant une prothèse totale de hanche(PTH) en ambulatoire avec un indice de masse corporelle (IMC) de plus de 35.
Material and methods : Un groupe de 51 patients ambulatoires avec IMC ≥ 35 kg/m2 [46 % de femmes ; 54 % d'hommes, ASA (moyenne 2,8), âge moyen de 61 ans] a été apparié selon l'âge, le sexe et l’ASA à 51 patients ambulatoires avec IMC < 35 kg/m2 [46 % de femmes ; 54 % d'hommes, ASA (moyenne 2,8), âge moyen de 61 ans]. Par la suite, 47 des patients ambulatoires avec IMC ≥ 35 kg/m2 ont été appariés à 47 patients hospitalisés avec un IMC ≥ 35 kg/m2. Pour chaque cohorte, les complications, les réadmissions de moins de 90 jours postopératoires et les réopérations ont été enregistrées.
Results : Le taux de complications était significativement plus élevé dans la cohorte IMC ≥35 : 15,69 % contre 1,96 % (p=0,039) avec 5 réopérations dans la cohorte IMC≥35 contre 0 dans la cohorte IMC<35 kg/m2 (p= 0,063). Les réadmissions ne différaient pas entre les groupes (p = 0,125). Il n’y avait pas de différence significative dans les résultats postopératoires entre les patients ambulatoires et hospitalisés avec un IMC ≥ 35 kg/m2. Cependant, la plupart des complications nécessitant une intervention chirurgicale/médicale (3b) concernaient la cohorte de patients hospitalisés de plus de 35 ans. La prévalence du diabète et de l'apnée du sommeil était de 21,6 % et 29,4 % pour les patients avec IMC > 35, contre 9,8 % et 11,8 % pour les patients avec IMC < 35, respectivement. Ces comorbidités ne démontraient pas de différence significative entre les groups, avec des valeurs P de 0,146 pour le diabète et de 0,064 pour l'apnée obstructive du sommeil.
Discussion : Les patients avec une obésité sévère ont un taux plus élevé de complications et de réopérations après PTH peu importe s’ils sont faits en ambulatoires ou hospitalisés. L’emphase doit être mise sur l’optimisation pré-opératoire.
Conclusion : Cette série nous démontre que l’IMC ne peut être utilisé comme seule variable pour décider si le patient doit être admis ou non.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Excellent taux de survie et résultats fonctionnels à 10 ans de la cupule monobloc non cimentée à double mobilité dans l'arthroplastie totale primaire de la hanche : une cohorte de 572 patients.
Orateur(s) : Remi Philippot (Saint-Etienne)14h24 / 14h32Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-527
Excellent taux de survie et résultats fonctionnels à 10 ans de la cupule monobloc non cimentée à double mobilité dans l'arthroplastie totale primaire de la hanche : une cohorte de 572 patients.
Remi Philippot* 1, sebastien lustig2, cecile batailler2, michel fessy2, frederic farizon1, emmanuel baulot3
142000, CHU Saint Etienne, Saint Etienne, 269000, CHU LYON, LYON, 321000, CHU Dijon, Dijon, France
Introduction : Les cupules monoblocs à double mobilité (DMC) ont réduit efficacement les luxations des arthroplasties totales de la hanche (PTH). Cependant, leur utilisation en première intention reste controversée, notamment chez les patients jeunes. Il existe des données limitées sur leurs résultats à moyen et long terme. Cette étude a pour objectif de rapporter le taux de survie et les résultats fonctionnels à long terme d’une DMC dernière génération en première intention.
Material and methods : Cette étude rétrospective multicentrique a évalué une cohorte de 614 PTH primaires avec la même DMC monobloc dernière génération non cimentée entre 2007 et 2010. 42 patients ont été perdus de vue, 178 patients sont décédés avec leurs implants d'origine et sans luxation avant dix ans de suivi. L'analyse de survie incluait 572 PTH, tandis que l'analyse clinique portait sur 394 PTH avec un suivi minimal de 10 ans. Le suivi moyen était de 11,1 ans ±1,2 [10-15,3], avec 99 PTH avec un recul minimal de 13 ans. L'âge moyen était de 71,4 ± 11,7 ans [21-108]. L'indice de masse corporelle moyen était de 27,0 kg/m2 ±5,3 [13,8-48,4]. La survie de Kaplan-Meier à dix ans a été calculée sur la base des critères d'évaluation suivants : retrait de la cupule pour une raison quelconque ou retrait de la cupule pour une raison aseptique. Les scores Harris hanche et Oxford ont été collectés au dernier recul.
Results : Le taux de survie sans révision de cupule était de 98,6 % à 10 ans et de 96,2 % à 13 ans. Aucune révision de cupule n’a été rapportée en raison d’un descellement aseptique ou de luxations. Les révisions de cupule concernaient 7 infections (n = 7/572 ; 1,2 %), une fracture acétabulaire (n = 1/572 ; 0,17 %) et un conflit psoas sur malpositionnement (n = 1/572 ; 0,17 %). Seules trois luxations ont été observées, n'ayant pas nécessité de reprise (0,52 %). Le score moyen de Harris de hanche s'est amélioré significativement de 54,1 ± 14,4 à 88,0 ± 14,3 au dernier recul (p<0,0001). Le score moyen de hanche d'Oxford au dernier recul était de 22,5 ± 13,2. Pour les patients de moins de 50 ans au moment de l'intervention, le score moyen de Harris de la hanche a montré une amélioration significative de 53,0 ± 10,2 à 89,7 ± 12,8 au dernier recul (p<0,0001), sans différence significative par rapport aux patients plus âgés (p=0,50). ). Le score moyen de hanche d'Oxford était de 23,9 ± 13,6 au dernier recul, sans différence significative par rapport aux patients plus âgés (p = 0,81). Aucune révision ou complication n’a été rapportée dans la population de patients jeunes à 13 ans de suivi.
Conclusion : La DMC monobloc non cimenté a démontré d'excellents taux de survie sans complications spécifiques au cours d'un suivi minimum de 10 ans. Le taux de luxation était faible et le jeune âge n’était pas identifié comme facteur de risque d’échec. Par conséquent, ce DMC peut être utilisé en toute sécurité, même dans le cadre d’une PTH primaire.
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts :
R. Philippot Consultancy, Expert: SERF, Stryker,
S. lustig Consultancy, Expert: SERF, Stryker,
C. batailler: Pas de conflit déclaré ,
M. fessy Consultancy, Expert: SERF,
F. farizon Consultancy, Expert: SERF,
E. baulot Consultancy, Expert: SERF
Arthroplastie de la hanche dans les fractures du col du fémur : hémiarthroplastie, prothèse totale de hanche à double mobilité ou prothèse totale de hanche conventionnelle ? Analyse comparative de 37 169 arthroplasties de la hanche du Registre National Su
Orateur(s) : Nathan Lacheux (SUISSE)14h32 / 14h40Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-506
Arthroplastie de la hanche dans les fractures du col du fémur : hémiarthroplastie, prothèse totale de hanche à double mobilité ou prothèse totale de hanche conventionnelle ? Analyse comparative de 37 169 arthroplasties de la hanche du Registre National Suisse des implants.
Nathan Lacheux* 1, Christian Brand2, Martin Beck2, Maja Kaegi1, Alexander Antoniadis1, Julien Wegrzyn1
1CHUV, Lausanne, 2Implantatregister SIRIS, Berne, Switzerland
Introduction : Lors de l’indication d'une arthroplastie de la hanche pour traiter une fracture du col du fémur chez les patients âgés, le choix optimal entre l'arthroplastie totale de la hanche (PTH) et l'hémiarthroplastie (HA) est encore controversé. En outre, il a été démontré que les cupules à double mobilité (DM) permettent de prévenir l'instabilité qui reste une complication potentielle chez ces patients qui ont été opérés d’une arthroplastie totale de la hanche conventionnelle. Cette étude observationnelle issue du Registre National Suisse des implants (SIRIS)a comparé les résultats et complications de l’HA, de la PTH conventionnelle et de la PTH DM dans la prise en charge des fractures du col fémoral du patient âgé.
Material and methods : Entre 2012 et 2022 en Suisse, 37 169 patients opérés d’une arthroplastie de hanche pour fracture du col du fémur ont été inclus de manière exhaustive et prospective dans le registre national SIRIS. Au total, 22 053 HA, 3 263 PTH DM et 11 853 PTH conventionnelles ont été inclues. Les taux de révision et les taux de survie pour les échecs septiques et aseptiques ont été comparés entre les 3 groupes. Les rapports de risque (HR) pour les révisions ont été utilisés pour comparer les 3 groupes. Des analyses de sous-groupes avec ajustements pour l'âge, le sexe, l'IMC et le score ASA ont été réalisées.
Results : Après 10 ans de suivi, les taux de révision cumulés pour l'HA étaient de 7,8 % [6,4-9,4%], pour la PTH DM de 8,1 % [7,6-10%] et pour la PTH conventionnelle de 8,7 % [7,7-9,9%]. L'HA tendait vers un risque de révision plus faible que la PTH DM et la PTH conventionnelle (HR=0,86 [95%-CI : 0,72-1,02]) sans être cependant significatif. Toutefois, chez les patients âgés de moins de 65 ans, le taux de révision après HA était de 20,7 % [13,5-31,1%] avec 56,1 % des révisions étant des conversions en PTH. En outre, les HA réalisées avec une tige fémorale non cimentée ont montré un taux de révision significativement plus élevé que les HA réalisées avec une tige fémorale cimentée en ce qui concerne le risque de fracture périprothétique fémorale (HR=1,81 [95% CI : 1,39 à 2,38]). De plus, le taux de révision pour cause de luxation était significativement plus élevé pour les HA réalisées par voie postérieure que par voie antérieure (Hueter ou Hardinge) (HR=1,64 [95%-CI : 1,268 - 2,113]).
Discussion : Lorsque l'on considère les options prothétiques pour traiter les fractures du col du fémur chez les patients âgés, aucune différence significative n'a été observée en termes de taux de révision entre l'HA, la PTH DM et la PTH conventionnelle. Cependant, un taux de révision de 20 % à 10 ans de suivi a été observé après HA chez les patients de moins de 65 ans.
Conclusion : Par conséquent, la PTH est recommandée chez les patients plus jeunes et/ou lorsqu’une espérance de vie supérieure à 10 ans est attendu. Il est important, lorsqu’on réalise une HA, d'envisager une tige fémorale cimentée pour limiter le risque de fracture périprothétique fémorale, ainsi que des voies d'abord antérieures pour éviter les risques de luxation.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Diminution du risque de fracture du grand trochanter avec des tiges raccourcies lors des prothèses totales de la hanche par voie antérieure comparé à des tiges standards
Orateur(s) : François Fauré (Lyon)14h40 / 14h48Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-707
Diminution du risque de fracture du grand trochanter avec des tiges raccourcies lors des prothèses totales de la hanche par voie antérieure comparé à des tiges standards
François Fauré* 1, Constant Foissey1, Cécile Batailler1, Elvire Servien1, Sebastien Lustig1
1Hôpital de la Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : Les tiges fémorales raccourcies ou courtes ont récemment suscité un intérêt croissant dans les prothèses totales de hanche (PTH), notamment par voie antérieure directe. Néanmoins, leurs complications et leurs avantages sont très variables selon le design des tiges raccourcies ou courtes. L'objectif de cette étude était d'évaluer les complications précoces et le positionnement d’un design de tige fémorale raccourcie à un an de suivi par rapport aux tiges standards.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique incluait tous les patients majeurs ayant bénéficié d'une PTH par voie antérieure avec une tige fémorale raccourcie entre janvier 2019 et janvier 2023. 343 patients ont été inclus dans le groupe tiges raccourcies. Un groupe témoin, composé de patients opérés d’une PTH par voie antérieure avec une tige fémorale standard, a été apparié (1 :1) sur l’âge, le sexe et l’indice de masse corporelle (IMC). Les complications fémorales ont été recherchées dans le dossier médicale et sur les radiographies à un an post opératoire par deux observateurs indépendants. Le positionnement de la tige fémorale était mesuré sur une radiographie de face à un an post opératoire. L'alignement coronal de la tige était déterminé en mesurant l'angle formé entre le grand axe de la prothèse et le grand axe du fémur. Un alignement coronal supérieur à 3° était considéré varus.
Results : Le suivi moyen était de 12 mois. L’âge moyen était de 64,1 +/- 11,7 (18-87) ans, l’IMC moyen était de 26,4 kg/m2. Il y avait 161 hommes (46%) et 182 femmes (54%) dans chaque groupe.
Quatre complications fémorales (1,2%) ont été retrouvé dans le groupe tiges raccourcies : deux fractures du grand trochanter (0,58%), une fracture de la diaphyse fémorale (0,29%), et un enfoncement de tige (0,29%). Vingt-deux complications fémorales (6,4%) ont été retrouvés dans le groupe témoin : quinze fractures du grand trochanter (4,3%), trois descellements aseptiques (0,9%), deux fausses routes des tiges fémorales en per opératoire (0,5%), et deux fractures du calcar (0,5%). La différence entre les taux de fractures du grand trochanter entre les groupes tiges raccourcies et tiges standards était statistiquement significative (p = 0,002). Dans le groupe tiges raccourcies, l’alignement de la tige était en position neutre dans 69% des cas, en varus dans 27% des cas et en valgus dans 3% des cas.
Conclusion : Les tiges raccourcies utilisées dans les PTH par voie antérieure entraînaient moins de complications fémorales que les tiges standards, en particulier un taux plus faible de fractures du grand trochanter. Les tiges raccourcies ne présentaient pas de risque surajouté de mal-positionnement comparé aux études antérieures.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Conduite à tenir chez les patients porteurs d'une ostéopétrose et nécessitant une prothèse totale de hanche
Orateur(s) : Julien Dartus (Lille)14h48 / 14h56Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-192
Conduite à tenir chez les patients porteurs d'une ostéopétrose et nécessitant une prothèse totale de hanche
Julien Dartus* 1, 2, Etienne Belzile2, Stéphane Pelet2, Xavier Zwiebel2, Jessica Chouinard2, Société Canadienne d'Arthroplastie CAS2
1Service Orthopédie II, CHU Lille, Lille, France, 2Département Orthopédie-Traumatologie, CHU Québec-Université Laval, Québec, Canada
Introduction : L'ostéopétrose ou maladie d'Albers-Schönberg est une maladie rare caractérisée par une densité accrue de l'os cortical. Les patients porteurs d'une ostéopétrose représentent un véritable défi technique sur le plan chirurgical en raison de la dureté de l'os, de la sclérose osseuse, et paradoxalement de sa fragilité. La réduction du canal médullaire, souvent inexistant, rend difficile la préparation fémorale avec un ancillaire traditionnel. Le but de cette étude était d'évaluer 1) la survie des PTH en fonction du caractère cimenté ou non des pivots fémoraux chez les patients atteints d'ostéopétrose, 2) le taux et la nature des complications après PTH chez ces patients.
Material and methods : Une étude descriptive rétrospective multicentrique canadienne a été menée auprès des centres canadiens traitant des patients atteints d'ostéopétrose. Les patients ayant nécessité une PTH dans le cadre du traitement d'une arthrose primaire/secondaire ou d'une fracture ont été incluses. Les bases de données hospitalières des neuf centres participants ont permis d'identifier les cas entre juillet 1997 et février 2023. Les données démographiques des patients (âge, sexe, indice de masse corporelle, comorbidités médicales, chirurgie antérieure de la hanche, mécanisme de la fracture, indication chirurgicale), les données chirurgicales (fixation de la tige fémorale (cimentée ou sans ciment) et les complications orthopédiques postopératoires ont été recensées. Les examens d'imagerie disponibles lors du dernier suivi ont été analysés afin d'évaluer la probabilité de descellement de l'implant fémoral.
Results : Au total, 22 PTH chez 18 patients ont été incluses, 10 cimentées et 12 sans ciment. L'âge moyen lors de la prothèse était de 45,6 ± 19,1 ans [18 - 76,1 ans], la majorité (70 %) étant des femmes. La durée moyenne du suivi était de 9,1 ± 5,9 ans [1-26]. La survie à 10 ans pour la révision de l'implant fémoral était meilleure pour les tiges sans ciment (89 % contre 71 %, p=0,18) mais non statistiquement significative. Les PTH non cimentées avaient également une meilleure survie à 10 ans pour les réopérations toutes causes confondues (89% vs 52%) (p= 0.03). En peropératoire, 4/22 cas (18,2%) ont subi une fracture de l'acétabulum lors de l'insertion d'une cupule non cimentée, tandis que 3/22 patients (13,6%) ont subi une fracture de la diaphyse fémorale. Les complications orthopédiques postopératoires étaient significativement plus fréquentes avec une tige cimentée (50% vs 8,3%, p=0,04) et ont conduit à 6 réinterventions : cinq concernaient des tiges cimentées et une concernait une tige sans ciment (p= 0,04).
Conclusion : Malgré une faible prévalence, les chirurgiens orthopédistes peuvent rencontrer des patients atteints d'ostéopétrose nécessitant une PTH. Ces patients présentent souvent un état général et une morphologie osseuse normaux, ainsi qu'une durée de vie normale. Dans cette série canadienne, les implants sans ciment étaient susceptibles d'avoir une meilleure survie à 10 ans si l'on considère la révision de la tige fémorale et la réopération toutes causes confondues par rapport aux tiges cimentées.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts :
J. Dartus Trainings, Teaching: Bourse de Mobilité Sofcot 2020,
E. Belzile Research support/Scientific studies: Editeur associé : Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, Consultancy, Expert: EB declares having received personal honoraria from Stryker, Johnson&Johnson, Conmed, BodyCad, and Pendopharm. ,
S. Pelet Research support/Scientific studies: Editeur associé : Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research,
X. Zwiebel: Pas de conflit déclaré ,
J. Chouinard: Pas de conflit déclaré ,
S. C. D. CAS: Pas de conflit déclaré
La simulation préopératoire et la technique d'alignement cinématique réduisent le risque de dislocations précoces dans les PTH assistées par robot.
Orateur(s) : Pascal Kouyoumdjian (Nîmes)14h56 / 15h04Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-416
La simulation préopératoire et la technique d'alignement cinématique réduisent le risque de dislocations précoces dans les PTH assistées par robot.
Pascal Kouyoumdjian* 1, 2, Omar Fendri1, Rémy Coulomb1
1Orthopédie, Centre Hospitalo-Universitaire de Nîmes, Nîmes, 2LMGC UMR 5508, Laboratoire de Mécanique et Génie Civil, Montpelleir, France
Introduction : Les techniques de chirurgie assistée par ordinateur ont récemment permis de planifier de façon cinématique et personnalisé une prothèse totale de hanche (PTH) en intégrant le complexe lombo-pelvien (CLP) et en modélisant le risque de conflit et de luxation articulaire.
L'objectif de cette étude était de comparer l'incidence des luxations et des complications précoces à un an de suivi en fonction de l'alignement cinématique ou mécanique de l'antéversion combinée.
Material and methods : Il s'agissait d'une étude prospective continue monocentrique incluant 665 patients, opérés pour une THA assistée par robot (Mako Total Hip ; Stryker, États-Unis). Les groupes ont été créés en fonction du logiciel utilisé : groupe V3 (n=407) permettant un alignement mécanique et V4 (n=258) un alignement cinématique. La planification de la tomodensitométrie V3 était statique, tandis que la planification de la tomodensitométrie V4 intégrait le CLP par l'évaluation radiographique de la variation de l'inclinaison du bassin en position assise et debout et la simulation du conflit prothétique. À 1 an, les taux de luxations, de révisions, de mobilisation de la tige et de variation de la lombalgie ont été recueillis.
Results : Le taux de luxations était de 1,98 % (8 cas) dans le groupe V3 contre 0,0 % (0 cas) dans le groupe V4 (p=0,026). Le taux de révision au cours de la première année était de 6,68 % contre 2,76 % pour les groupes V3 et V4, respectivement. Le taux de complications au cours de la première année était de 6,39 % et 3,11 %, respectivement, pour les patients ayant reçu V3 ou V4 (OR = 0,47 ; IC[0,21 ; 1,06] ; p = 0,092). Le taux de révisions avec révision de l'implant au cours de la première année n'était pas significativement différent entre les groupes V3 3,71 % et V4 1,18 % (OR = 0,31 ; IC[0,089 ; 1,08] ; p = 0,083). Il y avait plus de mobilisations postopératoires de la tige dans le groupe V3 : 6,14 % contre 0,78 % dans le groupe V4 (OR = 0,12 ; IC[0,028 ; 0,51] ; p = 0,003). Le taux de décompensations de lombalgie spinale à 1 an était respectivement de 2,21 % et 7,75 % pour les patients des groupes V3 et V4 (OR = 3,72 ; IC[1,66 ; 8,29] ; p = 0,001).
Discussion : La courbe d'apprentissage de la planification 3D explique en partie la différence de mobilisation des tiges entre les deux groupes. Le taux supérieur de décompensation lombalgique retrouvé dans le groupe V4 est expliqué par une évaluation plus focalisée du score EVA dans le groupe 2 sans retrouver d'autres facteurs pertinents quant à cette différence.
Conclusion : L’intégration des paramètres cinématiques du complexe lombo-pelvien apporte à court terme un bénéfice en limitant les complications précoces et notamment le risque de luxation.
Do you have any links of interest related to this presentation? : Yes
Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Implants cotyloïdiens 3D sur mesure dans les pertes de substance osseuses majeures : résultats cliniques et radiographiques à 1 an minimum
Orateur(s) : Nicolas Vari ()15h04 / 15h12Afficher abstract
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-776
Implants cotyloïdiens 3D sur mesure dans les pertes de substance osseuses majeures : résultats cliniques et radiographiques à 1 an minimum
Nicolas Vari* 1, Samy Saoudi1, Louis Courtot1, Nicolas Reina1
1CHU Toulouse, Hopital Pierre Paul Riquet, Toulouse, France
Introduction : L’utilisation d’anneaux de renforts acétabulaires est largement admis pour le traitement de défects osseux mineurs. Peu de solutions existent pour les défects osseux majeurs. Plusieurs séries de cas rapportent l’utilisation d’ implants cotyloïdiens sur mesure, mais il y a peu de données sur l’utilisation de ces implants à grande échelle.
Notre hypothèse est que l’utilisation d’implants cotyloïdiens 3D est fiable, permet d’obtenir de bons résultats cliniques, fonctionnels, et radiographiques.
Material and methods : Il s’agit d’une étude analytique rétrospective, monocentrique, avec recrutement prospectif des patients entre 2016 et 2023. 72 patients ayants bénéficié de la mise en place d’un implant cotyloïdien 3D sur mesure pour perte de substance osseuse majeure (Paprosky 3A, 3B et discontinuité pelvienne) pour une révision uni ou bipolaire ont été inclus. Les indications étaient 62% pour descellement cotyloïdien, 20% pour infection de prothèse, 12% pour chirurgie tumorale et 6% pour autres indications ; 35% d’entre eux présentaient une discontinuité pelvienne
L’analyse a été faite à 1 an minimum après la chirurgie, avec un suivi moyen était de 2,4 ans. Le critère de jugement principal est la restauration du centre de rotation (longueur et offset) en comparaison au côté controlatéral, défini sur une radiographie du bassin de face. Les critères de jugements secondaires sont l’évaluation de la marche en pré et postopératoire, les mobilités articulaires, la douleur, la fonction (Harris Hip Score – HHS et Forgotten Joint Score – FJS), ainsi que la survie des implants.
Results : Au dernier recul, 14 patients (20%) ont nécessité au moins une reprise chirurgicale (12% pour infection de site opératoire, 4% pour luxation, 2% pour rupture de matériel et 2% pour fistule-cutanée).
Les mobilités articulaires postopératoires étaient de 95° de flexion, 19° de rotation interne, 28° de rotation externe et 35° d’abduction et 37 patients (50%) marchaient sans aide ou avec 1 canne en postopératoire contre 21 en préopératoire.
Seulement 4 patients n'avaient pas retrouvé la marche au dernier recul en postopératoire contre 13 en préopératoire.
L’EVA postopératoire moyenne était de 2.5/10, le HHS moyen de 66 et FJS postopératoire moyen était de 44.
L'analyse de la pelvimétrie montre une différence moyenne de longueur était de 0.41 mm en comparaison au côté controlatéral. La différence d’offset moyenne était de -2.48 mm en comparaison au côté controlatéral.
Discussion : Notre hypothèse est confirmée. Le nombre de patients de cette cohorte est important par rapport aux autres séries de la littérature. Nos résultats sont en accord avec les autres séries en terme de survie, de complications, de scores cliniques et fonctionnels. Les principales limites de cette étude sont son caractère rétrospectif, et l’absence de gold standard pour permettre la réalisation d’une étude comparative.
Conclusion : L’utilisation d’implants cotyloïdiens 3D sur mesure permet la restauration du centre de rotation après perte de substance osseuse majeure ce qui permet des résultats fonctionnels satisfaisants dans le contexte de révisions complexes.
Do you have any links of interest related to this presentation? : No
Conflits d’intérêts :
N. Vari: Pas de conflit déclaré ,
S. Saoudi: Pas de conflit déclaré ,
L. Courtot: Pas de conflit déclaré ,
N. Reina Consultancy, Expert: Amplitude, Adler, BBraun, Mathys, Stock shareholder: Digikare
Remise des prix
15h12 / 15h20