Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-840
Un outil révolutionnaire dans l'évaluation de l'hypermobilité du premier rayon du pied : une étude de fiabilité
Filippo Pierobon* 1, Quentin Praz2, Spyridon Schoinas2, Elisabeth Schauer1, Laura Peuriere1, Victor Dubois-Ferrière1, Mathieu Assal1
1Centre Assal de Médecine et Chirurgie du Pied, 2HEPIA, Genève, Switzerland
Introduction : L'instabilité du premier rayon est connue pour être à l'origine de la physiopathologie de plusieurs problèmes de l'avant-pied. Alors que le diagnostic est crucial pour déterminer la stratégie thérapeutique, il ne se base qu’empiriquement sur l'expérience et la sensibilité manuelle du chirurgien. Ceci est dû à l'absence d'un instrument pratique et fiable pour quantifier l'hypermobilité du premier rayon. Nous présentons un nouvel outil électromécanique mesurant la mobilité dorsale relative du premier rayon (FRRM) par rapport à celle des rayons latéraux, en simulant les forces de réaction au sol pendant la marche. Le but de l'étude est d'évaluer la fiabilité intra- et inter-examinateurs des mesures obtenues avec cet appareil.
Material and methods : Deux examinateurs ont évalué 30 pieds de 15 volontaires (en bonne santé et sans antécédents de pathologie du pied et de la cheville). Cet appareil applique une force standardisée, contrôlée électroniquement et précise sous la tête du premier métatarsien (M1) ainsi que sous les têtes des métatarsiens latéraux (M2 à M5). L'appareil est équipé d'un support au talon réglable en fonction de la taille du pied du patient. Un réglage automatisé des deux pistons supportant M1 et de M2 à M5 dans le plan transversal est effectué par deux capteurs optiques. La mobilité dorsale relative entre ces deux appuis est ensuite mesurée en fonction de la force appliquée, allant de 0 à 100N. 15 mesures ont été effectuées sur chaque pied (3 séries de 5 essais) afin d'évaluer la fiabilité inter- et intra-observateur. À cette fin, le coefficient de corrélation interclasse (ICC), l'erreur standard (SEM) et l'analyse graphique de Bland et Altman (B&A) ont été calculés.
Results : D'excellentes valeurs ICC (≥0,93) ont été obtenues avec le nouveau dispositif pour la fiabilité inter-examinateurs (ICC = 0,96, IC95 [0,93-0,98]) et intra-examinateurs (ICC= 0,97, IC95 [0,94-0,99]) lors du calcul du FRRM. Les valeurs FRRM moyennes sont de 6.67±2,93 (mm). Une erreur standard (SEM) de 0.198 mm a été calculée. L'analyse B&A a montré un biais entre les examinateurs de -0,074 (mm) allant de -2.20 à 2.04 (mm).
Discussion : La fiabilité inter- et intra- examinateurs de notre dispositif est excellente. Une étude comparative avec la méthode empirique d’évaluation manuelle pourra confirmer la nécessité cruciale d’un dispositif de mesure objectif et précis dans le diagnostic de l’hypermobilité du premier rayon.
Conclusion : Cette étude démontre la capacité de ce nouveau dispositif à mesurer de manière fiable la mobilité dorsale relative du premier rayon (hypermobilité). Cet outil permettra à l’avenir de mieux caractériser cette hypermobilité dans la population et d’assurer un diagnostic robuste pour déterminer la stratégie thérapeutique la plus adéquate.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-1026
Un faible score Ankle-GO lors de la reprise du sport après une entorse latérale de cheville multiplie par 9 le risque de récidive : une étude prospective sur deux ans.
Brice Picot1, Alexandre HARDY2, François FOURCHET3, Ronny LOPES4, Kinan FREIHA* 2, Gauthier RAULINE2
1Université Savoie Mont-Blanc, Chambéry, 2Chirurgie du Sport, Paris, France, 3Hopital La Tour, Meyrin, Switzerland, 4centre orthopédique santy, Lyon, France
Introduction : L'entorse latérale de la cheville (ELC) est la blessure sportive la plus courante, entraînant un taux élevé de récidive et le développement d'une instabilité chronique de la cheville. L'une des explications possibles est l'absence de critères objectifs de retour au sport. L'objectif de cette étude était d'évaluer l’intérêt d'un nouveau score fonctionnel pour identifier les patients à risque de récidive dans les deux ans suivant le traumatisme.
Material and methods : Le score Ankle-GO a été utilisé chez 64 patients sportifs deux mois après une ELC. Ce score composite comprend 2 questionnaires auto-rapportés et 4 tests fonctionnels, pour un score maximum de 25 points. Le taux de récidive a été récolté de manière prospective 2 ans après l'inclusion. Les variables prédictives potentielles de la récidive ont été testées à l'aide du test du chi² et du test t pour échantillons indépendants. L'aire sous la courbe (AUC) des caractéristiques d'exploitation du récepteur ainsi que la valeur seuil optimale ont été déterminées afin d'évaluer la valeur prédictive du score Ankle-GO pour identifier un risque de récidives. Une régression logistique multivariée a ensuite été utilisée pour déterminer l'influence des potentiels facteurs de risque de récidive.
Results : Cinquante-quatre (85%) patients ont été inclus (23 hommes et 31 femmes, 34,7±13 ans) dont 18 (33,3%) ont subi une récidive. Le score Ankle-GO à deux mois était plus bas chez les patients avec une réicidive (5.4±2.8 points vs 9.1±4.5, p=0.002) et permettait de prédire le risque de récidive (AUC=0.75). Les patients ayant moins de 8 points présentaient un risque significativement plus élevé de se reblesser (OR=8,6 ; 95%CI : 2-37,2, p=0,001). Les femmes ont également tendance à présenter un risque plus élevé de nouvelle blessure (OR=3,8 ; 95%CI : 0,9-15,5, p=0,065).
Discussion : Les patients dont présentant un Ankle-GO score faible deux mois après une ELC ont un risque neuf fois plus élevé de récidive dans les deux ans qui suivent. Le sexe semble également influencer le risque de récidive.
Conclusion : Le score Ankle-GO est un nouveau critère objectif de retour au sport après ELC.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-1318
L'utilisation de la tomodensitométrie pour décrire la poulie rétro-talienne et l'anatomie du Flexor Hallucis Longus (FHL)
Barbara Piclet-Legre1, Tristan Fauchille2, Alexandre Rudel3, Nicolas Bronsard2, Jean-François Gonzalez2, Matthieu Ollivier4, Lolita Micicoi* 2
1Centre du pied, Marseille, 2CHU pasteur 2, 3iULS , Nice, 4CHU Marseille, Marseille, France
Introduction : Le Flexor Hallucis Longus (FHL) est un muscle sujet à de multiples conflits, souvent causés par l'inflammation du tendon au niveau de la poulie rétro-talienne. Les contraintes exercées sur le FHL sont responsables d'une pathologie appelée "Hallux Limitus fonctionnel". L'objectif de cette étude scanographique est de décrire les résultats morphologiques et anatomiques concernant la poulie rétro-talienne, pouvant expliquer l'impaction entre le FHL et l'arrière-pied.
Material and methods : Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée dans un centre unique, avec 350 patients inclus. L'angle entre la poulie du tendon du FHL et le sustentaculum tali a été mesuré en profil et de face ; l'angle entre les deux parties de la poulie rétro-talienne a été mesuré ; la superficie de la poulie rétro-talienne, des tubercules postéro-latéral et postéro-médial a été recueillie ; les distances distales et proximales entre les tubercules postérieurs ont été mesurées.
Results : L'angle entre la poulie du tendon du Flexor Hallucis Longus (FHL) et le sustentaculum tali était de 165,1° (124-170) degrés sur les coupes sagitales et 162,73° (113,3-178) degrés sur les coupes coronales. On retrouve deux parties anatomiques distinctes de la poulie rétro italienne. L'angle entre les deux parties de la poulie rétro-talienne était de 135° (95,6-171,1) degrés et 160,4° (plage, 119-175) degrés, respectivement en sagittale et frontal.
La surface de la poulie rétro-talienne était de 18,7mm2, la surface des tubercules postéro-latéral et postéro-médial était respectivement de 24,8mm2 et 10,9 mm2. La distance proximale entre les tubercules postérieurs des os taliens était de 10 cm et la distance distale était de 10cm.
Discussion : Cette étude met en évidence une grande variabilité dans les paramètres angulaires et biomécaniques du passage du Flexor Hallucis Longus (FHL). Contrairement à d'autres études, celle-ci se focalise sur les sources potentielles de conflit du tendon FHL, mettant en avant la courbure du tendon entre la poulie rétro-talienne et le sustentaculum tali comme possible source de tension. Les résultats montrent également que des facteurs tels que la petite surface de la gouttière rétro-talienne ou la protrusion excessive des tubercules postéro-latéral et postéro-médial pourraient contribuer au conflit du FHL. Cette étude, bien que descriptive, souligne l'intérêt d'une étude prospective pour mieux comprendre les déficiences du FHL. L'utilisation d'un scanner chargé comme le cone beam permettrait une analyse plus précise des structures anatomiques, se rapprochant du modèle biomécanique du pied et de la cheville.
Conclusion : Nous avons trouvé plusieurs paramètres qui pourraient être impliqués dans l'impaction du FHL. Les dimensions des éléments anatomiques adjacents sont significatives. La modélisation biométrique serait intéressante pour mieux comprendre les contraintes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-143
Transfert endoscopique du long fléchisseur de l’hallux avec double fixation : résultats de 39 patients à un recul moyen de 29 mois (6-46)
Pierre Jean Fauquette* 1, Thomas Amouyel1, Alexis Thiounn2
159, CHU , LILLE, 259, Institut Main Pied Plastique Articulation Chirurgie Traumatologie (IMPPACT), LILLE SUD - LESQUIN, France
Introduction : Le transfert endoscopique du Long Fléchisseur de l’Hallux (FHL) est devenue courant dans le traitement des ruptures chroniques du tendon calcanéen principalement. L’objectif de l’étude est de déterminer les résultats d’une méthode originale de transfert avec fixation par vis de ténodèse trans-calcanéenne associée à une suture du tendon sur lui-même.
Material and methods : Les patients opérés entre janvier 2019 et décembre 2022 ont été revus au plus grand recul de la chirurgie. Tous les patients ont été opérés par le même opérateur selon la même technique de transfert du FHL sous endoscopie fixé dans un tunnel horizontal par une vis d’interférence puis suturé à lui-même. Les scores EFAS et VISA ont été utilisés.
Results : Trente-neuf patients ont été revus à 29 mois de recul moyen (6-46). La population était majoritairement masculine (29/10) et l’âge moyen au moment de l’intervention était de 54,9 ans (16-76). La série comportait 7 cas de ruptures itératives (18 %), 25 cas de ruptures chroniques (64 %) et 7 cas de tendinopathies chroniques (18%). Au plus grand recul, l’EVA moyenne passait de 7,2 en pré-opératoire à 0,9 (p<0,001), le score EFAS passait de 9 en pré-opératoire à 32,2 (p<0,001). Trois reprises chirurgicales ont eu lieu, toutes sur sepsis (7,7 %). Deux algoneurodystrophies (5,1 %) ont été retrouvées et 3 patients rapportaient des dysesthésies plantaires invalidantes (7,7 %). Aucune rupture tendineuse secondaire n’a été à déplorer. Le taux de reprise professionnelle chez les actifs était de 91,7 %, avec un délai médian de 3 mois. Le taux de reprise du sport était de 74 % chez les patients sportifs avec un score VISA post-opératoire moyen à 68,6/100. Un patient se déclarait déçu du résultat de la chirurgie.
Conclusion : Le transfert du FHL sous endoscopie avec double fixation semble être une technique sûre et fiable, permettant aux patients un retour rapide aux activités ainsi qu’un retour aux activités sportives dans la plupart des cas.
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Conflits d’intérêts :
P. J. Fauquette: Pas de conflit déclaré ,
T. Amouyel: Pas de conflit déclaré ,
A. Thiounn Consultancy, Expert: Arthrex
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-1165
Arthrodèse tibio-talienne et/ou sous-talienne sous arthroscopie pour arthrose post-traumatique de cheville chez 15 patients polytraumatisés
Bruno Da Silva Dias* 1, Haroun BOUHALI2, Thomas KRAUSSE1, Patrick BOYER2, Marc-Antoine ROUSSEAU1
1Hopital Beaujon, 2Hopital Bichat, Paris, France
Introduction : Les fractures de cheville et de l’arrière-pied sont une part importante des fractures lors d’accident à haute cinétique. Il s’agit souvent de fractures complexes, comminutives et souvent ouvertes avec prise en charge en plusieurs temps (fixateur externe, couverture cutanée) et qui laissent des séquelles à type d’arthrose post-traumatique dont la prise en charge est controversé.
L’objectif de cette étude est de décrire les résultats des arthrodèses à distance de ces fractures complexes, réalisées sous arthroscopie, notamment afin de préserver les gestes cutanées précédemment réalisées ou limiter le risque infectieux.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique a été menée sur des patients ayant eu une arthrose post-traumatique de la cheville et ayant été opéré d’une arthrodèse tibio-talienne et/ou sous-talienne.
L’intervention était réalisée sous arthroscopie. Le mode de fixation différait selon le siège de la lésion.
Un recul minimum de 1 an était nécessaire.
Au dernier recul, nous avons calculé le score AOFAS, un bilan radiologique et une TDM ont été réalisé.
Results : 15 patients ont été analysés. L’âge moyen à la chirurgie était de 52ans.Le recul moyen était de 21mois. La lésion initiale était une fracture bi-malléolaire avec lésion de la syndesmose dans 47% des cas. 40% étaient des fractures ouvertes.
Une arthrodèse était nécessaire, en moyenne, 4 ans après le traumatisme initial.
9 patients avaient une arthrose tibio-talienne isolée, 2 sous-talienne et 4 une arthrose des 2 articulations.
Au dernier recul,Le score AOFAS moyen était de 58/86 (27 ;73) avec 73% de patients satisfaits ou très satisfaits. La consolidation tibio-talienne a été obtenu dans 55% et la sous-talienne dans 100% des cas.
4 complications cliniques ont été relevées (une infection, une algodystrophie et 2 déficit sensitif avec douleurs neuropathiques). Aucune complication cutanée.
Conclusion : Les arthrodèses pour arthrose post-traumatique, notamment chez les patients polytraumatisés, donnent des résultats fonctionnels moyens avec un haut risque de pseudarthrodèse avec cependant un haut taux de satisfaction et un faible risque de complications malgré ce terrain à risque.
Une amélioration de la stratégie opératoire est nécessaire afin d’améliorer les résultats et le taux d’arthrodèse
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-170
Analyse biomécanique de la marche avant-après arthroplastie totale de cheville d'étiologie post-fracture versus
instabilité chronique
Arnaud Delafontaine* 1, Alexandre Naaim2, Thibaut Leemrijse3, Laurence Cheze2, Raphael Dumas4, Bernard Devos Bevernage3, Jean-Luc Besse2, Ivan Birch5, Paul-Andre Deleu3
1Département de chirurgie orthopédique, Université Libre de Bruxelles , Bruxelles, Belgium, 2Université de Lyon 1, Lyon, France, 3Foot and Ankle Institute, Woluwe-Saint-Lambert,, Bruxelles, Belgium, 4Université Gustave Eiffel, Lyon, France, 5Sheffield Teaching Hospitals NHS Foundation Trust, Sheffield, shefield, United Kingdom
Introduction : Aucune étude n'a directement comparé l'amélioration biomécanique de la cheville pendant la marche après une arthroplastie totale de la cheville en fonction de l'origine de l'arthrose. Étant donné que la nature du traumatisme est différente entre les patients souffrant d'arthrose de la cheville post-fracture et ceux post-entorse, nous pourrions émettre l'hypothèse que ces deux sous-types d'arthrose de la cheville post-traumatique bénéficient différemment de l'arthroplastie totale de la cheville en termes de biomécanique de la cheville pendant la marche.
Material and methods : Cette étude comparative rétrospective a analysé si les patients souffrant d'arthrose de cheville post-fracture et post-entorse présentaient une amélioration plus importante de la biomécanique de cheville avant l'opération versus à 1 an post-opératoire.
Quinze patients souffrant d'arthrose terminale post-fracture de la cheville et quinze patients souffrant d'arthrose terminale post-entorse de cheville, tous programmés pour une arthroplastie totale de cheville afin de soulager la douleur, ont été recrutés et appariés par leurs données démographiques et spatio-temporelles de marche. Tous les patients ont effectué une analyse 3D de la marche avant et après l'intervention chirurgicale. Un modèle cinématique et cinétique de pied multisegmentaire a été utilisé pour quantifier la cinématique et cinétique des articulations inter-segments.
Results : Le groupe de patients avec arthrose de cheville post-entorse présentait une augmentation significativement plus importante de la génération de puissance (p < 0.05) et du travail mécanique positif de l'articulation de cheville (p < 0.01) après arthroplastie totale par rapport au groupe avec arthrose de cheville post-fracture. De plus, il existait une tendance à l'augmentation du moment de flexion plantaire maximale et du travail mécanique négatif de la cheville pour le groupe d'arthrose de la cheville post-entorse par rapport au groupe d'arthrose de la cheville post-fracture.
Discussion : Nos résultats semblent corroborer les données de la littérature selon lesquelles 219 patients atteints d'arthrose post-fracture présentaient des déficiences fonctionnelles plus importantes, dues à la modification de propriétés des tissus mous consécutive : aux interventions chirurgicales par ostéosynthèse, à la présence de contracture d'unités musculo-tendineuses après cicatrisation des tendons dans leurs gaines ou encore lié à un phénomène de fibrose musculaire.
Conclusion : Cette étude semble confirmer que les patients souffrant d'arthrose de la cheville post-fracture présenteraient des améliorations biomécaniques moindres au niveau de la puissance articulaire et du travail articulaire de la cheville pendant la marche après une arthroplastie totale de la cheville par rapport aux patients souffrant d'arthrose de la cheville post-entorse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-496
Evaluation des différentes techniques chirurgicales d’arthrodèse de cheville: une méta-analyse en réseau.
Charles Falkenrodt* 1, Thomas Gnaho1, Jules Descamps1, Pascal Bizot1, Rémy Nizard1, Pierre-Alban Bouché1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Lariboisière, Paris, France
Introduction : Depuis la première arthrodèse tibiotalienne décrite en 1879, plus de quarante techniques d’arthrodèse ont vu le jour, variant tant par leur voie d’abord que par le mode de fixation qu’elles utilisent. A ce jour, aucune preuve formelle de la supériorité d’une technique en matière de résultat radiologique, fonctionnel ou de taux de complications n’est établie. Nous avons conduit une revue systématique de la littérature et une méta-analyse en réseau afin de comparer l’efficacité et le taux de complications des différentes techniques par enclouage rétrograde, fixateur externe, à ciel ouvert (par vissage ou plaque) et par technique arthroscopique.
Material and methods : Après interrogation des bases de données Medline, EMBASE, CENTRAL, des principales revues de chirurgie orthopédique traitant de cheville et de pied (JBJS, Bone Joint Journal, Clinical Orthopaedics and Related Research, Foot and Ankle International) et révision des programmes de congrès internationaux de Janvier 2010 à Février 2022 (SOFCOT et American Academy of Orthopaedic Surgeons), nous avons sélectionnés toutes les études comparant au moins deux des traitements d’intérêt.
Nous avons recueilli les données de 21 études pour un total de 683 chevilles, et comparé les taux de fusion articulaire, les délais avant fusion, les temps opératoires et les complications post-opératoires.
Results : Aucune différence n’a été mise en évidence entre les techniques d’arthrodèse sur le taux de fusion articulaire. Le temps de fusion articulaire est plus court dans la technique par arthroscopie comparée à la technique à ciel ouvert (-6,38 [-12,32 à -0,88]). Le temps opératoire est plus long dans la technique à ciel ouvert que dans l’enclouage centromédullaire (-32,97[-67,51 à -0,48]) ou que pour les techniques utilisant un fixateur externe (-33,6 4[-68,17 à -1,19]). Enfin, l’arthroscopie présente moins de complications que la chirurgie à ciel ouvert (0,30[0,08 à 0,83]).
Discussion : Ces résultats sont à nuancer devant l’hétérogénéité des différentes études intégrées, et dans la sélection des patients éligibles aux différents traitements. En effet, l’arthroscopie n’est classiquement retenue que pour des patients avec des déformations faibles et un état général plus conservé.
Conclusion : La méta-analyse suggère des taux de fusion équivalents quelle que soit la technique utilisée, avec cependant un délai plus court de l’arthroscopie par rapport à la technique à ciel ouvert. L’arthroscopie serait la technique la moins pourvoyeuse de complication.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-622
Talectomie et arthrodèses tibio-calcanéo-naviculaire et calcanéo-cuboïdienne dans les déformations extrêmes de l’arrière-pied de l’adulte
Bernard Hollier-Larousse* 1, Fabien Calé1, Thomas Bauer1
1Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France
Introduction : La déformation chronique et fixée du pied en inversion complète constitue la forme la plus extrême du pied bot varus équin. Le retentissement fonctionnel pour les patients déambulant dans cette situation est majeur. La talectomie, déjà décrite chez l’enfant, semble être une solution viable pour corriger ce type de déformation sans tension excessive sur les tissus mous, grâce au raccourcissement osseux qu’elle entraîne. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de l’arthrodèse tibio-calcanéenne après talectomie dans le pied fixé en inversion complète de l’adulte.hue
Material and methods : 13 patients (17 pieds) opérés entre Janvier 2010 et Décembre 2020 d’une talectomie avec ténotomies percutanées et arthrodèse tibio-calcanéenne, tibio-naviculaire et calcanéo-cuboïdienne par vis et agrafes de Blount ont été inclus dans cette étude rétrospective. Les résultats cliniques postopératoires étaient évalués à 1 an par l’aspect du pied, plantigrade ou non, par la capacité et l’appareillage à la marche et par un score subjectif de satisfaction. Les résultats radiologiques étaient évalués par la mesure radiographique de l’équin (angle tibio-calcanéen et angle tibio-plantaire) et du varus de l’arrière-pied en pré- et postopératoire, ainsi que par le taux de fusion à 1 an.
Results : Tous les patients avaient un pied plantigrade clinique. L’appareillage postopératoire pour la marche était allégé ou inexistant chez tous les patients. Le taux de fusion à 1 an était de 94 %. On retrouvait une amélioration significative du varus (de 40 ° à 4 °, p = 0.037), de l’angle tibio-calcanéen (de 117.5 ° à 67 °, p =0.003) et de l’angle tibio-plantaire (de 62 ° à 3 °, p = 0.008). Le taux de complication était de 59 % et le taux de reprise chirurgicale de 35 %, majoritairement pour problème cicatriciel, sans conséquence fonctionnelle à 1 an. Aucune amputation n’a été nécessaire
Discussion : Notre technique d’ostéosynthèse par vis et agrafes de Blount uniquement permet d’obtenir un taux de fusion correct, en évitant tous les désagréments liés à l’utilisation d’une exo-fixation. Notre taux global de complications, plus élevé que dans d’autres séries, est lié majoritairement à des incidents cicatriciels et témoigne selon nous d’une tension importante sur les tissus mous lors de la réduction de la déformation malgré l’espace libéré par la talectomie. Ces complications cutanées aiguës n’ont d’ailleurs aucun retentissement à long terme dans notre série.
Conclusion : L’arthrodèse tibio-calcanéenne, tibio-naviculaire et calcanéo-cuboïdienne par vis et agrafes de Blount après talectomie et ténotomies percutanées est une technique efficace dans le traitement des déformations chroniques et fixées du pied en inversion complète
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-822
Résultats des clous transplantaires dans les arthrodèses tibio-talo-calcanéennes primaires et secondaires
Thomas Guiraud* 1, Julie Mathieu1, Louis Dagneaux1
1Département de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie, chirurgie du membre inférieur. , CHU Montpellier , Montpellier , France
Introduction : Historiquement considérée comme une procédure de sauvetage pour les pathologies dégénératives complexes de la cheville et de l’arrière-pied, l’arthrodèse tibio-talo-calcanéenne (ATTC) a vu ses indications s’élargir grâce à l’apparition des clous rétrogrades de dernière génération. Nous avons émis l’hypothèse que les patients opérés d’une ATTC par clou présentaient un taux de satisfaction important avec des résultats radiographiques satisfaisants malgré un nombre de complication élevé et des résultats fonctionnels limités. Le but de cette étude était de déterminer les facteurs influençant le taux de fusion, de réopérations et les résultats fonctionnels après ATTC par clou transplantaire.
Material and methods : Cette étude portait sur une cohorte rétrospective de 46 chevilles opérées d’une ATTC par clou transplantaire dans notre centre de 2014 à 2022 dont 31 cas pour arthrodèse primaire, et 15 cas pour arthrodèse secondaire. Les critères d’exclusion comprenaient un suivi clinique et radiographique post-opératoire inférieur à 6 mois, l’absence d’abord chirurgical et d’avivement de l’articulations talo-crurale et la réalisation d’une arthrodèse dans un contexte de métastase tumorale locale. L’âge moyen était de 57 ans avec une majorité de femme (52%). L’analyse principale portait sur le taux de fusion (talo-crurale et sous-talienne (ST) postérieure), le taux de réopérations et le nombre de complications postopératoires. L’évaluation fonctionnelle utilisait le score AOFAS cheville-arrière-pied, le score de qualité de vie SF-36 et le taux de satisfaction.
Results : Le recul moyen était de 40 mois. Au dernier recul, deux patients étaient perdus de vue. Le taux de fusion de l’articulation talo-crurale et ST postérieure était de 96% et de 63%, respectivement. La dépendance à l’alcool tendait à augmenter le taux de pseudarthrodèses. Le taux de réopérations, toutes causes confondues, était de 28% (13 cas), majoritairement réalisées pour ablation partielle de matériel (5 cas). La principale complication était la pseudarthrodèse ST (17 cas), elle augmentait le risque de réopération par 6. Concernant l’évaluation fonctionnelle, le score AOFAS post-opératoire moyen était de 53 points (±16), le score SF-36 de 51% (±22) et le taux de satisfaction de 88%. Les arthrodèses secondaires présentaient des résultats similaires à ceux des arthrodèses primaires.
Discussion : L’ATTC par clou transplantaire associe de bons résultats radiographiques à un taux de satisfaction élevé, la majorité des réopérations étant réalisées pour des complications mineures. La fusion de l’articulation ST postérieure permettait de limiter le taux de réopérations à moyen terme ce qui n’a pas été retrouvé dans la littérature.
Conclusion : L’ATTC par clou transplantaire est une technique efficace dans les indications primaires et secondaires.
Niveau de preuve : IV
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Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-482
Cartographie des fractures du naviculaires et intérêt clinique
Quentin DA CUNHA* 1, Clément MARC1, Vincent STEIGER1, Louis RONY1, Guillaume DAVID1
1Chirurgie osseuse, CHU d'Angers, Angers, France
Introduction : Les fractures de l’os naviculaire sont des fractures rares (5% des fractures du pied) et représentent un challenge chirurgical. L’objectif de cette étude est de caractériser les fractures de l’os naviculaire (localisation et fréquence des lignes de fractures) en utilisant une méthode de reconstruction 3D.
L’hypothèse était que la cartographie des fractures de l’os naviculaire permettrait de caractériser des fragments constants permettant d’améliorer la prise en charge chirurgicale de ces fractures.
Material and methods : Il s’agit d’une étude monocentrique (trauma center), rétrospective et descriptive. Les images tomodensitométriques de 44 fractures du naviculaire ont été importées dans un logiciel de traitement d’image tridimensionnel (3D) et classée selon la classification de Sangeorzan. Les images 3D reconstruites ont été utilisées pour évaluer les critères suivants : i) description des principales lignes de fracture avec présence ou non d’une impaction. Un système de quadrant à 360° est employé pour localiser la zone d’impaction ; ii) identification d'un fragment plantaire "constant" ; iii) mise en relation des entités avec le mécanisme et proposition d’une approche chirurgicale par entité.
Results : Le type 1 (8 fractures, 18%) correspond à une fracture du corps naviculaire, avec un trait unique transversal, sans comminution ni impaction marginale. Le type 2 (9 fractures, 21%) correspond à un trait de fracture principal vertical séparant un fragment médian, associé à une impaction dans 43% des cas (6 fractures), situé dans les quadrants latéraux (40% supéro-latéral, 60% inféro-latéral). Le type 3 (27 fractures, 61%) correspond à des traits de fracture complexes, avec une comminution présente dans 96% des cas (25 fractures) et une impaction dans 81% des cas (21 fractures), situé dans les quadrants inféro-latéraux et supéro-médiaux (62% inféro-latéral, 23% supéro-médial). Le "fragment constant" plantaire est retrouvé dans 65% des fractures (56% des types 2 et 73% des types 3) et joue un rôle important dans la prise en charge chirurgicale.
Conclusion : La cartographie des fractures du naviculaire permet une meilleure compréhension de leurs présentation clinique, de la biomécanique de leurs étiologies et de leur gestion chirurgicale en identifiant un « fragment constant » plantaire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-752
Etude comparative du taux de consolidation après ostéosynthèse de malléole externe chez les patients avec appui immédiat autorisé comparé à ceux ayant une interdiction d’appui.
Theo Verdier* 1, Pascal Maman1, Richard Volpi1, Xavier Flecher1, Marie Le Baron1
1Service du Pr. Flecher, APHM, Marseille, France
Introduction : La fracture isolée de malléole externe est une pathologie fréquente en traumatologie. Elle touche préférentiellement une population jeune et active. Le traitement de ces fractures déplacées est quasiment exclusivement chirurgical. Plusieurs types d’ostéosynthèse se discutent, notamment par plaque verrouillée ou non verrouillée. Actuellement le traitement de référence post-opératoire est une interdiction d’appui pour une durée minimale de 6 semaines, avec immobilisation de la cheville ou entretien des amplitudes articulaires. Notre étude compare les résultats des patients opérés d’une fracture déplacée de malléole externe avec ostéosynthèse par plaque verrouillée selon la reprise d’appui total immédiat (A) ou différée (B).
L’objectif principal de cet étude est de comparer les taux et délais de consolidation après ostéosynthèse par plaque avec appui total autorisé d’emblée en comparaison à une interdiction d’appui.
L'objectif secondaire est d’étudier les complications.
Material and methods : Etude rétrospective monocentrique comparative incluant des patients ayant bénéficié d’une ostéosynthèse de malléole externe par plaque entre janvier 2015 et novembre 2022.
Les données péri-opératoires recueillies permettent d’analyser le temps de consolidation, celui de retour à la vie active ainsi que les taux de complications (désunion, infection, syndrome douloureux régional complexe).
219 patients ont pu être inclus dans cette étude, 170 dans le groupe « appui total immédiat » et 49 dans le groupe « sans appui » avec un suivi moyen de 11,8 +/- 12 (0,6 - 77,7) mois .
Results : L’analyse des données démographiques ne retrouvaient pas de différence significative entre les deux groupes. Aucune différence significative a été observé entre les groupes en terme de taux de consolidation que ce soit à 6 semaines (47 patients soit 42,7% pour le groupe A et 15 patients soit 42,86% pour le groupe B), 6 semaines à 3 mois (102 patients soit 92,73% pour le A et 34 soit 97,14% pour le B) et après trois mois (109 soit 99,09% pour le A et 35 soit 100 % pour le B).
On ne retrouvait pas non plus d’augmentation du risque d’infection dans le groupe appui immédiat (10 patients soit 6.99%) en comparaison au groupe sans appui (3 patients soit 7.5%), ni pour ce qui est de l’algodystrophie 3 patients pour le groupe A (2.1%) et aucun pour le groupe B.
Conclusion : L’autorisation à un appui total immédiat après ostéosynthèse de malléole externe permet une consolidation aussi rapide qu’en l’interdisant et n’entraîne pas d’augmentation du risque de d’infections ou d’algodystrophie.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-757
Les effets biomécaniques de l’alignement de l’arrière-pied sur les fractures malléolaires type supination rotation externe : un modèle cadavérique humain
Amal Chidda* 1, Virgniez Perez1, Fabian Krause2, Ivan Zderic3, Boyko Gueorguiev3, Karl-Andre Lalonde4, Brad Meulenkamp4, Angela Seidel1
1Orthopédie et Traumatologie, HFR, Fribourg, 2Orthopédie et Traumatologie, Inselspital, Bern, 3AO Research Institute, Davos, Switzerland, 4Civic Hospital, Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : La distribution de la pression dans la cheville est influencée par de nombreux facteurs, dont l’alignement de l’arrière-pied. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de l’axe de l’arrière-pied sur la pression de contact dans la cheville dans les fractures de cheville type supination rotation externe (SER) selon Lauge-Hansen.
Material and methods : Des fractures de cheville type SER ont été générées sur 10 cadavres humains, en produisant les étapes progressives des lésions : étape 0 : sans fracture, étape 1 : fracture SER et ligament deltoïde intact, étape 2 : rupture du ligament deltoïde superficiel, étape 3 : rupture du ligament deltoïde profond. A chaque étape, l’alignement en varus et valgus ont été simulé via une ostéotomie du calcanéum. Chaque membre était chargé dans l’axe après les ostéotomies d’une charge statique de 350N. Le centre de force (COF), la surface de contact (CA) et la pression de contact maximale (PP) ont été mesuré sous la charge. Des radiographies de la mortaise de cheville ont été prises pour analyser le medial clear space (MCS) et le talar tilt (TT).
Results : Le COF (5,3mm; p = 0.030) et la CA (188,4mm2; p=0.015) ont significativement change à l’étape 3 dans l’alignement en valgus compare aux paramètres de base. Ces changements n’ont pas été observes dans l’arrière-pied en varus (COF: 2,3mm, p=0.059; CA: 121mm^2, p=0.133). La PP n’a pas change significativement en varus ni en valgus (varus: p=0.132, valgus p =0.464).
Le MCS a montré un élargissement significative à l’étape 3 comparé à l’étape 0 (0,9mm; p = 0.020) en varus et en valgus. Le talar tilt a augmenté significativement à l’étape 3 en valgus (2,8°; p=0.020) compare à l’étape 0.
Discussion : Les fractures type SER IV avec un axe de l’arrière-pied en valgus ont montré des changements significatifs dans la distribution de la pression et des paramètres radiologiques comparé aux fractures type SER IV avec un arrière-pied en varus.
Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que l’axe de l’arrière-pied en varus est plus stable que l’axe de l’arrière-pied en valgus lors des fractures de la cheville type SER. Ainsi, les patients avec un axe de l’arrière-pied en varus qui présentent une fracture de la cheville type SER pourraient bénéficier d’un traitement conservateur, même en cas de rupture complète du ligament deltoïde
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-950
Eye-tracking : comparaison des comportements visuels entre les orthopédistes et les pédiatres lors de l’identification de fractures pédiatriques de la cheville et du pied
Amal Chidda* 1, Samy Rima2, Moritz Tannast1, Ines Raabe1, Angela Seidel1
1Orthopédie et Traumatologie, HFR, 2Université de Fribourg, Fribourg, Switzerland
Introduction : L’analyse des radiographies pédiatriques est souvent un challenge en raison des plaques de croissances et des centres d’ossification.
L’objectif de cette étude est de comparer les comportements visuels des orthopédistes et des pédiatres lors de l’interprétation des radiographies pédiatriques du pied et de la cheville ainsi que leur taux de diagnostic correct. Nous avons également évalué le taux de diagnostic correct de l’intelligence artificielle.
Material and methods : Les participants ont dû analyser 23 radiographies pédiatriques du pied et de la cheville et ont dû déterminer s’il y avait une fracture. Les radiographies ont été sélectionnées de patients qui ont consulté aux urgences. Il y avait 10 RX normales et 10 avec fracture du pied ou de la cheville. Leur comportement visuel a été analysé avec un appareil d’eye-tracking Eyelink 1000 Plus et les données ont été collecté sur EventIDE (Okazolab). Nous avons analysé les amplitudes de saccades, la durée de fixation des saccades et le nombre de saccades par seconde. Nous avons évalué le taux de diagnostic correct via la sensibilité et la spécificité. Le programme d’intelligence artificielle est Gleamer.
Results : Il y a eu 25 participants (17 médecins en formation en orthopédie et 8 en pédiatrie). Les orthopédistes ont une amplitude de saccades moyenne de 3.88 et une durée de fixation de saccades moyenne de 32.9ms. Les pédiatres ont une une amplitude de saccades moyenne de 3.14 et une durée de fixation de saccades moyenne de 28.6ms. La différence entre les deux groupes est significative (p< 0.0001). Les orthopédistes ont un nombre de 3.07 fixations par seconde alors que les pédiatres 2.38 fixations par seconde.
Le taux de diagnostic correct moyen des orthopédistes est de 76.4% avec une sensibilité de 76.5% et une spécificité de 76.3%. Le taux de diagnostic correct moyen des pédiatres est de 72.9% avec une sensibilité de 72.1% et une spécificité de 73.8%. L’intelligence artificielle a une sensibilité de 92% et une spécifité de 80%, avec une moyenne de 87%.
Discussion : Les orthopédistes ont une amplitude de saccade supérieure à celle des pédiatres. Ils ont également une durée de fixation plus élevée et ont un nombre de fixation par seconde plus important. En moyenne, leur taux de diagnostic correct est supérieur à celui des pédiatres.
On observe que l'intelligence artificielle n'a pas un taux de diagnostic correct de 100%.
Conclusion : En moyenne, des saccades de plus grandes amplitudes sont associées à un taux de diagnostic correct plus élevé.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-578
Relationship of the deep peroneal nerve with the ankle joint and its relationship with the anterior approach to the tibiotarsal joint in cadaveric study
Nuno Telo Ramos* 1, André Rodrigues Pinho1, 2, Belmiro Alves3, Miguel Relvas Silva1, João Duarte Silva1, António Nogueira Sousa1, Hélio Alves2, Dulce Madeira2, Pedro Pereira2
1Ortopedia e Traumatologia, Centro Hospitalar e Universitário de São João, 2Departamento de Anatomia, Faculdade de Medicina da Universidade do Porto, Porto, 3Ortopedia e Traumatologia, Centro Hospitalar de Vila Nova de Gaia / Espinho, Vila Nova de Gaia, Portugal
Introduction : The deep peroneal nerve is a branch of the common peroneal nerve and constitutes the nerve with sensory-motor function of the anterior compartment of the leg and the muscles of the dorsum of the foot. Its relatively subcutaneous position places it at particular risk of primary or iatrogenic injury and it can be injured even through the skin incision.
The anterior ankle approach is a surgical approach potentially indicated for performing open reduction and internal fixation of distal tibial fractures, ankle arthrodesis, total ankle arthroplasty, removal of loose bodies or treatment of ankle joint infections. This approach puts the vascular-nervous bundle at risk. Injuries to the nerve may result in sensory deficit or symptomatic neuroma.
The objective of our work was to evaluate the relative position of the deep peroneal nerve and its proximity relationships when performing the anterior approach to the ankle.
Material and methods : 21 lower limbs from cadavers, preserved using the Thie’s method, were dissected in the anatomy department. We present a homogeneous gender and laterality distribution. An anterior approach to the ankle was used. All distances to nearby nerve structures of interest were measured by two investigators.
Results : The deep peroneal nerve, in the middle third of the leg, was consistently found between the tibialis anterior and the extensor hallucis longus tendon, entering this interval on average, 49mm proximal to the ankle mortise. The nerve assumes a relative anteromedial position in 38% of cases, anterolateral in 43% and anterior in 19% in relation to the anterior tibial artery.
Regarding its division into medial and lateral terminal branches, this was on average 3mm distal to the mortise of the ankle, however with a standard deviation of 9.3mm accounting for 3 feet with bifurcation proximal to the mortise and 4 where occurred precisely in the ankle mortise.
In all cases, the medial terminal branch coursed deep to extensor digitorum brevis tendon, on average, 15mm distal to its division into medial branch, assuming in its course, a flattened appearance. In 53% of cases, this branch assumed a medial position in relation to the dorsal artery of the foot.
Discussion : The anatomical structures in the foot can be difficult to identify. This is particularly true in trauma when extensive swelling, bruising, and deformity may obscure the normal anatomy. Similarly, in the elective setting, arthritis may distort the anatomy with osteophytes, cysts, and joint subluxation. Knowledge of the neurovascular structures location relative to the tendons may therefore help reduce iatrogenic injury. Whilst the medial branch of the nerve is a purely sensory nerve, injury may be complicated by the development of a neuroma. The incidence of neuroma formation has been reported at 6–8% in cases of midfoot arthrodesis surgery after traumatic injury.
Conclusion : We present an anatomical study that describes the relationships of the deep peroneal nerve with the aim of helping surgeons to minimize iatrogenic injuries when performing anterior approaches to the ankle and dorsal approaches to the foot.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Ankle / Foot
ABSTRACT N° SOFCOT24-392
Résultats à long terme des ostéotomies de médialisation calcanéennes dans la prise en charge du pied plat valgus
Julien Farge* 1
1Orthopédie 1, CHU de Lille, lille, France
Introduction : Nous rapportons les résultats cliniques et radiographiques à long terme d’une série de patients opérés d’une ostéotomie de médialisation calcanéenne avec ou sans transfert du long fléchisseur des orteils (intervention de Myerson) dans la prise en charge chirurgicale du pied plat valgus de l’adulte.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique comportant 38 cas. Le recul moyen est de 7 ans. Tous les patients étaient éligibles à une intervention de Myerson. Elle était réalisée après échec de traitement médical bien conduit. L’évaluation repose sur l’examen clinique post opératoire et l’analyse de paramètres radiographiques pré et post opératoires. Les scores fonctionnels AOFAS et EFAS ont été recueillis en pré et post opératoire.
Results : Il existe une amélioration des scores cliniques durable dans le temps. Le score AOFAS variait de 46.68 en pré opératoire à 83.66 en post opératoire (p< 0.001). Le score EFAS variait de 11.2 en pré opératoire à 20.08 au dernier recul (p<0.001).
Il existe une amélioration significative des paramètres radiographiques étudiés : valgus calcanéen, angle talus – M1 de profil, angle de Djian. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les mesures au dernier recul post opératoire et celles effectuées lors de la consultation de recueil.
Aucune reprise chirurgicale n’a été nécessaire à ce jour pour une dégradation secondaire du pied.
Discussion : Nous avons mis en évidence une amélioration significative et durable des scores fonctionnels qui apparaissent satisfaisants au recul moyen de 7 ans. La correction des paramètres radiographiques évalués est également significative et pérenne dans le temps.
Ces résultats sont concordants avec les séries déja publiées dans la littérature internationale.
Il conviendrait de poursuivre ce travail par l'étude des structures médiales ligamentaires impliqués dans le pied plat valgus, et évaluer l'intérêt du transfert tendineux associées à l'ostéotomie vs ostéotomie isolée.
Conclusion : Nous confirmons l’efficacité de l’intervention de Myerson pour la correction à long terme des pieds plats valgus souples. Les résultats cliniques sont satisfaisants à long terme. Les corrections structurales de l’arche médiale sont durables dans le temps
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-115
Traitement Chirurgical des Lésions d'Avulsion des Ischio-Jambiers Proximaux : Meilleurs Résultats Fonctionnels à Long Terme par Rapport au Traitement Conservateur. Une Étude Comparative Appariée avec un Suivi Moyen de Plus de 4 Ans à Partir de la Cohorte PHAS.
Nicolas Lefevre1, Mohamad Moussa* 1, Laila Elotmani1, Alain Meyer1, Olivier Grimaud1, Yoan Bohu1, Alexandre Hardy1
1Clinique du sport, Paris, France
Introduction : Résumé Contexte : Les résultats chirurgicaux pour les Lésions d'Avulsion des Ischio-Jambiers Proximaux (PHAI) sont bien documentés, mais les analyses comparatives avec les approches non chirurgicales restent rares.
Hypothèse/Objectif : Cette étude vise à comparer les résultats fonctionnels entre les interventions chirurgicales et non chirurgicales pour les PHAI.
Conception de l'étude : Cas-Témoins ; Niveau de preuve, 3.
Material and methods : Méthode : Cette étude comparative, menée dans un centre de chirurgie sportive entre janvier 2012 et juillet 2021, s'est concentrée sur les patients avec une PHAI primaire. L'étude était une analyse rétrospective de données prospectivement collectées. La sélection des groupes impliquait l'utilisation du score de propension pour comparer un groupe de patients traités chirurgicalement à un autre groupe de patients ayant refusé la chirurgie. Le principal critère d'évaluation était mesuré à l'aide du Score d'Avulsion des Ischio-Jambiers de Parisien (PHAS). Les critères secondaires incluaient l’Échelle d'Activité de Tegner (TAS), les scores de l’Échelle de l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA), le taux et la qualité du Retour au Sport (RTS), et la satisfaction des patients.
Results : Résultats : L'étude a inclus 32 patients (55,8±8,4 ans) dans le groupe de traitement conservateur et 95 dans le groupe de traitement chirurgical (53,4±7,7 ans, p>0,05). Lors du dernier suivi (56,5 ±28,2 et 50,7±33,1 mois respectivement), le score PHAS était significativement plus élevé dans le groupe chirurgical (86,3±13,7) par rapport au groupe non chirurgical (69,8±15,1 ; p<0,0001). Des scores d'activité plus élevés ont également été observés dans le groupe chirurgical pour TAS et UCLA (p=0,0224 et p=0,0026, respectivement). Un pourcentage plus élevé du groupe chirurgical (68,4 %) est retourné au sport par rapport au groupe non chirurgical (46,9 %; p=0,0354), avec une plus grande proportion dans le groupe chirurgical retournant au même niveau ou à un niveau supérieur (67,7 % vs. 26,7 %; p=0,0069). De plus, un niveau de satisfaction plus élevé a été rapporté par les patients dans le groupe chirurgical (89,5 %) par opposition au groupe non chirurgical (25 %; p<0,0001). Les rapports de cotes indiquaient que les patients du groupe chirurgical étaient significativement plus susceptibles d'atteindre ou de dépasser les scores médians pour PHAS (RC : 6,79, p<0,001), TAS (RC : 2,29, p=0,045), et UCLA (RC : 3,63, p=0,003), ainsi que de RTS à n'importe quel niveau (RC : 2,46, p=0,031) ou au niveau de pré-lesion ou plus élevé (RC : 6,04, p<0,001).
Conclusion : Conclusion : Cette étude démontre que le traitement chirurgical des PHAI améliore significativement les scores fonctionnels à long terme, incluant PHAS, TAS, UCLA, la satisfaction, et le RTS, lors d'un suivi moyen de plus de 4 ans par rapport au traitement non chirurgical.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-141
Facteurs affectant la survie d’une arthroscopie de hanche pour conflit femoro-acetabulaire au recul moyen de 12 ans.
Gabriel Champagne* 1, Julien Dartus2, 3, Stéphane Pelet2, 4, Bogdan A. Matache5, Étienne L. Belzile2, 4
1Faculté de médecine, Université Laval, 2Département de chirurgie, division de chirurgie orthopédique, CHU de Québec-Université Laval, Québec, Canada, 3Université de Lille, Lille, France, 4Département de chirurgie, Université Laval, Québec, 5Division de chirurgie orthopédique, Hôpital d'Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : Le traitement du conflit fémoro-acétabulaire (CFA) par approche arthroscopique connaît une demande croissante depuis son développement au début des années 2000. Malgré le developpement de cette technique, peu de données concernant l'évolution à long terme des patients en bénéficiant existent. L'objectif de cette étude est donc de définir le pronostic de ces patients au recul moyen de 12 ans et de déterminer les facteurs de risque d'échec arthroscopique du CFA.
Material and methods : Le «Non-Arthritic Hip Score» (NAHS-fr) ainsi qu’une évaluation radiologique ont été complétés aussi bien en préopératoire que lors des suivis cliniques ou téléphoniques. Les patients ont été séparés en deux groupes selon le succès ou l'échec à l'arthroscopie. Le groupe succès était composé des patients dont le résultat du NAHS-fr au dernier suivi était supérieur au seuil d'état symptomatique acceptable pour le patient (PASS) établi à 81,9. À l'inverse, les patients ayant eu recours à une seconde intervention chirurgicale et/ou ayant eu un résultat inférieur au PASS ont été assignés au groupe échec. Ces groupes ont été comparés à la recherche de différences préopératoires au niveau des facteurs démographiques, pathologiques et chirurgicaux.
Results : Quatre-vingt-quinze hanches chez 75 patients ont été incluses alors que 23 ont été perdues au suivi (80,5% de suivi). Au suivi moyen de 12,1 ans [9,2 – 16,0]; 9 hanches ayant beneficié d’une arthroscopie pour CFA ont eu recours à une prothèse totale de hanche (9,5%), 5 ont eu une révision d’arthroscopie (5,3%), 29 n’ont pas atteint le seuil PASS au NAHS-fr (30,5%), alors que 52 l’ont atteint (54,7%). Le résultat moyen au NAHS-fr était de 82,4 au dernier suivi par rapport à 66,9 en préopératoire (différence moyenne; 15,5; P < 0,001). Un indice de masse corporelle (IMC) inférieur (moyenne; 23,0 vs 24,9; P = 0,030), un âge moins avancé (moyenne; 27,2 vs 30,0; P = 0,035) et une épaisseur d’interligne articulaire latéral augmentée (moyenne; 4,4 vs 3,9; P = 0,019) étaient associés à une bonne survie de l’arthroscopie. Une progression de l’arthrose a été observée dans 69,2% du groupe échec et dans 34,8% du groupe succès (P = 0,082). Une ossification labrale a été identifiée dans 78,3% de la cohorte et la taille de sa projection latérale était associée de manière statistiquement significative avec l’échec (P = 0,015).
Conclusion : Au recul moyen de 12 ans, la correction arthroscopique du conflit fémoro-acétabulaire a procuré une amélioration clinique significative avec seulement 9,5% de conversion en prothèse totale de hanche. Un IMC augmenté, un âge supérieur et une épaisseur d’interligne articulaire latéral diminuée ont été identifiés comme facteur de pronostic inférieur. Les changements dégénératifs au dernier suivi étaient hautement prévalents et ont démontré une association avec l’échec clinique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-951
Facteurs de risque de re-rupture d'une réparation d'une avulsion proximale des ischiojambiers. Quel est le moment optimal pour la chirurgie
Kinan Freiha* 1, nicolas Lefèvre1, Mohamad Moussa1, eugenie Valentin1, yoann Bohu1, alain meyer1, Alexandre Hardy1
1orthopedie, clinique du sport, paris, France
Introduction : Malgré la prévalence des blessures par avulsion proximale des ischio-jambiers (PHAI), la compréhension des facteurs de risque de re-rupture et l'influence de la chronicité de la blessure sur ces taux demeure limitée. Cette étude vise à investiguer le taux de re-rupture après la réparation de PHAI et à identifier ses facteurs de risque associés ainsi que le moment optimal pour la chirurgie primaire.
Material and methods : Il s'agit d'une analyse rétrospective de données collectées de manière prospective de 2002 à 2022 dans le cadre de l'étude de cohorte prospective française sur la réparation des ischio-jambiers (PHAS), ciblant les patients traités chirurgicalement pour une PHAI.
La principale mesure de résultat de cette étude était la re-rupture de la réparation de la PHAI. Les mesures de résultat secondaires comprenaient l'évaluation des facteurs de risque potentiels de re-rupture ainsi que l'investigation du taux d'incidence de re-rupture pour 100 personnes-années en fonction de différentes définitions de délai entre la blessure et la chirurgie.
Results : Cette étude a analysé 740 patients, avec un âge moyen de 45,9 ans (±13,6), suivis en moyenne pendant 4,9 ans (±3,9). Le taux de re-rupture était de 4,59 % (34/740). La plupart des re-ruptures (75 %) se sont produites dans les six premiers mois après la chirurgie (médiane = 88,5 jours, IQR [39,5 - 182]), et 74 % étaient atraumatiques. L'analyse univariée a identifié les facteurs de risque potentiels suivants : un délai initial de chirurgie plus long (HR=1,03 [IC à 95 % : 1,01, 1,04], p=0,04), et des ruptures initiales complètes (HR=4,47, [IC à 95 % : 1,07-18,7], p=0,04). L'analyse de la courbe ROC a trouvé que le seuil optimal de délai entre la blessure et la chirurgie prédisant la re-rupture était de 32 jours (AUC=0,62, [IC à 95 % : 0,53–0,71]). L'indice de Youden relatif a été calculé à 0,24, correspondant à une sensibilité de 65 % et une spécificité de 59 %. Dépasser ce seuil a montré le HR le plus élevé (2,56), le CI le plus étroit [1,27; 5,17]), et le taux de re-rupture le plus élevé (1,42 pour 100 personnes-années) (p=0,01). Dans l'analyse multivariée, un délai entre la blessure et la chirurgie de plus de 32 jours (HR=2,5, [IC à 95 % : 1,24; 5,06], p=0,01), et des ruptures initiales complètes (HR=4,33, [IC à 95 % : 1,04; 18,08], p=0,04) sont apparus comme des facteurs de risque significatifs pour la re-rupture.
Conclusion : Notre étude a révélé un risque de re-rupture de 4,59 % suite à la réparation de PHAI. La plupart des re-ruptures (75 %) se sont produites dans les six premiers mois après la chirurgie. Les facteurs de risque de re-rupture incluent la chronicité et la blessure initiale complète. Le seuil optimal de chronicité des lésions de PHAI, basé sur le taux de re-rupture, est marqué par un délai entre la blessure et la chirurgie de plus de 32 jours.
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Conflits d’intérêts :
K. Freiha: Pas de conflit déclaré ,
N. Lefèvre Consultancy, Expert: websurvey,
M. Moussa: Pas de conflit déclaré ,
E. Valentin: Pas de conflit déclaré ,
Y. Bohu: Pas de conflit déclaré ,
A. meyer: Pas de conflit déclaré ,
A. Hardy Consultancy, Expert: Consultant for Arthrex and Depuy
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-779
Est-ce que l’arthroscopie au moment de l'ostéotomie péri acétabulaire donne de meilleurs résultats cliniques? Étude randomisée multi-centrique.
Paul Beaulé* 1, Jeroen Verhaegen1, Ira Zaltz2, Michael Stover3, Ernest Sink4, Étienne Belzile5, John Clohisy6, Kevin Smit7, Sasha Carsen7, Geoffrey Wilkin1, Stéphane Poitras8
1Division de Chirurgie Orthopédique, Université d’Ottawa, Ottawa, Canada, 2William Beaumont Hospital, Royal Oak, 3Northwestern Medecine, Chicago, 4Hospital for Special Surgery, New York, United States, 5CHU de Quebec - Université Laval, Quebec, 6Washington University in St.Louis, St Louis, 7Children's Hospital of Eastern Ontario, 8Faculté des science de la santé, Université d’Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : Les patients atteints de dysplasie acétabulaire présentent généralement une pathologie labrale à l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Le but de cette étude est d’évaluer si les patients subissant une arthroscopie de la hanche au moment de la PAO ont de meilleurs résultats cliniques comparativement à ceux qui ne reçoivent que la PAO, et aussi de déterminer si la présence d’une pathologie labrale à l'IRM influence les résultats postopératoires.
Material and methods : Un essai prospectif randomisé a été mené pour comparer 97 patients atteints de dysplasie de la hanche traités par PAO isolée [âge moyen de 27 ans (16-44)] à 91 patients traités par PAO avec arthroscopie de la hanche [âge moyen de 27 ans (16-49)]. Les procédures opératoires comprenaient la réparation labrale, le débridement de reconstruction, la chondroplasie fémorale et l'acétabuloplastie. L’IRM préopératoire a été évaluée pour détecter la présence d’une pathologie labrale/cartilagineuse. Les résultats cliniques ont été évalués à l’aide du Hip Outcome Tool-33 (iHOT-33).
Results : Au suivi moyen de 2.3 ans, tous les patients ont démontré des améliorations significatives dans leur score fonctionnel, sans différence significative entre les 2 groupes de l’étude. Le score iHOT-33 préopératoire était de 31,2 (SD 16,0) contre 36,4 (SD 15,9) et de 72,4 (SD 23,4) contre 73,7 (SD 22,6) 12 mois après l'opération. 4 patients du groupe PAO sans arthroscopie ont nécessité une arthroscopie plus tard pour résoudre les symptômes persistants et 1 patient du groupe PAO plus arthroscopie a nécessité une arthroscopie supplémentaire. Soixante-huit patients (73%) ont reçu un diagnostic préopératoire de déchirure labrale à l'IRM. Parmi ceux-ci, 71% ont reçu un traitement du labrum. Tandis que 44% des patients qui n’avaient pas de déchirure labrale à l’IRM ont subi un traitement labral donnant une sensibilité de 81% et une spécificité de 59% pour le diagnostic d'une pathologie labrale. Il n'y avait aucune différence dans l'iHOT-33 postopératoire [75,4 ± 23,2 vs 72,5 ± 21,7 ; p=0,413] entre les patients avec et sans pathologie labrale sur IRM.
Discussion : À court terme, l’arthroscopie et le traitement des déchirures labrales au moment de la PAO n’améliorent pas les résultats cliniques avec l’IRM ayant valeur limitée dans le traitement des patients présentant une dysplasie symptomatique.
Conclusion : L’ostéotomie péri-acétabulaire demeure l’opération de choix pour les patients souffrant de douleurs à la hanche dû à la dysplasie.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-511
Ostéotomie péri-acétabulaire avec planification 3D et guides de repositionnement sur mesure
Technique chirurgicale et résultats préliminaires à 3 mois.
Pierre Laboudie* 1, Michel Rahme2, Frédéric Laude3
1Clinique du sport Bordeaux-Mérignac, Mérignac, 2ICOSS, Strasbourg, 3Clinique du sport Paris, Paris, France
Introduction : L’ostéotomie péri-acétabulaire (OPA) est la technique de référence pour le traitement chirurgical de la dysplasie acétabulaire symptomatique. Il s’agit d’une chirurgie complexe dont la plus grande difficulté réside dans le repositionnement optimal du fragment acétabulaire après les coupes faites. Nous rapportons ici la technique opératoire et les résultats préliminaires à 3 mois minimum après OPA avec planification 3D et utilisation de guides de correction sur mesure.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective, bi-centrique, bi-opérateur. Pour chaque patient, un scanner en coupes fines allant des crêtes iliaques jusqu’aux condyles fémoraux était réalisé. Une planification en 3 dimensions était ensuite réalisée (Planification MyPAO - Medacta®, Castel San Pietro, Switzerland).
La voie d’abord utilisé était une incision antérieure unique sous la crête iliaque, avec un chirurgien pratiquant une incision verticale et un chirurgien pratiquant une incision horizontale dite « Bikini ». Après abord endopelvien, un guide initial était fixé sur l’aile iliaque de part et d’autre de la coupe supra-acétabulaire planifiée par 4 vis de 5mm. Les coupes étaient réalisées ensuite à main levée selon les habitudes de l’opérateur. Puis le fragment acétabulaire était mobilisé à l’aide des 2 guides positionnés sur les fragments fixes et mobiles par des vis de 5mm.Ces vis étant insérées dans les trous réalisés au préalable puis connectés par un connecteur sur mesure réalisé par impression 3D selon la planification. 3 à 4 vis de 5mm étaient ensuite mise en place de la crête vers l’acétabulum pour fixation définitive.
Results : 11 patients ont été inclus avec un recul moyen de 6 mois (3–16). L’âge moyen était de 25.7 ans (19–41) et l'IMC (Indice de Masse Corporelle) moyen de 23.6 (21.3 – 26), il y avait 9 femmes (82%) et 2 hommes (18%). 10 patients (91%) ont été opérés pour dysplasie acétabulaire globale et une patiente (9%) pour rétroversion acétabulaire. La durée opératoire moyenne était de 114 minutes (92–139). Le saignement moyen était de 783mL (650–1000). Aucune complication per ou post-opératoire n’a été rapportée. L’angle VCE moyen est passé de 21.3° (10-30) à 33° (30-37) (p<0.001). L’angle HTE est passé de 12° (0-17) à 1.5°(0-7) ) (p<0.001). Il n’a pas été noté de difficulté à l’utilisation des guides de repositionnement. 2 patients ont été réopérés, un pour ablation des vis et un pour saillie osseuse sur le fragment mobile.
Conclusion : Il s'agit de la première étude décrivant la technique et les résultats de guides de repositionnement sur mesure pour OPA. L’utilisation de ces guides apparait comme une technique fiable et sans complications surajoutées. Ces guides peuvent être utiles afin de permettre une correction optimale du fragment, sans augmenter la durée opératoire, le saignement, ou les complications.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-221
La mobilité de hanche est une condition nécessaire aux cinématiques lombopelviennes défavorable avant PTH.
Thomas Aubert* 1, Aurélien Hallé1, Philippe Gérard1, Guillaume Riouallon2, Guillaume Auberger1, Luc Lhotellier1
1Chirurgie Orthopédique, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon, 2Chirurgie Orthopédique, Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Paris, France
Introduction : Une mobilité lombopelvienne défavorable avant prothèse totale de hanche (PTH), définit par une mobilité de plus de 20° du tilt pelvienne (∆TP) d'une position debout à une position assise fléchie, a été montrée comme présentant un risque élevé de luxation. L'hypermobilité de la hanche analysée avec l'angle pelvien fémoral (∆PFA) en position assise relâchée présente un risque élevé de conflit prothétique mais cette position semble surestimer la présence d'un rachis raide. Cependant, la corrélation entre la mobilité de la hanche d'une position debout à une position assise fléchie et son implication dans la mobilité lombopelvienne défavorable n'a pas été décrite.
Material and methods : Analyse rétrospective d'une série consecutive de 337 patients traités par une PTH de première intention dans le même centre (age moyen de 64ans, 201 femmes et 136 hommes) avec radiographie latérale en position debout et en position assise fléchie et mesure du ∆TP, ∆PFA et paramètres lombopelviens. Les objectifs étaient d'établir un seuil de ∆PFA associé à un ∆TP≥20° en utilisant la méthode de Youden et analyser son influence en conjonction avec les facteurs de risque lombopelviens sur la survenue d'une mobilité lombopelvienne défavorable.
Results : L'aire sous la courbe était de 0,904 (IC95% : [0,864 ; 0,945]) pour ∆PFA de prédire un ∆TP≥20° ; il a été prédit par ∆PFA≥95° avec une sensibilité de 91,7% et une spécificité de 74,4% au seuil optimal de Youden. Les taux de ∆PFA≥95° étaient de 95% (57/60) et de 27,8% (77/200) chez les patients avec ∆TP≥20° et ∆TP<20°, respectivement (OR = 49,35 ; IC [15,01 ; 162,28] ; p<0,001). Un tilt pelvien postérieur excessif en position debout ( TP≤-10°), a montré un taux de ∆TP≥20° allant de 40% dans la population d'étude à 70% chez ceux présentant un ∆PFA≥95° (p<0,001), de 22% à 44% chez ceux présentant un PI-LL≥10° (p<0 ,001), et de 43% à 60% (p=0,42) chez les patients avec une flexion lombaire de moins de 20°.
Discussion : L'utilisation de l'indice Youden a permis la sélection d'une valeur de seuil optimale pour ∆PFA à 95° en ce qui concerne la mobilité lombopelvienne anormale. Bien que certains paramètres aient été identifiés comme des facteurs de risque pour une mobilité lombopelvienne défavorable, l'association avec l'analyse du PFA démontre une sensibilité accrue. Cependant, la différence n'était pas statistiquement significative lors de l'analyse de la flexion lombaire ≤ 20° en raison du petit nombre de patients (7). Si une augmentation de la flexion de la hanche peut être un mécanisme compensatoire pour un déséquilibre sagittal ou une raideur lombaire (« hip users »), la raideur de la hanche due à l'arthrose semble limiter ce mécanisme, et la flexion de la hanche devient une condition nécessaire pour une mobilité pelvienne défavorable.
Conclusion : Une analyse préopératoire des patients avec une hanche raide associée à des facteurs de risque lombopelviens (déséquilibre sagittal, bascule postérieure du bassin debout, rachis raide) pourrait identifier les patients à risque de mobilité lombopelvienne défavorable après restauration de la flexion fémorale par PTH.
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Conflits d’intérêts :
T. Aubert Consultancy, Expert: Corin, Depuy, Amplitude et ATF, Trainings, Teaching: Corin, Depuy,
A. Hallé: Pas de conflit déclaré ,
P. Gérard: Pas de conflit déclaré ,
G. Riouallon Consultancy, Expert: EUROS, Medtronic,
G. Auberger: Pas de conflit déclaré ,
L. Lhotellier Consultancy, Expert: Amplitude, ATF, Patent or product inventor: Amplitude
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Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-145
Modification des mobilités lombopelviennes à 3 mois après PTH par voie antérieure.
Thomas Aubert* 1, Aurélien Hallé1, Camille Vorimore1, Luc Lhotellier1
1Chirurgie Orthopédique, Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon, Paris, France
Introduction : La cinématique lombopelvienne, traduite par le changement de tilt pelvien (∆TP) d'une position debout à une position assise fléchie, a été associée au risque de conflit prothétique et de luxation. Certaines études ont suggéré des changements de mobilité après prothèse totale de hanche (PTH), mais aucune dans les trois premiers mois suivant une PTH par voie antérieure. Notre hypothèse était que des changements de mobilité lombopelvienne se produisent dans les 3 premiers mois avec une augmentation de la mobilité de la hanche entrainant une augmentation des anomalies de la cinématique lombopelvienne.
Material and methods : Il s'agit d'une analyse rétrospective d'une série consécutive de 109 patients traités par PTH de première intention par voie antérieure par un unique chirurgien sénior. Les radiographies latérales prises en position debout et assise fléchie avant et trois mois après l'intervention ont été examinées pour analyser le ∆TP, l'angle pelvi-fémoral (PFA), la lordose lombaire (LL) et la mobilité lombopelvienne anormale (∆TP≥20°). Les objectifs secondaires incluaient l'examen de la relation entre les changements de flexion lombaire et de flexion de hanche puis l'analyse des paramètres préopératoires lombopelviens impliqués dans les changements de mobilité pelvienne postopératoire.
Results : Entre les deux périodes d'analyse, le ∆TP a augmenté en moyenne de 9,53° (-34,4/50,3°), le ∆PFA a augmenté de 7,68° (-74/49°), et la flexion lombaire (∆LL) a diminué de 4,26° (-20,8/26°). Le taux de ∆TP≥20° était de 22,9% avant l'opération et de 47,7% après l'opération (OR = 8,98 ; IC [2,82 ; 28,56] ; p<0,001). Une corrélation positive forte a été trouvée entre les changements de ∆TP et ∆PFA (ρ=0,76 ; r2=0,574 ; p<0,001) et pas de corrélation entre les changements de ∆TP et ∆LL (ρ=-0,019 ; r2=0,005 ; p=0,842). Dans l'analyse multivariée, les prédicteurs indépendants du changement de ∆TP étaient l'indice de masse corporelle (IMC, β=-0,59, [-1,15 ; -0,03], p=0,0386), ∆PFA (β=-0,46, [-0,59 ; -0,34], p <0,001), et ∆LL (β=-0,36, [-0,53 ; -0,19], p<0,001). Aucune luxation n’a été observé.
Discussion : Cette analyse a révélé un changement statistiquement significatif de presque tous les paramètres lombopelviens à 3 mois postopératoires semblables aux résultats obtenus à un an par une approche antérolatérale. L'analyse des changements de mobilité pelvienne corrélée aux changements de flexion lombaire n'a pas révélé d'association statistiquement significative, tandis que l'augmentation de la flexion fémorale était statistiquement associée à une augmentation de la rotation antérieure du bassin.
Conclusion : Les mobilités lombopelviennes change tôt, dans les 3 mois, après une PTH par voie antérieure. Les patients avec une raideur lombaire préopératoire associée avec une hanche raide et un plus faible IMC devraient alerter les chirurgiens sur le risque d'aggravation des anomalies de la cinématique lombopelvienne en postopératoire.
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Conflits d’intérêts :
T. Aubert Consultancy, Expert: Corin, Depuy, Amplitude et ATF, Trainings, Teaching: Corin, Depuy,
A. Hallé: Pas de conflit déclaré ,
C. Vorimore: Pas de conflit déclaré ,
L. Lhotellier Consultancy, Expert: Amplitude, ATF, Patent or product inventor: Amplitude
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-383
Un meilleur taux de survie à 7 ans après une arthroplastie totale de la hanche sans ciment avec une tige anatomique par rapport à une tige quadrangulaire droite. A propose d’une cohorte prospective de 873 patients à 7 ans de recul
Elhadi Sariali* 1
1Chirurgie orthopédique, Hôpitaux Universitaires La Pitié Salpêtrière-Charles Foix, AP-HP, Paris, France
Introduction : Certains auteurs ont montré que l'utilisation d'une tige anatomique incluant une double courbure sagittale et une hélitorsion restaurait plus précisément l'antéversion fémorale. Cependant, il n'y a aucune étude comparant les résultats de survie à moyen terme entre ce type de tige et une tige droite doublement conique qui reste le design le plus utilisé au monde. Le but de notre étude était de comparer le taux d’échec à moyen terme entre ces deux types de concepts. Notre hypothèse était qu'une tige anatomique s'adaptant au fémur proximal et restaurant plus précisément l'antéversion fémorale permettrait un meilleur remodelage osseux et donc un meilleur taux de survie à moyen et long terme.
Material and methods : Une étude comparative sur données collectées prospectivement a inclus 756 patients (370 femmes/ 386 hommes) correspondant à 893 Hanches consécutives, âgés en moyenne de 62 ±15 ans (16-94), opérés par voie antérieure directe entre janvier 2005 et janvier 2022, ont été évalués avec un suivi moyen de 7 ans ± 3 ans (2-19). Une tige anatomique sans ciment à fixation courte comprenant une antétorsion moyenne de 15 ° de la tige et une rétroversion de 5° du col par rapport à la tige a été utilisée dans 498 cas, une tige droite générique quadrangulaire doublement conique dans 252 cas et une tige anatomique sur-mesure dans 143 cas. Le dessin de la tige anatomique était basé sur des données de 600 CT de hanches. Tous les patients avaient une planification 3D préopératoire pour simuler l’implantation des implants. En cas d’impossibilité de reconstruction précise de l’anatomie 3D jugée sur le P3D, une tige anatomique sur-mesure était dessinée sur TDM avec adaptation à l’intra-canalaire et correction des troubles de torsion. Le taux de survie était estimé selon la méthode Kaplan Meier pour décrire le délai jusqu'à la révision de la tige pour raison mécanique. Les Hazard Ratio ajustés (HRa) du modèle de Cox multivarié (ajusté sur le sexe, l’âge, le BMI et le stade ASA) ont été estimés pour évaluer le risque de survenu d’échec d’implant selon le type de tige.
Results : Le taux de survie à 7 ans dans le groupe tige droite était de 95.8% (CI : 95% ; 93 – 98.5), contrairement au groupe tige anatomique (99% CI : 95% ; 98.1 - 99.9) et au groupe sur-mesure (100%). Les prothèses avec une tige droite ont un taux de révision plus élevé que les PTH avec une tige anatomique (HRa = 4.13; IC 95 %, 1.78 - 9.57; p = 0.03).
Discussion : Une tige anatomique s’adaptant aux courbures fémorales proximales 3D permettent un meilleur taux de survie à 7 ans de recul en particulier chez les patients avec de fortes courbures fémorales et des offsets élevés. Les tiges sur-mesure permettent d’éviter les fractures précoces ou secondaires.
Conclusion : L'utilisation d'une tige anatomique avec un design combinant une double courbure sagittale et une hélitorsion de 15° par rapport au corps de la tige tige permet simultanément une meilleure reconstruction de l’anatomie de hanche et un taux d’échec plus faible qu’une tige droite.
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Conflits d’intérêts :
E. Sariali Invitation to national or international congresses: Symbios SA
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ABSTRACT N° SOFCOT24-219
Intérêt des fémoroclasies dans les reprises de tiges fémorales sans ciment.
Thomas Aubert* 1, Florian Kruse1, Aurélien Hallé1, Luc Lhotellier1, Simon Marmor1, Wilfrid Graff1
1Chirurgie Orthopédique, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon, Paris, France
Introduction : Avec le vieillissement de la population, le nombre de prothèses totales de hanches augmente, entraînant une augmentation du nombre des révisions. L’extraction des tiges sans ciment peut être difficile, nécessitant parfois le recours à une fémorotomie. Des techniques de fémoroclasie postérieure ont été décrites, mais aucune étude n'a évalué leur efficacité et leur morbidité. L'objectif de cette étude était d'évaluer l’efficacité de ces techniques ainsi que les complications per et postopératoires, comparées aux extractions endomédullaires et aux fémorotomies classiques.
Material and methods : Analyse d'une série consécutive de 224 patients opérés de mai 2013 à janvier 2023, avec réimplantation de tige sans ciment. L'âge moyen était de 66 ans, et l'IMC moyen de 27,3 kg/m2. Réalisée par voie d’abord postéro-latérale, l’extraction de la tige fémorale suivait la même séquence : tentative première d'extraction endomédullaire, puis en cas d'échec, fémoroclasie "suspendue" diaphysaire vertical unicorticale à la scie, suivant la limite postérieure du muscle vaste latéral sans extension métaphysaire puis travail au ciseau du trait et osteosynthèse par un ou deux cerclages. Si échec, extension du trait en métaphysaire, puis si nécessaire, fémoroclasie étendue par extension latéro-distale sur la hauteur de la tige avec incurvation terminale antérieure, ostéosynthèse par 3 cerclages. Si échec, fémorotomie classique. Ont été analysés le taux de fracture peropératoire, le type de tige réimplantées (standard ou de révision) et le taux d'enfoncement de tige et de fracture postopératoires.
Results : 15,6% (35 patients) ont nécessité une ouverture du fémur, dont 80% par fémoroclasie (60% fémoroclasies "suspendues" et 20% fémoroclasies "étendue") et 20% de femorotomie classiques. 83,6% (189 patients) ont eu une extraction endomédullaire. Le taux de fracture peropératoire était de 16,9% (32) pour le groupe endomédullaire, 0% pour le groupe fémoroclasie et 14,3% (1) pour le groupe fémorotomie (p=0,032). Le recours à une tige de révision était de 94,9%, 82,1%, 58,6% et 28.6%(p<0,001), respectivement pour les groupes endomédullaire, fémoroclasie, fracture peropératoire et fémorotomie. En postopératoire, le taux d'enfoncement de tige était de 7,5%, 0% et 28,6% (p=0,042), et le taux de fracture de 4,3%, 3,6% et 0% (p>0,999) respectivement pour les groupes endomédullaire, fémoroclasie et fémorotomie.
Discussion : Deux séries de fémoroclasies analysant 15 et 10 patients, sans comparaison avec les autres techniques, ont présentés de très bons résultats fonctionnels. La décision de réalisation d'une ouverture fémorale pour éviter une fracture est délicate et nécessite une analyse préopératoire rigoureuse des risques d'une extraction difficile.
Conclusion : Les fémoroclasies sont des techniques fiables lorsque nécessaires, avec une diminution du risque de fracture et du recours à une tige de révision. Elles semblent associées à un risque comparable d'enfoncement de tige et de fracture postopératoires.
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Conflits d’intérêts :
T. Aubert Consultancy, Expert: Corin, Depuy, ATF, Amplitude, Trainings, Teaching: Corin, Depuy,
F. Kruse: Pas de conflit déclaré ,
A. Hallé: Pas de conflit déclaré ,
L. Lhotellier Consultancy, Expert: Amplitude, ATF, Patent or product inventor: Amplitude,
S. Marmor Consultancy, Expert: Depuy, Amplitude, ATF, Patent or product inventor: Amplitude,
W. Graff Consultancy, Expert: Amplitude, In2Bones, ATF, Patent or product inventor: In2Bones, Amplitude
Communication orale
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ABSTRACT N° SOFCOT24-1391
L’association ostéosynthèse + arthroplastie totale de hanche pour fractures récentes du cotyle chez les plus de 60 ans permet une restauration de l’offset fémoral
Victor Germon* 1, Marie LE BARON1
1APHM, marseille, France
Introduction : La prise en charge d’une fracture complexe du cotyle chez le sujet de plus de 60 ans reste débattue. Les séries étudiant l’arthroplastie totale de hanche sur fractures récentes du cotyle chez les plus de 60 ans retrouvent des résultats cliniques satisfaisants et de faibles taux de complication. Il a été mis en évidence, dans les PTH pour coxarthrose, qu’un défaut de restauration de l’offset est une cause de boiterie, de diminution des amplitudes articulaires, favoriserait un effet came et serait responsable d’insatisfaction des patients. De plus, une réduction de plus de 15% de l’off set induirait des troubles de la marche. Notre hypothèse est que l’association ostéosynthèse + Arthroplastie totale de hanche pour fractures récentes du cotyle chez les plus de 60 ans permet une restauration de l’offset fémoral et l’offset global.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique continue a été conduite de janvier 2015 à septembre 2022. Les critères d’inclusion étaient : les patients de plus de 60 ans avec fracture déplacée du cotyle, traités chirurgicalement avec une ostéosynthèse et arthroplastie totale de hanche avec cotyle double mobilité de reprise, par voie de Kocher-Langenbeck, en un temps opératoire, avec un suivi minimum d’un an. Quarante-cinq patients (45 fractures) avec un âge moyen de 71 ± 7,9 ans (60 à 88 ans) ont été inclus (75,5% d’homme). La fracture bi-colonne est celle qui prédomine (46,6%). Les complications post-opératoires telles que les luxations, les infections profondes, les ILMI, les descellements, les fractures péri-prothétiques et les paralysies sciatiques ont été analysées. Le score de Harris ainsi que le degré de reprise des activités antérieures ont été recueillis durant le suivi. Sur les radios de suivi, il a été recherché des signes de consolidation fracturaire, la présence de liserés péri-prothétiques sur le versant acétabulaire et fémoral, l’intégration de la greffe lorsque celle-ci a été utilisée, la présence d’une ILMI, le développement d’ossification hétérotopique ainsi que la mesure des offset fémoraux, acétabulaires et globaux du coté opéré et du coté contro latéral.
Results : En moyenne l’offset global a été réduit de 2,4mm (-17,4 à 6,4mm), l’offset fémoral réduit de 1,9mm (-20 à 11,5mm) et l’offset acétabulaire réduit de 0,7mm (-6,7 a 7mm), par rapport au côté opposé. En prenant une valeur seuil de variation de 15%, la conservation de l’off set est retrouvée chez 58,3% des patients pour l’offset fémoral, 83,3% pour l’offset acétabulaire et 95,8% pour l’offset global. Les résultats fonctionnels ont retrouvé un score de Harris à 88 ± 6,6 (69- 99), avec une reprise des activités antérieures pour 84% des patients. Le suivi radiologique n’a montré aucun signe de descellement tant sur le versant acétabulaire que fémoral au dernier recul.
Conclusion : Notre étude a montré que l’association ostéosynthèse + arthroplastie totale de hanche pour fracture récente du cotyle chez les plus de 60 ans, permettait de restaurer l’offset global chez 95,8% des patients.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-1413
Arthroplasties de hanche et de genou en ambulatoire
Le point après 3 ans de pratique en hôpital public
Pascal Bizot* 1, Pierre Alban Bouché2, remy nizard3, Christophe Rabuel4
1Hôpital Laribosière, 2Hôpital lariboisière, 3Lariboisière, 4Service d’Anesthésie-Réanimation et de Chirurgie Ambulatoire, Hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction : Certains actes de chirurgie orthopédique sont réalisés en ambulatoire depuis longtemps (canal carpien, méniscectomie...), d’autres plus lourds (arthroplasties) seulement depuis peu. Le but de l’ étude est de rapporter l’efficience de cette pratique pour les arthroplasties de hanche et de genou, introduite dans hôpital public depuis 2021.
Material and methods : La méthodologie de la chirurgie ambulatoire comprenait (1) En préopératoire : consultation d’anesthésie (éligibilité des patients, type d’anesthésie, consignes péri-opératoires (jeûne, traitements, antalgiques, taux d’hémoglobine) et consultation avec l’infirmière de coordination (prise en charge et suivi) (2) Jour de l’intervention : analgésie pré-emptive avant chirurgie, administration d’acide tranexamique, PENG bloc échoguidé (hanche), infiltration péri-articulaire (ropivacaine adrénalinée) (3) En post-opératoire : cathéter au canal des adducteurs 48h (genou), poursuite des antalgiques.
Les critères de sortie comportent le contrôle de la douleur, l’absence de complications immédiates et la capacité à monter et descendre les escaliers avec 2 cannes. Le suivi à domicile est réalisé par une infirmière de ville et l’infirmière de coordination de l’hôpital, avec mesure de l’hémoglobine à J1.
Results : Entre janvier 2021 et mars 2024, 293 arthroplasties ont été réalisées en ambulatoire, incluant 142 arthroplasties du genou (93 PTG, 49 PUC) et 151 PTH, soit 14% et 17,4% du total des arthroplasties de genou et de hanche réalisées sur la même période. Le taux d’échec ambulatoire était de 10.6% pour les genoux (10 PTG, 5 PUC) et 18.5% pour les hanches (n=28). Les causes d’échec étaient : (1) Malaise au lever (3 genoux, 6 hanches) ; (2) Bloc moteur (3 genoux, 6 hanches) ; (3) Douleur (3 genoux, 4 hanches) ; (4) Problème organisationnel (2 genoux, 4 hanches) ; (5) Non-respect des règles de jeune (1 genou, 2 hanches) ; (6) Saignement (1 genou) ; (7) Refus de sortir (1 genou) ; (8) Complication médicale (1 hanche). Parmi les patients en échec d'ambulatoire, 11 patients « genou » (73%) et 20 patients « hanche » (71.5%) sont sortis le lendemain.
Discussion : Le taux d'échec d’ambulatoire restait faible dans cette série initiale, reflétant la courbe d'apprentissage pour créer le chemin clinique du patient ambulatoire prothétique, et déterminer les étapes de prise en charge du patient, de la consultation avec le chirurgien jusqu'au suivi à domicile. Il était plus élevé pour les hanches que pour les genoux (18.5% versus 10.6%), mais les cause principales étaient similaires (malaise au lever, douleur, bloc moteur). Il n'y a aucune complication grave, ni différence dans la prise en charge entre les arthroplasties de hanche et de genou.
Conclusion : Sous réserve d’une sélection des patients, il est possible de réaliser des arthroplasties de hanche et genou en ambulatoire en hôpital public, avec une qualité de résultat, un indice de satisfaction des patients et un taux de complication similaires à ceux obtenus en hospitalisation conventionnelle. Cette prise en charge ambulatoire est l'aboutissement de la démarche de réhabilitation améliorée après chirurgie (RAAC).
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-705
Quelles sont les activités fonctionnelles les plus importantes pour les patients après une arthroplastie de la hanche ou du genou due à l'arthrose : une enquête transversale
Stéphane Poitras* 1, Motahareh Karimijashni1, Paul Beaulé 2
1Université d'Ottawa, 2Hôpital d'Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : L'arthroplastie de la hanche ou du genou est une procédure efficace pour le traitement de l'arthrose au stade terminal. Toutefois, des données indiquent que 10 à 30 % des patients déclarent un résultat sous-optimal après l'opération. Savoir ce qui compte le plus pour les patients peut aider les cliniciens à planifier des soins de santé plus adaptés aux besoins des patients. Si les attentes et les objectifs des patients avant une arthroplastie de la hanche ou du genou ont fait l'objet d'études approfondies, on connaît encore mal les activités fonctionnelles auxquelles les patients accordent la priorité après l'opération. Cette étude visait à explorer les priorités fonctionnelles selon le point de vue des patients après une arthroplastie de la hanche ou du genou.
Material and methods : Une enquête transversale a été menée. Des patients ayant subi une arthroplastie de la hanche ou du genou pour cause d'arthrose ont été recrutés à l'Hôpital d'Ottawa, à Ottawa, au Canada. Un questionnaire a d'abord été élaboré sur la base des composantes d'activité et de participation de la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) pour l'arthrose. Les patients ont été invités à évaluer les activités fonctionnelles en fonction de leur importance et de leurs difficultés à les réaliser. Les patients ont été recrutés 1, 6, 13 et 26 semaines après la chirurgie pour refléter l'ensemble de la récupération. Afin de déterminer les priorités fonctionnelles, un seuil de 75% des participants évaluant l'activité comme importante et un minimum de 10% ayant des difficultés à les réaliser a été pris en compte.
Results : 605 patients (âge moyen = 66,8 ans , 51,9% de femmes), dont 329 ayant subi une arthroplastie de la hanche et 276 une arthroplastie du genou , ont participé à l'étude. Les patients ont identifié 22 activités fonctionnelles importantes entraînant des difficulté, dont rouler sur soi-même, s'accroupir, se lever d'une chaise, tenir une position debout, se pencher en avant ou sur le côté, soulever un objet léger du sol, porter dans les mains, porter dans les bras, marcher sur de courtes distances, marcher sur différentes surfaces, marcher autour d'obstacles, monter et descendre des escaliers, monter un trottoir ou une marche, monter et descendre d'une voiture, conduire un véhicule, laver les parties inférieures du corps, laver tout le corps, mettre des chaussures, enlever des chaussures, faire le ménage, et socialiser.
Conclusion : Cette étude a permis d'élaborer une liste des priorités fonctionnelles des patients après une arthroplastie de la hanche ou du genou. Ces résultats aident les cliniciens à évaluer correctement les résultats après une arthroplastie de la hanche ou du genou en tenant compte du point de vue des patients et en se concentrant sur les aspects qui sont importants pour eux. En comprenant ce qui compte le plus pour les patients, les cliniciens peuvent hiérarchiser les interventions en fonction des besoins des patients , dans le but d'améliorer les résultats pour les patients qui subissent une arthroplastie de la hanche ou du genou.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-133
Création d’un score prédictif d’excellents résultats d’une prothèse totale de hanche.
Remy Coulomb* 1, Sarah Pradel2, Pascal Kouyoumdjian 1
1Chirurgie orthopédique, 2Service de chirurgie orthopédique, CHU Nîmes, Nîmes, France
Introduction : Malgré une satisfaction globale excellente, les patients opérés d’une prothèse totale de hanche (PTH) n’ont pas toujours le résultat attendu et ce malgré l’optimisation du positionnement des implants apportée par la chirurgie assistée par ordinateur. Ce travail avait pour but de calculer un score prédictif préopératoire d’excellents résultats d’une PTH.
Material and methods : Il s’agissait d’une série prospective continue de 481 patients opérés d’une PTH robotisée MAKO® entre décembre 2018 et décembre 2021. A 1 an, nous avons recensé : l’échelle numérique de la douleur, les scores de Harris, d’Oxford et de Hanche Oubliée. Ces 4 scores ayant des pertinences cliniques différentes, un score multi-dimensionnel (SMD) sur 100 points a été créé par la moyenne des 4. A partir de 361 patients ayant un score SMD au recul, une régression linéaire multivariée a été réalisée pour connaître les facteurs pronostiques d’un score SMD > 80 (excellent résultat). Les odds-ratios significatifs obtenus du score de Tonnis, de la profession, du type de rachis, de l'âge ≥55 ans, du sexe et du tabagisme ont permis de pondérer un score prédictif d’excellent résultat. Le score prédictif était compris entre 20 et 100 points, avec 20 comme score minimal et 100 maximal.
Results : Avec un cut-off de SMD > 80, 42% de la population étaient au-dessus et avait un excellent résultat à 1 an. Le score prédictif a été calculé sur 356 patients car 5 patients ont été exclus à cause de reprise chirurgicale avec révision partielle ou totale d'implant. Le score prédictif moyen était de 76.7 [31 ; 100]. Le score prédictif d’excellents résultats d’une PTH (SMD >80), avait une aire sous la courbe à 0.849 (95% CI: [0.808 ; 0.889]). Un score prédictif de 80 avait une sensibilité de 59%, une spécificité de 90%, une valeur prédictive positive de 90% et une valeur prédictive négative de 58% d’avoir un SMD > 80. Le rapport de vraisemblance négatif était de 0.45, soit faible. Le rapport de vraisemblance positif était de 5.9, désignant un apport diagnostic fort.
Discussion : Différents algorithmes statistiques ou de machine learning ont permis de prédire le résultats fonctionnels des PTH. En revanche, le score prédictif présenté dans cette étude est une méthode simple permettant un usage en pratique quotidienne.
Conclusion : Le score prédictif proposé dans cette étude est un outil pratique permettant d'informer les patients quant aux attentes à avoir, du futur résultat d’une PTH. Son utilisation en pratique quotidienne permettrait d’optimiser le moment de la chirurgie.
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Conflits d’intérêts :
R. Coulomb Consultancy, Expert: Stryker,
S. Pradel: Pas de conflit déclaré ,
P. Kouyoumdjian Consultancy, Expert: Stryker, Lepine
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-226
La pratique d’activité physique dans l’enfance influence-t-elle le caractère précoce d’une coxarthrose ?
Philippe-Alexandre Faure* 1, Charlotte Bergeot2, Julien Girard1, Valerie Wieczorek2, André Thevenon2
1Orthopédie C, 2Medecine du Sport, CHU Lille, Lille, France
Introduction : La coxarthrose primitive ne touche pas que le sujet âgé mais aussi des patients jeunes, posant le problème de la survie des prothèses. La
physiopathologie et les facteurs de risque de la coxarthrose précoce ne sont pas bien connus, mais la pratique sportive semble influencer son évolution au vu de la prévalence de la coxarthrose chez les athlètes. Néanmoins, il reste à préciser les pratiques sportives
les plus à risque de précipiter l’évolution de cette pathologie
Material and methods : Un questionnaire explorant les activités sportives a été distribué auprès de patients primo-consultants pour coxarthrose entre le 01/06/2022 et 01/06/2023 afin de détailler et comparer les pratiques sportives entre ceux présentant une coxarthrose précoce (avant 50 ans) et ceux présentant une coxarthrose non-précoce. Une attention particulière est portée aux activités faites dans l’enfance en comparant la quantité d'activités sportives réalisés a l'enfance (0-13 ans), l'adolescence (13-15 ans pour les femmes et 13-19 ans pour les hommes) et a l'age adulte (jusqu’à 30 ans, puis de 30-50 ans). Les types de sports étaient regroupés selon la classification de Clifford et Mallon. Les patients ayant une coxarthrose secondaire, mineurs ou ne pouvant pas remplir un questionnaire ont été exclus.
Results : 101 patients ont été inclus, 49 coxarthroses précoces et 51 coxarthroses non-précoces. Il y avait significativement plus de patients ayant
pratiqué un sport à impact élevé avant la fin de leur croissance dans le groupe coxarthrose précoce (81,6 % vs 48,1%, p<0.001). Parmi tous les patients ayant pratiqué un sport à impact élevé, ceux ayant fait significativement le plus d’heures de pratique se trouvaient dans le groupe arthrosique précoce avec une médiane de 387h (Q1=154,8 ;Q3=967,5) contre 258h (Q1=123,6 ; Q3=409,6) pour le groupe non précoce. Les patients ayant pratiqué un sport à impact élevé pendant leur croissance présentent un risque relatif rapproché multiplié par 3,76 de développer précocement une coxarthrose comparativement aux patients n’ayant jamais fait de sport d’impact élevé sur cette période de vie. La pratique de 1375h de sport à impact élevé sur la période de croissance pourrait suffire à conduire à ce risque
Conclusion : La pratique de sport à impact élevé lors de la croissance majore le risque de coxarthrose précoce. Les sports à impact faible ou modéré semblent ne pas majorer ce risque. Les résultats ne peuvent être généralisés à la population générale. Ces observations restent à confirmer par des études de plus grande ampleur.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Hip
ABSTRACT N° SOFCOT24-761
Un conflit postérieur de hanche pourrait entraîner un risque plus élevé d'arthrose chez les patients ayant une déformation rachidienne de l'adulte avec une rétroversion pelvienne élevée
Elena Jaber1, Rami Rachkidi1, Abir Massaad1, Ali Rteil1, Elma Ayoub1, Maria Saadé1, Celine Chaaya1, Elio Mekhael1, Nabil Nassim1, Rami Rehayem1, Mohamad Karam1, Virginie Lafage2, Ismat Ghanem1, Wafa Skalli3, Ayman Assi* 1, 3
1Faculté de Médecine, Université Saint Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Lenox Hill Hospital, New York, United States, 3Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : Pelvic retroversion is a primary compensatory mechanism in patients with adult spinal deformity (ASD). These patients are known to have a higher risk of developing hip osteoarthritis (HOA), probably due to alterations in acetabular orientation. This study aims to investigate possible alterations in acetabular orientation in ASD patients with increased PT.
Material and methods : 121 ASD patients and 32 controls underwent biplanar X-rays in standing position with 3D calculation of spinopelvic and acetabular parameters: tilt, anteversion, abduction, anterior coverage and posterior coverage. Hip osteoarthritis (HOA) grade was determined according to Kellgren and Lawrence. PT adjusted to PI was calculated in the control group (adj.PT=0.37*PI-7°) then patients with high adjusted PT (>2SD in controls) were grouped as ASD-HighPT, otherwise as ASD-NormPT. Spinopelvic and acetabular parameters were compared between groups.
Results : 42 patients were categorized as ASD-HighPT and 79 as ASD-NormPT (PT= 31 vs 13°, p<0.001). ASD-HighPT had a decreased lumbar lordosis (L1S1=33 vs 63°) and a decompensated sagittal alignment (SVA=75 vs 10mm, both p<0.001). ASD-HighPT showed an increased acetabular tilt (38 vs 25°), anteversion (27 vs 19°), abduction (61 vs 56°), posterior coverage (103 vs 97°), and decreased anterior coverage (50 vs 56°), compared to ASD-NormPT (all p<0.001). ASD-HighPT had an increased grade of HOA (1.6 vs 1, p=0.003). ASD-NormPT had normative acetabular orientation. PT was positively correlated to acetabular tilt (r=0.74), anteversion (r=0.68), abduction (r=0.64), posterior coverage (r=0.57), and negatively correlated to anterior coverage (r=-0.47, all p<0.05).
Conclusion : ASD patients with increased pelvic retroversion are subject to increase their acetabular tilt, anteversion, and abduction leading to an increased posterior coverage and a decreased anterior coverage. These alterations, characteristic of a posterior pincer type of femoro-acetabular impingement, may contribute to the heightened risk of HOA development in ASD patients.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-774
Reprise du Sport et de la Compétition chez les Adolescents après Stabilisation de l’épaule par Bankart isolé ou Bankart combinée avec une Butée Coracoïdienne : Etude Comparative
Hugo Barret* 1, Tristan LANGLAIS1, Olivier Rosello2, Pascal BOILEAU3
1CHU, Toulouse, 2Saint Georges, 3ICR, Nice, France
Introduction : La décision entre Bankart et butée coracoïdienne pour le traitement de l'instabilité antérieure récidivante de l'épaule chez les adolescents n'est pas étayée par des preuves scientifiques. L’objectif de cette étude était de comparer la reprise du sport et les résultats cliniques chez les adolescents traités par stabilisation arthoscopique par Bankart isolé ou par Bankart associé à une butée coracoïdienne.
Material and methods : Il s’agit d’une cohorte rétrospective de 60 épaules d’adolescents (âgés de 13 à 18 ans) opérés sous arthroscopie, soit par Bankart isolé (@iB =36), soit par Bankart associé à une butée (@BB, n=24). Les caractéristiques épidémiologiques (âge au premier épisode d'instabilité, âge à la chirurgie, hyperlaxité, sport à risque, et score ISIS (Instability Severity Index Score) étaient identiques entre les 2 groupes. La pratique d’un sport en compétition et les lésions glénoïdiennes était plus importantes dans le groupe @BB alors que le suivi était plus long dans le groupe @iB (7,7 vs. 4,8 ans). Le critère de jugement principal était la reprise du sport et l'échec, défini comme la récidive de l'instabilité (luxation ou subluxation clinique). Le suivi moyen était de 6,2 ans (2 à 16 ans)
Results : Le retour au sport au même niveau était significativement plus élevé après butée arthroscopique associé au Bankart qu'après Bankart isolé (78% vs. 48%, p<0.001). Au dernier suivi, le taux de récidive d’instabilité était plus élevé dans le groupe @iB avec 22% (8/36) que dans le groupe @BB avec 8% (2/24) (p<0,05). Alors que les échecs sont survenus précocement après butée, ils ont continué à se produire après 2 ans de suivi dans 88 % des cas après Bankart isolé. En analyse multivariée, les patients opérés par Bankart isolé, présentant plus de 3 épisodes de luxations préopératoires et une hyperlaxité de l'épaule (Rotation externe > 90°), avaient un taux de récidive d’instabilité de 60% (p <0,005).
Conclusion : Chez ses adolescents traités pour instabilité antérieure récidivantes, le retour au sport au même niveau est plus élevé après butée coracoïdienne avec Bankart qu'après Bankart isolé. En cas de Bankart isolé, l’hyperlaxité (ER >90°) associé à un nombre de luxations >3 sont des facteurs de risque majeurs avec un taux d'échec inacceptable de 60%.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1262
Traitement de l’instabilité antérieure chronique d’épaule par Trillat arthroscopique chez le patient sportif à risque : résultats d’une cohorte de 74 patients
Floriane Moore* 1, Ludovic Labattut1, Thomas Chauvet2, Alice Bordet1, Pierre Martz1
1Orthopédie, CHU Dijon, Dijon, 2Orthopédie, Institut Arnault Tzanck, Nice, France
Introduction : L’instabilité chronique antérieure d’épaule touche une population jeune et sportive, avec une demande de récupération fonctionnelle et de retour au sport. La technique de stabilisation dynamique de Trillat arthroscopique donne de très bons résultats sur la stabilisation et la récupération fonctionnelle à deux ans dans la population générale. Nous formulons l’hypothèse qu’il permet également de stabiliser efficacement l’épaule chez les patients sportifs à risque de luxation.
Material and methods : Etude rétrospective multicentrique portant sur les patients sportifs à risque types 2, 3 et 4 de Walch et Duplay traités par Trillat arthroscopique à deux ans de recul, opérés entre janvier 2012 et janvier 2021. Critère de jugement principal : survenue d’une récidive de luxation. Critères de jugement secondaires : récidive de subluxation, résultats fonctionnels, délai et niveau de retour au sport, scores fonctionnels à 2 ans, consolidation et complications.
Results : 74 patients ont été analysés avec un âge moyen de 24,4 ans (15-50). Le niveau sportif était, à risque modéré de luxation, Walch-Duplay 2 pour n=34 (46%), à risque moyen Walch-Duplay 3 pour n=19 (26%) et à risque élevé Walch-Duplay 4 pour n=21 (28%). Récidive luxation chez 3 patients (4%). 100% des patients ont repris le sport, au délai moyen de 4,6 mois, avec n=56 (76%) de reprise au niveau antérieur identique. Le score moyen de Constant est de 94,5 (79-100), de Rowe est de 94,7 (70-100), le score de Walch-Duplay est de 91,4 (70-100) et de SSV est de 90,5 (65-100). L’analyse en sous groupe des sportifs à risque modéré de récidive de luxation (Walch Duplay 2) vs risque moyen et élevé de récidive de luxation (Walch-Duplay 3 et 4) ne retrouve pas de différence statistiquement significative. Un patient présente une pseudarthrose asymptomatique.
Conclusion : Le Trillat arthroscopique offre des résultats très satisfaisants dans le traitement de l’instabilité antérieure chronique d’épaule en traitement de première intention chez les sportifs quelque soit le type de sport pratiqué selon Duplay. Cette technique simple et avec une courbe d’apprentissage rapide permet un retour un sport rapide et au niveau antérieur dans la grande majorité des cas. Après avoir montré son efficacité dans la population générale à deux ans, le Trillat arthroscopique offre une alternative fiable à la procédure de Latarjet chez le patient jeune et sportif.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-261
Technique du Trillat arthroscopique dans le traitement des instabilités gléno-humérales antérieures chroniques post-traumatiques : résultats à 5 ans minimum de recul
Hélène Henriquet* 1, Ludovic Labattut1, Thomas Chauvet2, Alice Bordet1, Pierre Martz1
1Orthopédie, CHU, Dijon, 2Institut Niçois du Sport et de l'Arthrose, Nice, France
Introduction : Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques de la technique du Trillat arthroscopique à 5 ans de recul minimum. Notre hypothèse était que cette technique permet de traiter efficacement l’instabilité gléno-humérale antérieure chronique post-traumatique avec un taux de récidive et de complication, d’arthrose gléno-humérale, et des résultats fonctionnels comparables à ceux des techniques de référence.
Material and methods : Entre avril 2012 et décembre 2018, tous les patients âgés de plus de 16 ans qui ont bénéficié d’une intervention de Trillat arthroscopique pour le traitement d’une instabilité gléno-humérale antérieure chronique post-traumatique, après échec d’un traitement médical et rééducatif bien conduit, avec un suivi de 5 ans minimum étaient inclus. Les critères de non-inclusion étaient l’association avec une instabilité postérieure et/ou inférieure, les instabilités volontaires, les pertes de substance osseuse glénoïdienne supérieures à 20% et les encoches humérales postérieures nécessitant un remplissage. Les patients avaient un suivi avec leur chirurgien en post-opératoire immédiat, à 6 semaines, 3 et 6 mois, 1 an, puis par un observateur indépendant pour une dernière évaluation à 5 ans minimum. Les patients bénéficiaient d’une évaluation clinique pour leurs amplitudes articulaires, fonctionnelle par les scores de Constant, Rowe, Walch-Duplay, SSV et Sane, et radiologique (radiographie de face et profil de Lamy de l’épaule opérée).
Results : Quatre-vingt patients et 84 épaules ont été inclus avec un suivi moyen de 8.4 ans [5,8 ; 11,2]. Le taux de récidive d’instabilité était de 4.8% (4 sur 84). Le taux de reprise chirurgical était de 4.8% (4 sur 84) pour récidive de luxation ou pseudarthrose de la coracoïde, avec réalisation d’une butée de Latarjet. Le score de Constant moyen était de 98,8 [84 ; 100] points, Walch-Duplay 94 [65 ; 100] points, Rowe 94,6 [60 ; 100] points, SSV 92,3% [70 ; 100] et Sane 90,7% [30 ; 100] au dernier recul. La limitation moyenne en rotation externe RE1 était de 8,4° [-25 ; 40] et la limitation moyenne en rotation externe RE2 était de 0,34° [-5 ; 15]. Soixante-sept patients (80%) avaient repris leur activité sportive à un niveau identique. Quatre-vingt patients (95%) étaient satisfaits ou très satisfaits. Le taux d’arthrose gléno-humérale était de 8,3% (7 sur 84) avec 5 patients au stade 1 et 2 patients au stade 2 selon la classification de Samilson et Prieto.
Discussion : La technique du Trillat arthroscopique permet d’obtenir de bons résultats à long terme en traitement de 1ère intention de l’instabilité gléno-humérale antérieure chronique post-traumatique. Le taux d’arthrose est minime et peu avancé. Notre étude confirme les résultats préliminaires obtenus à 2 ans de recul minimum.
Conclusion : L’intervention de Trillat représente une alternative fiable et sûre à la butée de Latarget dans le traitement des instabilités antérieures chronique d’épaule post-traumatique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-365
L’hypersélection des patients permet-elle de réduire le risque de récidive d’instabilité après un Bankart arthroscopique isolé ?
Série cas-témoins appariés d’instabilités antérieures à 6 ans et 9 mois de recul.
Clementine Rieussec* 1, Johannes Barth1, Juan Cassinelli 2, Mati Hoffman2, Clément Horteur1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique , CHU Grenoble, 2Chirurgie orthopédique et traumatologique , Clinique des Cèdres , Grenoble, France
Introduction : Des études cliniques ont démontré les avantages de la chirurgie de Latarjet par rapport aux réparation arthroscopique isolée de type Bankart notamment sur la réduction des taux de récidive. Cependant, il n'existe pas d'études à long terme des Bankarts arthroscopiques chez des patients sélectionnés sans perte osseuse.
L'objectif de cette étude était de comparer, sur le long terme, les résultats des Bankart arthroscopiques isolés chez des patients sans perte osseuse par rapport aux Latarjet. L'hypothèse était que le Latarjet présenterait des taux de récidive significativement plus faibles.
Material and methods : Les patients ayant subi un Bankart arthroscopique isolés entre janvier 2007 et décembre 2021 ont été appariés selon un rapport de 1:1 à des patients ayant subi un Latarjet dans le cadre d'une instabilité antérieure récurrente de l'épaule au cours de la même période.
Sur le registre initial de 774 patients, cela représentait 45 Bankart et 45 Latarjet. Le suivi postopératoire s'est fait à la fois en consultation et par l'utilisation de la télémédecine. À la fin de la période d'étude (juin 2023), nous avons recueilli le taux de récidives, de complications et de reprises chirurgical. Le taux de retour au sport, le score de Walch et Duplay, l'EVA et la rotation externe ont été recueillis pour tous les patients. Notre principal critère d'évaluation était un nouvel épisode d'instabilité. Nous avons considéré que la récidive était acceptable si elle était inférieure à 5 %.La survie des patients sans récidive a été évaluée à l'aide de l'analyse de type Kaplan-Meier. Et une régression logistique a été réalisée pour prendre en compte les facteur confondants.
Results : Le suivi moyen était de 9 ans et 3 mois. Un nouvel épisode d'instabilité est survenu dans 2% du groupe Latarjet et 20% du groupe Bankart (p-value 0.04). Pour le reste de nos analyses, il n'y a pas de différence significative entre les deux groupes : quelle que soit la technique chirurgicale. Les patients conservent une bonne rotation externe évaluée à 68° dans le groupe Latarjet contre 72° dans le groupe Bankart (p-value 0,325), associée à une faible douleur à 1,2/10 dans le groupe Latarjet contre 1,5/10 dans le groupe Bankart (p-value 0,433). Le score de Walch et Duplay a atteint 79,9 dans le groupe Latarjet contre 78,9 dans le groupe Bankart (p-value 0,496) et 89% des patients du groupe Latarjet ont retrouvé leur niveau sportif antérieur contre seulement 73% des patients du groupe Bankart (p-value 0,104).
Discussion : Le Latarjet permet donc survie à long terme significativement meilleure sans récidive par rapport aux Bankart isolé, malgré une hyperselection des patients. Les Bankarts ont dans notre étude 11 fois plus de risque de présenter un nouvel épisode de reluxation après un suivi moyen de 9 ans et 3 mois.
Conclusion : L’hyper sélection des patients ne permet pas de réduire le taux de récidive après un Bankart arthroscopique isolé sur des groupes de patients comparables sur les autres points que le score ISIS. Se pose alors la question de la pertinence du Bankart arthroscopique isolé.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-366
Les reprises de butées pour instabilité récurrente donnent-elles de
moins bons résultats fonctionnels qu’un Latarjet en 1er intention.
Une série rétrospective de 692 cas d’instabilité antérieures à 6 ans et demi de recul.
Clementine Rieussec* 1, Johannes Barth1, Juan Cassinelli2, Matias Hoffman2, Clément Horteur1
1Service de chirurgie orthopédique et traumatologique , CHU grenoble, 2Service de chirurgie orthopédique et traumatologique , Clinique des Cèdres, Grenoble, France
Introduction : La butée de Latarjet est la technique de choix des chirurgiens français mais souvent critiquée outre atlantique pour ses taux de complications et de reprises élevées et redoutées. Une majorité de ces reprises sont représentées par une ablation des vis. L’hypothèse est que les reprises pour ablation de vis ne péjorent pas le résultat fonctionnel.
Material and methods : Nous avons analysé les données radio-cliniques d’une série mono-opérateur de 692 épaules prises en charge dans le cadre d’une instabilité antérieure par une technique de Latarjet ouvert entre 2007 et 2021. Nous avons comparé 2 groupes : le groupe A incluant 622 épaules indemnes de complications et le groupe B, 46 épaules reprises pour ablation du matériel. Nous avons exclu les 24 patients qui ont eu d’autres complications (nouvel épisode de luxation, hématome, infection, pseudarthrose, lyse de la butée). Les patients ont en moyenne été suivis à 6 ans et demi de recul. Nous avons choisi comme critère de jugement principal le score fonctionnel de Walch et Duplay. Nos critères de jugement secondaire sont : la rotation externe, la douleur et le retour au sport.
Results : La majorité des reprises chirurgicales sont dues à l’ablation de vis (65%). Nos analyses ont retrouvé que les patients du groupe B conservent des scores fonctionnels comparables aux patients du groupe A notamment pour le score de Walch et Duplay (75 contre 69 p-value 0,065). La rotation externe semble conservée (65° contre 72° p-value 0,074), néanmoins il semble que les patients soient légèrement plus douloureux (EVA = 1,4/10 contre 0,8/10 p-value <0,001) et que ces derniers ont un retour au sport à un plus faible niveau que le niveau antérieur à la chirurgie (p-value<0,001).
Conclusion : La majorité des reprises chirurgicales sont dues à l’ablation de vis et cette dernière ne semble pas péjorer l’évolution fonctionnelle à long terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-384
Peut-on proposer la technique de Latarjet pour le traitement de l’instabilité antérieure récurrente de l’épaule chez les adolescents ?
Johannes Barth* 1, 2, Esteban Lobos Centeno1, Juan Cassinelli1, Matias Hoffman1, Clémentine Rieussec2, Clément Horteur2
1Orthopédie , clinique des Cèdres, 2Orthopédie , CHU Grenoble, Grenoble, France
Introduction : L’instabilité antérieure récurrente de l’épaule chez l’adolescent est une situation difficile à gérer lorsqu’il faut faire un choix d’une technique chirurgicale. Les procédures anatomiques telles que la réparation arthroscopique de Bankart sont considérées comme la référence chez ces jeunes patients pour préserver l’intégrité des articulations. Cependant, l'incidence de re-luxation après réparation arthroscopique de Bankart varie entre 20 % et 50 % chez les jeunes patients de moins de 18 ans. Le but de cette étude est de connaître les résultats du Latarjet ouvert classique chez les patients adolescents, avec un suivi à long terme.
Material and methods : Nous avons analysé les données cliniques sur un registre mono-centrique mono-opérateur de patients opérés entre janvier 2007 et décembre 2021 pour une instabilité antérieure récurrente de l'épaule. Les patients exclus de l'étude étaient les patients âgés de plus de 18 ans, les patients ayant subi d'autres types de chirurgie pour instabilité et ceux ayant déjà subi une chirurgie de l'épaule. Sur 143 patients de <18 ans opérés pour une instabilité récidivante, 125 ont eu un Latarjet ouvert, 2 un Latarjet arthroscopique, et 16 une réparation de Bankart arthroscopique. Nous avons cherché à suivre la survenue de récidives, de complications ou de réopérations. Le taux de retour au sport, le score de Walch et Duplay, le score EVA et la satisfaction ont été collectés pour tous les patients. Nous avons considéré que la récidive était acceptable à moins de 5 %.
Results : Le suivi moyen était de 6 ans et 5 mois. Un nouvel épisode d'instabilité est survenu dans 4%. Le score fonctionnel de Walch et Duplay était de 69 ± 36 (0,0 à 100,0), le SSV était de 88 ± 12 (30,0 – 100,0), le SANE était de 91 ± 14 (40,0 – 100,0) et l'EVA était de 0,6 ± 1,3 (plage 0,0). – 7.0). Le taux de reprise du sport était de 65 %, le taux de satisfaction de 95 % et la chirurgie de révision survenait dans 0,6 %.
Discussion : La technique de Latarjet présente d'excellents résultats chez les patients adolescents, similaires à ceux des adultes.
Conclusion : Il n’y a aucune raison de ne pas proposer une technique de Latarjet chez les adolescents.
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Conflits d’intérêts :
J. Barth Consultancy, Expert: Arthrex, SBM, Move Up, Trainings, Teaching: Arthrex, Advertising documents: Arthrex SBM, Patent or product inventor: SBM et Move Up,
E. Lobos Centeno: Pas de conflit déclaré ,
J. Cassinelli: Pas de conflit déclaré ,
M. Hoffman: Pas de conflit déclaré ,
C. Rieussec: Pas de conflit déclaré ,
C. Horteur: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-969
Les relations entre les patients et les chirurgiens ainsi qu'entre les patients et les physiothérapeutes sont associées à un taux plus élevé de retour au sport au même niveau pré-lésionnel suite à une opération de Latarjet
Kinan Freiha* 1, alexandre hardy1, ali asfour1, Mohamad Mohamad1, yoan bohu1, eugenie Valentin1, olivier grimaud1
1orthopedie, clinique du sport, paris, France
Introduction : Le score de qualité de la relation patient-chirurgien (QPASREL) est un questionnaire composé de 11 items, développé et validé pour évaluer la relation entre les praticiens et les patients sur la récupération et le retour au travail après une chirurgie.
l'objectif de cette etude est d'évaluer l'association entre la relation patient-chirurgien (PSR) et la relation patient-physiothérapeute (PPR), telle que mesurée par le score QPASREL, avec le retour au sport (RTS) du patient après une operation de Latrajet pour une instabilité anterieure.
Material and methods : Cette cohorte prospective ciblait les patients suite à une operation de Latarjet pour une instabilité anterieure dans un centre de référence spécialisé en chirurgie sportive entre janvier 2021 et mai 2023. L'étude excluait les chirurgies de révision, les Bankart les épaules arthrosiques et les patients sédentaires. Les patients étaient regroupés en fonction de leur retour au sport (RTS) au niveau pré-lésionnel 6 mois après l'opération (groupe RTS ou non-RTS). Le critère de jugement principal était le taux de RTS à 6 mois post-opératoire. Les variables dépendantes principales étaient la qualité de la relation patient-chirurgien (PSR) et patient-physiothérapeute (PPR) mesurée par les scores QPASREL à intervalles de 4 mois. Les résultats secondaires comprenaient une analyse des scores QPASREL à la lumière d'un score subjectif validé : le score SI-RSI, en termes de corrélation et de capacité discriminative. Ceci a été collecté à intervalles de 6 mois.
Results : L'étude a inclus 113 patients. Les patients du groupe RTS présentaient un score QPASREL moyen plus élevé pour la PPR par rapport aux patients non-RTS (p<0,01), ainsi qu'un score QPASREL moyen plus élevé pour la PSR que les patients non-RTS (p<0,01). L'analyse multivariée a montré que chaque augmentation du scores QPASREL de la PPR et de la PSR entraînait une augmentation des chances de RTS. Il existe une corrélation faible mais positive entre QPASREL et SI-RSI.
Conclusion : La qualité de la PPR et de la PSR, telle que mesurée par les scores QPASREL, démontre une association significative avec le taux de RTS § mois suite à un Latarjet. Il existe une corrélation faible mais positive entre QPASREL et SI-RSI.
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Conflits d’intérêts :
K. Freiha: Pas de conflit déclaré ,
A. hardy Consultancy, Expert: arthrex and depuy,
A. asfour: Pas de conflit déclaré ,
M. Mohamad: Pas de conflit déclaré ,
Y. bohu: Pas de conflit déclaré ,
E. Valentin: Pas de conflit déclaré ,
O. grimaud: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1041
Le sexe a-t-il un impact dans l'instabilité antérieure chronique de l'épaule?
Résultats d’une étude prospective multicentrique
Dominique Rouleau1, Marie-Lyne Nault2, Michael Guidea3, Jonah Hébert-Davies4, Mathilde Hupin2, Emilie Sandman1, Claire Bastard* 5
1Chirurgie orthopédique, CIUSSS Nord de l'ile de Montréal, 2Chirurgie orthopédique, CHU Sainte-Justine, 3Faculté de médecine, Université de Montréal, Montréal, Canada, 4Chirurgie orthopédique, Harborview Medical Center, Seattle, United States, 5Chirurgie orthopédique, Hopital Saint-Antoine, Paris, France
Introduction : Le sexe masculin est présenté comme un facteur de risque d'échec de la stabilisation de l'épaule dans plusieurs études, mais celles-ci excluent souvent les femmes. Avant d'appliquer les conclusions de ces études au traitement des femmes, nous voulions mieux comprendre le rôle du sexe dans l'instabilité antérieure chronique de l'épaule (RASI) et comparer les hommes et les femmes dans le cadre d'une étude de cohorte prospective.
Material and methods : Une étude de cohorte multicentrique prospective a débuté en 2009 pour suivre tous les cas chirurgicaux de RASI pendant au moins un an. Les scores ISIS ont été utilisés pour déterminer la procédure chirurgicale. Les défauts osseux de la glène et de la tête humérale ont été mesurés à l'aide de tomodensitométries en 3D selon la méthode validée de l’horloge. Les scores WOSI et Quick-DASH ont été mesurés en préopératoire et lors des suivis pour évaluer la fonction. Le taux de récidive et les complications ont été notés ainsi que les données démographiques.
Results : Au total, 389 patients étaient éligibles et parmi eux 301 (77 %) étaient de sexe masculin et 88 (23 %) féminin. Aucun patient n'a répondu "autre" à la question concernant le sexe. Des différences significatives ont été observées entre les deux groupes : les femmes étaient plus âgées (p=0,006), avaient un IMC plus bas (p=0,005), des scores d'hyperlaxité de Beighton plus élevés (p<0,001), des scores ISIS plus bas, un taux de tabagisme plus bas, un taux de sports de contact plus bas, et des lésions de Hill-Sachs plus petites. La fonction était moins bonne chez les femmes (QDASH 37 vs 29, p=0.005) mais les scores WOSI étaient équivalents (1225 vs 1169, p=0.351). Les patientes présentaient également une douleur plus importante au moment de la consultation (p=0,017). Au total, 281 patients de la cohorte ont été opérés. Les femmes ont plus souvent subi une chirurgie de Bankart par arthroscopie, tandis que les hommes ont été plus nombreux à subir une intervention ouverte de type Latarjet. Les données de suivi à un an étaient disponibles pour 177 patients et les patients de sexe féminin avaient toujours une fonction inférieure selon le Quick-DASH (20 contre 14, p=0,039). Après un suivi plus long (3 ans), la récidive était de 13 %, sans différence entre les hommes et les femmes.
Discussion : Les patientes dans notre cohorte d'instabilité de l'épaule étaient différentes des patients à la présentation. En général, leur pronostic était meilleur lors de l'évaluation initiale, à l'exception d'une hyperlaxité plus élevée et d'une douleur plus importante. Elles ont eu une chirurgie de Bankart sous arthroscopie moins invasive plus souvent, mais des taux de récidive similaires aux hommes.
Conclusion : Un suivi plus long est nécessaire pour évaluer plus précisément l'impact du sexe et pour adapter le choix de l'intervention chirurgicale.
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Conflits d’intérêts :
D. Rouleau Consultancy, Expert: Bioventus, Stryker et Wright Medical,
M.-L. Nault: Pas de conflit déclaré ,
M. Guidea: Pas de conflit déclaré ,
J. Hébert-Davies: Pas de conflit déclaré ,
M. Hupin: Pas de conflit déclaré ,
E. Sandman Consultancy, Expert: Smith & Nephew ,
C. Bastard: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1049
Comparaison entre le Bankart, le Bankart-remplissage et le Latarjet :
Résultats d’une étude de cohorte prospective, multicentrique et consécutive
Dominique Rouleau1, Jonah Hébert-Davies2, Michael Guidea3, Marie-Lyne Nault4, Mathilde Hupin4, Emilie Sandman1, Claire Bastard* 5
1Chirurgie orthopédique , CIUSSS Nord de l'ile de Montréal, Montréal, Canada, 2Chirurgie orthopédique, Harborview Medical Center, Seattle, United States, 3Faculté de médecine, Université de Montréal, 4Chirurgie orthopédique, CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada, 5Chirurgie orthopédique, Hopital Saint-Antoine, Paris, France
Introduction : Nous avons comparé la qualité de vie, la fonction et la récurrence chez des patients avec instabilité antérieure récurrente de l'épaule (RASI) ayant subi une intervention ouverte de Latarjet (L), une intervention de Bankart sous arthroscopie (B) et une intervention de Bankart avec remplissage (BR).
Material and methods : Une étude de cohorte multicentrique prospective a débuté en 2009 pour suivre tous les cas chirurgicaux de RASI pendant au moins un an. Les scores ISIS ont été utilisés pour stratifier les patients et déterminer la procédure chirurgicale. Les défauts osseux de la glène et de la tête humérale ont été mesurés sur la tomodensitométrie en 3D avec la méthode de l’horloge. Les scores WOSI et Quick-DASH pré et postopératoires ont été utilisés pour évaluer la fonction. Le taux de récurrence et les complications ont été notés pour la subluxation et la luxation. Les courbes de Kaplan-Meyer ont été utilisées pour comparer la survie sans récidive pour chaque chirurgie.
Results : Au total, 396 cas ont été identifiés et 224 patients ont été inclus. L'âge moyen était de 29 ans et la majorité des patients étaient des hommes (73%). Les interventions primaires étaient réparties ainsi: B= 77 (34 %), BR=34 (15 %), L= 61 (27 %), et autres procédures (O)=47 (21 %). Le suivi moyen pour chaque sous-groupe était : B=3,7, L= 3,3 et BR=5 ans (p=0,02). Il y avait plus de patients de sexe masculin dans le groupe Latarjet (p=0,004). Le nombre de luxations préopératoires était également différent (B=8, BR=13, L=24, O=16 - scores ISIS moyens : B=2, L=5 et BR=3 (p<0,001)). La perte osseuse était également différente selon la méthode de l'horloge en degrés (Glénoïde : B=40, BR=50, L=83, O=40 ; p=0,003. Humérus : B=54, BR=62, L=70, O=49 ; p=0,009). Les lésions de Hill-Sachs off-track étaient plus fréquentes dans le groupe BR avec 63% (L=53%, B=34%) (p=0,08). Après un an de suivi, il n'y avait pas de différence significative dans les taux de complications, le retour au sport ou la satisfaction des patients. Cependant, le score WOSI était meilleur pour B (437) que pour BR (740) et L (658). Au dernier suivi, le taux de récurrence était de 7% pour L, suivi de 18% pour B, 26% pour BR et 15% pour O. (p=0.06). Le WOSI et la fonction (QDASH) n'étaient pas significativement différents à 3 ans.
Discussion : Les patients L montraient des différences significatives avec les autres : plus jeunes, scores ISIS plus élevés, perte osseuse glénoïdienne plus importante, plus de luxations antérieures et plus d'hommes. La récidive était moins élevée sans beaucoup plus de complications. Les patients BR et B avaient des résultats similaires, mais les deux groupes n'étaient pas comparables en termes de scores ISIS, de lésions de Bankart, Hill-Sachs et de suivi.
Conclusion : Cette large cohorte a montré de bons résultats à moyen terme pour toutes les procédures, favorisant Latarjet pour la récidive avec des résultats fonctionnels équivalents. Des études à plus long terme sont nécessaires.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1050
Est-ce que l’obésité augmente le risque dans la chirurgie de l’instabilité de l’épaule?
Une étude prospective sur 227 cas de luxation récidivante de l’épaule
Claire Bastard* 1, Emilie Sandman2, Alexis Rousseau-Saine3, Marie-Lyne Nault4, Vincent Roy5, Dominique Rouleau2
1Chirurgie orthopédique, Hopital Saint-Antoine, Paris, France, 2Chirurgie orthopédique, CIUSSS Nord de l'ile de Montréal, 3Université de Montréal, 4Chirurgie orthopédique, CHU Sainte-Justine, Montréal, 5Université d'Ottawa, Ottawa, Canada
Introduction : La prise en charge chirurgicale de l'instabilité récurrente de l'épaule demeure indiquée, mais le choix de la procédure chirurgicale est toujours débattu. Cette étude voulait déterminer si l'indice de masse corporelle (IMC) joue un rôle dans la morbidité globale après une chirurgie de l'instabilité de l'épaule et si certaines techniques chirurgicales pour traiter l'instabilité de l'épaule sont influencées par l'IMC.
Material and methods : Une base de données prospective, multicentrique a été créée pour suivre l'évolution clinique des patients opérés pour instabilité de l'épaule selon un algorithme basé sur le score ISIS. Les trois principales techniques chirurgicales utilisées et incluses dans l'étude sont: Bankart par arthroscopie (AB), Bankart par arthroscopie avec remplissage (ABR) et chirurgie de Latarjet à ciel ouvert (OL). Les données de base des patients (démographiques, force, laxité et résultats fonctionnels (Disability of the Arm, Shoulder, and Hand [QuickDASH] ; Western Ontario Shoulder Instability Index [WOSI] ; et QuickDASH Pain subscore)) ont été récoltées au premier et au dernier suivi. Les résultats fonctionnels, les complications et les résultats postopératoires des trois groupes chirurgicaux ont été comparés, puis subdivisés en fonction de l’IMC. Les radiographies de suivi, pour tous les patients ayant subi une chirurgie de Latarjet, ont été analysées pour contrôler la position du greffon et les complications.
Results : Un total de 227 patients (164 hommes, 63 femmes) ont été inclus dans l'étude avec un suivi d'au moins 1 an (3,3 ans AB, 4,5 ans ABR, et 3,0 ans OL). Au départ, les patients avec obésité (37(17%)) avaient des scores QuickDASH Pain subscore (2.9±1.0, p value <0.05) et QuickDASH (46.8±21.6, p value <0.001) significativement plus bas que tous les autres groupes d'IMC. Tous les groupes d'IMC se sont améliorés après l'opération et tous avaient des scores QuickDASH (p = 0,22) et WOSI (p = 0,69) similaires lors du dernier suivi. Les taux de complications chez les patients obèses étaient significativement plus élevés pour les ABR que les AB (valeur p= 0,042), de même que les taux de réopération chez les patients avec obésité après Latarjet (N=62/44,4 %) par rapport aux patients avec obésité et ABR (9,5 %, valeur p 0,049).
Discussion : Alors que les patients obèses présentaient des scores fonctionnels de base significativement plus mauvais, il n'y avait pas de différence dans les scores fonctionnels enregistrés au dernier suivi entre les groupes d'IMC. Les résultats défavorables augmentent chez les patients opérés pour instabilité de l'épaule dont l'IMC est significativement plus élevé.
Conclusion : Nous recommandons aux chirurgiens de tenir compte de l'IMC dans leurs consultations préopératoires.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-563
Évaluation de la préparation coracoïdienne et glénoïdienne par fraise rotative irriguée dans la technique de Latarjet
Sébastien El Saïr* 1
1Isere, Centre Ostéo-Articulaire Fleming, Bourgoin-Jallieu, France
Introduction : La stabilisation de l’épaule par transfert de la coracoïde ou intervention dite de Latarjet a démontré́ son efficacité́ dans la stabilisation des luxations chroniques antéro-inferieures de l’épaule. Plusieurs études ont démontré son efficacité, défini ses indications, précisé ses complications et ses limites, avec de nombreuses variations publiées. Nous savons que l'obtention de deux surfaces planes est un critère important de fusion. Notre étude évalue l'utilisation d'une fraise motorisée irriguée afin d'améliorer la préparation des surfaces osseuses coracoïdienne et glénoïdienne, ainsi que le taux de fusion des butées.
Material and methods : Les patients sont opérés en mini open à l’aide d'un ancillaire dédié dans un seul centre par un seul opérateur. La préparation de la face inférieure de la coracoïde et de la partie antérieure de la glène est faite à l'aide d'une fraise ronde réutilisable motorisée de 4mm.
La décortication est accompagnée d’une irrigation par seringue continue. La butée est fixée à l’aide de deux vis titane canulées à filetage court 4,5. Un scanner ou un profil axillaire de glene analysé par deux observateurs à trois mois détermine la consolidation osseuse ou non.
Results : De janvier 2019 à novembre 2023 , 70 épaules ont été incluses pour 67 patients opérés.
Dans 59% des cas il s'agissait de l'épaule dominante. On note un moyenne d'âge de 26 ans, répartie selon 21% de fille et 79% de garçon. 28% des patients été exposés de manière régulière à une intoxication tabagique. aucun d’entres eux n’avaient entrepris une démarche de sevrage tabagique . 38 % des patients pratiquaient une activité sportive en club. 54 % étaient travailleurs manuel ou de force. Dans l’ensemble des cas la butée a été ostéosynthèsé par deux vis. L'analyse de l'ensemble des coupes dans les 3 plans du scanner ou le clichés axillaire par deux observateurs a conclu à une consolidation complète des butées dans les 70 cas
Elles étaient toutes positionnée en sous équatoriale, l'une d'entre elle, débordante a fait l'objet d'un remodelage arthroscopique avec ablation de vis. On rapporte une récidive à 14 mois sur lyse de la butée chez un patient hyperlaxe.
Au dernier recul on ne rapporte pas d’infection du site opératoire, de trouble neurologique, d’hématome ou de syndrome douloureux régional complexe. Nous avons dû retirer les vis chez 9 patients soit 12,8 %.
Discussion : La pseudarthrose ou non consolidation de butée, certes souvent asymptomatique représente 1,5% à 9% des cas selon les séries. Elle est le plus souvent le fait d'une mauvaise préparation des surfaces, parfois d'une compression insuffisante par vissage mono corticale au lieu de bicorticale voir l'utilisation que d'une seule vis.
Conclusion : Notre proposition technique permet d'améliorer facilement et de manière reproductible le taux de fusion de butée coracoïdienne en respectant les princeps de nos maitres. Cette amélioration réside ici dans la qualité de préparation des deux surfaces de contact osseuse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-661
L’opération de Latarjet sous arthroscopie avec Hill-Sachs Remplissage est une solution efficace pour traiter les pertes osseuses gléno-humérales bipolaires importantes
Pascal Boileau* 1, Riccardo Ranieri2, Vincent Lavoué1, David Saliken3
1Chirurgie de l'épaule, ICR, Clinique KANTYS Centre, Groupe KANTYS, Nice, France, 2Sciences Biomédicales, Université Humanitas, Milan, Italy, 3Upper Extremity Reconstruction and Trauma Surgery, University of British Columbia, Victoria, Canada
Introduction : L'objectif est de rapporter les résultats cliniques et radiologiques d'une série de patients consécutifs traités par Latarjet arthroscopique combiné à un Hill-Sachs Remplissage de (HSR) pour des lésions gléno-humérales significatives.
Material and methods : Étude prospective monocentrique incluant 39 patients (âge moyen 28 ±7 ans) opérés entre 2014-2019 et revus avec un suivi minimum de 2 ans (moyenne 40 ± 13 mois). Les indications étaient une perte osseuse glénoïdienne >15% (moyenne 23,9% ±7,5%) et une lésion de HS large et profonde (Calandra 3). Quatre patients (10%) avaient déjà été opérés (3 Bankart isolés et 1 Bankart + HSR) et cinq (13%) étaient épileptiques. Les principaux critères d'évaluation comprenaient la stabilité et la fonction de l'épaule (scores de Walch-Duplay et Rowe), et la valeur subjective de l'épaule (SSV). Les mesures des résultats secondaires comprenaient l'évaluation radiographique et tomodensitométrique de la position et de la consolidation de la butée coracoïdienne et de l'arthrose glénohumérale à l'aide de lors du dernier suivi.
Results : Trois patients (8%) ont présenté une récidive de l'instabilité (1 crise d'épilepsie, 1 chute avec le bras en hyperextension et 1 ostéolyse de la butée). Deux patients ont été réopérés pour instabilité récurrente avec une autogreffe de clavicule distale par arthroscopie. Il n'y a pas eu d'infections, de complications neurologiques ou de défaillances matérielles. Le score de Walch-Duplay était de 90% (IC 95% 76,8-93,2) et le score de Rowe de 95% (IC 95% 77,2-92,2). La SSV était en moyenne de 96% pour la vie quotidienne et 90% pour la pratique sportive. La rotation externe moyenne était de 60˚ (IC 95% 59-70) avec une perte médiane de 10° (IC 95% 3-17) par rapport au côté controlatéral. Parmi les patients pratiquant un sport en préopératoire, 28 patients (85%) ont pu reprendre ce sport. Le greffon osseux coracoïde était tangent à la surface glénoïde dans 96% des cas et sous l'équateur dans 89%. Le greffon n’était pas consolidé dans 11 % des cas et s'est fracturé dans 5 % (les 2 récidives, après traumatisme et après crise d'épilepsie). Sept patients (18%) présentaient des signes radiographiques d'arthrose Samilson grade 1 au dernier suivi (13% en préopératoire).
Conclusion : L’opération de Latarjet sous arthroscopie avec HSR est une solution efficace pour traiter les pertes osseuses glénohumérales bipolaires importantes. La procédure combinée mérite d'être envisagée chez les patients à haut risque comprenant une perte osseuse combinée, une instabilité antérieure récurrente après l'échec de procédures de stabilisation antérieures et/ou une crise d'épilepsie.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1252
Analyse isocinétique de la force et de l'équilibre pour prédire le retour au sport après une procédure de Latarjet : Une étude prospective.
Mohamad Moussa* 1, Badr Elhariri2, Nicolas Lefevre1, Olivier Grimaud1, Yoan Bohu1, Zeinab Khalaf1, Alain Meyer1, Jean-David Werthel3, Antoinne Gerometta1, Alexandre Hardy1
1Clinique du sport, 2LEKIPE, 3Hopital Ambroise Paré, Paris, France
Introduction : Contexte : Le couple isocinétique des rotateurs internes (RI) et externes (RE) de l'épaule peut être considéré comme des indicateurs potentiels de la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale.
Hypothèse/objectif : Évaluer l'efficacité des tests isocinétiques à 4 mois pour prédire le statut de retour au sport (RTS) à 6 mois après une chirurgie de Latarjet, explorer ses corrélations avec les paramètres de test, et identifier les seuils optimaux pour assurer un RTS en toute sécurité.
Material and methods : L'étude a évalué les athlètes ayant subi une procédure de stabilisation de Latarjet de janvier 2022 à juin 2023. Le principal résultat était le RTS à 6 mois après l'opération. Les principaux prédicteurs testés étaient l'analyse des tests isocinétiques à 4 mois postopératoires. Les résultats secondaires comprenaient le test de performance du Test de Stabilité de la Chaîne Cinétique Fermée Modifié pour le Membre Supérieur (mCKUEST) et plusieurs mesures de résultats rapportés par les patients, y compris le score de Walch-Duplay, le score de l'Indice d'Instabilité de l'Épaule de Western Ontario (WOSI) et les scores SIRSI (Shoulder Instability-Return to Sports after Injury). Pour évaluer les prédicteurs, les patients ont été binarisés : ceux ayant un retour à n'importe quel niveau de sport, par rapport à ceux qui n'ont pas repris le sport. La corrélation entre les résultats des tests isocinétiques et d'autres scores a également été analysée.
Results : Soixante-et-onze patients (âge moyen 27,43, écart-type=9,0) ont été inclus dans l'étude. Les participants ont été répartis en 23,61 % n'ont pas repris le sport, 38,89 % ont repris le sport à un niveau inférieur, et 37,5 % sont revenus au même niveau. Des disparités significatives de force rotationnelle ont été notées ; les patients n'ayant pas repris le sport à 6 mois ont démontré une force inférieure à toutes les vitesses concentriques de RE, en RI concentrique à 240°/s et en RI excentrique (p<0,05). Des tendances similaires sont apparues pour tous les PROMs étudiés et le mCKCUEST modifié (p<0,05). La courbe ROC a souligné l'importance des tests isocinétiques de RE concentriques à 240°/s (AUC=0,759, p=0,001) et de RI à 30°/s (AUC=0,76, p=0,001) dans la prédiction de RTS. De plus, la force de RE était modérément corrélée avec le score de Walch-Duplay à travers les vitesses testées (r=0,26 à 0,34, p<0,05). Les scores WOSI étaient faiblement liés aux tests de RE à 240°/s et 30°/s, et LSI à 60°/s et 30°/s (r=0,24 à 0,25, p<0,05).
Conclusion : Le test isocinétique peut servir de prédicteur indépendant d'un RTS réussi après une chirurgie de Latarjet, avec les tests de RE et RI concentriques à 240°/s et excentriques à 30°/s montrant la plus grande précision. La récupération de la force est associée à de meilleurs scores Walch-Duplay et WOSI.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1038
La fixation arthroscopique par endobouton permet la consolidation des butées iliaques
Philippe Teissier* 1, Jacques Teissier1, Yannick Cloquell1
1Orthosud, Montpellier, France
Introduction : Le gold standard pour la stabilisation antérieure est la butée coracoïdienne selon Latarjet. Néanmoins, des échecs surviennent. Une reprise par butée iliaque ou claviculaire peut être proposée. Notre objectif était d’évaluer les résultats de butées iliaque ou claviculaire, fixées sous arthroscopie par un seul endobouton, après échec de butée coracoïdienne.
Material and methods : Depuis 2019, 26 cas ont été inclus dans une étude prospective continue : 24 étaient initialement fixées par vis, 2 par endobouton ; 16 étaient débricolées et 10 étaient lysées. La reprise a constitué en 23 butées iliaques et 3 butées claviculaires, fixées par endobouton sous arthroscopie, selon une technique guidée. A 1 an de recul, ont été évalués le score de Rowe, le score de Walch Duplay. L’étude radiologique a consisté en une analyse scanographique, à 3 semaines postopératoires pour évaluer le positionnement de la butée, à 3 mois +/- 6 mois postopératoires pour sa consolidation.
Results : Tous les patients inclus ont pu être suivis jusqu’au recul des 1 ans. Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits. Tous avaient pu reprendre une activité sportive. Six conservaient une appréhension. Au recul, aucune récidive de luxation n’a été notée. Le score de Rowe était de 94 points (80-100) et le score de Walch Duplay était de 93 points (74-100). Sur le scanner la butée était flush dans 96% des cas, débordante dans 4% (1 cas). 85% des butées étaient solides à 3 mois postopératoires, 100% à 6 mois postopératoires.
Discussion : Les résultats des techniques de butées iliaque et claviculaire ont été rapportés, surtout en butée de 1ère intention. Les taux de consolidation sont supérieurs à 95% quel que soit le mode de fixation, et les résultats fonctionnels seraient équivalents au Latarjet. Néanmoins peu de séries rapportent les résultats dans le cadre de chirurgies de révisions.
Conclusion : Notre étude confirme que les butées iliaque ou claviculaire sont efficaces en reprises, après échec d’une butée coracoïdienne. La solution arthroscopique a pour avantage d’épargner le sous-scapulaire et d’associer une réparation de Bankart. Les guides permettent une reproductibilité de positionnement. La fixation par un seul endobouton permet d’obtenir la consolidation de ces butées.
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Conflits d’intérêts :
P. Teissier: Pas de conflit déclaré ,
J. Teissier Research support/Scientific studies: orthosud research,
Y. Cloquell Research support/Scientific studies: Orthosud Research
Communication orale
Shoulder / Elbow
ABSTRACT N° SOFCOT24-1039
Comparaison des résultats radiographiques d'une ligamentoplastie autogreffe versus allogreffe dans les DAC chroniques
Philippe Teissier* 1, Jacques Teissier1, Yannick Cloquell1
1Orthosud, Montpellier, France
Introduction : La prise en charge des DAC au stade chronique nécessite une réduction AC et une ligamentoplastie. Nous avions rapporté les résultats d’une ligamentoplastie mixte AC et CC au droit interne autologue. Les allogreffes se sont diffusées en France. L’objet de cette étude était de comparer les résultats radiographiques des ligamentoplasties autologue versus allogreffe.
Material and methods : Deux groupes ont été formés rétrospectivement, respectivement des 20 derniers cas du centre avec autogreffe au droit interne, et les 17 réalisées avec allogreffes, de nature variable. Le transplant mesurait minimum 6 mm en diamètre et 220 mm en longueur. Nous avons comparé rétrospectivement les résultats radiographiques au recul de 0-6-12-24 semaines post-opératoires. Étaient évaluées la distance coraco-claviculaire et la distance acromio claviculaire.
Results : La réduction en post opératoire immédiat était comparable dans les 2 groupes auto et allogreffe : anatomique dans 30% des cas, sur-corrigée dans 70%. Il n’y avait aucune perte de réduction à 6 semaines postopératoires. A 12 semaines la perte de réduction était de 1,8 mm (0-11) dans le groupe autogreffe, versus 2,2 mm (0-23) dans le groupe allogreffe. A 24 semaines, une perte de réduction était de 3,2 mm (0-13) dans le groupe autogreffe, versus 6 mm dans (0-25) le groupe allogreffe. La différence de 2,8 mm était significative (p<0,05).
Discussion : Dans les DAC chroniques, il existe de nombreuses techniques de réparation. Le symposium de la SFA recommendait une ligamentoplastie biologique associée à la réduction anatomique de l'articulation. Les résultats de ces ligamentoplasties ont été rapportés après utilisation du ligament acromio-claviculaire dans le cadre de réparations non anatomiques, aux ischio-jambiers autologues dans le cas de réparation anatomiques. Néanmoins il existe une morbidité liée au prélèvement dans cette population de jeune sportif. Une alternative est possible pour éviter cette morbidité grâce aux allogreffes qui se diffusent actuellement. Les inconvénients sont les impacts écologique et économique.
Conclusion : Il s’agit d’une étude préliminaire mais il semblerait que la ligamentoplastie par allogreffe entraine une distension supérieure en comparaison avec une autogreffe au droit interne. Une 2ème étude est en cours pour évaluer le retentissement esthétique et fonctionnel de ces pertes de réduction.
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Conflits d’intérêts :
P. Teissier: Pas de conflit déclaré ,
J. Teissier Research support/Scientific studies: orthosud research,
Y. Cloquell Research support/Scientific studies: Orthosud Research
Communication orale
Risk management
ABSTRACT N° SOFCOT24-534
Prothèse d’épaule sans ciment : l’expérience du chirurgien modifie-t-elle la pratique en ce qui concerne la taille des implants huméraux et ses conséquences sur le stress-shielding huméral ?
Lyliane Ly* 1, Stanilas Gunst1, Jerome Vogels1, Philippe Collotte 1, Laurent Nove-Josserand1
1Centre Orthopédique Santy, Ramsay Générale de Santé, Jean Mermoz Private Hospital,, Lyon, France
Introduction : L’implant huméral sans ciment favorise la conservation du stock osseux huméral et facilite les reprises chirurgicales. Cependant, il s’accompagne d’un stress-shielding huméral, favorisé par un taux de remplissage élevé et un mauvais alignement frontal.
Le but de notre étude était de quantifier la taille des implants huméraux sans ciment utilisée, ainsi que le stress-shielding associé, d’une même prothèse posée à 5 ans d’écart pour omarthrose avec un recul moyen de 2 ans.
L’hypothèse principale était que l’utilisation d’un implant moins remplissant n’augmentait pas le risque de descellement huméral, ni de mauvais alignement. L’hypothèse secondaire était que l’utilisation d’un implant moins remplissant permettait de réduire le stress-shielding.
Material and methods : Il s’agit d’une étude longitudinale rétrospective monocentrique comparant 2 groupes de patients opérés d’une PTE (anatomique ou inversée) pour omarthrose à 5 ans d’intervalle. Les patients étaient opérés en 2013 – 2014 pour le groupe 1, en 2019 pour le groupe 2. L’implant huméral sans ciment était disponible en 5 tailles. L’analyse radiographique était réalisée en post-opératoire immédiat et à 2 ans de recul moyen. L’alignement frontal et le taux de remplissage étaient mesurés. Le stress-shielding était analysé en métaphyse médiale et latérale (MMT, LMT), et sur la corticale médiale (MCN) selon Peduzzi. L’évaluation clinique était basée sur le score de Constant et le score SSV à 2 ans.
Results : Le groupe 1 comportait 59 patients avec un recul moyen de 27±11 mois et le groupe 2, 47 patients avec un recul moyen de 29±15 mois. Les deux plus petites tailles ont été utilisées dans 51% des cas dans le groupe 1 contre 96% des cas dans le groupe 2. Le remplissage huméral était diminué dans le groupe 2 (p<10-4) alors que l’alignement était amélioré dans ce groupe 2 (2,2° vs 2,7°, p=0,03).
Pour les prothèses anatomiques, le stress-shielding prédominait en médial et variait peu dans les 2 groupes. Pour les prothèses inversées, le stress-shielding prédominait en latéral (LMT) et diminuait significativement en fréquence et en sévérité dans le groupe 2. Les patients du groupe 2 présentaient un meilleur score de Constant (73 vs 57, p=0,008).
Discussion : La diminution significative de la taille de l’implant huméral n’a pas impacté la tenue de la prothèse et n’a pas modifié son alignement. Mais la diminution de la taille de l’implant, à alignement comparable, n’a pas permis de faire disparaitre le stress-shielding latéral, même s’il est moins fréquent et moins sévère pour les PTE inversées. L’absence d’amélioration significative du stress-shielding médial pour les prothèses anatomiques peut faire discuter un mécanisme différent.
Conclusion : Avec les PTE sans ciment, il n’apparait pas nécessaire de chercher le remplissage huméral maximal car cela n’améliore pas l’alignement de l’implant mais augmente la fréquence et la sévérité du stress-shielding en particulier pour les prothèses inversées.
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Conflits d’intérêts :
L. Ly: Pas de conflit déclaré ,
S. Gunst Consultancy, Expert: 3S ortho,
J. Vogels Consultancy, Expert: 3S ortho,
P. Collotte Consultancy, Expert: 3S ortho,
L. Nove-Josserand Consultancy, Expert: 3S ortho
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1019
Evaluation clinique et radiologique du muscle moyen fessier après l’enclouage centromédullaire des fractures diaphysaires du fémur
Mohammed Bouhouche* 1, Hamza BAZI1, Jaafar Boutaleb1, Abdessamad Rajaallah1, Abdeljebbar Messoudi1, Mohamed Rahmi1, Mohamed Rafai1
1Service de chirurgie traumatologique et orthopédique le pavillon 32, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Morocco
Introduction : L’enclouage centromédullaire antérograde du fémur reste un traitement de choix dans la prise en charge des fractures diaphysaires du fémur. Néanmoins, il n’est pas dépourvu de certaines complications spécifiques liées à la trépanation et à l'introduction du clou, notamment l’atteinte du moyen fessier
L’objectif de notre travail est d’évaluer l’atteinte du muscle moyen fessier après l’enclouage centromédullaire du fémur.
Material and methods : Nous avons étudié rétrospectivement une série de 18 patients présentant des lésions du moyen fessier suite au traitement par enclouage centromédullaire des fractures fermées de la diaphyse fémorale sur une période de 5 ans avec un recul moyen de 27 mois.
Results : L’âge moyen était 31.8 ans, avec une prédominance masculine (94.44%). L’incidence de l’atteinte du moyen fessier était de 1.6% sur un total de 1125 cas d’enclouage du fémur.
En ce qui concerne l’étude clinique, sept cas (38.88%) ont présenté une douleur de la hanche avec boiterie d’esquive, cinq cas (27.77%) ont présenté une limitation des amplitudes articulaires de la hanche. Une diminution de la force du moyen fessier a été observé chez deux patients (11.11%)
La radiographie standard a objectivé des calcifications sur le trajet du muscle moyen fessier, chez 5 patients (27.77%). Le balayage échographique a permis d’identifier: 15 cas (83.33%) d’enthésopathie du moyen fessier au niveau de son insertion trochantérienne, trois cas (16.66%) de bursite, et deux cas (11.11%) d’infiltration graisseuse du corps charnu du moyen fessier.
Discussion : L’atteinte du muscle moyen fessier dans le contexte de l’enclouage centromédullaire du fémur reste une complication rare. Notre analyse a révélé une prévalence notable des ossifications, de l'enthésopathie, de la bursite, et de l'infiltration graisseuse. Ces observations suggèrent que le traumatisme musculaire résultant de l'enclouage peut se manifester de manière variée.
La technique chirurgicale et la position opératoire du patient apparaissent comme des facteurs influençant le risque de ces lésions iatrogènes. Ces éléments renforcent l'importance d'une approche chirurgicale minutieuse pour prévenir les dommages aux tissus musculaires et nerveux environnant.
Conclusion : Cette étude met en lumière les lésions du muscle moyen fessier suite à l'enclouage centromédullaire du fémur. Bien que cette complication reste rare, des modifications échographiques asymptomatiques sont décrites. Il est donc crucial de reconsidérer les pratiques chirurgicales pour minimiser l'impact sur le muscle moyen fessier et les structures adjacentes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1044
La chirurgie des fractures du fémur proximal en nuit profonde a-t-elle un impact sur la mortalité à 1 an ?
: Évaluation entre 2019 à 2023 de l’adaptation des équipes à l’afflux de patients
Hugo Bédat* 1
1CHU Minjoz, Besancon, France
Introduction : La pandémie du Covid et les fermetures de certains centres ont modifié les habitudes de prise en charge des urgences non vitales en orthopédie et notamment les fractures du fémur proximal. L’objectif de ce travail était d’évaluer le délai opératoire et le moment opératoire (jour nuit) par rapport à la mortalité à un an pendant la période près, per et post Covid pendant huit mois consécutifs (janvier à août) de cinq années consécutives (de 2019 à 2023).
Material and methods : 1100 dossiers ont été analysés ; Seuls les enclouages centro médullaire (massif trochantérien) et les arthroplasties de hanche (fracture du col) ont été inclus ;
Les fractures non opérées et les ostéosynthèses par vissage du col fémoral étaient exclues. Le délai pré opératoire (respect des 48H recommandées, le moment de la journée (après 18h30, après 22h, après 00h) et la mortalité à 1 mois et 1 an respectivement ont été analysés.
Results : Le nombre de fracture du fémur proximal est stable avant et après covid avec 300 fractures sur 8 mois en 2019, 2020, 2022 et 2023. Seuls 55,5% des patients sont opérés dans le délai recommandé de 48h. Il existe une augmentation significative d’année en année du nombre de patient opéré en nuit profonde : 0,77% des fractures en 2019 après minuit contre 15,4 % en 2023. Avant covid, 80% des fractures du fémur proximales étaient opérées en journée, en 2023, 40% des fractures sont opérées sur la garde (après 18h30). Si l’on compare 2019 et 2023, on opère plus en garde pour respecter les recommandations du délai pré opératoire de 48h. La mortalité à 1 an en 2022 (26,7%) est plus élevée qu’en 2019 (21,4%). Dans les fractures opérées après 22h, il y a 2 fois plus de mort à 1 an en 2022 qu’en 2019.
Discussion : La modification des habitudes opératoires de certaines équipes à cause d’évènements (pandémie - fermeture de centres) est un bon signe d’adaptation aux contraintes. Cependant la charge est portée par les patients et les équipes qui décident d’opérer en nuit profonde ; la transformation de cette exception en règle n’est pas un bon signal et doit être connue par les décideurs des instances. (ARS & ORDRE). La méconnaissance du grand public et des autres spécialistes de la mortalité à un an des fractures du fémur proximal et d’une nécessité de chirurgie rapide, la temporalité différente des centres de rééducation en général font que ces fractures voient leur délai préopératoire augmenter. Si l’équipe chirurgicale et anesthésique ne les opère pas en nuit profonde, le délai préopératoire augmentera encore plus ; cela majore la charge mentale et le risque de complications.
Conclusion : Le délai pré opératoire est stable d’année en année en raison d’adaptation des habitudes opératoires et notamment de la chirurgie en nuit profonde.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-123
Faut-il utiliser des tiges non cimentées à collerette chez les patients de plus de 75 ans lors d'une hémiarthroplastie de hanche pour les fractures du col du fémur ? Une analyse rétrospective portant sur 102 patients avec un suivi minimum de 12 mois.
Axelle Gazier * 1, Ceyran Hamoudi1, Pierre-Antoine Debordes1, Laurent Mustaki1, Olivier Husmann1, Alexandre Lunebourg1, Jean-François Fischer1
1Orthopédie et traumatologie, EHNV, Yverdon-les-bains, Switzerland
Introduction : L'incidence des fractures du col du fémur chez la personne âgée est en constante augmentation, et cette tendance est associée à une hausse de la mortalité et des coûts de santé. La littérature actuelle préconise l'utilisation d'une tige cimentée lors de l'hémiarthroplastie de hanche pour les fracture du col du fémur survenant chez les patients âgés de plus de 75 ans.
L'objectif de cette étude rétrospective est d'évaluer les résultats des tiges non cimentées à collerette, avec un suivi de 12 mois minimum, au sein de cette population spécifique.
Material and methods : Cette analyse rétrospective a inclus 298 patients consécutifs âgés de 75 ans ou plus qui ont bénéficié d'une hémiarthroplastie à collerette non cimentée (tige Corail®) entre janvier 2006 et décembre 2022 pour traiter une fracture du col du fémur. Les données ont été extraites des dossiers médicaux. Le critère principal était le taux de fractures péri-prothétiques nécessitant une chirurgie de révision. Les variables secondaires comprenaient les complications médicales à 90 jours, les visites aux urgences à 90 jours, les réadmissions non planifiées à 90 jours et le taux de complications postopératoires autres que les fractures péri-prothétiques.
Results : 102 patients (88 % de femmes, âge moyen de 83,5 ± 6,2 ans) ont été inclus dans l'étude, avec un suivi moyen de 39 mois (minimum 1 an, maximum 14 ans). L'analyse du critère principal a révélé un taux de fracture péri-prothétique de 1,9 %. À noter, 6 fractures, classées comme Vancouver Ag non déplacées, traitées de manière conservatrice sans nécessité de chirurgie de révision et qui ont évoluées favorablement. Par ailleurs, il y avait un taux de luxation de 2,9 %, une incidence de cotyloïdite de 1,9 % nécessitant une totalisation, et un taux d'infection de 2,9 %. Le taux de transfusion était de 20 %, et les taux à 90 jours pour les complications médicales, les visites aux urgences et les réadmissions non planifiées étaient respectivement de 12,7 %, 17,6 % et 12,7 %.
Discussion : Dans notre série, l'utilisation d'une tige à collerette non cimentée n'était pas associée à un risque accru de fracture péri-prothétique post-opératoire nécessitant une chirurgie de révision. La plupart des fractures péri-prothétiques ont pu être traitées par un traitement conservateur et avec une évolution favorable. Dans notre expérience, la tige à collerette apporte un bénéfice dans cette population.
Conclusion : L'utilisation d'une tige à collerette non cimentée dans les fracture du col du fémur a montré des résultats favorables au sein d'une population âgée de plus de 75 ans. Il faudrait envisager des études prospectives à l'avenir sur un échantillon de population plus large pour pouvoir évaluer de manière plus précise le bénéfice de la collerette.
Par ailleurs, les résultats des variables secondaires soulignent les défis postopératoires associés aux complications médicales liées aux fractures du col du fémur dans cette population.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-126
Taux de révision associée à une l'utilisation d'une tige à collerette non cimentée lors d'une hémiarthroplastie de hanche pour les fractures du col du fémur
Ceyran Hamoudi* 1, Axelle Gazier 1, Pierre-Antoine Debordes1, Laurent Mustaki1, Olivier Husmann1, Alexandre Lunebourg1, Jean-François Fischer1
1Orthopédie et traumatologie, EHNV, Yverdon-les-bains, Switzerland
Introduction : La littérature actuelle recommande l'utilisation d'une tige cimentée lors d'une hémiarthroplastie de hanche dans les fractures du col du fémur. Il est décrit que l'utilisation des tiges non cimentées est associée à un risque accru de révision aseptique, notamment en ce qui concerne les taux fractures péri-prothétiques.
Cette étude rétrospective à pour objectif d'évaluer le taux de révision aseptique lors de l'utilisation d'une tige à collerette non cimentée dans cette indication.
Material and methods : Nous avons réalisé une analyse rétrospective de 580 patients consécutifs ayant bénéficié d'une hémiarthroplastie avec une tige à collerette non cimentée (Corail®) entre janvier 2006 et décembre 2022, pour traiter une fracture déplacée du col fémoral. Les données ont été extraites des dossiers médicaux.
Le critère principal était le taux de révision aseptique, défini comme toute procédure de réintervention aseptique impliquant l'échange de l'implant prothétique primaire. Les variables secondaires comprenaient le taux de mortalité à l'hôpital, le taux de mortalité après la sortie, et la mortalité globale à 1 et 2 ans post-opératoires; le taux de complications médicales à 90 jours ; le taux de visites aux urgences à 90 jours ; et le taux de réadmissions non planifiées à 90 jours.
Le groupe témoin comprenait tous les patients ayant subi une hémi-arthroplastie avec une tige cimentée pendant la même période.
Results : Dans le groupe sans ciment, 352 patients (76 % de femmes, âge médian 85 ± 8,7 ans) ont été inclus. Le critère principal a révélé un taux de révision de 0,8 %. La mortalité à l'hôpital était de 11,3 %, et les taux de mortalité après la sortie à 1 et 2 ans étaient respectivement de 4,2 % et 12,6 %. Les taux à 90 jours pour les complications médicales, les visites aux urgences et les réadmissions non planifiées étaient de 15,3 %, 19,6 % et 14,5 %.
Le groupe cimenté comprenait 75 patients (âge médian 82 ± 8,3 ans) et présentait un taux de révision de 0,9 %. La mortalité à l'hôpital était de 13,3 %, et les taux de mortalité après la sortie à 1 et 2 ans étaient respectivement de 4,6 % et 16,9 %. Les taux à 90 jours pour les complications médicales, les visites aux urgences et les réadmissions non planifiées étaient de 9,3 %, 10,6 % et 10,6 %.
Discussion : La tige à collerette sans ciment a présenté des résultats favorables et n'a pas été associée à une augmentation du taux de révision aseptique. De plus, les taux de mortalité après la sortie d'hospitalisation à 1 et 2 ans post-opératoires étaient comparables entre les deux groupes, suggérant que le choix du type de tige n'a pas eu d'impact significatif sur les résultats de survie à court terme.
Conclusion : Dans notre série, la tige à collerette sans ciment n'était pas associée à un taux accru de révision lors de son utilisation dans les fracture du col du fémur. Cependant, afin de confirmer ces résultats, des études prospectives sur un échantillon de population plus vaste seraient nécessaires, incluant également un groupe témoin plus important.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1271
Les fractures sous- et inter-trochantériennes du fémur proximal : Le choix d’un enclouage court ou long influence-t-il le taux de complications, de déplacement secondaire et de consolidation ? Étude rétrospective à propos de 85 patients.
Fergus Bonnevie* 1, Florence Walin1, Thierry Thirion1
1CHU de Liège, Liège, Belgium
Introduction : La prise en charge chirurgicale de ce type de fractures est soumise à controverses dans la littérature vu le risque élevé de complications avec un taux de reprise de l’ordre de 10 à 20 %. Bien que le traitement de choix soit l’enclouage centro-médullaire, les avis divergent quant au type d’implant à utiliser. Nous souhaitons déterminer le type d’enclouage (court ou long) associé au taux de complications le plus faible (déplacement secondaire, taux de reprises, absence de consolidation et défaut d’alignement).
Material and methods : Entre 2014 et 2021, 181 fractures sous- et inter-trochantériennes ont été opérées au CHU de Liège. Des critères d’exclusions tels que les fractures pathologiques, atypiques, pédiatriques, sur patients paraplégiques ou avec un suivi RX insuffisant ont été appliqués. 85 patients (25 hommes/60 femmes) d’un âge moyen de 72,7 ans (20 à 96) ont été inclus. Ils présentaient des facteurs de comorbidité divers tel que le tabagisme, le diabète, l’insuffisance rénale et des pathologies vasculaires.
Opérés à J0 ou J1 de l’admission, 42,4 % des patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse par clou court (CC) et 57,6 % par clou long (CL). En proximal, une ou deux vis cervicales ont été utilisées dans 78 cas (91,8 %) et une lame cervicale chez 7 patients (8,2 %). Le verrouillage distal statique a été réalisé systématiquement.
Tous ont bénéficié d’un suivi clinique et radiologique à 6 semaines, 3, 6 et 12 mois. Les complications postopératoires (déplacement secondaire, reprise chirurgicale, pseudarthrose et défaut d’alignement) ont été collectées. Les résultats ont été rapportés sous forme de rapports de cote et d’IC à 95 % à l’aide du logiciel R Commander.
Results : Le taux de complications global est de 27,8 % dans le groupe CC et de 20,4 % dans le groupe CL sans différence significative (p=0,731). Pris séparément (pour chaque groupe, les taux de déplacement secondaire (p=0,703), de reprise (p=0,181), de pseudarthrose (p=0,463) et de défaut de réduction (p=0,991) ne diffèrent pas de manière significative.
Discussion : Dans notre étude on retrouve un taux élevé de complications en corrélation avec les données de la littérature. Concernant la longueur du clou utilisé (CC ou CL), aucune différence significative n’a pu être retrouvée au sein de notre cohorte. Nous ne privilégions dès lors pas un type d’enclouage et de verrouillage particulier. Néanmoins, il se dégage une tendance en faveur d’un taux de complication global moindre lors de l’utilisation d’un CL (20,4 %) versus un CC (27,8 %). Un déplacement secondaire a été observé chez 16,7 % des patients traités par CC et chez 10,4 % des cas traités par CL.
Conclusion : Bien que aucune différence significative n’ait pu être mise en évidence dans notre cohorte, il pourrait y avoir un avantage à recourir à des CL. En cas de doute, il semble prudent et raisonnable d’opter pour un ce dernier type d’enclouage en particulier dans pour les fractures sous-trochantériennes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1336
Déplacement secondaire après ostéosynthèse centro-medullaire des fractures per-trochanteriennes: fréquence et facteurs favorisants
Ethan Abittan* 1, bryan carmecy1, claire renard1, thomas thibault1, boubakar coulibaly1, antoine orso1, antoine jaeger1, raji najem1, camille vorimore1, pascal guillon1
1service orthopédie et traumatologie, Montfermeil, France
Introduction : Les déplacements secondaires (DS) sont des complications fréquemment décrites après ostéosynthèse centro-médullaire des fractures per-trochantériennes (FPT). En présence d’un cut-out ou cut through, une reprise chirurgicale s’impose le plus souvent chez des patients fragiles. Lorsqu’il n’y a pas de nouvelle chirurgie, ces DS évoluent vers un cal vicieux dont le retentissement fonctionnel est peu décrit. Le but de cette étude est d’évaluer la fréquence de toutes ces complications mécaniques et d’en rapporter les facteurs favorisants.
Material and methods : Ce travail rétrospectif a revu les dossiers radiologiques à J0 et J45 ou plus des patients de plus de 70 ans, opérés par ECM d’une FPT entre 2019 et 2023.L’âge, le sexe, le type de fracture (classification AO) et la qualité de la réduction selon Baumgartner ont été relevés. L’analyse à chacune de ces dates portait sur la position de l’extrémité de la vis céphalique sur les clichés de face et profil. Pour cela, sur chaque incidence, la tête était divisée en 9 zones définies à partir de l’axe du col et du centre de la tête. Une zone de placement optimal de la vis à J0 a été définie sur chaque cliché. Le critère principal retenu était l’existence d’un changement de zone sur un des deux clichés entre J0 et J45 ,définissant ainsi le déplacement secondaire. L’analyse statistique a recherché des facteurs indépendants influençant le DS.
Results : 102 dossiers ont pu être analysés (80 femmes, âge moyen de 86 ans). On retrouvait 34 fractures stables A1 (33%). La réduction initiale de la fracture était bonne pour 75 patients (74%). Sur les clichés de face et profil, la vis à J0 était optimale dans respectivement 77 et 68% des cas. Un DS a été retrouvé pour 10 patients (9,8%). Une reprise chirurgicale a été nécessaire pour 6 patients (5,8%). Lorsque la réduction initiale était bonne ou moyenne, les taux de DS étaient respectivement de 1,3% et 33%. L’analyse univariée et multivariée montraient que seule la qualité de la réduction initiale influençait le DS.
Conclusion : Nos résultats montrent l’influence de la réduction à J0 sur le risque de DS après ostéosynthèse centro-médullaire des FPT. Les conséquences de ces complications mécaniques peuvent être multiples chez le sujet âgé : risque de reprise chirurgicale, perte d’autonomie liée aux troubles de la marche. Devant une réduction insuffisante à J0, l’opérateur doit donc s’interroger sur les 3 possibilités qui s’offrent à lui : abstention, amélioration de la réduction quelque soit la méthode ou augmentation de la tenue de la vis par cimentage de celle-ci au spongieux.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-432
Intérêt de la technique d’échafaudage dans la prise en charge des fractures tassements des plateaux tibiaux : Etude prospective d’une série de 50 cas
Mohamed Moussadiq* 1, Abdelwahd Soleh1, El hassan RAIS1, Mohamed Haddou1, Yassine Fath El Khir1, El mehdi Boumediane1, Said Aziz1, Mohamed Amine Benhima1, Imad Abkari1
1 Service de traumatologie orthopédie B Hôpital AR-RAZI, Centre hospitalier universitaire Mohammed VI, Marrakech, Morocco
Introduction : L’objectif de cette étude est d’analyser l’aspect épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif Les fractures tassements des plateaux tibiaux et de quantifier l’apport de la technique d’échafaudage comme une nouvelle technique pouvant dispenser de la greffe osseuse et d'améliorer le pronostic.
Material and methods : Etude prospective monocentrique de 50 cas opérés pour une fracture enfoncement du plateau tibial, sur une durée de 5 ans allant du janvier 2019 à décembre 2023.
Décrire une nouvelle technique « Echafaudage » pouvant dispenser de la greffe osseuse en matière des fractures enfoncement des plateaux tibiaux en étudiant l’évolution clinique et radiologique.
Results : •L'âge de nos patients était de 37 ans avec une prédominance masculine.
•Les étiologies étaient dominées par les accidents de la voie public dans 87 %.
•Le diagnostic positif a été radio clinique, complété par la tomodensitométrie dans 70 % des cas.
•L’ostéosynthèse selon notre technique :
-Installation classique et abord de GERNEZ soit interne ou externe ou les deux.
-La réduction était assurée par écartement temporaire du fragment séparé. Le fragment articulaire tassé était ensuite relevé à l’aide d’une spatule ou d’un chasse greffon.
-Le maintien de la surface articulaire relevée est assuré par 2 broches horizontale et sous chondrale. ces 2 broches sont remplacées par 2 vis spongieuse de diamètre 6,5 ou 4 millimètre. Ces 2 vis sont supportées par une plaque dont le bord supérieur est placé juste en dessous et au contact des 2 vis. Ces dernières constituent une sorte d’échafaudage sur lequel s’appuie la surface articulaire relevée. Le vide osseux résiduel ne pose aucun problème de comblement ultérieur puisqu’il est situé en pleine zone spongieuse épiphyso-métaphysaire abondamment vascularisée
•La rééducation : Tous nos patients ont bénéficié d’une rééducation précoce . L’appui partiel était différé au 45 jours, et l’appui total au troisième mois.
•Nos résultats ont été évalués en se basant sur les critères fonctionnels de MERLE D’AUBIGNÉ et MAZAS, sur un recul de 24 mois nous avons noté :
-79,99% de bons et très bons résultats en se basant sur les résultats fonctionnels et 93,33% de bons et de très bons résultats en se basant sur les résultats anatomiques.
Discussion : Les fractures des plateaux tibiaux restent graves par leur caractère articulaire, exposant à la gonarthrose post-traumatique.
Le traitement des fractures tassement des plateaux tibiaux nécessite une restitution intégrale de la surface articulaire avec un comblement des vides et les lacunes métaphysaires résiduels.
Une nouvelles technique d « Échafaudage » est actuellement utilisée qui consiste à la mise de 2 vis au-dessus de la plaque vissée pour maintenir la surface articulaire relevée les lacunes résiduelles vont être combler par la régénération d’os spongieux métaphysaire et permettant d’éviter l’auto ou allo greffe et tous leurs complications.
Conclusion : La technique d’échafaudage reste actuellement la méthode alternative au traitement des fractures tassement des plateaux tibiaux permettant ainsi de surmonter les complications de la greffe osseuse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-533
L'impact d'une fracture instable du bassin traitée chirurgicalement sur le retour aux sports et aux activités rémunératrices
Stephane Pelet1, Juliette Tremblay* 2, Alexis Dufour3, Rami Ayoubi1, Etienne Belzile1
1Orthopédie, CHU de Québec-HEJ, 2Faculté de Médecine, Université Laval, Québec, 3Faculté de Médecine, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
Introduction : Les facteurs associés à un retard ou une incapacité de retrouver une fonction adéquate suite à une fixation chirurgicale des fractures instables du bassin sont encore peu étudiés malgré des effets socio-économiques bien réels. Le but de l’étude est d’évaluer l’impact de ces lésions sur le retour aux activités rémunératrices et sportives.
Material and methods : Tous les patients admis dans un centre tertiaire de traumatologie pour une fracture instable de l’anneau pelvien et/ou du cotyle traitée chirurgicalement entre 2009 et 2022 ont été inclus. Les dossiers médicaux et radiologiques ont été revus rétrospectivement, puis les patients contactés pour un questionnaire final évaluant le retour aux activités rémunératrices (RAT) ainsi que le retour aux sports (RAS). Le niveau sportif a été évalué avec le UCLA Activity Scale. Pour le retour au travail, un questionnaire a récolté les informations nécessaires pour un aperçu global de la situation à l’emploi des patients. Les analyses initiales ont été réalisées selon la capacité de reprendre complètement les activités au niveau antérieur. Des analyses uni- et multivariées ont été conduites pour identifier des facteurs associés à l'échec de la reprise des activités (seuil de signification de 95%).
Results : Parmi les 562 patients éligibles, 102 ont complété le questionnaire final ( 75% hommes, âge moyen 51+/- 16.6 ans). 49 patients encore à l'emploi lors du trauma ont eu un RAT difficile (62.8%) et 43 patients ont eu un RAS difficile (43.0%). 29 patients (35.4%) ne sont jamais retournés au travail et 28 patients (27.5%) n'ont pas repris d'activité sportive. La présence d’autres fractures lors du traumatisme initial (RC=3.64; p=0.01), les TCC concomitants (RC=3.60; p=0.02), les complications respiratoires (RC=7.1; p=0.04) et le nombre de jour entre l’admission et la chirurgie (p=0.03) sont associés significativement à un RAT difficile. La présence d’impaction marginale au cotyle est associée à un RAS difficile (RC=7.0; p = 0.03). L’accident de voiture comme mécanisme lésionnel est associé à la fois au RAT et RAS difficiles (RC=45.0; p = 0.0009, RC=19.8; p = 0.003).
Discussion : La majorité des patients opérés pour une fracture instable du bassin présentent un RAT difficile, voire impossible. Cela est également vrai pour le RAS. Parmi les facteurs identifiés, peu sont modifiables. Un délai chirurgical plus rapide et une meilleure réduction des impactions marginales du cotyle pourraient possiblement influencer positivement le résultat final. Ceci est en complément à d'autres études qui semblaient illustrer les mêmes difficultés, mais en soulignant l'impact négatif des atteintes du tractus uro-génital ou de lésions neurologiques (que nous n'avons pas observé). La lenteur du processus de reprise des activités justifie la mise en place de mesures de réintégration rapides.
Conclusion : Les impacts sur les activités rémunératrices et sportives des patients atteints d’une fracture instables du bassin sont sévères. Des mesures de réintégration réalistes doivent être initiées rapidement, et leur implantation évaluée prospectivement.
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Conflits d’intérêts :
S. Pelet Research support/Scientific studies: IRSC, CRSH, CRSNG, FRQS, MSSS, Takeda, Consultancy, Expert: Rédacteur associé OTSR,
J. Tremblay: Pas de conflit déclaré ,
A. Dufour: Pas de conflit déclaré ,
R. Ayoubi: Pas de conflit déclaré ,
E. Belzile: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-562
L'impact sur la vie sexuelle d'une fracture instable du bassin traitée chirurgicalement
Stephane Pelet1, Juliette Tremblay2, Alexis Dufour* 3, Rami Ayoubi1, Etienne Belzile1
1Orthopédie, CHU de Québec-HEJ, 2Faculté de Médecine, Université Laval, Québec, 3Faculté de Médecine, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
Introduction : L’impact sur la sexualité des fractures de l’anneau pelvien est souvent sous rapporté et peut affecter le bien-être des patients. Bien que la littérature soit en faveur d’un impact sur les fonctions sexuelles dans ce type de fracture, il existe une disparité dans les résultats disponibles. Le but de ce travail est d'évaluer la proportion de patients atteints de dysfonction sexuelle après une fracture du bassin, et de mettre en évidence des facteurs qui y sont associés.
Material and methods : Tous les patients admis dans un centre tertiaire de traumatologie pour une fracture instable de l’anneau pelvien et/ou du cotyle traitée chirurgicalement entre 2009 et 2022 ont été inclus. Les dossiers médicaux et radiologiques ont été revus rétrospectivement, puis les patients contactés pour un questionnaire final évaluant l’Arizona Sexual Experience Scale (ASEX) afin d’évaluer leur fonction sexuelle actuelle. L’ ASEX est un questionnaire autoadministré, validé et reproductible qui peut être utilisé à la fois chez l’homme et la femme. Cette échelle permet de mettre en évidence une dysfonction sexuelle selon des critères préétablis (score ≥19, 1 item >5 ou 3 items >4). Des analyses uni- et multivariées ont été conduites pour identifier des facteurs associés aux dysfonctions sexuelles (seuil de signification de 95%).
Results : Parmi les 562 patients éligibles, 102 ont complété le questionnaire final ( 77% hommes, âge moyen 48 +/- 16.2 ans). 40 patients (39.2%) présentent une dysfonction sexuelle significative. Parmi ceux-ci, 14% doivent prendre une médication de soutien sur une base régulière, 32% ont des douleurs lors des relations sexuelles (classées à 5/10 et plus sur l'EVA pour la moitié). Seuls 22.5% des patients admettent l'absence d'atteinte de leur vie sexuelle en lien avec la fracture.
Un lien significatif a été retrouvé entre la présence de dysfonction sexuelle et l'âge lors du trauma (53.5 vs 45 ans, p=0,01), les fractures de l'anneau pelvien de type C (p=0,02). Une durée de séjour prolongée est aussi liée aux dysfonctions (19 vs 13.7 jours, p=0,04).
Discussion : Les dysfonctions sexuelles sont plus fréquentes que l'ensemble des autres complications orthopédiques fréquemment reportées dans la littérature après une fracture instable du bassin. Un âge plus élevé lors du trauma est associé à la présence de ces troubles, ce qui justifie une discussion ouverte pour tous les patients. Les fractures de type C et la présence de troubles uro-génitaux à l'arrivée ne peuvent être modifiés, mais pris en charge plus rapidement avec le soutien d'équipes multidisciplinaires.
Conclusion : Les dysfonctions sexuelles après fracture instable de l'anneau pelvien sont très fréquentes et ne peuvent être ignorées. Une discussion éclairée avec le patient doit être réalisée au consentement opératoire, et des mesures de soutien doivent être initiées rapidement.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-660
Évaluation de l'hémiarthroplastie chez les patients âgés souffrant de fractures du col fémoral : une analyse rétrospective à long terme de 1001 patients dans un centre universitaire.
Filippo Gerber* 1, Sylvain Steinmetz1, Matthaios Papadimitriou Olivgeris2
1OTR , 2MIN, CHUV, Lausanne , Switzerland
Introduction : Les fractures déplacées du col fémoral (FCF) figurent parmi les pathologies chirurgicales les plus courantes rencontrées dans les services orthopédiques contemporains. Une controverse persiste quant au traitement optimal des FCF, avec peu de consensus sur les meilleures pratiques médicales et une faible conformité aux directives existantes, notamment chez les personnes âgées multimorbides à risque de luxation. Notre institution traite les FCF par hémiarthroplastie de la hanche via l'approche postérieure depuis plus d'une décennie.
Material and methods : Une analyse rétrospective des patients admis pour FCF traitées par hémiarthroplastie de la hanche, entre 1er janvier 2008 au 30 juin 2019 a été menée au sein d’un centre universitaire également centre de traumatologie niveau 1. Les objectifs de notre étude étaient de définir le taux de chirurgie de révision à un an post opératoire et les complications liées à la hanche versus non liées à la hanche.
Results : Sur les 1001 patients inclus, 40 patients (4 %) ont subi une chirurgie de révision dans l'année. L'âge moyen était plus bas dans le groupe de révision (p=0,002). Un score ASA élevé n'était pas associé à une chirurgie de révision (p=0,912). L'intervention chirurgicale en moins de 24 heures après le traumatisme (p=0,334), la durée de la chirurgie de plus de 90 minutes (p=0,201), et le moment de l'opération (nuit/jour) n'ont pas influencé le taux de révision (p=0,285). Le delirium postopératoire n'a pas influencé le taux de révision (p=0,432). La survenue d’une luxation a été rapportée chez 30 patients (3 %), et une infection périprothétique a été rapportée chez 16 patients (2 %).
Discussion : Cette étude suggère que l'hémiarthroplastie est un traitement sûr et fiable pour les FCF, offrant des résultats constants. L'approche chirurgicale postérieure, même chez les patients présentant un risque accru de luxation, reste une option viable avec des taux de complications faibles. Le moment de l'opération (nuit/jour) n'affecte pas significativement les taux de révision.
Conclusion : Cette constatation pourrait avoir des implications importantes pour la planification chirurgicale et la distribution des ressources de santé.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-979
Analyse du déplacement dans les lésions postérieures de l’anneau pelvien. (Résultats préliminaires)
Rachel Kalka-Debidine* 1, Guillaume Riouallon1
1GHPSJ, Paris, France
Introduction : Sous le terme de fracture du bassin se regroupent plusieurs types de lésions. Des classifications ont été décrites pour les identifier. Lors de l’utilisation des classifications basées sur le type de déplacement il existe des variations inter-observateurs mises en évidence. L’hypothèse d’une composante rotatoire dans le plan sagittal ainsi que d’une composante de translation dans le plan antéro-postérieur ne sont pas prises en compte par les classifications actuelles, ce qui pourrait expliquer cet écart inter-observateur. Notre étude a pour objectif d’analyser les déplacements d’un hémi-bassin par rapport au côté controlatéral sain, dans les lésions postérieures de l’anneau pelvien. Une meilleure connaissance de ce déplacement permettra d’apporter une aide chirurgicale fondamentale à la réduction.
Material and methods : Il s’agit d’une étude non interventionnelle, descriptive, rétrospective et monocentrique. Tous les patients ayant présenté une fracture du bassin comportant une lésion postérieure entre 2015 et 2023 ont été inclus. Les fractures ont été classées à l’aide la classification de Young et Burgess et Tile.
L’analyse du déplacement a été faite de façon comparative par rapport à l’hémi-bassin controlatéral, sur les reconstructions scannographiques 3D, à l’aide du logiciel Meshmixer. Elle a été effectuée en
décomposant le mouvement de réduction en 3 translations et 3 rotations selon 3 plans de l’espace.
Un test de Wilcoxon a été utilisé pour analyser les données de déplacement afin de
déterminer pour chaque groupe si le sens de déplacement était significativement différent d’un groupe contrôle fictif non déplacé.
Results : La série comportait 95 patients (Sex ratio : 2,4 ; âge moyen : 43) et était composée de
41 % de lésions en lateral compression (LC), 46 % en antero-posterior compression (AP) et 13 % en
vertical shear (VS). Dans les lésions en LC, le déplacement était significatif en médial, supérieur et en varus avec des valeurs médianes respectivement de 2 mm [-0.8,7.35] (p=0.06), 4.32mm [1.53,9] (p=0.002) et 1.99°[-1.06,6] (p=0.02). Dans lésions type AP, il était significatif en latéral, antéversion et rotation externe avec des valeurs médianes respectivement de 6.7 mm [0.9,76] (p=0.007), 2.66° [0,4.26] (p=0.008) et 5.29° [2.19,8.28] (p=0.001). Dans les VS, il était significatif en supérieur uniquement avec une valeur de 23.09 mm [-2.59,39.15] (p=0.054).
Conclusion : Les lésions en LC (Tile B2) présentent un déplacement concordant avec leur définition selon la
classification de Y. et B. mais pas selon Tile avec une composante en varus et non en rotation interne. Il existe également une composante en antéversion dans les lésions AP (Tile B1) qui n’est pas prise en compte dans les classifications et qu’il convient de rechercher pour planifier les manœuvres de réduction.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-980
Traitement chirurgical des fractures acétabulaires à composante transversale : Résultats et facteurs pronostiques
Youssef Jaballah* 1, Mohamed Amine Selmene1, Omar Mokaddem1, Maamoun Mihoubi1, Mourad Zaraa1, Hedi Annabi1, Sabri Mahjoub1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, Ben Arous, Tunisia
Introduction : Les fractures acétabulaires à composante transversale (les fractures transversales avec ou sans atteinte de la paroi postérieure et les fractures en « T ») représentent un défi chirurgical majeur en rapport avec l’atteinte des deux colonnes et la difficulté de la réduction de la fracture.
L’objectif principal de notre travail était de décrire les résultats fonctionnels et radiologiques du traitement chirurgical de ces fractures. Le deuxième objectif était de décrire les facteurs influençant ces résultats.
Material and methods : Dans le cadre d’une étude descriptive rétrospective monocentrique étendue sur 8 ans à propos de patients opérés de fractures acétabulaires à composante transversale, nous avons collecté les données périopératoires (délai moyen de la chirurgie, voie d’abord, durée de l’acte opératoire), les résultats cliniques selon la cotation de Postel-Merle-d’Aubigné (PMA) modifiée par Matta, les résultats radiologiques en évaluant les congruences verticales et horizontales et leur évolution en postopératoire ainsi que la qualité de réduction selon Matta et enfin les complications postopératoires immédiates et tardives.
Results : Nous avons recensé 30 patients d’âge moyen de 48 ans. Le délai moyen de la chirurgie était de 10 jours. La voie de Stoppa a été utilisée dans 53% des cas et la voie de Kocher-Langenbeck dans 47% des cas. Le recul moyen de suivi était de 26 mois. Le résultat fonctionnel au dernier recul était bon à excellent dans 63 % des cas et mauvais à moyen dans 37 %.
Radiologiquement, la réduction était anatomique dans 57 % et 23%, imparfaite dans 30 % et 50% et mauvaise dans 13% et 27% des cas respectivement sur les radiographies standards et en tomodensitométrie.
En termes de complications, une infection postopératoire et une parésie du nerf sciatique ont été recensés. La consolidation de la fracture a été obtenue dans 100% des cas, avec 11 cas de coxarthrose post-traumatique et 5 cas d’ossifications périarticulaires.
Le type fracture transversale avec paroi postérieure, un délai de chirurgie supérieur à 14 jours et une mauvaise réduction étaient corrélés à un plus mauvais résultat fonctionnel. Cette dernière était corrélée statistiquement à la survenue de la coxarthrose.
Discussion : Les fractures à composante transversale posent un défi thérapeutique majeur. Les complications liées à la fracture elle-même et à son traitement ne sont pas rares. La réduction anatomique demeure le principal facteur influençant le résultat.
Conclusion : Bien que nos résultats soient satisfaisants, le taux de mauvais résultats demeure significatif. Des études impliquant des cohortes plus larges sont nécessaires afin de standardiser la prise en charge et d'améliorer les résultats de ce type de fracture, tout en réduisant les complications.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-903
Should the greater trochanter be fixed in elderly patients with intertrochanteric fractures treated with hip arthroplasty?
Faut-il ostéosynthéser le grand trochanter dans les fractures intertrochantériennes chez les patients âgés traités par prothèse totale de hanche?
Falah Bachour1, Yorgho Maalouf* 2, Wissam Boueri1, Ghassan Maalouf1, Pierre El Sett2, Aren Joe Bizdikian2
1Chirurgie orthopédique, Bellevue Medical Centre, Mansourieh, 2Chirurgie orthopédique, HDF, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Intertrochanteric hip fractures (IHF) may be treated with multiple strategies, including synthesis or total hip arthroplasty (THA). In patients treated with arthroplasty, the greater trochanter (GT) has historically been fixed to aid in hip abduction postoperatively. Nevertheless, this is not based on comparative studies but rather rely on older concepts in patients treated with trochanteric osteotomies during THA. In fact, studies have shown that osteosynthesis of the GT would increase surgical time, blood loss, surgical cost, and is considered more invasive. This study aims to compare THA in IHF treated with and without GT fixation.
Material and methods : This is a retrospective study on the medical files of patients who had previously undergone THA for the treatment of IHF between 2012 and 2022. All patients were treated with a revision femoral stem via a posterior approach. Patients with GT synthesis were treated with a hook plate. Patient age, number comorbidities, hospital stay, intraoperative blood loss, surgical time, pre- and postoperative Hemoglobin and hematocrit levels, need for transfusion and number of transfused units, complications, and post-operative patient mobility were extracted from the patient’s in-hospital medical file. Patients were contacted to ascertain post-operative modified Harris Hip Scores (HHS). Patients were classified as osteosynthesis (OS) or no-osteosynthesis (NOS) depending on whether the GT was fixed. Patient parameters were then compared between groups.
Results : 19 subjects were included (5M; age 83±8 years). OS included 10 subjects and NOS N=9. Groups had similar baseline characteristics. No significant differences were found between the OS and NOS groups in HHS (58±13 vs 59±13, respectively; p=0.8), blood loss (475±193mL vs 400±96mL, resp; p=0.3), post-operative hemoglobin (10.2±1.7g/dL vs 9.6±1.3g/dL, resp; p=0.4), time to walk (4±4 vs 2.5±2 days, resp; p=0,3) and transfer to ICU. However, the OS group had longer operating times (127±29 vs 82±16 min, resp; p=0.019) and required more blood units (1.7±0.9 vs 2.9±1.4, resp; p=0.034).
Discussion : The OS group showed similar functional outcomes at final follow-up (HHS score) compared to the NOS group, while they required a higher number of packed red blood cell units and longer surgical times. Furthermore, although Time to walk did not significantly differ between groups, OS patients had a tendency for longer times which may be due to the small sample size. This shows that synthesis of the GT in these patients may not provide functional benefit in these patients, but rather increase risk of complications. Further analysis with larger sample sizes may be warranted for more concrete conclusions.
Conclusion : This study shows that patients with intertrochanteric hip fractures treated with arthroplasty may not require fixation of the greater trochanter at index surgery.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-865
Le type de fixation des hémi-arthroplasties de hanche du sujet âgé influence les complications à court et moyen terme après fracture du col du fémur.
Daniel Donici* 1, Remy Coulomb2, Pascal Kouyoumdjian 2
1Service de chirurgie orthopédique, 2Chirurgie orthopédique, CHU Nîmes, Nîmes, France
Introduction : Malgré l’augmentation générale de la mise en place des tiges non cimentée en chirurgie de la hanche, la fixation de la tige dans le contexte des fractures du col fémoral reste toujours débattue. L’objectif de cette étude était de comparer les complications à court et moyen terme de deux séries de patients opérés d’une fracture du col du fémur, par une hémi-arthroplastie (HA) de hanche soit par une tige anatomique non cimentée ou par une tige droite cimentée.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective comparant deux cohortes historiques et continues, monocentriques et multi-opérateurs. Les patients de plus de 75 ans, opérés d’une fracture cervicale vraie de l’extrémité supérieure du fémur, étaient inclus sur 5 ans. Tous les patients ont été opérés d’une HA avec cupule cervico-céphalique double mobilité (UHL MBA, Lepine). Le premier groupe était constitué de 265 patients porteurs d’une tige anatomique non cimentée à revêtement proximal d’hydroxyapatite (MBA, Lepine). Le deuxième groupe était constitué de 269 patients porteur d’une tige droite quadrangulaire cimentée (Pavi, Lepine). Le suivi minimum était de 2 ans post-opératoire.
Results : Comparativement entre HA non-cimentées et cimentées, il y avait statistiquement plus de luxations dans le groupe HA cimentées (7 versus 18 luxations ; p=0.04). Inversement, il y avait statistiquement plus de risque de fracture dans le groupe non-cimentées (15 versus 4 ; p=0.006). Le taux de décès (153 versus 147; p=0.146) et de perdus de vue (33 versus 31 ; p=0.573) était identique au recul entre les deux groupes. Le taux de sepsis n’était pas différent entre les groupes (six versus huit ; p=0.681).
Discussion : La cimentation d’une tige d’HA semble protectrice de la fracture, ce qui est largement retrouvé dans la littérature. En revanche la rigidification dû à la cimentation augmente le taux de luxation. Dans cette étude la cimentation de la tige n’augmente pas l’incidence de décès à 5 ans. Toutefois la cohorte cimentée est plus récente et contemporaine de la création d’une unité peri-opératoire de gériatrie qui a pu diminuer, parallèlement, la mortalité de ces patients.
Conclusion : Le taux de luxation d’une HA cimentée dans le cadre d’une fracture du col du fémur est plus important. En revanche, le taux de fracture est plus faible comparativement à une tige sans ciment, sans incidence significative sur la mortalité.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-612
Résultats fonctionnels du genou flottant à court, à moyen et à long terme : une série de 50 cas.
Abdelwahed Soleh* 1, Mohamed Moussadiq1, elmahdi boumediane1, yassine fathelkhir1, said aziz1, mohamed amine benhima1, imad Abkari1
1CHU Med VI, service de chirurgie orthopédique B, marrakech, Morocco
Introduction : Le genou flottant est une entité traumatologique grave qui résulte souvent à des traumatismes violents notamment les accidents de la voie publique et plus particulièrement ceux des engins à 2 roues,
Une prise en charge adéquate avec une rééducation précoce permettent d’éviter les complications qui peuvent compromettre le pronostic vital et fonctionnel.
L’objectif de notre travail est d’évaluer le pronostic vital et fonctionnel chez les patients traités pour genou flottant à court, à moyen et à long terme.
Material and methods : étude rétrospective, monocentrique sur 50 cas opérés pour genou flottant, sur une durée de 04ans allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023.
L’âge moyen de nos patients était de 33,7 ans avec une prédominance masculine.
Les accidents de la voie publique constituaient la première étiologie dans notre série soit 97,5% des cas.
Un traumatisme ouvert chez 5% des cas
Le genou flottant typeI de FRASER était prédominant chez 30 patients.
Le délai moyen d’intervention dans notre série était de 6,9 jours.
L’enclouage centromédullaire a été le moyen le plus utilisé pour l’ostéosynthèse du fémur et du tibia.
Results : Le taux de décès dans notre série était de 10%
La rééducation du genou à était débutée durant l’hospitalisation.
Le recul clinique moyen est de 28 mois et demi.
Nos résultats ont été évalués en se basant sur les critères de KARLSTROM ET OLERUD.
86,11 % d’excellents et bons résultats en se basant sur les résultats fonctionnels
Les résultats étaient majoritairement excellents et bons pour les fractures fermées.
La prédominance des résultats bons et excellents pour le type I de FRASER.
L’évolution à long terme était marquée par la survenue de complications tardives chez 56 % des cas, à leurs têtes la raideur des genoux chez 25 %.
Discussion : Les genoux flottants dans le cadre d’un polytraumatisme sont souvent mortels.
Les résultats fonctionnels sont toujours meilleurs après une prise en charge précoce et par une rééducation adaptée, On souligne aussi en concordance avec les autres séries que les fractures fermées et les fractures type I de Fraser sont de meilleur pronostic.
Les raideurs du genou et la survenue des pseudarthroses est lié chez la plupart des auteurs aux délais de prise en charge et le choix du matériel d’ostéosynthèse.
Conclusion : Il faut minimiser les délais de la prise en charge chirurgicale des genoux flottants et aussi sensibiliser les patients de l’importance de la rééducation postopératoire qui représente un complément thérapeutique crucial.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-352
Caractérisation de la jonction ostéochondrale pour le développement de bio-encres dédiées à la reproduction de cette zone d'ancrage dans le traitement des lésions ostéochondrales focales par ingénierie tissulaire
Ghita Sekkat* 1, Christel Henrionnet1, Astrid Pinzano1, Magali Detz1, Pierre Gillet1, 2, Christophe Marquette3, Laurent Galois1, 4, Laurent Grossin1
1UMR7365CNRS-UL IMoPA, Vandoeuvre-Lès-Nancy, 22Laboratoire de Pharmacologie, Toxicologie et Pharmacovigilance, CHRU Nancy, Nancy, 3Plateforme 3D Fab, Université de Lyon, CNRS, INSA, CPE-Lyon, ICBMS, UMR 5246, Villeurbanne, 4Service de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et Arthroscopique, CHRU Nancy, Nancy, France
Introduction : La cicatrisation tissulaire spontanée des lésions ostéochondrales focales ne confère pas au tissu de réparation les mêmes propriétés que le tissu natif, ce qui rend la réparation non durable. L'ingénierie tissulaire vise à réparer ces tissus lésés. L’un des écueils rencontrés est la difficulté de reproduire un implant complet compte tenu de la composition et de l’architecture du tissu ostéochondrale (cartilage non calcifié, cartilage calcifié et os sous-chondral). Les implants nouvellement développés doivent intégrer la complexité de ce tissu ainsi que la zone pivot avec l'os sous-chondral pour favoriser la réussite de la greffe. L’implant multicouche sera obtenu par impression 3D par bio-extrusion. Ce procédé permet d'imprimer l'implant en une seule pièce et d'adapter topographiquement la composition de la bio-encre. Pour mieux préparer la composition des bio-encres, nous avons décidé de caractériser davantage l'organisation et la composition de cette jonction ostéochondrale (JO) provenant de patients ayant subis une arthroplastie du genou.
Material and methods : Des prélèvements ostéochondraux de la rotule, des condyle fémoraux et des plateaux tibiaux ont été collectés et caractérisés, avec une attention particulière à la JO. Le bilan histologique a été comparé au score radiologique de Kellgren-Lawrence (KL) et une analyse des couches formant la JO a été réalisée. Sur la base des analyses histologiques, nous pourrions proposer des bio-encres enrichies en molécules matricielles et/ou en minéraux, ainsi qu'en propriétés biologiques.
Results : Des colorations histologiques ont été réalisées sur dix genoux pour alimenter le score de Mankin modifié (SMm). Les résultats ont indiqué une corrélation positive entre le score de KL et le SMm. L’analyse préliminaire de la caractérisation de la JO n’a montré aucune corrélation apparente entre le SMm et les changements dans la JO. Toutefois, les critères seront affinés pour faciliter l'identification des modifications courantes. Concernant les bio-encres et sur la base de ces observations, nous avons pu développer des bio-encres dédiées à la production de la zone de transition cartilage calcifié/os (ZT), qui peut induire un comportement biochimique spécifique des CSMs qui y sont intégrées. Les échafaudages ont été analysés à l’aide de colorations histologiques/immunohistochimiques (collagène II), des changements significatifs ont été observés dans la biosynthèse matricielle, en fonction des conditions de culture.
Discussion : Le SMm apporte certaines preuves que l'organisation du cartilage et de l'os sous-chondral n'est pas en corrélation directe avec l'évolution pathologique de la JO. Cependant, une corrélation est évidente entre le score de KL et le SMm.
Conclusion : Dans le contexte de la reproduction de la ZT, les résultats indiquent qu'une analyse détaillée de l'JO est nécessaire pour concevoir les bio-encres afin de produire une zone d'ancrage appropriée pour traiter les lésions ostéochondrales focales.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-331
Evaluation de la biodégradabilité et de la biocompatibilité de substituts cartilagineux obtenus par impression 3D après greffe ectopique chez la souris nude
Christel Henrionnet1, Pierre Gillet1, 2, Océane Messaoudi1, Laurent Grossin1, Didier Mainard* 1, 3, Christophe Marquette4, Astrid Pinzano1
1UMR7365CNRS-UL IMoPA, 2Laboratoire de Pharmacologie, Toxicologie et Pharmacovigilance, CHRU Nancy, Vandoeuvre-Lès-Nancy, 3Service de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et Arthroscopique, CHRU Nancy, Nancy, 4Plateforme 3D Fab, Université de Lyon, CNRS, INSA, CPE-Lyon, ICBMS, UMR 5246, Villeurbanne, France
Introduction : L’impression 3D se révèle un outil révolutionnaire pour façonner des greffons cartilagineux à partir des cellules du patient. La faisabilité de production en ingénierie tissulaire de substituts cartilagineux à l’aide de cette technique est très explorée. Cependant avant d’envisager le transfert de la recherche vers l’application clinique, il est essentiel d’évaluer la biocompatibilité, la biodégradabilité, et le devenir du greffon dans des modèles expérimentaux in vivo dédiés. L’objectif de notre travail a été d'étudier la biodégradabilité, la biocompatibilité et le devenir des substituts cartilagineux obtenus par impression 3D par procédé de bio-extrusion après implantation en site ectopique chez la souris nude pendant 1, 2 et 3 mois.
Material and methods : Les substituts cartilagineux ont été conçus à l’aide d’une encre à base d’alginate et de cellules souches mésenchymateuses issues de moelle osseuse de patients arthrosiques et maturés in vitro en normoxie ou en hypoxie à l’aide ou non d’un milieu chondrogénique contenant du TGF-beta1 et de la BMP-2. Après 56 jours de maturation in vitro, une partie des substituts a été fixée pour l’évaluation de la qualité de nos substituts au moment de l’implantation. Les autres substituts ont été implantés en sous-cutanée chez des souris nude pendant 1, 2 et 3 mois. À l’issue de l’expérimentation, les greffons ont été prélevés et des analyses macroscopiques, histologiques et immunohistochimiques ont été réalisées.
Results : Les analyses histologiques et immunohistologiques ont montré que les greffons cultivés en présence de l’association chondroinductrice TGF-β1+BMP-2 in vitro, présentaient une matrice hyaline riche en protéoglycannes et en collagène de type II avant implantation. La synthèse des protéoglycannes et du collagène de type II s’est poursuivie in vivo au sein des greffons et très peu de calcifications apparaissent contrairement aux greffons contrôles (milieu non chondrogénique) qui sont totalement calcifiés. Le score de Bern a mis en évidence que la maturation en condition hypoxique des greffons pendant 56 jours in vitro avant implantation a permis un meilleur maintien de la qualité des greffons in vivo jusqu’à 3 mois.
Discussion : L’absence de différenciation chondrogénique est responsable de la calcification importante des greffons. Il est également montré que l’hypoxie permet d’augmenter la rigidité et les propriétés biomécaniques des substituts in vitro. Cette stabilité observée in vivo pourrait donc être liée à une densité plus importante de nos greffons maturés en hypoxie avant implantation.
Conclusion : L’implantation in vivo en site ectopique chez la souris nude de nos substituts cartilagineux nous a permis de valider la cytocompatibilité, la biocompatibilité et la stabilité des greffons in vivo. Une greffe orthotopique au sein du genou sera ensuite réalisée chez le rat pour évaluer la bio-fonctionnalité et la bio-intégration de ces greffons cartilagineux.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou ligamentaire
ABSTRACT N° SOFCOT24-1251
L'Augmentation de la Procédure Extra-Articulaire Latérale dans la Reconstruction du Ligament Croisé Antérieur chez l'Adolescent Réduit le Risque de Rerupture et Permet d'Atteindre des Échelles d'Activité de Tegner Plus Élevées : Une Étude Comparative Appariée avec un Suivi Minimum de 2 Ans
Mohamad Moussa* 1, 1, Nicolas Lefevre1, Adam Coghlam1, Aymen Zgolli1, Antoinne Gerometta1, Alain Meyer1, Alexandre Hardy1
1Clinique du sport, Paris, France
Introduction : RÉSUMÉ Contexte : Malgré le rôle bien établi des Procédures Extra-Articulaires Latérales (LEAP) dans la réduction des taux d'échec après la Reconstruction du Ligament Croisé Antérieur (ACLR) dans la population adulte, des recherches similaires approfondies pour la population adolescente et pédiatrique font défaut.
Objectif : Examiner l'impact de l'augmentation LEAP sur le taux de rerupture après l'ACLR chez les patients de moins de 18 ans.
Material and methods : Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une analyse rétrospective de données prospectivement collectées d'octobre 2012 à juin 2020, impliquant des adolescents de moins de 18 ans subissant une ACLR primaire avec un suivi d'au moins 2 ans. Deux groupes, appariés pour l'âge, le sexe, l'échelle d'activité de Tegner et la présence de lésions méniscales, ont été établis : ACLR seul et ACLR avec augmentation LEAP. Le principal critère de mesure était le taux de rerupture après l'ACLR. Les critères de mesure secondaires étaient le taux de réopération non liée à la rupture du greffon après l'ACLR, les taux de retour au sport (RTS), le timing, et le niveau par rapport au statut pré-lesion, et les scores fonctionnels incluant IKDC, KOOS (douleur, symptômes, vie quotidienne, sport et qualité de vie), l'échelle d'activité de Tegner, ACL-RSI et le score de Lysholm.
Results : Après prise en compte des pertes de suivi, 132 patients ACLR seul et 121 patients ACLR+LEAP ont été analysés à partir des 147 initiaux par groupe. L'âge moyen des patients était de 16,1 ans (ET=1,1 et 1,0 respectivement), avec des démographies et des caractéristiques de blessure similaires dans les deux groupes (p>0,05). Les deux groupes ont également montré des scores fonctionnels préopératoires comparables. Un score ACL-RSI préopératoire significativement plus bas a été observé dans le groupe ACLR seul par rapport au groupe ACLR+LEAP (p=0,0044). La rupture du greffon était significativement moins courante dans le groupe ACLR+LEAP (2,5 %) par rapport au groupe ACLR seul (13,6 %) (p=0,002). La réduction du risque attribuable pour l'ACLR+LEAP était de 11,1 % et le nombre nécessaire à traiter calculé était de 9. L'analyse de Kaplan-Meier a montré une survie sans rerupture significativement meilleure à 5 ans pour le groupe ACLR+LEAP (p=0,001). La régression de Cox a confirmé un risque de rerupture six fois plus élevé dans le groupe ACLR seul (p=0,004). Lors du dernier suivi, malgré des scores IKDC, KOOS, Lysholm et ACL-RSI similaires dans les deux groupes, le groupe ACLR+LEAP avait un score de Tegner significativement plus élevé (7,2 vs. 6,3, p=0,0042). Aucune différence significative n'a été observée dans les taux de RTS ou le niveau sportif par rapport aux états pré-lesion entre les groupes.
Conclusion : L'ACLR avec augmentation LEAP peut réduire de manière significative le risque de rerupture et faciliter des niveaux d'activité postopératoires plus élevés chez les adolescents.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Genou ligamentaire
ABSTRACT N° SOFCOT24-948
Toutes les atteintes multiligamentaires sont-elles équivalentes en termes de résultat fonctionnel, de retour au sport et de retour au travail ?
Pierre-Henri Vermorel1, Sylvain Grange1, Gillian Lancry1, Gilles Bruyère2, Rémi Philippot1, Thomas Neri* 1
1Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHU Nord, 2Rééucation, Clos Champirol, Saint-Etienne, France
Introduction : L’objectif de notre étude était de déterminer si certaines atteintes ligamentaires avaient plus d’impact sur les résultats fonctionnels et le retour au sport/travail. Notre hypothèse était que les patients présentant une atteinte intégrant une lésion du LCP avaient un résultat péjoratif.
Material and methods : 71 patients ont été inclus dans une étude prospective continue entre décembre 2020 et janvier 2023. Le pattern lésionnel était confirmé par le testing sous AG et l’IRM 3T. Selon notre hypothèse les patients étaient répartis en deux groupes. Le premier groupe (LCA) correspondait aux patients présentant une atteinte du LCA et d’un plan collatéral sans atteinte postérieure. Le deuxième groupe (LCP) correspondait aux patients présentant une atteinte du LCP associées à toute autre atteinte ligamentaire. A un an de la chirurgie étaient évalués les scores fonctionnels (IKDC, KOOS, Tegner), l’EVA, le retour au sport et au travail dans chacun des groupes.
Results : Le groupe LCA comportait 54 patients (76%) contre 17 pour le groupe LCP (24%). La majorité des patients étaient retournés au travail à un an dans le groupe LCA (89% contre 62% dans le groupe LCP, p<0.05). 68% des patients sont retournés au sport dans le groupe LCA contre 62% dans le groupe LCP. L’EVA moyenne était de 1.3 dans le groupe LCA contre 1.38 dans le groupe LCP (p=0.42), le KOOS moyen était de 72.55 dans le groupe LCA contre 63.85 dans le groupe LCP (p<0.05). L’IKDC moyen était de 71.72 dans le groupe LCA contre 63.89 dans le groupe LCP (p<0.05). Le Tegner moyen était de 4.85 dans le groupe LCA contre 4.23 dans le groupe LCP.
Discussion : Le groupe LCP présente de moins bons résultats fonctionnels, de retour au sport/travail. Nous pouvons peut-être expliquer cette différence si l’on considère que la plupart des lésions sans atteinte du LCP peuvent être considérées comme de simple subluxation du genou. A l’inverse, nous pouvons considérer que l’atteinte du LCP correspond à une luxation vraie pouvant entrainer des lésions associées (méniscale, cartilagineuse, nerveuse ou vasculaire) expliquant ces résultats péjoratifs.
Conclusion : L’atteinte du LCP dans le cadre d’une atteinte multiligamentaire du genou impact négativement les résultats fonctionnels, de retour au sport et de retour au travail.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1063
Analyse de la distribution du chargement mécanique sur la plaque et la charnière latérale d’une ostéotomie tibiale de valgisation par ouverture lors de l’appui. Étude par éléments finis.
Mekki Tamir* 1, Wiayo Azoti2, 3, Lil Le Crom4, Samuel Berthe4, Henri Favreau1, Matthieu Ollivier5, Nadia Bahlouli4, Matthieu Ehlinger1
1Chirurgie Orthopédique et Traumatologique , CHRU Hautepierre, Strasbourg, 2INSA, INSA Toulouse, 3Federal University Toulouse Midi-Pyrénées, Clément Ader Institute, Toulouse, 4Université de Strasbourg, Laboratoire ICUBE, Strasbourg, 5Département de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Sainte-Marguerite, Marseille, France
Introduction : L’ostéotomie tibiale de valgisation (OTV) est indiquée dans la prise en charge d’une arthrose isolée médiale du genou chez un patient jeune présentant une déformation métaphysaire du tibia proximal. Lors d’une OTV par ouverture médiale, le respect de la charnière est fondamental pour la consolidation et la conservation de la correction notamment. L’utilisation d’une plaque verrouillée pour stabiliser une OTV est habituelle, ce qui autorise par ailleurs une remise en charge. L’objectif de ce travail était ainsi de mesurer et de suivre la répartition du chargement mécanique au niveau d’une plaque verrouillée de fixation et de la charnière latérale d’une OTV à l’aide d’un modèle par éléments finis (EF) en simulant l’appui monopodale.
L’hypothèse de travail était que lors de la remise en charge, la plaque et la charnière latérale absorbent des contraintes mais de façon asymétrique, principalement au niveau de la plaque.
Material and methods : Un modèle numérique d’OTV fixée par une plaque verrouillée a été développé sur une géométrie réelle du tibia proximal (logiciels Fusion 360 de Autodesk, HyperWorks de Altair). Dans le cadre de cette simulation numérique par éléments finis de mise en charge, une étude de convergence en maillage a été réalisée pour optimiser la justesse des résultats du modèle numérique. Le critère de jugement principal était la valeur maximale des contraintes dans les zones concernées (contraintes de Von Mises, en MPa) de la plaque et de la charnière latérale.
Results : L’intensité des contraintes maximales dans la plaque est de l’ordre de 20 MPa. L’intensité des contraintes maximales au niveau de la charnière osseuse est quant à elle de l’ordre de 6 MPa. Les résultats obtenus par l’étude de convergence de maillage au niveau de la charnière et de la plaque permettent de définir le modèle le plus adéquat pour de futures études par EF : un maillage de 4 mm sur tous les éléments du modèle à l’exception de la zone de fortes contraintes dans la plaque maillée avec une taille d’éléments de 0.7 mm est retenu. Cette adaptation apporte une meilleure précision à l’étude.
Discussion : Il existe une répartition et une distribution des contraintes à la fois sur la plaque et sur la charnière soulignant ainsi l’importance de la plaque et la nécessité absolue de respecter la charnière. Pour autant, sans surprise, la plaque absorbe le principal contingent des charges, plus de 3 fois plus.
Conclusion : L’hypothèse est confirmée, cependant des études complémentaires seraient nécessaires pour valider ces résultats numériques : une partie expérimentale sur os cadavérique instrumenté mais également des études comparatives des plaques de fixation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1099
Analyse de la distribution du chargement mécanique sur la plaque et la charnière latérale d’une ostéotomie tibiale de valgisation en simulant l’appui et la consolidation. Étude par éléments finis.
Mekki Tamir* 1, Wiayo Azoti2, 3, Lil Le Crom4, Samuel Berthe4, Henri Favreau1, Matthieu Ollivier5, Nadia Bahlouli4, Matthieu Ehlinger1
1Chirurgie Orthopédique et Traumatologique , CHRU Hautepierre, Strasbourg, 2INSA, INSA Toulouse, 3Federal University Toulouse Midi-Pyrénées, Clément Ader Institute, Toulouse, 4Université de Strasbourg, Laboratoire ICUBE, Strasbourg, 5Département de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Sainte-Marguerite, Marseille, France
Introduction : L’ostéotomie tibiale de valgisation (OTV) est indiquée dans la prise en charge d’une arthrose isolée médiale du genou chez un patient jeune présentant une déformation métaphysaire du tibia proximal. Lors d’une OTV par ouverture médiale, le respect de la charnière est fondamental pour la consolidation, la stabilité du montage et le maintien de la correction. L’utilisation d’une plaque verrouillée pour stabiliser une OTV est habituelle, ce qui autorise par ailleurs une remise en charge. Sur la base d’un modèle par éléments finis (EF) validé simulant l’appui, l’objectif de ce travail était de mesurer et de suivre la répartition du chargement mécanique et des contraintes au niveau de la plaque verrouillée médiale et de la charnière latérale d’une OTV en simulant l’évolution de la consolidation.
L’hypothèse de travail était qu’à partir de 50% de la consolidation, la diminution des contraintes est importante au niveau de la charnière.
Material and methods : Il a été utilisé un modèle numérique validé d’OTV fixée par une plaque verrouillée développée sur une géométrie réelle du tibia proximal (logiciels Fusion 360 de Autodesk, HyperWorks de Altair) après étude de convergence en maillage pour optimiser la justesse des résultats du modèle numérique. La consolidation a été simulée en considérant 25% du remplissage de l’OTV, puis 50, 75 et 100%. Le critère de jugement principal était la valeur maximale des contraintes dans les zones concernées (contraintes de Von Mises, MPa) au niveau de la plaque et de la charnière latérale.
Results : Les contraintes maximales dans la plaque sont en diminution passant de 20,29 MPa sans consolidation à 1,2 MPa en fin de consolidation, soit 94% de baisse. Au niveau de la charnière les contraintes maximales diminuent aussi passant de 5,6MPa à 0,17 MPa soit 97% de baisse. Il en est de même à chaque étape de simulation de la validation. Ceci témoigne du transfert logique des contraintes de la plaque et de la charnière vers la zone de l’OTV qui consolide, confirmant la nécessité de conserver la charnière pour garantir et obtenir la consolidation.
Discussion : Il s’agit de la première étude de ce type. Elle confirme une diminution progressive, au cours de la consolidation, de la répartition / distribution des contraintes sur la plaque et sur la charnière. Ceci souligne l’importance de respecter la charnière, qui joue un rôle important dans la phase de consolidation.
Conclusion : L’objectif de ce travail a été atteint. Cependant des études complémentaires seraient nécessaires pour valider ces résultats numériques : une partie expérimentale sur os cadavérique instrumenté mais également des études comparatives des plaques de fixation et des moyens de comblement.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-220
Modifying one versus multiple gait parameters to reduce the peak knee adduction moment in people with knee osteoarthritis.
Luis Pereira* 1, 2, Baptiste Ulrich1, Jos Runhaar2, Sita Bierma-Zeinstra2, Julien Favre1, 3, Brigitte M Jolles1, 4
1Swiss BioMotion Lab, CHUV, Lausanne, Switzerland, 2Department of General Practice, Erasmus MC University Medical Center, Rotterdam, Netherlands, 3The Sense Innovation and Research Center, Sion, 4Institute of Electrical and Micro Engineering, Ecole Polytechnique Fédérale Lausanne , Lausanne, Switzerland
Introduction : Reducing the peak knee adduction moment(pKAM) improves symptoms and slows the progression of medial knee osteoarthritis(KOA). Retraining gait has been proposed to reduce the pKAM and some studies have supported this approach with promising clinical results. Gait retraining started with a focus on the pKAM, but the importance of reducing the knee adduction moment impulse(iKAM) and the peak knee flexion moment(pKFM) was also highlighted recently. Often, gait retraining consists in modifying a single gait parameter (e.g. foot angle) but it could be valuable to combine modifications in multiple parameters when aiming for specific kinetic changes, as this could increase the percentage of patients able to change their kinetics.
The purpose of this study was to assess the % of patients able to reduce their 1) pKAM, 2) pKAM and iKAM, and 3) pKAM, iKAM and pKFM with single or combined gait modifications.
Material and methods : 17 patients predominantly medial KOA (6 female), mean 53y.o. (16), mean height 173cm (13) and mean BMI 25 Kg/m2 (3) were recruited. A motion capture system and floor-embedded force-plates were used to measure the kinetics. Patients were guided through an augmented-reality system, with instruction footprints displayed on the floor. Each patient performed 81 trials combining 3 different amplitudes of foot progression angle, step width, and stride length. Descriptive statistics was used to report the percentage of patients reducing their 1) pKAM, 2) pKAM and iKAM, and 3) pKAM, iKAM and pKFM, all by at least 5%, when modifying one, two, or three gait parameters.
Results : Most patients were able to find a gait combination reducing the pKAM, pKFM, and the iKAM with two and with three, but not with a one parameter modification. 47% of the patients achieved the targeted combined reduction of at least 5% in pKAM, iKAM, and pKFM with one gait parameter modified, 77% with two parameters modified, and 82% with three parameters modified.
Adding the iKAM and the pKFM as kinetic targets to reductions in pKAM, resulted in an inferior percentage of patients able to reach the goal, both for modifications with one, two and three parameters. Inversely, for the target of a combined effect in pKAM, iKAM and pKFM, adding a second and a third gait parameter modification to walking with single modifications provided relative increases of 64% and 8% on patients reaching the goals.
The percentage of patients reaching the kinetic targets was higher with modifications of more than one parameter, irrespective of the kinetic outcomes. For the objective of reducing pKAM, iKAM and pKFM together, there was a relative increase of 63% when modifying two parameters relative to modifying one parameter, and a relative increase of 8% when modifying three parameters relative to modifying one parameter.
Conclusion : When compared to single-parameter modifications, combining multiple gait parameters was more likely to achieve the targeted kinetic goals in subjects with medial knee OA. The percentage of patients reaching a combined reduction in the pKAM, iKAM and pKFM is lower relative to reaching a pKAM in isolation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-196
Concordance entre l’angle HKA du planning pré-opératoire et le résultat post-opératoire en utilisant la table de Hernigou dans les ostéotomies de valgisation tibiales par addition médiale
Alicia CHEN* 1, Frédéric DESMOULINS1, André-Pierre UZEL1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Pointe-à-Pitre, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
Introduction : L’ostéotomie tibiale de valgisation par addition médiale est une chirurgie conservatrice de la gonarthrose unicompartimentale débutante sur genu varum. Des techniques existent en pré et peropératoire pour estimer l’ouverture à apporter afin d’obtenir la correction angulaire souhaitée. La table de Hernigou est une option facile d’utilisation et de faible coût. Les ostéotomies tibiales sont par ailleurs souvent accusées de modifier la pente tibiale postérieure.
Material and methods : 73 ostéotomies pour 66 patients, opérés entre le 1er avril 2014 et le 31 août 2021, ont été évaluées rétrospectivement. L’étude était monocentrique. Le planning opératoire avec la table de Hernigou prenait 3° de valgus comme cible. L’angle HKA était mesuré à 1 mois et la pente tibiale était mesurée à J1.
Results : En post-opératoire, l’angle HKA moyen était de 2,85° de valgus. La moyenne des écarts à l'objectif était de -0,15° (p=0,06), intervalle de confiance à 95 % de ]-0,73 ; 0,42[, écart-type 2,46.
La moyenne des écarts pré et post-opératoire de la pente tibiale était de 0,19°, intervalle de confiance à 95 % ]-0,20 ; 0,59[, écart-type de 1,71 (p=0,3).
Conclusion : La table de Hernigou permettait une correction précise de l’angle HKA chez les patients opérés d’ostéotomie tibiale de valgisation par addition médiale. La pente tibiale n’était pas modifiée en post-opératoire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-420
Un millimètre égal un degré est une source majeure d'imprécision dans la planification des ostéotomies autour du genou pour les déformations métaphysaires comparée à une planification numérique
Dimitri Charre* 1, Jae-Sung An1, 2, Raghbir Khakha 3, Kristian Kley4, 5, Yavuz Şahbat1, 6, Matthieu Ollivier 1
1Institut du Mouvement et de l'appareil Locomoteur, Marseille, France, 2Tokyo Medical and Dental University, Tokyo, Japan, 3Guys and St. Thomas' Hospitals, 4Harley Street Specialist Hospital, London, United Kingdom, 5Orthopädie Maximilium, Donauwörth, Germany, 6Erzurum Regional Training and Research Hospital, Orthopaedic Surgery and Traumatology, Erzurum, Turkey
Introduction : L’objectif de cette étude est de comparer la précision des ostéotomies autour du genou virtuellement effectuées (ostéotomies d’ouverture et de fermeture) pour corriger l’alignement dans le plan frontal dans le cadre des déformations métaphysaires du fémur distal et du tibia proximal. La comparaison de la planification des ostéotomies a été réalisée entre la planification selon la méthode de Miniaci qui corrige l’alignement au site de la déformation, avec le dogme largement accepté selon lequel un degré de correction équivaut à un millimètre d’ouverture/fermeture au niveau du site de l’ostéotomie.
Material and methods : Cette étude transversale rétrospective a été réalisée entre décembre 2018 et septembre 2022 chez des patients âgés d’au moins 15 ans présentant une déformation métaphysaire au niveau du genou (fémur distal et/ou tibia proximal). La planification des ostéotomies a été réalisée dans deux groupes à l’aide de télémétries des membres inférieurs en position debout dans le plan frontal. La première méthode a utilisé une planification numérique selon la méthode Minaci, considérée comme la technique de référence (méthode 1, gold standard), comparée à la deuxième technique qui considérait la correction souhaitée comme étant d’un millimètre pour chaque degré de correction requis (méthode 2). Dans les deux groupes, le niveau de correction souhaité a été défini par le point de Fujisawa. L’erreur en pourcentage dans la mesure (méthode 1/méthode 2) et la différence en millimètres (méthode 1-méthode 2) entre les deux méthodes ont été analysées.
Results : Cent-sept télémétries des membres inférieurs ont été analysées. Vingt-sept (25,2%) ostéotomies du fémur distal, 54 (50,5%) ostéotomies du tibia proximal et 26 (24,3%) doubles ostéotomies (fémur et tibia) ont été effectuées virtuellement avec un angle HKA (hanche-genou-cheville) moyen de 176,4° ± 6,6. Pour les ostéotomies du fémur distal, l’erreur moyenne en pourcentage entre la méthode 1 et 2 était de 38,9% ± 16,7 dans les ostéotomies d’ouverture et de 22,4% ± 16,8 dans les ostéotomies de fermeture. Dans les ostéotomies du tibia proximal, l’erreur moyenne en pourcentage était de 22,7% ± 15,6 et de 9% ± 10,8 dans les ostéotomies d’ouverture et de fermeture respectivement. Pour les doubles ostéotomies, l’erreur moyenne en pourcentage des corrections basées sur le fémur était de 34,9% ± 19 et de 19,5% ± 21 pour les ostéotomies d’ouverture et de fermeture respectivement, et l’erreur moyenne des corrections basées sur le tibia était de 26,4% ± 12,1 pour les ostéotomies d’ouverture et de 10,8% ± 10 pour les ostéotomies de fermeture.
Conclusion : La planification d’un millimètre par degré de correction souhaitée pour les ostéotomies autour du genou dans les déformations métaphysaires est une source majeure d’erreur en comparaison à la planification numérique utilisant la méthode de Miniaci. Cela a été observé de manière plus marquée avec les ostéotomies du fémur distal et les ostéotomies d’ouverture. La planification numérique reste la norme de référence pour la planification des ostéotomies autour du genou.
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Conflits d’intérêts :
D. Charre: Pas de conflit déclaré ,
J.-S. An: Pas de conflit déclaré ,
R. Khakha : Pas de conflit déclaré ,
K. Kley: Pas de conflit déclaré ,
Y. Şahbat: Pas de conflit déclaré ,
M. Ollivier Consultancy, Expert: Newclip Technics, Stryker
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-346
Evaluation des différents guides de coupes des ostéotomies tibiales de valgisation : une méta-analyse en réseau
Fanny Delaigue* 1, Hassan Wardani1, Jules Descamps1, Pascal Bizot1, Rémy Nizard1, Pierre-Alban Bouché1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hopital Lariboisière, Paris, France
Introduction : Dans le cas de patients jeunes présentant un genu varum, à fort risque de développement d’arthrose, les ostéotomies tibiales de valgisation (OTV) sont une technique chirurgicale de choix afin de retarder cette dernière. Il existe trois techniques permettant de guider la réalisation des coupes tibiales : la méthode conventionnelle, la navigation et les guides de coupe sur mesure (Patient Specific Instrument ou PSI). Nous avons réalisé une méta-analyse en réseau afin de déterminer si une de ces techniques présentait un avantage en termes de précision chirurgicale pour obtenir l’alignement fémoro-tibial désiré, d’amélioration clinique ou de limitation des complications.
Material and methods : Tous les essais contrôlés comparant au minimum deux des techniques chirurgicales ont été recherchés dans les bases de données de Pubmed, Central et Embase. Deux investigateurs indépendants les ont ensuite inclus puis ont extrait leurs données. Les critères de jugement principaux étaient le taux de valeurs aberrantes de l’axe mécanique du membre inférieur (HKA), le Knee Society Score (KSS) entre un et deux ans post-opératoires et le taux global de complications. Les critères de jugement secondaires étaient le taux de valeurs aberrantes de l'axe mécanique du tibia (MPTA) et de la pente tibiale postérieure (PTS), les mobilités articulaires et les résultats des scores cliniques (WOMAC, Lysholm) post-opératoires, ainsi que le taux de complications per et post-opératoires.
Results : Au total, 24 essais ont été inclus, portant sur 1817 patients et 1951 genoux opérés. Les patients inclus avaient en moyenne 53,3 ans et un peu de plus de la moitié d’entre eux étaient des femmes (53,7%). Comparé à la méthode conventionnelle, le taux de valeurs aberrantes de l’HKA pourrait être réduit par l’utilisation de la navigation (95% IC [1.33 ; 3.16]) et par l’utilisation des PSI (95% IC [1.15 ; 42.61]). De la même façon, la navigation réduirait le taux de valeurs aberrantes de la PTS (95% IC [1.93 ; 1.56e+04]). Aucune différence significative n'a été mise en évidence pour le KSS entre un et deux ans post-opératoires, ni pour le taux global de complications, ni pour les autres critères de jugement secondaires.
Discussion : Les résultats de notre méta-analyse en réseau semblent en accord avec la littérature préexistante. Les précédents articles comparaient les guides de coupe deux à deux, mais aucun ne permettait formellement de conclure à la supériorité de l’un d’entre eux pour la pratique des OTV. Et si néanmoins la méthode conventionnelle semblait moins précise dans certaines études, toutes n’obtenaient pas de résultats significatifs.
Conclusion : La chirurgie assistée par ordinateur, navigation comme PSI, permet la réalisation de coupes osseuses de manière plus précise dans les OTV, sans néanmoins d’apports sur la fonctionnalité du genou ni sur le taux de complications. Ces nouvelles technologiques étant coûteuses et nécessitant de nouveaux apprentissages, il revient à chaque chirurgien de décider de leur nécessité en fonction de son expérience et de leur accessibilité.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-537
Résultats des Ostéotomies fémorales distales d’ouverture latérale pour arthrose fémorotibiale externe à 10 ans de suivi minimum : un taux de survie et de satisfaction satisfaisant.
Nicolas Cance* 1, Cécile Batailler1, Tim Lording2, Axel Schmidt1, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Chirurgie orthopédique - Hopital de la Croix Rousse, HCL, Lyon, France, 2Melbourne Orthopaedic Group, Monash University, Melbourne, Australia
Introduction : Les principaux objectifs de l’ostéotomie fémorale distale d’ouverture latérale (OFV) dans la correction d’une déformation en valgus, sont la réduction de la douleur et de la progression de l’arthrose. Cette étude avait pour objectifs : 1) de déterminer les complications et taux de survie des OFV à long terme ; 2) d’évaluer les résultats cliniques à long terme ; et 3) d’identifier les facteurs de risque d’échec.
Material and methods : Entre 1991 et 2011, 62 OFV ont été réalisées au sein d’un même service. Les critères d’inclusion comprenaient l’ensemble des OFV isolées réalisées pour une arthrose fémoro-tibiale externe, avec une déformation en valgus, et un suivi minimum de 10 ans. Trente-huit patients ont été inclus, avec un âge moyen de 48 ±9 ans. Tous les patients ont été évalué de manière clinique et radiologique. Les courbes de survie ont été calculées sur la base des critères suivants : révision pour mise en place d’une arthroplastie unicompartimentale ou totale du genou.
Results : Le suivi moyen était de 15,2±4,4 ans [10-29]. L’axe fémoro-tibial mécanique (AFTm) pré-opératoire moyen était de 188,8°±3,2 [184-197], majoritairement lié à une déformation fémorale (angle fémoral distal latéral moyen de 83,2°±2,8). La consolidation osseuse a été acquise dans 89,5% des cas (n=34), après un délai moyen de 6,5 ±6,7 mois. Le taux de complications était de 26% : 5 raideurs, 3 déplacements secondaires, 1 pseudarthrose, 1 thrombose veineuse profonde. Neuf reprises chirurgicales ont été nécessaires (24%). Les taux de survie à 5 et 10 ans étaient respectivement de 92,1% et 78,9%. Le délai moyen entre OFV et prothèse totale du genou (PTG) était de 11,6 ±5,7ans [1-27]. Dix-neuf patients n’avaient pas de PTG au dernier recul (50%). Les scores KSS (Knee society score) ont été significativement améliorés. Le retour au sport a été obtenu dans 92% des cas (n=35), après un délai de 11 ±8 mois. 74% des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de l’intervention. 84% sont prêts à subir à nouveau l’intervention. L’âge élevé était un facteur de risque significatif de conversion en PTG (p=0,032).
Conclusion : L’ostéotomie fémorale distale d’ouverture latérale est une procédure efficace pour la prise en charge de la gonarthrose externe chez les patients jeunes avec une déformation en valgus du membre inférieur. Les taux de survie à 5 et 10 ans sont satisfaisants, et la satisfaction patient est élevée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-235
Index IRM d’engagement patellaire en extension du genou : une nouvelle mesure de la hauteur de la patella
Vincent Chassaing* 1, Marie-Dominique CHANCELIER 2, Jean-Louis BLIN3, Jonathan Curado4, Jean-Marc Zeitoun1
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Privé d'Antony, 2Radiologie, Olympe Imagerie, Antony, 3Chirurgie orthopédique, Clinique, Saint Germain en Laye, 4Chirurgie orthopédique, CHU, Rouen, France
Introduction : L'instabilité patellaire est une pathologie multifactorielle. Elle nécessite une évaluation précise de ses facteurs, dont fait partie la patella alta, facteur important. Les index patello-tibiaux de mesure de la hauteur patellaire, comme l'index de Caton-Deschamps, ont l’inconvénient de leur référence au tibia. Les index patello-trochléaires paraissent plus adaptés à une pathologie qui est patello-fémorale. Mais ils ne tiennent pas compte de la flexion du genou, très variable lors des IRM, qui modifie cette hauteur.
L’objectif de cette présentation est la validation d'une nouvelle mesure IRM patello-trochléaire indépendante de la flexion du genou, l'Index d'Engagement Patellaire en Extension (EPE).
Material and methods : Étude rétrospective sur 77 IRM (37 patients instables, 40 témoins). L’index EPE est le ratio entre la longueur de l’engagement de la patella sur la trochlée cartilagineuse et la longueur du cartilage patellaire, sur un genou virtuellement ramené à zéro degrés de flexion. Quatre mesures ont été faites sur des coupes sagittales les plus appropriées : longueur du cartilage patellaire, longueur de sa projection sur la trochlée, rayon de déplacement rotatoire patellaire et flexion du genou sur l’IRM. Elles ont permis le calcul automatique de l’index EPE grâce à une formule mathématique, sur Excel, annulant les conséquences de la flexion du genou de chaque IRM.
Results : L'ICC inter-observateur était excellent (0.79). La moyenne de l'EPE était de 0.22 pour l'ensemble des genoux, indiquant un engagement de 22% de la patella sur la trochlée en extension. L'EPE moyen était plus élevé dans le groupe instable (0.26) que dans le groupe témoin (0.19). La flexion moyenne des genoux sur les IRM était 11°, variable d’une IRM à l’autre (-8° à 25°).
Discussion : L’index EPE est reproductible. C’est un index anatomique, il permet de classer patella alta une patella qui n’atteint pas la trochlée lorsque le genou est en extension. C’est aussi un index fonctionnel, avec une valeur moyenne de 0,19 dans le groupe témoin.
Conclusion : L'Index IRM d'Engagement Patellaire en Extension cherche à améliorer la précision de la mesure de la hauteur patellaire en s’affranchissant des aléas de la flexion du genou, très variable d’une IRM à l’autre. Il peut être utilisé pour guider une éventuelle indication chirurgicale de distalisation patellaire et pour quantifier la correction à apporter.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-118
Intérêt de la planification 3D préopératoire et des guides de coupe spécifiques du patient pour corriger la torsion de la tubérosité tibiale dans le traitement de l’instabilité rotulienne
Camille Choufani* 1, Olivier Barbier1, Bernard De Geofroy2, Emilie Bilichtin1, Paul Tannyeres1, Frederic Khiami3
1HIA STE Anne, Toulon, 2HIA Laveran, Marseille, 3Clinique du Sport, Paris, France
Introduction : Une torsion de la tubérosité tibiale excessive est un facteur de risque d’instabilité patellaire souvent méconnue et non pris en compte dans la correction chirurgicale. Difficilement dépistée et planifiée avec les imageries standards, l’utilisation de la planification 3D et des guides de coupe patient-spécifique (PSI) offrent une nouvelle perspective dans ce but afin d’optimiser la correction anatomique lors du geste chirurgical de translation de la tubérosité tibiale antérieure (TTTA).
Material and methods : Nous rapportons notre série de cas d’utilisation d’un PSI en chirurgie de l’instabilité patellaire pour la réalisation d’une translation de tubérosité tibiale antérieure (TTTA). Tous avaient bénéficié d’un bilan d’imagerie standard complet préopératoire (radiographies, scanner, IRM). Aucune TTT pathologique n’était dépistée par ces examens standards. L’analyse 3D était demandée en systématique dans un second temps. Nous avons analysé le nombre de cas où une TTT pathologique était retrouvée. Nous avons ensuite planifié la correction grâce au guide PSI.
Le guide PSI était utilisé pour aider à la coupe de la TTA et à son repositionnement selon les mesures établies en préopératoires afin de corriger les anomalies anatomiques retrouvées dont les TTT.
Results : 20 dossiers d’instabilité patellaire ont été analysés en planification 3D. 18 ont révélé des anomalies avec une TTT pathologique non dépistée par les autres examens d’imagerie. L’analyse 3D a confirmé des anomalies déjà connues grâce aux examens standards (patella alta, TAGT élevée, dysplasie patellaire ou trochléenne, …). La planification et la fabrication d’un guide PSI pour TTTA ont pris en compte la correction de toutes les anomalies dont la TTT. La TTTA a pu être réalisée avec précision et sans complication pour chaque patient.
Discussion : Dans le cadre de l’instabilité patellaire, certaines anomalies anatomiques restent facilement dépistées par les examens d’imagerie standards (radiographies, scanner, IRM). Au contraire, une TTT pathologique, facteur de risque d’instabilité patellaire largement démontré, nécessite une analyse 3D. L’analyse préopératoire en 3D associé à un guide de coupe PSI permettent de dépister et réaliser la correction de cette anomalie avec précision et sécurité lors d’une TTTA. L’objectif escompté étant de réduire le risque de récidive de luxation patellaire et d’améliorer le résultat fonctionnel en optimisant la correction des anomalies anatomiques significatives.
Conclusion : L’analyse 3D préopératoire et les guides de coupe patient-spécifique (PSI) permettent de diagnostiquer une torsion de la tubérosité tibiale (TTT) excessive et de planifier sa correction dans le cadre d'une instabilité patellaire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-385
Etude prospective comparative sur la section de l’aileron externe lors de la reconstruction du MPFL
Essai clinique randomisé
François Fauré* 1, Julien Erard1, Cecile Batailler1, Sebastien Lustig1, Elvire Servien1
1Hopital de la Croix Rousse, Lyon, France
Introduction : La reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial (MPFL) est devenue le traitement de référence de l’instabilité rotulienne objective (IRO). La section de l’aileron externe (SAE) peut être réalisée en association avec la reconstruction du MPFL, mais l'effet sur les résultats n'est pas clair. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'effet de la SAE sur les résultats de la reconstruction du MPFL. L'hypothèse est que la reconstruction isolée du MPFL n'est pas inférieure à la reconstruction du MPFL associé à une SAE en termes de score subjectif IKDC.
Material and methods : Cette étude prospective randomisée incluait des patients âgés de 18 à 45 ans devant bénéficier d’une reconstruction du MPFL sans geste osseux associé (ostéotomie de la tubérosité tibiale ou trochléoplastie). Les patients ont été randomisés entre reconstruction isolée du MPFL (groupe sans SAE) et reconstruction du MPFL associée à une SAE arthroscopique (groupe SAE). Le critère de jugement principal était le score IKDC subjectif et les critères de jugements secondaires étaient le tilt patellaire évalué par tomodensitométrie avec le quadriceps relaché (PTQR) et contracté (PTQC) ainsi que les complications post opératoires.
Results : Sur les 140 patients inclus dans l'étude, 3 ont été exclus pour cause de geste osseux, 4 ont été exclus pour des raisons médicales et 8 (8%) ont été perdus de vue. 125 patients ont été évalués avec un recul minimum de 24 mois et un suivi moyen de 36 mois (24-144). Le score subjectif moyen de l'IKDC était de 78 ± 15 (29-98) dans le groupe SAE et de 81 ± 15 (33-100) dans le groupe sans SAE (p=n.s.). Le PTQR était de 21° ± 9° (4-39) dans le groupe SAE et de 17° ± 7 (2-35) dans le groupe sans SAE (p = 0,04). Le PTQC était de 24° ± 10° (5-45) dans le groupe SAE et de 21° ± 9 (7-43) dans le groupe sans SAE (p=n.s.). Six complications post opératoires (4.8%) ont été rapportées dans l’étude : 3 raideurs dans le groupe SAE, 1 raideur, 1 névrome cicatriciel et 1 désunion de cicatrice dans le groupe sans SAE (p=n.s.).
Conclusion : La reconstruction isolée du MPFL n’apporte pas des résultats fonctionnels inférieurs en comparaison à la réalisation d’un MPFL associé à une SAE chez des patients avec IRO sans indication de geste osseux associé. Il n'y a pas d'indication à réaliser une SAE de manière systématique en association avec une reconstruction du MPFL dans le traitement de l'IRO.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-940
Effet des tractions cutanées du membre inférieur en postopératoire d’un allongement tendineux percutané des muscles fléchisseurs du genou
Sylvain Petit1, Bernard Hollier-Larousse2, Vincent Carpentier1, Mary El Hage* 2, Romain Simon2, Laure Gatin2, Fabien Cale2, Marjorie Salga2, François Genêt2
1Unité Péri opératoire du Handicap (UPOH), hopital raymond Poincaré, 2Unité Péri opératoire du Handicap (UPOH), Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France
Introduction : Les patients présentant un handicap neuromoteur sont à risque de troubles neuro-orthopédiques. Les ténotomies percutanées à l’aiguille sont fréquement utilisées comme alternative à une chirugie d’allongement à ciel ouvert pour traiter des déformations d’origine musculaire. Cependant, nous manquons de recommandations concernant la prise en charge post-opératoire de ces patients. Dans notre unité nous réalisons une traction pendant 2 à 4 jours après chirugie. Cette étude vise à décrire l’effet des tractions cutanées sur l’angle poplité, après allongement percutané des muscles fléchisseurs du genou.
Material and methods : Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective, monocentrique chez des patients présentant une affection neurologique, opérés d’une chirugie d’allongement percutanée des muscles fléchisseurs du genou dans un contexte de défomation des membres inférieurs. Le critère de jugement principal était la difference de valeur d’angle poplité entre la mise en place et la fin des tractions. Ces valeurs d’angle ont été mesurée par video via Kinovéa. En cas de chirugie bilatérale, la moyenne des differences d’angle poplité a été utilisée.
Results : 20 patients ont été inclus, 70% (14) d’hommes, d’âge moyen de 62 (22) ans. 75% des patients présentaient des troubles cognitifs. Le score de commorbidité de Charlson médian était de 3 [2;3]. La quasi-totalité des patients étaient non marchants. L’angle poplité pré opératoire moyen était de 90°+3° [-1°; +16°]. Avec les tractions l’angle poplité a été significativement augmenté de 10,4° (11.5°) (p=0,002) et le flessum de genou a été significativement diminué de 11,1° (10,2°) (p<0.001). L’importance du flessum de genou post opératoire est corrélé avec la diminution du flessum après traction (Rs=-0,50; p=0,034). 79% des patients n’ont pas eu de dégradation de leur état cutané, 13% ont eu une amelioration et 8% ont eu une degradation de leur état cutané. Le score de la Goal Assessment Scale (GAS) à J30 était entre 0 et+2 pour 51% des patients.
Discussion : Cette étude préliminaire présente des résultats encourageants concernant l’efficacité des tractions cutanées suite à une chirugie d’allongement percutané des fléchisseurs de genou. Il s’agit, à notre connaissance de la première étude investigant l’effet des tractions cutanés dans ce context et la pris en charge post opératoire ce ce type de chirugie. Les tractions ont été bien tolérées sur le plan cutané et douleur. Cependant, l’absence d’un groupe contrôle nous empêche de tirer des conclusions sur l’efficaité des tractions comparativement à d’autres interventions.
Conclusion : La prise en charge post opératoire par des tractions cutanées améliorent l’angle poplité suite à une chirugie d’allongement percutané des fléchisseurs du genou chez des patients non marchants présentant un handicap neurologique. Cette technique est par ailleurs bien tolérée y compris chez des patients fragiles. L'utilisation des tractions pourrait être envisagée dans un but de posture dans différents contextes . De futures études comprenant un groupe contrôle sont nécessaires afin de confirmer ces résultats.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1109
ChatGPT-4 Connaît son A B C D E Mais Ne Peut Pas Citer ses Références
Diane I. Ghanem* 1, Alexander Zhu2, Whitney Kagabo1, Greg Osgood1, Babar Shafiq1
1Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, 2The Johns Hopkins University, Baltimore, United States
Introduction : The artificial intelligence (AI) language model ChatGPT has shown potential as a reliable and accessible educational resource in orthopaedic surgery. Yet, the accuracy of the references behind the provided information remains elusive, which poses a concern for maintaining the integrity of medical content. This study aims to examine the accuracy of the references provided by ChatGPT-4 concerning the Airway, Breathing, Circulation, Disability, Exposure (ABCDE) approach in orthopaedic trauma surgery.
Material and methods : Two independent reviewers critically assessed the 30 ChatGPT-4 generated references supporting the well-established ABCDE approach to trauma protocol, grading them as 0 (non-existent), 1 (inaccurate), or 2 (accurate). All discrepancies between the ChatGPT-4 and PubMed references were carefully reviewed and bolded. Cohen’s Kappa coefficient was used to examine the agreement of the accuracy scores of the ChatGPT-4 generated references between reviewers. Descriptive statistics were used to summarize the mean reference accuracy scores. To compare the variance of the means across the five categories, a one-way analysis of variance (ANOVA) was used.
Results : ChatGPT-4 had an average reference accuracy score of 66.7%. Of the 30 references, only 43.3% were accurate and deemed 'True', while 56.7% were categorized as 'False' (43.3% inaccurate and 13.3% non-existent). The accuracy was consistent across the five trauma protocol categories, with no significant statistical difference (p=0.437).
Conclusion : With 57% of references being inaccurate or non-existent, ChatGPT-4 has fallen short in providing reliable and reproducible references – a concerning finding for the safety of using ChatGPT-4 for professional medical decision-making without thorough verification. Only if used cautiously, with cross-referencing, can this language model act as an adjunct learning tool that can enhance comprehensiveness as well as knowledge rehearsal and manipulation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-449
Revues systématiques de la littérature : les grands modèles de langage, comme ChatGPT ou Bard, sont-ils fiables ?
Mikaël Chelli* 1, Jules Descamps2, Caroline Ruetsch3
1ICR Nice, Nice, 2Hôpital Lariboisière, Paris, 3Université Côte d’Azur, INSERM, C3M, Nice, France
Introduction : Les grands modèles de langage (GML) ont suscité à la fois de l'intérêt et des préoccupations dans la communauté académique. Ils offrent un potentiel d'automatisation de la recherche documentaire et de la synthèse de la littérature pour les revues systématiques, mais des préoccupations concernant leur fiabilité et la tendance à générer du contenu non étayé (« halluciné ») persistent. L'objectif était d'évaluer les performances des grands modèles de langage comme ChatGPT et Bard pour produire des références dans le contexte de l'écriture scientifique.
Material and methods : Les performances de ChatGPT 3.5, ChatGPT 4 et Bard ont été évaluées dans leur capacité à répliquer des résultats de revues systématiques publiées dans des revues à comité de lecture. Utilisant des revues systématiques portant sur la pathologie de la coiffe des rotateurs de l'épaule, ces GML ont été testés en fournissant les mêmes critères d'inclusion et en comparant les résultats avec les références des revues systématiques originales. Quatre métriques de performance ont été analysées : le rappel, la précision, le score F1 et le taux d'hallucination. Les articles étaient considérés comme « hallucinés » si deux des informations suivantes étaient erronées : le titre, le premier auteur, ou l'année de publication.
Results : Onze revues systématiques dans quatre domaines ont donné lieu à 33 requêtes de GML (3 GML x 11 revues systématiques), avec 471 références analysées. Les taux de précision pour GPT-3.5, GPT-4 et Bard étaient respectivement de 9,4 %, 13,4 % et 0 % (P<.001). Les taux de rappel étaient de 11,9 % pour GPT-3.5 et de 14,7 % pour GPT-4, Bard n'ayant pas réussi à récupérer d'articles pertinents (P<.001). Les taux d'hallucinations s'élevaient à 39,6 % pour GPT-3,5, 28,6 % pour GPT-4 et 91,4 % pour Bard (P<,001). Une analyse plus approfondie des articles non hallucinés récupérés par les modèles GPT a révélé des différences significatives dans l'identification de divers critères, tels que les études randomisées, les critères de participation et les critères d'intervention. L'étude a également noté les biais géographiques et de libre accès dans les articles récupérés par les LLM.
Discussion : La fréquence élevée d'hallucinations chez les LLM met en évidence la nécessité d'affiner leur formation et leur fonctionnalité avant de les utiliser en toute confiance à des fins académiques rigoureuses.
Conclusion : Compte tenu de leur rendement actuel, il n'est pas recommandé que les LLM soient déployés comme outil principal ou exclusif pour la réalisation de revues systématiques de la littérature. Toutes les références générées par de tels modèles méritent une validation approfondie par les chercheurs.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1270
BAM : Une évaluation des modèles d’intelligence artificielle pour extraire et stucturer les données de la littérature médicale.
Jules Descamps* 1, 2, Guillaume Draznieks 3, 4, Greg Batby3, Pascal Bizot1, Rémy Nizard1, Pierre-Alban Bouché1, 2, Matthieu Resche-Rigon2
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Lariboisière, 2INSERM U1153, Statistic and Epidemiologic Research Center Sorbonne Paris Cité (CRESS), ECSTRRA Team, , Université Paris-Cité, 3DeepDocs SAS, Paris, 4Ecole Polytechnique, Palaiseau, France
Introduction : Le développement des modèles d’intelligence artificielle (IA) de traitement du langage naturel (NLP) est en croissance, ces modèles de langages (LLM) permettent des tâches d’extraction et de structuration des données de la littérature médicale.
Notre objectif est d’évaluer les performances des modèles LLM disponibles et donc de constituer un benchmark (Benchmark Article Mining) pour rendre compte de la fiabilité de l’utilisation de ces outils.
Material and methods : Nous avons collecté 40 articles publiés dans le journal de la Cochrane « Cochrane Database Syst Rev » et nous avons extrait cinq articles parmi les articles inclus. Notre corpus d’évaluation étaient équilibré en termes de thématiques. Dans les articles de la Cochrane nous disposons des données PICO pour les articles, par exemple : année de publication, type d'étude, mono/multicentrique, nombre de participants (recrutés/randomisés/évalués), pays, âge moyen, taux hommes-femmes, critères d'inclusion, critères d'exclusion, intervention, contrôle, durée du suivi, sources de financement, conflits d'intérêt.
Nous avons utilisé les principaux LLM (ChatGPT, Gemini, Claude, Mistral AI) en utilisant des chaînes de requêtes pour effectuer l’extraction automatisée et comparer avec l’extraction Cochrane constituant le gold standard. Les performances du modèle ont été évaluées pour mesurer l’accuracy (exactitude), la sensibilité (recall), la spécificité, la valeur prédictive positive/precision (VPP), la valeur prédictive négative (VPN) et F1-scores des variables extraites.
Results : BAM a démontré une évaluation possible des extractions de données textuelles des LLM par rapport au gold standard. Chaque critère avait une évaluation propre pour une meilleur appréciation de la fiabilité d’utilisation. Les critères comme l’année, caractère mono/multicentrique, le pays, l’âge moyen, la durée de suivi sont ceux qui performent le plus avec une accuracy > 0,95, precision > 0.98 et un F1-score > 0,96. Parmi les critères évalués, les critères d’exclusion et les conflits d’intérêt ont montré les performances les moins élevées, avec une précision > 0,67, une accuracy > 0,78, et un F1-score > 0,65.
Conclusion : Notre étude montre l'efficacité de BAM dans l'évaluation des LLM pour l'extraction de données médicales. Les performances de ces LLM utilisant des algorithmes de chaînes de requêtes sont déjà de haut niveau suggérant que leur utilisation pourrait accélérer et améliorer l'extraction de données médicales de manière pratique. Néanmoins, une vigilance s'impose concernant l'extraction de données n'ayant pas encore atteint les standards de performance attendus.
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Conflits d’intérêts :
J. Descamps Stock shareholder: DeepDocs SAS,
G. Draznieks Stock shareholder: DeepDocs SAS,
G. Batby Stock shareholder: DeepDocs SAS,
P. Bizot: Pas de conflit déclaré ,
R. Nizard: Pas de conflit déclaré ,
P.-A. Bouché: Pas de conflit déclaré ,
M. Resche-Rigon: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1113
Utilisation de ChatGPT en Traumatologie Orthopédique Pour Optimiser la Lisibilité du Matériel Éducatif Destiné aux Patients
Oscar Covarrubias1, Diane I. Ghanem* 1, Christopher Murdock1, Chris Domes2, Babar Shafiq1
1Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, 2Department of Orthopedics and Rehabilitation, University of Wisconsin School of Medicine and Public Health, Wisconsin, United States
Introduction : ChatGPT is an advanced language artificial intelligence (AI) tool designed to understand and generate human-like text. The aim of this study is to assess the ability of ChatGPT to re-write orthopaedic trauma patient education materials at the recommended 6th-grade level.
Material and methods : Two independent reviewers accessed ChatGPT (chat.openai.com) and gave identical instructions to simplify the readability of the provided text to a 6th-grade level. All trauma-related articles by the Orthopaedic Trauma Association (OTA) and American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS) were sequentially provided. The academic grade level of each article was determined using the Flesh-Kincaid Grade Level (FKGL) and Flesch Reading Ease (FRE). Paired t-tests and Wilcoxon-rank Sum tests were used to compare the FKGL and FRE between the ChatGPT revised and original articles. The titles and content of the ChatGPT revised OTA articles were assessed by two orthopaedic trauma surgeons and categorized as “accurate”, “refinable”, or “insufficient” based on the preservation of information from the original articles.
Results : ChatGPT significantly reduced the FKGL and increased the FRE scores of the OTA (FKGL: 8.2 ± 1.1 to 5.7 ± 0.5; FRE: 65.5 ± 6.6 to 76.4 ± 5.7, p<0.001) and AAOS (FKGL: 8.9 ± 0.8 to 5.8 ± 0.8; FRE: 56.7 ± 5.9 to 76 ± 5.5, p < 0.001) articles. ICC demonstrated poor reliability for FKGL (OTA 0.24; AAOS 0.45) and moderate reliability for FRE (OTA 0.61; AAOS 0.73). Sixteen (39 percent) of the titles for the ChatGPT revised OTA articles required revisions due to lack of clarity. Twenty-nine (70.7 percent) of the ChatGPT revised articles were accurate without modifications. The remaining twelve (29.3 percent) articles required revisions to ensure that essential information was preserved. Three (7.3 percent) of the articles required only minor modifications while 9 (22 percent) articles required substantial edits.
Conclusion : Our study is the first to provide data regarding the use of AI for optimization of the readability of orthopaedic trauma patient education materials. AI rewrote articles at an average 5th-grade reading level. By providing a novel, simple and efficient solution using the language AI model ChatGPT, this study bridges the ubiquitous literacy-readability gap across orthopaedic patient education materials, which are often too complex for patients to understand. This novel, simple, and efficient tool can be used to assist all professionals in the field of orthopaedic surgery, including the AAOS and the OTA, to tailor patient education materials at the recommended 6th-grade level, thus enhancing patient comprehension and improving patient outcomes.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-839
Interprétation automatisée et standardisée des radiographies guidée par IA pour le suivi des arthroplasties des membres inférieurs
Michel Bonnin* 1, Théo Estienne2, Simona Bottani2, Dalale Gueddouri2, Charlotte Pouchy2, Tarik Ait si Selmi 1
1Centre orthopédique Santy , Lyon , 2Deemea, Paris , France
Introduction : Le suivi postopératoire des prothèses des membres inférieurs est couramment réalisé par l'analyse régulière et minutieuse de radiographies pour évaluer à la fois les caractéristiques de la prothèse implantée et l'alignement du membre. Cependant, cette tâche est chronophage et reste un défi pour les médecins non spécialisés et juniors. Cette étude présente une approche novatrice utilisant une suite d'algorithmes d'apprentissage profond pour l'interprétation automatisée des radiographies des membres inférieurs pré et post-arthroplastie. Cette approche vise à standardiser et améliorer le suivi des arthroplasties, le rendant plus accessible à un large éventail de cliniciens.
Material and methods : Nous avons constitué une base de données rétrospective de 103 360 radiographies appartenant à 19 560 patients adultes. Pour assurer son intégrité, nous avons développé un processus de contrôle qualité et avons entraîné une suite algorithmique pour chacune de ces étapes : vérification de la partie du corps, de la vue, de la présence de la prothèse et de la qualité de l'image. Nous avons ainsi obtenu trois bases de données structurées de 12 095 X-rays du genou, 6 178 de la hanche et 6 845 pangonogrammes. Pour mesurer le positionnement de la prothèse de hanche et/ou de genou, l'alignement des membres inférieurs et détecter les anomalies dans le complexe os-ciment-prothèse pour le genou, des réseaux neuronaux spécifiques ont été entraînés à l'aide d'annotations réalisées par des experts médicaux.Enfin, nous avons comparé nos algorithmes aux performances moyennes d'un groupe de chirurgiens.
Results : Les algorithmes ont obtenu une valeur moyenne de l'aire sous la courbe(AUC) de 0,98 pour les tâches d'assurance qualité et de caractéristiques d'image. Pour les radiographies de genou, nous avons atteint une erreur moyenne pour les angles prédits de 1,71°(SD 1,53°), similaire à l'erreur moyenne des chirurgiens de 1,69°(SD 1,49°). La différence moyenne entre eux était de 1,69°(SD 1,49°). Concernant les radiographies de la hanche et les pangonogrammes, l’erreur moyenne est respectivement de 4,09°(SD 3,21°) et de 2,59°(SD 3,94°). Les anomalies d'interface ont été détectées avec une valeur AUC de 0,93 et 0,94 respectivement pour les incidences frontales et latérales. Notre algorithme a atteint une précision et une sensibilité de 0,87 et 0,78, surpassant les scores moyens des chirurgiens de 0,78 et 0,62. La concordance inter-annotateurs était de 0,66 (kappa de Fleiss).
Discussion : Nos algorithmes ont démontré des performances équivalentes à celles de chirurgiens expérimentés, les positionnant comme un outil précieux pour assister les chirurgiens. Ils ont la capacité d'automatiser et de standardiser le processus d'interprétation des radiographies, améliorant et accélérant ainsi l'efficacité et la reproductibilité des évaluations médicales.
Conclusion : Cette étude met en lumière le potentiel considérable des algorithmes d'IA dans l'interprétation des radiographies en orthopédie tout en soulignant la pertinence clinique de l’utilisation d’un tel outil pour améliorer le suivi des patients et accélérer les études cliniques.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1112
L'Éducation des Patients sur l'Ostéoporose et la Santé Osseuse: "ChatGPT" Peut-il Fournir un Contenu de Haute Qualité?
Diane I. Ghanem* 1, Henry Shu1, Victoria Bergstein1, Majd Marrache1, Andra Love1, Alice Hughes1, Rachel Sotsky1, Babar Shafiq1
1Department of Orthopaedic Surgery, The Johns Hopkins Hospital, Baltimore, United States
Introduction : The rise of artificial intelligence (AI) models like ChatGPT offers potential for varied applications, including patient education in healthcare. With gaps in osteoporosis and bone health knowledge and adherence to prevention and treatment, this study aims to evaluate the accuracy of ChatGPT in delivering evidence-based information related to osteoporosis.
Material and methods : Twenty of the most common frequently asked questions (FAQs) related to osteoporosis were subcategorized into diagnosis, diagnostic method, risk factors, and treatment and prevention. These FAQs were sourced online and inputted into ChatGPT-3.5. Three orthopaedic surgeons and one advanced practice provider who routinely treat patients with fragility fractures independently reviewed the ChatGPT-generated answers, grading them on a scale from 0 (harmful) to 4 (excellent). Mean response accuracy scores were calculated. To compare the variance of the means across the four categories, a one-way analysis of variance (ANOVA) was used.
Results : ChatGPT displayed an overall mean accuracy score of 90%, as graded by the expert reviewers. Specifically, 2 responses (10%) were graded as “excellent”, 9 (45%) scored 3.75, 4 (20%) scored 3.5, and 5 (25%) scored 3.25. No answers were deemed inaccurate or harmful. No significant difference was observed in the means of responses across the defined categories.
Conclusion : ChatGPT-3.5 showcased a high degree of accuracy in addressing osteoporosis-related questions, aligning closely with expert opinions and current literature, with structured and inclusive answers. However, while AI models can enhance patient information accessibility, they should be used as an adjunct rather than a substitute for human expertise and clinical judgment.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1016
Comparaison des performances des internes français de chirurgie orthopédique et de l’intelligence artificielle Chat-GPT-4 aux examens du diplôme d’études spécialisées de chirurgie orthopédique et traumatologique
Nabih Maraqa* 1, Ramy Samargandi1, Antoine Poichotte2, Julien Berhouet1, Rayane Benhenneda1
1Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHRU, Tours, 2Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Centre Hospitalier Loire-Vendée-Océan, Challans, France
Introduction : ChatGPT-4 constitue une interface avancée d’intelligence artificielle, révolutionnaire par sa facilité d’accès et sa capacité à répondre à des questions complexes. L’usage de cette technologie dans le milieu médical pourrait s’avérer pertinent dans de nombreux domaines, tout particulièrement le diagnostic et l’aide à la décision. ChatGPT-4 possède une logique interne de raisonnement qui lui permet d’analyser des données, de traiter un problème en recherchant les informations intéressantes qui s’y rapportent, et de proposer une réponse élaborée. Les limites et les biais de ChatGPT-4 sont cependant bien présents, notamment au niveau de l’analyse d’images complexes, comme les radiographies traumatiques. Ains, tester les performances de ChatGPT-4 dans le cadre des questions posées pour l’examen du diplôme d’études spécialisées (DES) des internes de chirurgie orthopédique et traumatologique relève d’un défi intéressant. ChatGPT-4 obtiendrait-t-il autant de bonnes réponses que la moyenne des internes passant le DES?
Material and methods : Nous comparons les réponses de ChatGPT-4 avec celles des internes à l’épreuve du DES, sur la banque de questions des 5 dernières années. Notre analyse principale vise à déterminer si les réponses de ChatGPT-4 sont meilleures, équivalentes, ou moins bonnes que celles des internes (comparaison du nombre de bonnes réponses par rapport à la grille de correction officielle). L’analyse secondaire s’attache à distinguer les facteurs confondants qui représenteraient les questions les plus difficiles à résoudre pour l’intelligence artificielle, avec une analyse en sous-groupes, notamment sur la présence d’une image à interpréter, ou encore avec la catégorisation des questions selon leur thème.
Results : Il apparaît que ChatGPT-4 présente moins de bonnes réponses que les internes (61% de réussite pour ChatGPT-4 contre environ 75% pour les internes sur les 5 dernières années). L’analyse secondaire en sous-groupe met clairement en évidence un défaut de performance de ChatGPT-4 dans l’analyse graphique des images (taux de réussite descendant à 49% sur les questions avec photos).
Discussion : Le taux de réussite de ChatGPT-4 est moins bon que la moyenne des internes. L’analyse en sous-groupe met en évidence la présence de biais significatifs dans les questions posées, notamment celles présentant des images, ce qui suggère un défaut de performance de ChatGPT-4 dans l'interprétation graphique. D’autres biais, plus ou moins faciles à explorer, expliqueraient probablement les autres points de faiblesse de l’intelligence artificielle.
Conclusion : Les performances de ChatGPT-4 sont inférieures à celles des internes aux questions du DES, mais s’en rapprochent, avec un taux de réussite honorable (61%).
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-892
Analyse critique tridimensionnelle des ostéotomies fémorales dans les séquelles d’épiphysiolyses fémorales proximales à grand déplacement
Samuel Georges* 1, Philippe Berton2, Nejib Khouri1
1Orthopédie pédiatrique et traumatologie , Hôpital Necker enfants malades, 23D side , Paris, France
Introduction : Les cals vicieux séquelles d'épiphysiolyse fémorale proximale à grand déplacement nécessitent une correction chirurgicale en raison de la survenue d'un conflit fémoro-acétabulaire majeur limitant la mobilité et potentiellement arthrogène. L'ostéotomie fémorale proximale reportée à distance du déplacement diminuerait ces conséquences en réalisant principalement une flexion diaphysaire associé à des mouvements variables d'abduction et de rotation interne. Ces résultats étudiés traditionnellement en imagerie standard justifient une analyse critique tridimensionnelle et une planification 3D de la correction par conception assistée par ordinateur.
Material and methods : Sur le scanner 3D modélisé sont appréciés l'inclinaison fémorale et l'antétorsion. Pour cette dernière plusieurs axes sont définis notamment dans la zone proximale du fémur. Leur déviation angulaire dans le plan transverse est calculée par rapport aux condyles fémoraux : axe selon une coupe axiale conventionnelle transverse, ou selon une coupe oblique et selon le col proximal attenant à l'épiphyse. Un nouvel axe est envisagé, il raccorde le centre de la tête fémorale, à un second point situé de ce même centre, dans un plan défini par trois points dans la zone de raccordement avec le col.
Une ostéotomie sous trochantérienne est alors modélisée et des mouvements successifs sont donnés aux fragments distaux pour se rapprocher de la correction souhaitée.
Le fémur corrigé est ensuite mobilisé à la recherche d’un éventuel conflit fémoro-acetabulaire.
Un guide patient spécifique est alors fabriqué et servira à la correction tridimensionnelle peropératoire.
Results : Les variations angulaires dans le plan transverse sont importantes selon l'axe transverse choisi. De 10° de rétroversion sur les coupes conventionnelles à 70° de rétroversion selon le nouvel axe.
La correction de la rétroversion la plus efficace est la mise en rotation interne importante du fragment distal et à un moindre degré sa flexion. Une flexion trop importante rend le foyer instable.
Discussion : La quantification de la déviation transverse du fémur proximal doit tenir compte de la forme du col à convexité antérieure en raison du cal formé entre l'épiphyse basculée et le col primitif là où se situe le déplacement maximum. Ainsi considérer l'épiphyse par rapport à la région trochantérienne ou basicervicale ne traduit pas l'importance du déplacement.
Contrairement aux assomptions basées sur l'imagerie standard la flexion excessive dans l'ostéotomie n’est pas plus efficace que la correction par rotation dans le plan transverse.
Conclusion : Dans cette étude préliminaire, la planification préopératoire par analyse 3d est influencée par les critères d’évaluation, en particulier dans le plan traverse.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-747
Risk factors for poor outcome following L3 liv selection in
adolescent idiopathic scoliosis (ais)
mohamed nizar aouinti* 1, Ahmed Amine Mohseni1, ahmed msakni1, Walid saied1, sami bouchoucha1, Mohamed Nabil Nessib1, mohamed zairi1
1Orthopedie infantile, hopital d'enfants Bechir Hamza, tunis, Tunisia
Introduction : Fusion to an L3 LIV is common, though the rate of failure and its risk factors have not been described. Our aim was to identify a cohort of patients with poor outcomes and determine factors that make an L3 LIV high-risk.
Material and methods : In this analysis of prospectively-collected multicenter data of AIS patients who underwent Posterior spinal fusion to an L3 LIV, we identified patients with a “poor outcome”: required reoperation at 5 years follow-up. Radiographs were reviewed to identify those patients whose poor result could be specifically attributed to an L3 LIV: adding on phenomenon, L4 rotation and coronal malalignment. Patients without a poor outcome at 5 years served as controls. Pre-operative patient and radiographic factors were compared between cases and controls to identify risk factors for poor outcome.
Results : Of 187 patients (81% females; 14.7+/-2.1 years at surgery who underwent PSF to L3 with 5 years of follow-up, 11 (5,8%) were judged to have a poor outcome (7 OOB, 4 revisions) attributable to selecting L3 as the LIV. There were statistically significant differences on univariate analysis between cases and controls with respect to several pre-operative factors, including BMI (26.3 in cases vs. 21,1 in controls; p=0.01), lumbar curve 56 vs. 42 deg.
Conclusion : There are several pre-operative predictors of poor outcome following fusion to L3 such as high lumbar curve.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-273
Retour sur 22 ans d'expérience dans la chirurgie précoce du torticolis congénital
Thomas Sarradin* 1, Guillaume Captier1, Marion Delpont1, Mamadou M Barry1
1Chirurgie plastique et orthopedique pédiatrique, CHU Lapeyronie, Montpellier, France
Introduction : Le torticolis musculaire est la troisième cause de déformation orthopédique congénitale après les déformations de la hanche et du pied ; la physiothérapie en est le traitement de choix. Dans les cas d'échec, une chirurgie doit être effectuée avec ténotomie du sternocléidomastoïdien. Le but de cette étude était de rapporter les résultats chirurgicaux de la ténotomie du muscle sternocléidomastoïdien dans le torticolis musculaire congénital. Notre hypothèse est qu'une intervention chirurgicale précoce, avant 18 mois, donne les meilleurs résultats.
Material and methods : : Une étude descriptive rétrospective a été réalisée. Elle comprenait des patients opérés d'un torticolis musculaire congénital résistant à la physiothérapie de 2000 à 2022 dans un seul centre. Les résultats cliniques (excellents, bons ou mauvais) ont été étudiés dans trois groupes selon l’âge d’intervention : avant 18 mois, entre 18 mois et 3 ans, et au-delà de 4 ans. Les résultats de la chirurgie par ténotomie du muscle sternocléidomastoïdien ont été évalués après 3 mois de kinésithérapie, l'utilisation d'une minerve et un suivi d'au moins 12 mois post-opératoire.
Results : Au cours de la période, 96 torticolis musculaires congénitaux ont été traités chirurgicalement, 75 dossiers répondaient aux critères d'inclusion. Tous les patients ont bénéficié d'une physiothérapie initiale d'une durée moyenne de 16,9 mois. Les résultats excellents et bons étaient meilleurs dans le groupe le plus jeune, sans récidive. Le groupe avec le moins bon résultat clinique était le groupe intermédiaire, âgé de 18 mois à 3 ans. Seules deux complications mineures, des infections localisées du site opératoire, sont survenues.
Conclusion : La ténotomie du muscle sternocléidomastoïdien dans le torticolis musculaire congénital après échec de la kinésithérapie est une chirurgie sûre avec un taux de complication faible et mineur. L'indication d'une ténotomie du muscle SCM doit être posée pour tout torticolis musculaire congénital résistant à la kinésithérapie dès l'âge de 9 mois, en vue de réaliser une ténotomie bipolaire à partir de 12 mois et avant 18 mois. Si le torticolis est négligé par les parents, il semble plus judicieux de suspendre la kinésithérapie et de reporter l'indication au-delà de l'âge de 4 ans pour obtenir de meilleurs résultats.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-421
L’IRM dynamique améliore l’évaluation de l’instabilité méniscale associée aux ménisques latéraux discoïdes chez l’enfant
Nicolas Cance1, Aymeric Rouchaud2, Antoine Josse3, Jeanne Commeureuc* 3, Michael James Dan1, Franck Chotel3
1Chirurgie orthopédique - Clinique de la Sauvegarde, Lyon Ortho Clinic, 2Radiologie Pédiatrique, 3Chirurgie orthopédique pédiatrique, HCL, Lyon, France
Introduction : La symptomatologie la plus courante en cas de ménisque latéral discoïde de l’enfant est la découverte d’un genou à ressaut ou « snapping knee ». Le clock en extension suivit d’un pop en flexion perçu par le clinicien, traduisent le déplacement méniscal autorisé par une désinsertion méniscocapsulaire périphérique. L’imagerie IRM standard est source de 40% de faux négatifs à détecter cette instabilité. L’hypothèse est qu’un protocole IRM dit dynamique puisse réduire le taux de faux négatif.
Material and methods : Huit patients, avec 8 genoux à ressaut sont inclus dans cette étude prospective préliminaire. En plus d’une imagerie IRM standard, des séquences T2-FatSat sagittale et coronale, acquises « après clock » suivies de séquences « après pop » ont été réalisées sur un genou en position classique standard demi-fléchi pendant les acquisitions.
Les données d’imagerie étaient complétées par la descriptions arthroscopiques des lésions périphériques des MLD selon la classification de Ahn et de Watanabe.
Results : L’IRM standard retrouvait 50% de faux négatif à détecter l’instabilité méniscale. L’IRM dynamique a permis de préciser l’instabilité méniscale et sa direction pour l’ensemble des 8 enfants évalués ; ces données étaient parfaitement corrélées aux constations arthroscopiques. L’ensemble des résultats retrouvent donc une sensibilité, une spécificité, une VPP et une VPN de 100% pour la détection des instabilités méniscales.
Conclusion : Cette série préliminaire bien que courte, permet d’appréhender l’ensemble des types de déplacements et des lésions associées au ménisque discoïde de l’enfant. L’analyse détaillée de cas a montré le fort bénéfice d’un tel protocole pour la planification du geste chirurgical de suture, associé à la saucérisation du ménisque discoïde. La faisabilité est bonne et la méthode relativement simple sans nécessité de matériel spécifique et sans coût supplémentaire par rapport à l’IRM Standard.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1226
Maladie de Blount : à propos d'une série de cas traités par fixateur externe hexapodal
Fanny Delaigue* 1, Christina Bobbio1, Marine De Tienda1, Stéphanie Pannier1, Zagorka Péjin1
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France
Introduction : La maladie de Blount est un trouble de croissance de la physe médiale proximale du tibia, conduisant à une déformation en varus, une inégalité de longueur et une endorotation. L’objectif était d’évaluer à long terme les résultats des traitements progressifs par fixateur externe multiplans dans les déformations très sévères.
Material and methods : Quinze patients et 19 membres opérés de déformations tridimensionnelles avec retentissement fonctionnel ont été inclus dans une étude rétrospective monocentrique. Les axes anatomique du membre (HKA) et mécanique du tibia (MTPA) étaient mesurés en pré opératoire, post opératoire et au dernier recul sur des radiographies en charge. La technique comportait une ostéotomie de relèvement du plateau tibial avec interposition d’un greffon fibulaire. Une seconde ostéotomie métaphysaire tibiale synthésée par un fixateur externe hexapodal permettait un allongement, une valgisation dérotation et un contrôle de la pente tibiale.
Results : L’âge moyen était de 11,7 ans [min-max : 9-15] et la durée moyenne de traitement était de 6,5 mois [min-max : 4-10]. Le recul moyen était de 55,2 mois. Dans 77,8% des cas, il s’agissait d’une récidive après une ou plusieurs ostéotomies. En fin de traitement, le HKA était en moyenne amélioré de 30,7° (préopératoire 146,8° versus dernier recul 177,5°). Le valgus tibial pur était amélioré de 37,3° (54,6° versus 91,9°). Au dernier recul le MTPA moyen était inchangé. Les mobilités articulaires étaient comparables en début et fin de traitement. Le taux moyen de complications était de 26,3% comprenant 2 pseudarthroses (10,5%) et 3 récidives ayant nécessité une réintervention en cours de croissance (15,8%). Aucune infection profonde ou trouble neurologique transitoire ou encore syndrome de loges n’a été relevé dans notre cohorte. Un seul membre parmi les 5 opérés en première intention s’est compliqué d’une récidive.
Discussion : Une correction extemporanée permet difficilement de corriger complètement les déformations dans les 3 plans, en particulier en raison de la laxité ligamentaire comme le montre la discordance entre la correction du varus tibial supérieure à la correction de l’axe global du membre. La sous correction est un facteur déterminant dans le risque de récidive ce qui peut en expliquer le faible taux dans cette technique. L'ostéotomie de relèvement du plateau tibial interne permet de corriger la déformation au niveau du centre de rotation de l'angulation, intra-articulaire et postéro-interne, ce que ne permet pas l'ostéotomie métaphysaire. Enfin il s’agit le plus souvent d’une indication de reprise sur des membres déjà opérés présentant d’une part des cals vicieux et d’autre part un risque accru de complications.
Conclusion : La correction progressive des déformations majeures tridimensionnelles dans la maladie de Blount associée à un relèvement du plateau tibial interne et autogreffe présente de bons résultats avec un taux modéré de complications. Elle peut être proposée en première intention ou en reprise. L’optimisation de la correction est un facteur déterminant dans la prévention de la récidive qui est l’enjeu de cette pathologie.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-406
Déformations tibiales secondaires après ablation d’un fixateur externe d’allongement chez l’enfant
Camille Girardin* 1, Sébastien Pesenti1, Santiago Claudel2, Corentin Petitpas1, Jean Marc Guillaume1, Franck Launay1
1Orthopédie Pédiatrique, Timone, Marseille, 2Orthopédie Pédiatrique, Timone, Marseille`, France
Introduction : Les troubles d'axe des membres inférieurs chez l'enfant sont un motif fréquent de consultation. Au tibia, lorsqu'ils sont trop importants ou associés à une inégalité de longueur significative des membres inférieurs, ils peuvent nécessiter une correction chirurgicale par allongement progressif et correction de l'axe. Cependant, très peu de données existent sur la pérennité de la correction à long terme et nous avons observé dans notre expérience une valgisation progressive après ablation du fixateur externe. Notre objectif était d'évaluer l'évolution de l'axe après allongement tibial par fixateur externe hexapodal dans une population pédiatrique.
Material and methods : Il s'agit d'une étude retrospective monocentrique. De 2009 à 2021, tous les patients de moins de 18 ans opérés d’un allongement tibial par fixateur externe hexapodal et ayant un recul d'au moins 1 an après la fin du programme ont été inclus. L’évaluation radiographique a été réalisée à partir des téléradiographies en charge de face et des radiographies de jambe de profil en préopératoire, immédiatement après l’ablation du fixateur externe (AMO), 6 mois après AMO et à au recul minimum de 1 an. Les paramètres mesurés étaient le Medial Proximal Tibia Angle (mMPTA), le Center Of Rotation of Angulation (CORA) et le Posterior Proximal Tibia Angle (PPTA).
Results : 98 patients ont étaient inclus (10 ans). Il y avait 50 patients dont l’étiologie était une hémimélie fibulaire latérale et 48 patients avec une autre étiologie. On retrouvait une diminution significative du PPTA entre l’AMO et le recul de 6 mois (82° vs 80°, p=0,012), ainsi qu’une déviation du CORA en valgus (0,5° vs -1°, p=0,020). 36 patients ont présenté une déviation vers le valgus de plus de 3° entre l’AMO et le dernier recul. Ces patients étaient significativement plus jeunes au moment de l’allongement (8,8 vs 10,7 ans, p=0,017) avec un index de consolidation plus court (37,8 vs 49,0 j/cm, p=0.003). Il existait une corrélation significative entre la modification du CORA après AMO et l’index de consolidation (R=0,2551, p=0,021) et l’IMC (R= -0,6019, p=0,003). Un indice de consolidation en-dessous de 40j/cm était un facteur de risque de valgisation après ablation du fixateur externe (OR=2,3 [1,1 ; 5,3],p=0,049).
Conclusion : Il s'agit de la première étude à évaluer spécifiquement les déformations frontales post ablation du FE dans le cadre d’allongement tibiaux chez les enfants. Notre étude a montré qu'il existait une déformation en valgus progressive après ablation du fixateur externe dans certains cas. Les facteurs de risque principaux étaient un indice de consolidation trop court (<40 j/cm), l'IMC et le jeune âge.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-453
Quel traitement chirurgical pour les fractures du col fémoral chez les enfants atteints d'ostéogenèse imparfaite ?
Anne-Marie Schofield* 1, Samuel George1, Lys Budiartha1, Georges Finidori1, Stéphanie Pannier1, Zagorka Pejin1
1Chirurgie orthopédique, Hôpital Necker Enfants malades, Paris, France
Introduction : L'ostéogénèse imparfaite (OI) est une maladie rare du métabolisme du collagène causant un risque accru de fracture spontanée ou à la suite d’un traumatisme mineur. Les fractures du col fémoral sont difficiles à diagnostiquer et à traiter du fait de déformations associées et la présence fréquente de matériel d’ostéosynthèse souvent centro-médullaire. L’objectif du traitement chirurgical est de corriger la déformation en coxa vara. Elle est connue d’avoir un effet délétère sur la croissance et augmente les charges mécaniques sur la hanche. Notre objectif est de décrire la technique chirurgicale et les suites de ces fractures dans une des plus grandes cohortes de patients atteints de OI.
Material and methods : Nous avons revu de façon rétrospective les dossiers médicaux des patients suivis et traités dans notre établissement atteints de fracture du col fémoral et d’OI. Nous avons référencé leurs antécédents médicaux, le traitement retenu et les suites puis inclus seulement les patients opérés. Nous avons également revu les radiographies réalisées avant la fracture afin de déterminer et de quantifier la protrusion acétabulaire (PA) selon les critères de Van de Velde.
Results : Nous avons trouvé huit patients atteints d'OI et opérés d'une fracture du col fémoral avec un recul de six mois minimums. Selon la classification de Sillence, six enfants avaient une OI de stade III et deux une OI de stade IV. Sept enfants avaient une PA. Trois enfants ont eu une ostéotomie sous-trochantérienne de médialisation, un enfant a eu une réduction et vissage percutanée avec une seule vis et quatre enfants ont eu une réduction à ciel ouvert avec une ostéosynthèse par plaque de valgisation. Tous les patients ont eu une fixation de l’épiphyse fémorale. Quatre enfants ont eu des suites simples avec un retour à l'autonomie antérieure. La consolidation a été acquise chez tous les patients dans un délai moyen de 8 mois (valeur minimale 6-maximale 12 mois). Une fille a été reprise avec auto-greffe du péroné à deux mois pour complication mécanique du matériel. Un enfant a montré des signes d'ostéonécrose après quinze mois de suivi. Il a été réopéré pour une ostéotomie de Chiari aux suites simples. Il n'y a eu aucune complication infectieuse ou vasculo-nerveuse.
Discussion : La fixation épiphysaire, l’ostéotomie en valgus et la médialisation du col du fémur, si nécessaire, assurent une bonne stabilité mécanique de la hanche en prévenant la déformation en varus et la refracture, et en préservant une bonne longueur stable du col du fémur. Notre technique a un intérêt dans le traitement des fractures du col fémoral chez les enfants avec OI tout en réduisant le coxa vara congénital ou acquis qui pourrait altérer le bon développement de l’acétabulum et la fonction de la hanche.
Conclusion : Notre technique chirurgicale pour traiter les fractures du col fémoral chez des enfants atteints d’OI semble appropriée avec une bonne consolidation osseuse, et de bons résultats radiologiques et cliniques.
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Conflits d’intérêts :
A.-M. Schofield: Pas de conflit déclaré ,
S. George: Pas de conflit déclaré ,
L. Budiartha: Pas de conflit déclaré ,
G. Finidori Consultancy, Expert: Orthofix,
S. Pannier: Pas de conflit déclaré ,
Z. Pejin Consultancy, Expert: Orthofix, Newclip
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1123
La chirurgie des fractures du quart inferieur du radius de l’enfant semble céder le pas au traitement orthopédique qui donne de très bons résultats A propos de 1266 cas
Rabah Atia* 1
1Faculté de Médecine, Université Badji Mokhtar, Annaba, Algeria
Introduction : : Les fractures déplacées du quart distal du radius de l’enfant posent un problème de choix thérapeutique, orthopédique par défaut ou chirurgical par excès.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 491 enfants âgés de 01 à 15 ans (1987 / 2007). Tous les types de déplacement ont été détaillés les fractures complètes. L’imagerie standard pose le diagnostic, évalue la réduction, apprécie le déplacement résiduel et secondaire. Le traitement orthopédique consiste en une réduction et une contention par un plâtre brachio antébrachio-palmaire. Les patients sont évalués après 24 mois et réparties en trois groupes selon l’âge (Moins de sept ans, huit à onze ans et plus de douze).
Results : Age moyen, 10 ans (57% de 10 à 15 ans). 89%, garçons (sexe ratio de 7,81). 53% côté droit (bilatéralité deux cas). Le déplacement initial du fragment distal est en arrière dans 95%, une translation médiale du fragment proximal et un déplacement complet dans 47% Le traitement orthopédique a été préconisé dans 96 %. La consolidation est rapide. Le déplacement résiduel est retrouvé dans 67%, et le déplacement secondaire dans 91%. 6.4% seulement ont bénéficiés d’une reprise (angulation supérieure à 30°). Les résultats appréciés avec un recul moyen de 05 ans ont été marqués par une correction totale chez 65% des patients et partielle dans 34%. La fonction de l’avant-bras du coude et du poignet n’est pas perturbée pour une angulation résiduelle inférieure à 20˚
Discussion : La fracture ne pose pas de problème de consolidation. Le risque de fracture itérative existe. La croissance du radius se fait à 80% à partir du cartilage distal et le défaut résiduel devient rapidement diaphysaire. L’âge décisif ou la croissance se fait sentir est 13 ans, le défaut reste au quart inférieur. Un angle de déplacement dit d’équilibre en externe de 0 à 15 ° ; en arrière de 0 à 15° pour les fractures réduites anatomiquement et de 15 à 30° dans les fractures avec déplacement résiduel. A partir de plus douze ans la réduction la plus anatomique possible est nécessaire d’où la fixation chirurgicale est souhaitée.
Conclusion : La chirurgie ne se justifie pas pour les enfants de moins de 12 ans. La déformation se corrige totalement ou partiellement car elle devient diaphysaire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-202
Influence du niveau socio-économique et des disparités géographiques dans la prise en charge des scolioses idiopathiques chirurgicales de l’adolescent : une cohorte rétrospective multicentrique dans le nord de la France
Nathan Dolet* 1, Benoit KIPPER1, Damien FRON2, Eric NECTOUX2, Richard GOURON3, francois deroussen3, isabelle bernardini4, francois luc4, mathilde payen4, Joel lechevallier4, Corinne bronfen1, julien rod1, Antoine LAQUIEVRE1
1chirurgie infantile, CHU, CAEN, 2chirurgie infantile, CHU, lille, 3chirurgie infantile, CHU, amiens, 4chirurgie infantile, CHU, Rouen, France
Introduction : Actuellement il n’y a pas d’évaluation disponible sur l’effet des inégalités sociales et géographiques dans la prise en charge de la scoliose idiopathique de l’adolescent en Europe. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact des facteurs socio-économiques sur la prise en charge chirurgicale de la scoliose dans le système de santé français
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Cette étude a analysé 883 patients qui ont subi une intervention chirurgicale pour scoliose idiopathique de l’adolescent entre janvier 2009 et 2019. Les paramètres analysés ont été l’angle de Cobb à l’adressage, l’observance du traitement initial, l’angle de Cobb à l’indication de la chirurgie, le temps de chirurgie, la correction postopératoire et les complications. Un modèle de régression linéaire multiple et une régression logistique multiple ont été réalisés pour analyser les principaux résultats en fonction de l’EDI (Européen Deprivation Index) et du Scall index.
Results : Nous avons constaté que la déprivation avait un impact significatif sur l’angle de Cobb à l’adressage (OR=1,03 [1,01-1,04]) et sur la correction postopératoire (OR=0,997 [0,995-0,999]). Aux autres stades de la prise en charge de la scoliose et pour l’éloignement géographique les résultats de l’analyse statistique n’étaient pas significatifs.
Discussion : L’impact socio-économique en France semble moins marqué que dans d’autre pays comme les États-Unis ou la Chine et n’a, à notre connaissance, pas été évalué dans d’autre pays européens.
L’un des points forts de notre étude a été l’utilisation de l’EDI, qui est basée sur des facteurs individuels et contextuels. Le biais écologique induit par cette approximation est considéré comme limité avec la taille de notre cohorte. De plus, cet indice a été validé pour être reproductible dans toute l’Europe et peut être utilisé en rétrospectif.
Le champ d’application de notre étude ne concernait que les scolioses chirurgicales. Par conséquent, les patients qui ont été traités avec succès par un traitement orthopédique n’ont pas été inclus dans notre étude. Cette population représente une grande partie de la pathologie, ce qui aurait pu réduire l’influence des déterminants socio-économiques. Néanmoins, la population qui nécessite une intervention chirurgicale est celle qui présente le plus grand impact sur la vie.
Conclusion : Nous avons révélé que la déprivation sociale a une influence modérée sur la prise en charge de la scoliose idiopathique chirurgicale de l’adolescent dans le système de santé français surtout une fois que le patient est entré dans le système de soins.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-541
Résultats de la correction chirurgicale de la dysplasie acétabulaire résiduelle par ostéotomie de Dega modifiée chez l'enfant. A propos de 38 cas.
Sofiane Fortas* 1, Toufik BOUSSAHA1, Fadila BENDAOUD2, Nacer KHERNANE1, Chaouki DERDOUS1
1Orthopédie, 2Pédiatrie, CHU, Batna, Algeria
Introduction : La dysplasie acétabulaire résiduelle demeure une entité méconnue et mal évaluée. Elle ne s’exprime qu'au début de l'adolescence et à l'âge adulte par des douleurs invalidantes et une coxarthrose précoce. Sa correction chirurgicale précoce prévient la survenue de ces complications.
L’acétabuloplastie de Dega modifiée est une ostéotomie transiliaque supra-acétabulaire semi-circulaire. De plus en plus utilisée pour ses résultats satisfaisants démontrés, ainsi qu’au potentiel possible d’adaptation de sa correction peropératoire offert selon les besoins des chirurgiens expérimentés.
Material and methods : Notre étude épidémiologique descriptive prospective longitudinale a concerné 38 hanches dysplasiques résiduelles pédiatriques traitées par l’acétabuloplastie de Dega modifiée.
Les données cliniques et radiographiques coxométriques (VCE / HTE / ACD / Sharp / Reimer) pré et postopératoires au dernier recul ont été analysées à court et moyen terme pour déterminer les résultats du traitement.
Results : La moyenne d’âge des patients de notre série est de 4,5 ans. Recul moyen de 30 mois. Sexe ratio 14%.
Plus de 97 % des cas étaient classés "excellente (68,4%) et bien (28,9%)" selon la classification de Mackay.
La coxométrie : Angle H.T.E est passé de 34° à 18°. Angle V.C. E est passé 11° à 29°. Angle de Sharp est passé de 54° à 45°. Angle cervico-diaphysaire ACD est passé 145° à 143°. L'Indice de Reimer est passé de 35 % à 12°.
86,8 % des cas appartenaient à la classe (1 et 2A) de la classification de Severin.
Discussion : Les résultats d'autres auteurs pour la technique de Dega (Mladenov, Grudziak, Rampal) étaient semblables à notre série et elle épargne à la hanche une découverture acétabulaire postérieure à l’inverse d’autres ostéotomies (Pemberton et Salter).
Peu de complications ont étaient constaté comme l'affaissement du greffon ou son expulsion. La fracture de la tablette iliaque médiale sans retentissement néfaste.
Conclusion : La dysplasie acétabulaire résiduelle pose des questions complexes pour sa définition et son traitement. Son retentissement est émaillé par une coxarthrose dégénérative.
Sa correction chirurgicale par l’acétabuloplastie de Dega modifiée est stable, autobloquante et sans matériel d’ostéosynthèse permet de restaurer une biomécanique articulaire correcte.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-974
Précision et fiabilité des guides d’instrumentation patient-spécifique pour les ostéotomies du membre inférieur chez l’enfant.
Virginie Nguyen-Khac* 1, 2, Anne-Laure Simon2, Brice Ilharreborde2, Laurent Gajny3, Franck Fitoussi1, Alexandra Alves1, Raphael Vialle1, Elie Saghbini1, Manon Bachy1
1Chirurgie orthopédie pédiatrique, Hôpital Trousseau, 2Chirurgie orthopédie pédiatrique, Hôpital Robert Debré, 3Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, Paris, France
Introduction : Durant la dernière décennie, l’utilisation de guide d’instrumentation spécifique au patient (PSI) pour améliorer la précision chirurgicale a augmenté de manière exponentielle. En orthopédie pédiatrique, son utilisation est plus récente que chez l’adulte, et elle est marquée par certaines spécificités comme le large spectre d’indications et de pathologies différentes ainsi que par des considérations anatomiques, notamment la nécessité d’épargne épiphysaire. Le but de cette étude était d’évaluer la précision et la fiabilité des PSI dans les ostéotomies du membre inférieur chez l’enfant avec pour hypothèse que la PSI est une technique fiable permettant une correction précise pour les ostéotomies complexes du membre inférieur.
Material and methods : Dans cette étude rétrospective, toutes les ostéotomies du membre inférieur assistées par PSI dans deux centres pédiatriques depuis 2021 ont été revues. Les données démographiques, cliniques au dernier recul et les complications ont été rapportées. Les PSI étaient obtenus à partir d’acquisition scanographique bilatérale et étaient fabriqués par la même compagnie. Une reconstruction 3D basée sur une stéréoradiographie bi-planaire (EOS) post-opératoire était réalisée dans tous les cas et comparée à la planification scanographique pré-opératoire. Pour chaque ostéotomie, les mesures 3D de la correction principale dans les trois plans ont été analysées. La précision post-opératoire de la correction était définie par la différence entre la planification pré-opératoire et la correction post-opératoire obtenue (angle Δ). Une différence de ± 3° (sur et sous-correction, respectivement) était la limite pour évaluer de la fiabilité entre la planification initiale et finale des PSI.
Results : Dix-huit patients (11 garçons/7 filles) ont été inclus, représentant 21 ostéotomies avec PSI : 5 (24%) et 6 (29%) au fémur proximal et distal respectivement, et 9 (43%) et 1 (4%) au tibia proximal et distal, respectivement. L’âge moyen opératoire était de 14.6 ±3.4 ans. Le suivi moyen était de 10 ±5 mois. Une complications péri-opératoires (5%) et trois post-opératoires (14%) ont été rapportées. Deux patients (10%) présentaient des douleurs au dernier suivi. Il y avait une différence moyenne de 11°entre la planification pré-opératoire et la correction obtenue finale (p=0.06), avec une tendance à la sous-correction. L’angle Δ était augmenté quand la correction planifiée était >15° (p=0.03). Il n’y avait pas de différence selon le site de l’ostéotomie (p=0.24).
Discussion : L’utilisation des PSI pour les ostéotomies du membre inférieur chez l’enfant semble entraîner une sous-correction comparée à la planification. Les déformations des membres plus sévères chez les enfants et nécessitant de plus grandes corrections par rapport aux adultes peuvent être une explication.
Conclusion : Si ces résultats doivent être confirmés par une plus grande série et surtout par des investigations incluant des mesures 3D post-opératoires, il semble qu’ils doivent être pris en considération quand des PSI sont utilisés pour des ostéotomies du membre inférieur chez l’enfant.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-1244
L’opération de Woodward dans la surélévation congénitale de la scapula reste le seul moyen thérapeutique donnant un aspect esthétique appréciable et fonctionnel normal A propos de 16 patients
Rabah Atia* 1, Soumaya Remel1, Soumaya Remel1, Ilhem Labidi1, Ilhem Labidi1
1Faculté de Médecine, Université Badji Mokhtar , Annaba, Algeria
Introduction : Dyskinésie scapulaire et atteinte neuromusculaire La scapula alata ou surélévation congénitale de l’omoplate se définit selon Petit et Bedouelle comme une position anormale de l’omoplate, dont la position habituelle en position debout et membres supérieurs ballants est située entre la 2e côte et le 7e espace intercostal, l’angle supéro-interne étant en regard de l’épineuse de D1 et l’angle inférieur en regard de la 8e ou de la 9e côte.
Material and methods : 11 filles (1987-2017), 10 cas à gauche, Aucune découverte avant l’âge de la marche. Aucune autre anomalie constatée Selon Rigault, 6 cas 2e degré et 3 cas degré 3 avec aucune anomalie associée (os Omo vertébral) Anesthésie générale, décubitus ventrale, membre thoracique dans le champs opératoire, Incision médiane postérieure de C4 à D10, abaissement de l ’omoplate et de ses muscles après désinsertion de leurs attaches sur le rachis, suture en paletot en aval et fixation longitudinale aux épineuses. Immobilisation post opératoire de 21 jours
Results : Aucune complication post opératoire ; Chéloïde de la cicatrice qui s’estompe après 18 mois ; Récupération de la mobilité du membre supérieure ad integrum ; Aspect asymétrique des deux mamelons persistant Le sommet inférieur de la scapula reste un peu saillant et l’aspect globale reste perturbé ; Les épaules sont équilibrées et l’abaissement de la scapula se stabilise à 5 ans ; A la demande des parents trois patientes ont bénéficié d’une plastie cutanée avant la puberté.
Discussion : 2 sœurs et 2 jumelles pourraient expliquer l’hérédité L’abaissement de la scapula à la manière de Woodward ne peut se faire que très tôt. Négligée l’abaissement ne pourra se faire qu’au dépend d’un geste plus invasif avec le risque de trouble neurologique et/ ou vasculaire. Un cas a été pris en charge à l’âge de 20 ans a nécessité une désinsertion de la scapula de presque toutes ses attaches avec ostéotomie de la clavicule. L’échographie anténatal ne pourra pas détecter cette anomalie.
Conclusion : : L’opération de Woodward dans la surélévation congénitale de la scapula reste la seule alternative et ne pourra se faire qu’à partir de l’âge de 30 mois
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-480
Pied bot varus équin congénital. À la naissance, l’avant-pied est-il en supination par rapport à l’arrière-pied ? Le cavus médial est-il une des déformations princeps? Conséquences thérapeutiques.
Philippe Wicart* 1, Alice Del Sal1, Raphael Seringe1
1Orthopédie et Traumatologie, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, France
Introduction : Selon Ponseti, l’avant-pied est en pronation créant un cavus médial avec un sillon médio-plantaire. L’hypothèse est que l’avant-pied n’est pas en pronation mais a contrario en supination par rapport à l’arrière-pied. L’objectif secondaire est de démontrer la brièveté du tendon du tibial antérieur.
Material and methods : Vingt PBVE idiopathiques chez des nouveau-nés ont été examinés avant toute correction par 2 observateurs avec évaluation de 20 paramètres.Deux d’entre eux ne sont pas directement mesurables: le cavus médial et la supination de l’avant-pied par rapport à l’arrière-pied. Ont été étudiés les 5 paramètres suivants : la supination du calcanéum par rapport à la jambe (varus du talon),la supination de l’avant-pied par rapport à la jambe, le cavus latéral, l’adduction de l’avant-pied par rapport à la jambe, l’orientation du premier métatarsien (M1) par rapport à l’horizontale.Les deux premiers paramètres, par soustraction, permettent le calcul de l’orientation en pro-supination de l’avant-pied/arrière-pied. On peut ainsi en déduire l’existence d’un cavus médial si l’avant-pied est en pronation et inversement.
Results : La supination du calcanéum était de 51° (35 à 70). La supination de l’avant-pied par rapport à la jambe était de 85° (65 à 100), d’où une supination, constante, de l’avant-pied par rapport à l’arrière-pied de 34° (25 à 50). Par conséquent, il n’y avait pas de cavus médial. En revanche, il existait un cavus latéral, constant, de 23° (5 à 40). L’adduction de l’avant-pied par rapport à la jambe était de 83° (50 à 110). L’orientation de M1 par rapport à l’horizontale était de +2° (-30 à +30), d’autant plus ascendante que l’adduction et la supination étaient élevées. Il y avait une corrélation positive modérée entre adduction avant-pied par rapport à la jambe et orientation de M1; entre supination du calcaneum par rapport à la jambe et orientation de M1.
Discussion : L’hypothèse est confirmée. Contrairement aux constatations de Ponseti, l’avant-pied était toujours en supination par rapport à l’arrière-pied, donc sans cavus médial. Le sillon observé ne correspond pas à un cavus médial mais à l’adduction de l’avant-pied par rapport à la jambe. Il est donc logique de ne pas augmenter la supination de l’avant-pied, lors de la phase initiale du traitement. L’horizontalité quasi-constante de M1 associée à l’adduction/supination de l’avant-pied porte l’insertion distale du tendon tibial antérieur en dedans et en haut, d’où la brièveté de ce dernier.
Conclusion : Cela explique les défauts résiduels (adduction, supination, défaut d’appui antéro-médial, dorsal bunion) et l’intérêt d’étirer le muscle lors du traitement orthopédique (plâtre ou méthode fonctionnelle) ou de réaliser un allongement chirurgical.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-296
Les pieds bots diagnostiqués en anténatal sont-ils différents de ceux qui ne le sont pas?
Clément Brugidou* 1, Emilie André1, Fédérico Solla1, Mourad Ghouilem1, Virginie Rampal1
1Orthopédie Pédiatrique, CHU Nice, Nice, France
Introduction : Le diagnostic anténatal (DAN) du pied bot varus équin est réalisé lors de l’échographie du 2e trimestre, période de bonne échogénicité du fœtus. Ensuite, les familles sont adressées à un centre de référence afin que les modalités thérapeutiques leurs soient exposées.
L’objectif principal de cette étude est de mettre en évidence une différence de sévérité entre les PBVE ayant bénéficié d’un DAN et ceux n’en n’ayant pas bénéficié. L’objectif secondaire est de rechercher une différence de pronostic entre ces deux groupes.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, dans laquelle nous avons inclus tous les PBVE idiopathiques pris en charge au sein de notre centre entre 2011 et 2022, et pour lesquels le score de Dimeglio initial était renseigné. Notre objectif principal était de comparer les PBVE diagnostiqués en anténatal et ceux ne l’étant pas (DAN vs 0 DAN) sur le plan du grade de Diméglio à M0 et M3 ; l’objectif secondaire, de comparer le taux de chirurgie après 1 an, correspondant à un échec du traitement orthopédique.
Results : Ont été inclus 153 patients, soit 210 PBVE, dont 71% de garçons. Le DAN a été fait pour 53% des patients soit 120 PBVE.
Parmi eux, 61% étaient bilatéraux contre 41% dans le groupe 0 DAN (p=0,01). Aucune différence significative n’a été mise en évidence concernant le score de Dimeglio à M0 (13.6 pour le DAN, 12,7 dans le 0DAN (p=0,03)), ou à M3(5,9 dans le DAN, 6,2 dans le 0 DAN, p=0,44). L’analyse du score de Dimeglio par sous-groupes a mis en évidence un équin un plus important dans le DAN que dans le 0DAN (3.3 vs 3, p=0.01). Le taux de chirurgie après l’âge de 1 an était comparable dans les 2 groupes (19.7 vs 16.4%, p=0.73).
Discussion : Les PBVE vus en échographie sont plus fréquemment bilatéraux, en accord avec la littérature. Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes de pieds hormis une tendance à un équin de l’arrière-pied moins prononcé dans les PBVE sans DAN. Néanmoins, malgré l’absence de différence de sévérité entre les 2 groupes, la performance du DAN dans notre série est moins bonne que dans la littérature (75 % de DAN rapportés).
Le pronostic des PBVE apparait identique entre les 2 groupes d’enfants pris en charge précocement dans un centre de référence. Nos résultats peuvent être utilisés comme outil de réassurance parentale pour des parents n’ayant pas pu se préparer et se renseigner sur cette pathologie du fait d’une absence de DAN.
Conclusion : La performance insuffisante du DAN dans notre série, ainsi que la différence au niveau de l’équin des PBVE non vus à l’échographie, nous pousse à nous questionner sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer le DAN de cette pathologie, des études ayant montré l’importance d’une prise en charge dans un centre de référence. Une recherche plus approfondie sur les raisons de ce manque de visibilité de l’équin à l’échographie paraît essentielle pour améliorer le DAN de cette pathologie et donc sa prise en charge précoce et adaptée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-633
Fractures du talus pédiatrique : recul à long et très long terme – série historique
Edouard Haumont1, 2, Manon Pigeolet1, 3, Stéphanie Pannier1, Alina Badina* 4
1Orthopédie et traumatologie pédiatrique, Necker - Enfants Malades, Paris, France, 2Chirurgie orthopédique et traumatologie, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgium, 3Department of Global Health and Social Medicine, Harvard Medical School, boston, United States, 4Orthopédie et traumatologie pédiatrique, Hopital Necker Enfants-Malades, Paris, France
Introduction : Les fractures du talus sont rares, encore plus chez les enfants. Elles sont fréquemment provoquées par un traumatisme majeur et associées à d’autres lésions, notamment de la cheville. Leur prise en charge est souvent orthopédique sauf en cas de déplacement important. La complication majeure est la nécrose avasculaire (AVN). Nous proposons ici une étude rétrospective monocentrique entre 1980 et 2022 d'un centre de polytraumatologie pédiatrique couvrant un bassin de 10 millions d’habitants.
Material and methods : Nous avons réalisé une revue rétrospective de patients de moins de 15 ans, présentant des physes ouvertes avec une fracture du talus confirmée par radiographie ou scanner. 44 fractures chez 42 patients ont été enregistrées. Après l’exclusion des fractures chondrales, 31 fractures ont été retenues pour analyse. Nous avons noté les données cliniques, radiologiques et fonctionnelles (American Orthopaedic Foot and Ankle Society score - AOFAS score). Le suivi moyen était de 14 ans (1-20 ans). Les données sont analysées par des statistiques descriptives. Les données ont été ajustées pour prendre en considération des données non-indépendantes à cause de multiples fractures chez le même patient.
Results : Onze fractures concernaient le col du talus et 22 le corps. Le traitement a été chirurgical pour 14 des fractures (45 %) (7 vissages, 3 embrochages, 2 une ostéosynthèse mixte, une exérèse de séquestre osseux et un fixateur externe). Nous notons cinq complications postopératoires précoces (infection, nécrose cutanée, extériorisation de broches). Dix-sept patients (55%) ont eu des complications tardives : ostéonécrose avasculaire partielle ou totale (13 cas), pseudarthrose (3 cas), cal vicieux (1 cas) . La moyenne du score AOFAS était de 70. Trois ont été réopérés à distance : 2 pour arthrodèse tibio-talienne et un pour ostéotomie de réalignement. Les fractures non déplacées (Hawkin’s I, Sneppen III et Sneppen IV) ont toutes été traitées orthopédiquement et les fractures très déplacées (Sneppen V) ont été traitées chirurgicalement. Les fractures de talus sont plus souvent causées par des traumatismes à haute énergie chez les jeunes enfants. Les fractures de talus à basse énergie se présentent très rarement chez les garçons.
Discussion : Les fractures du talus sont rarement des traumatismes isolés (51,4% associés à une fracture de cheville) de par leur mécanisme. Nous voyons que c’est le premier facteur associé à une évolution vers une AVN. Dans notre série, le bas âge n’est pas lié à un moindre risque d’AVN ou pseudarthrose, ce qui semble s’opposer au principe de résilience talienne évoqué dans la littérature.
Conclusion : Les fractures du talus déplacées sont rares chez l’enfant mais sont de très mauvais pronostic pour la vascularisation du talus, avec parfois des conséquences fonctionnelles à l’âge adulte. Le jeune âge ne nous dispense pas d’une prise en charge chirurgicale des fractures déplacées. Les défenestrations involontaires et les AVP restent une cause assez importante d’une fracture de talus chez le jeune enfant.
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Conflits d’intérêts :
E. Haumont: Pas de conflit déclaré ,
M. Pigeolet: Pas de conflit déclaré ,
S. Pannier: Pas de conflit déclaré ,
A. Badina Consultancy, Expert: Newclip
Communication orale
Pediatrics
ABSTRACT N° SOFCOT24-845
Traumatismes aux rayons des roues de motocyclettes chez l’enfant : spectre lésionnel, retentissement et prévention.
Mohamed Ghammem* 1, Wajdi Arfa1, Hamdi Ziadi1, Zied Jlalia1, Khaled Kamoun1, Mourad Jenzri1
1Service d'orthopédie pédiatrique, Institut Kassab d'orthopédie, Manouba, Tunisia
Introduction : Les traumatismes aux rayons des roues de motocyclettes (secondaire à l’incarcération du pied dans les rayons des roues) sont devenus fréquents dans les pays émergents. L’enfant est la première victime de ces accidents. Les objectifs de notre étude étaient de décrire les lésions occasionnées par ces traumatismes chez l’enfant, d’évaluer leur retentissement et de proposer un moyen de prévention.
Material and methods : Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant les enfants admis dans notre service d’orthopédie pédiatrique suite à des traumatismes aux rayons des roues de motocyclettes entre 2018 et 2022. Nous avons colligé les données suivantes : l’âge, le sexe, le segment atteint, la nature des lésions et leurs caractéristiques, la stratégie thérapeutique, les séquelles, et le retentissement psychosocial.
Results : Notre étude a inclus 28 enfants. L’âge moyen était de 7 ans ± 2,8. Le sexe ratio était de 3. Tous les enfants étaient des passagers arrière d’une motocyclette conduite par un adulte. Les segments les plus atteints étaient le pied dans 64% des cas, et la cheville dans 42% des cas. Au moins une plaie était présente dans 93 % des cas dont 35 % étaient associées à une perte de substance (PDS) cutanée. L'association à une fracture était observée dans 50% des cas dont 86 % étaient ouvertes. Le calcanéum était atteint chez 5 enfants dont 4 avaient une PDS osseuse associée à une section du tendon calcanéen. Une amputation phalangienne traumatique était retrouvée chez 3 enfants. Une chirurgie de débridement et de réparation était réalisée dans 75% des cas, dont 25% ont nécessité le recours à un fixateur externe et 7% ont eu un lambeau de couverture. La durée moyenne de séjour hospitalier était de 16,6 jours avec un absentéisme scolaire moyen de 25,9 jours. Des séquelles esthétiques ont persisté chez 12 enfants.
Discussion : Notre étude a mis en évidence que les traumatismes aux rayons des roues de motocyclettes chez l’enfant peuvent induire des lésions graves comme les PDS cutanées et osseuses, les amputations phalangiennes et les sections tendineuses. Le pied est le segment le plus souvent atteint. Ces lésions ont un retentissement physique, psychique et social sur l’enfant suite aux hospitalisons prolongées et aux séquelles qu’elle engendre. La gravité de ces lésions et le caractère évitable des circonstances traumatiques ont incité notre équipe à réaliser un spot de sensibilisation animé diffusé au grand public et destiné aux motocyclistes. Ce spot visait à les éduquer sur l'importance de suivre les règles de sécurité lors du transport des enfants à moto.
Conclusion : Les traumatismes aux rayons des roues de motocyclettes chez les enfants engendrent de graves lésions notamment au niveau du pied. L'enfant peut garder des séquelles à long terme. Ces traumatismes peuvent être évitable par le respect des règles de sécurité d'où l'importance de la sensibilisation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Parrainé par Medartis
Présentations 25 min - Questions / réponses 5 min
Présentations 25 min - Questions / réponses 5 min
présentation 8 min + 2 min discussion
présentation 6 min + 2 min discussion
présentation 8 min + 2 min discussion
présentation 6 min + 2 min discussion
présentation 10 min + 4 min discussion
Communications 3 min + discussions 6 min
Agitation sagittale
14h45 / 14h54
Prise en charge initiale d’une fracture ouverte : les mêmes règles pour tous
Orateur(s) : Charlotte Duclos (Paris)14h54 / 15h03
Plâtré, emballé, infecté
Orateur(s) : Laureen Coing-Boyat (Caen)15h03 / 15h12
Plaie endo-pelvienne de la veine iliaque lors d’une réduction chirurgicale par ostéotomie antérieure du col fémoral lors d’une EFS à grand déplacement
Orateur(s) : Charline Munoz-Garcia (Rennes)15h12 / 15h21
Ce n’était pas l’objectif des broches trochantéro-iliaques
Orateur(s) : Joanna Sabbagh (LIBAN), Ismat Ghanem (LIBAN)15h21 / 15h30
Ostéomyélite
Orateur(s) : Vincenzo De Rosa (SUISSE)15h30 / 15h39
Faut-il sauver le soldat L3-L4 ?
Orateur(s) : Sebastien Pesenti (Marseille)15h39 / 15h48
La triade du coude chez l’enfant : une lésion rare, mal diagnostiquée
Orateur(s) : Lys Budiartha (Paris ), Samuel Georges (Paris), Stéphanie Pannier (Paris), Tristan Langlais (Toulouse), Alina Badina (Paris), Eléonore Mirici-Cappa (Paris)15h48 / 15h57
Session interactive : l'outil Slido sera à votre disposition grâce à un QR code et vous permettra d'exprimer vos opinions en direct et de prendre part au débat
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-800
Fracture des plateaux tibiaux : quelle prise en charge
El Mehdi Boumediane* 1, brahim Demnati2, yassin Fath elkhir1, mohamed amine benhima1, imad abkari1
1Service de Chirurgie Orthopédique Traumatologie B, CHU Mohammed VI, , Marrakech, 2Laboratoire de chimie, biochimie, nutrition et environnement, faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Hassan 2, Casablanca, Morocco
Introduction : Les fractures des plateaux tibiaux sont des fractures articulaires qui exposent à la gonarthrose post-traumatique. Le but de notre travail est d’analyser l’aspect thérapeutique et évolutif (pronostic) des fractures des plateaux tibiaux Schatzker V et VI, colligées au sein de notre service et de les comparer à ceux de la littérature.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique, étalée sur une période de 6 ans
allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2020 au sein de notre service. Nous avons inclus dans la série tous les
patients hospitalisés pour une fracture du plateau tibial classée Schatzker V et VI durant la période d’étude, soit 62 cas.
Le dossier médical, la fiche de traitement et le registre d’hospitalisation ont constitué la base de saisie des données
épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives
Results : Nombre total des patients : 62 cas. L’âge moyen était de 45.27 ans. Le sexe ratio était de 5.8. Les
étiologies étaient dominées par les accidents de la voie publique 79 % des cas. La compression latérale était le
mécanisme dominant 48.4 c/o des cas. Le diagnostic positif a été radio clinique, complété par la tomodensitometrie dans
12.1% des cas. les fractures Schatzker VI étaient prédominantes 43.5 % des cas. Tous nos patient ont étaient traité
chirurgicalement. La voie d’abord de Gernez externe était la plus utilisée dans 59.3 % des cas. Le matériel
d’ostéosynthèse utilisé variait d’une plaque vissée, d’un vissage simple ou d’une association entre les deux. Fractures
des plateaux tibiaux Schatzker V et VI. Dans notre série, nous avons noté 42 % de bons et très bons résultats en se
basant sur les résultats fonctionnels et 46.7 % de bons et de très bons résultats en se basant sur les résultats
anatomiques selon les critères de MERLE D’AUBIGNE et MAZAS. Parmi les complications, on a noté 2 cas de
suppuration superficielle soit 3.2 %. 2 cas de thrombophlébites soit 3.2 %, 8 cas de raideur articulaire, soit 12.9 %. 6
cas d’arthrose post-traumatique, soit 9.67 %. 4 cas de cal vicieux, soit 6.45 %. 3 cas de défaut d’axe, soit 4.83 %. 2 cas
de pseudarthrose, soit 3.2 % 1 cas, d’algodystrophie, soit 1.6 %
Conclusion : À la lumière de cette étude, il ressort que les fractures du plateau tibial Schatzker V et VI résultent souvent
des traumatismes violents d’où la complexité des lésions, ce qui explique la difficulté de la prise en charge et les résultats
obtenues par la plupart des auteurs Il reste encore des efforts à faire, ainsi que des mesures préventives à instaurer pour
réduire le taux de morbidité de ces fractures.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1338
L’association autogreffe et baguette tibiale pour la reconstruction des pertes de substances des os longs : résultats sur 7 cas
Gratiana Georgescu* 1, Younes Ouchrif1, Charles Court1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Bicetre, Paris, France
Introduction : Les pertes de substances (PDS) des os longs posent des difficultés chirurgicales de reconstruction. Le but de cette étude était d’analyser les résultats cliniques et radiologiques de la reconstruction par baguette tibiale associée à une autogreffe des PDS des os longs et la morbidité de la zone donneuse chez 7 patients.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective de 4 cas de reconstruction post traumatique et 3 cas post résection tumorale sur une période de 6 ans, entre 2018 et 2024. Il y avait 5 hommes et 2 femmes, de 27,8 (21-38 ans) d’âge moyen. La localisation de la PDS était : 3 fois sur le fémur, 1 fois sur la tibia, 2 fois sur l’avant bras et 1 fois sur l’humérus. La PDS était en moyenne de 12,7 (7-18 cm.) La technique de Masquelet a été utilisée pour 3 cas post traumatiques, et dans 1 cas une greffe sans Masquelet a été réalisée . La baguette tibiale a été associée dans tous les cas post-traumatiques à une greffe de crête iliaque. Concernant la zone donneuse 1 cas a été protégé par enclouage, 4 cas par plaque et 2 cas par immobilisation sans appui autorisé.
Results : Les résultats postopératoires a 2 ans étaient favorables, avec une récupération complète de la marche, sans canne, la flexion du genou était de 110°. Tous les patients étaient consolidés, sans déformation ni raccourcissement du membre. Concernant les patients post-résection tumorale, bonne consolidation de la zone donneuse et receveuse, avec de bonnes mobilités du coude et du poignet. Aucune fracture du tibia n ‘a été notée. Il n’y apas eu d’infection du site donneur.
Discussion : Dans la littérature la technique utilisant une baguette tibiale est souvent privilégiée, car techniquement plus simple que les reconstructions par autogreffes vascularisées. Le choix du mode d'ostéosynthèse de la zone donneuse reste controversé.
Conclusion : L’utilisation de baguette tibiale combinée à une autogreffe dans la reconstruction des PDS osseuse des os longs est une technique simple, fiable avec peu de morbidité donnant des résultats cliniques et radiologiques satisfaisants. Elle fait partie de l’arsenal thérapeutique des reconstructions des PDS.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1395
Plaques versus clous intramédullaires pour le traitement des fractures de l'humérus proximal : étude comparative
Majdi Ben Romdhane* 1, MAJDI SGHAIER1, akrem zaafouri1, HAYTHEM KAMOUN1, RAFIK Elafram1, rafik elafram1
1hopital fsi la marsa, tunis, Tunisia
Introduction : Les fractures de l'humérus proximal sont des lésions courantes dont l'incidence est en constante augmentation. Bien que diverses options thérapeutiques aient été décrites, la prise en charge de ces fractures reste difficile en raison de l'absence de consensus. Le but de notre étude était de comparer les résultats fonctionnels et radiologiques des plaques (PL) et des clous intramédullaires (IM) afin de suggérer des lignes directrices pour le traitement.
Le but de notre travail était d'étudier les résultats fonctionnels et radiologiques des arthroplasties totales inversées de l'épaule après fractures complexes de l'extrémité supérieure de l'humérus, et de comparer nos résultats à ceux rapportés dans la littérature.
Material and methods :
Une étude rétrospective et comparative a été menée sur 50 cas de fractures de l'humérus proximal (IM=31, PL=19) survenues entre janvier 2012 et décembre 2016. Les fractures ont été classées selon la classification NEER. Des évaluations radiologiques ont été réalisées immédiatement après la chirurgie, au début de la période postopératoire et lors du dernier suivi. Les scores de Constant absolus et relatifs ont été utilisés pour évaluer la fonction de l'épaule au dernier recul. La durée minimale de suivi était de 9 mois.
Results : L'âge moyen était de 51,9 ans dans le groupe IM et de 50,7 ans dans le groupe LP. Le temps opératoire moyen était significativement plus élevé dans le groupe LP. Aucune différence statistiquement significative n'a pu être trouvée entre les deux groupes concernant la qualité de la synthèse, la qualité de la réduction anatomique et le temps moyen de l'union. Nous avons observé une tendance à une meilleure fonction de l'épaule, à de meilleurs résultats anatomiques et à un taux de complications plus faible dans le groupe IM pour les fractures de l'humérus proximal en deux parties, sans atteindre la signification statistique. L'enclouage intramédullaire et la fixation par plaque ont donné des résultats radiologiques et fonctionnels similaires chez les patients présentant des fractures à trois fragments. La majorité des patients présentant des fractures à quatre fragments ont été traités par fixation par plaque et ont obtenu des résultats satisfaisants.
Discussion : cf conclusion
Conclusion : L'enclouage intramédullaire est la meilleure indication pour les fractures de l'humérus proximal en deux parties. Nos résultats suggèrent que les deux techniques peuvent être utiles pour la fixation interne des fractures à trois fragments. Pour les fractures à quatre fragments et les fractures luxées, l'ostéosynthèse par plaque par l'approche deltoïde-pectorale représente la méthode de choix.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-519
Arthrodèse scapulohumérale en 2 temps par fibula non vascularisée dans les séquelles de traumatismes balistiques de l’épaule à grande perte de substance humérale
Ammar Ghabi1, Christophe Andro2, Laurent Mathieu3, Philippe Candoni1, Camille Choufani4, Bernard de Geofroy* 1
1Orthopédie, HIA Laveran, Marseille, 2Orthopédie, HIA Clermont Tonnerre, Brest, 3Orthopédie, HIA Percy, Paris, 4Orthopédie, HIA Sainte Anne, Toulon, France
Introduction : L’arthrodèse scapulohumérale est généralement décrite en chirurgie tumorale, échecs de prothèse d’épaule ou chirurgie du plexus brachial mais très peu dans les contextes de traumatologie de guerre de l’épaule. Les séquelles de traumatismes balistiques de l’épaule sont très délabrantes empêchant parfois toute reconstruction par prothèse. Le risque septique étant majoré en chirurgie de guerre, notre objectif était de décrire une technique et les résultats de l’arthrodèse scapulohumérale en 2 temps de Masquelet par fibula non vascularisée, notre hypothèse était que cette technique permettait une consolidation et des résultats fonctionnels satisfaisants à moindre complication.
Material and methods : 2 patients présentaient une séquelle de traumatismes balistiques de l’humérus proximal avec conservation de la glène, perte de substance osseuse de > 10 cm sur humérus proximal, destruction de la coiffe des rotateurs et du deltoïde.
Ils ont bénéficié d’une arthrodèse scapulohumérale fixée par plaque en 2 temps avec greffe par fibula non vascularisée.
Les deux temps de Masquelet ont été espacé de 8 semaines.
Results : L’âge moyen était de 41 (30-52) ans, la taille de la perte de substance humérale moyenne était de 10 (9-11) cm, le délai moyen entre traumatisme et premier temps de Masquelet pour arthrodèse était de 8 (4-10) mois. Ils ont bénéficié de 10 (4-16) chirurgies de parage en moyenne avant la reconstruction. Le recul moyen était de 9 (6-12) mois.
Les 2 patients présentaient une atteinte de la coiffe des rotateurs et de l’innervation du deltoïde par atteinte du nerf axillaire.
Le score de constant moyen est passé de 13.5 à 47, l’EAA de 5° à 85, l’ABD de 0° à 42.5°, la RE de -30° à 15°, le RI de GT à fesse. Aucun complication (pseudarthrose, infections) n’a été rapporté.
Discussion : Il s’agit de la série dans la littérature rapportant les plus grandes pertes de substance osseuse sur séquelle de traumatisme balistique de humérus proximal. Le peu de série sur la reconstruction des séquelles de traumatisme balistique rapportent de mauvais résultats sur la consolidation lors d’arthrodèse en 1 temps par allogreffe, et un taux élevé d’infection dans les arthroplasties. L’arthrodèse réalisées dans les indications plus « classiques » permet de redonner des mobilités satisfaisantes, et sa réalisation en 2 temps selon Masquelet, augmente les chances de consolidation dans les grandes pertes de substance osseuse et minimise les risques infectieux. Un cas d’arthrodèse en 2 temps a été décrite avec de bons résultats mais dans le cas d’une perte de substance < 5 cm. Les limites restent le faible nombre de patient.
Conclusion : L’arthrodèse scalupohumérale en 2 temps par fibula non vascularisée dans les séquelles de traumatismes balistiques avec grande perte de substance osseuse et atteinte de la coiffe des rotateurs et du deltoïde est une solution de reconstruction qui semble apporter la même fiabilité que celle des reconstructions des os longs du membre inférieur dans ces contextes à haut risque septique sans nécessité d’une compétence microchirurgicale peropératoire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-868
Caractéristiques des blessures dues aux accidents de trottinette électrique : une série de 65 patients
Vital Mathieu* 1, Julia Richard1, Hugo Kremer1, Didier Mainard1
1COTA, hôpital central, Nancy, France
Introduction : Les trottinettes électriques (TE) connaissent depuis quelques années une utilisation exponentielle. Ce phénomène s’est accentué notamment en France à partir de juin 2018 avec la location de TE en libre-service. Parallèlement, l’accidentologie due à ce nouveau mode de transport est devenu un problème de santé publique multi-factoriel. Nous avons ainsi étudié sur une période 3 mois les accidents de TE survenant dans une ville française pour comprendre leurs caractéristiques épidémiologiques.
Material and methods : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, observationnelle et monocentrique de tous les patients victimes d’un accident de TE accueillis soit en filière de traumatologie soit au service d’accueil des urgences d’un hôpital universitaire entre le 1er avril 2022 et le 30 juin 2022. Les caractéristiques démographiques du patient, le port du casque, la consommation d’alcool, le type et la localisation de la blessure ont été étudiés.
Results : Soixante-cinq patients ont été victimes d’un accident de TE sur la période d’étude. La plupart des patients étaient des hommes (70.8%). L’âge moyen était de 32.5 ans (17-56). Sept patients (10.8%) portait un casque. Aucun patient ne portait d’autres accessoires de protection.
Six patients (9.2%) avaient consommés de l’alcool. Il s’agissait d’un accident du travail dans 32.3 % des cas. Les accidents survenaient essentiellement le matin (32%) et en début de soirée/nuit (48%).
Les accidents se produisaient majoritairement sur la chaussée (89.1%). Tous les patients étaient propriétaires de la TE. Seuls quatorze patients (21.5%) ont eu une collision avec un véhicule. Deux piétons ont été renversés. La vitesse au moment de l’accident était > 20 km/h dans 26.2% des cas.
Le membre supérieur était touché dans 55.4% des cas et dans 35.4% des cas, le membre inférieur. Quatorze patients (21.5%) ont eu un traumatisme crânien dont 4 avec perte de connaissance (aucun casque).
Vingt-sept fractures (41.5%) dont une ouverte ont été recensées. La fracture la plus fréquente était celle la tête radiale (8 patients ; 12.3%). Six patients (9.2%) ont été hospitalisés, 3 patients (4.6%) ont été opérés.
Discussion : Près de 170 articles référencés s’intéressent aux accidents de TE. Nos résultats concordent avec la plupart d’entre eux. La TE présente un taux de blessure par million de trajet plus élevé que la voiture, le vélo ou la moto. Les accidents de TE engendrent des blessures graves nécessitant plus souvent la réanimation que les accidents de vélo.
Conclusion : Les accidents de TE entrainent de plus en plus de lésions traumatiques. Des mesures comme le casque obligatoire en ville, l’interdiction de circuler la nuit, de consommer l’alcool permettraient grandement de diminuer l’accidentologie due aux TE.
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Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-932
Résultats fonctionnels du traitement chirurgical des fractures comminutives de la rotule
Seif Eddine Mahjoubi* 1, Med Ali Khlif1, Mehdi Ben Ayed1, Maher Barsaoui1, Khaled Zitouna1
1Chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU La Rabta, Tunis, Tunisia
Introduction : Les fractures comminutives de la patella sont des fractures articulaires interrompant souvent l'appareil extenseur du genou. En l'absence de chirurgie, elles compromettent l'avenir socio-professionnel du blessé. L’objectif de notre étude était de décrire les résultats anatomiques et fonctionnels du traitement chirurgical de ces fractures.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective transversale menée sur 60 patients présentant des fractures comminutives de la patella traitées chirurgicalement au service d’orthopédie de l’hôpital La Rabta entre l’an 2003 et 2022. Ont été évaluées la consolidation, la hauteur patellaire et l’arthrose fémoropatellaire. Le résultat fonctionnel a été évalué selon les critères du groupe GUEPAR.
Results : L’âge moyen était de 48 ans. La majorité étaient des hommes (71,7%). Plus de la moitié (51%) étaient de type IIA dans la classification de Bostman. Toutes les fractures ont consolidé à un délai moyen de 45 jours. Le cal vicieux a été observé dans 25% des cas. L’arthrose fémoropatellaire complication la plus fréquente (57%) était liée au cal vicieux (p=0,049). Une patella basse notée chez 4 patients était liée à la patellectomie (p=0,015). Cinq patients avaient une raideur articulaire liée à l’arthrose (p=0,048) et à l’infection (p=0,032). Plus de 86% des patients avaient un bon à très bon résultat fonctionnel. La mauvaise tolérance du matériel d’ostéosynthèse était notée chez 25% des patients. L’infection (p=0,006), l’absence de rééducation (p=0,035) et l’arthrose (p=0,048) étaient des facteurs de mauvais résultat fonctionnel, parmi eux seule l’infection était vérifiée en analyse multivariée.
Discussion : Le délai moyen de consolidation était de 45,6 jours, sans facteur clairement incriminé dans son allongement ou raccourcissement. Aucun cas de pseudarthrose n'a été observé, mais le cal vicieux était présent dans 25% des cas, un taux relativement élevé par rapport à d'autres études. La hauteur patellaire a été évaluée chez certains patients, montrant une incidence de patella basse chez 10,5% d'entre eux. Le taux d'arthrose fémoropatellaire était de 51,7%, plus élevé que dans d'autres études, probablement en raison de la nature comminutive des fractures. Les résultats fonctionnels étaient acceptables dans 86,6% des cas, avec une association entre la rééducation et de meilleurs résultats. Les complications infectieuses et l'arthrose fémoropatellaire étaient associées à des résultats fonctionnels moins satisfaisants, tandis que ni le cal vicieux ni les ossifications péri tendineuses ne semblaient influencer les résultats finaux. L'haubanage était associé à un risque accru de mal tolérance au matériel d'ostéosynthèse, probablement en raison d'irritations des tissus mous.
Conclusion : Le traitement chirurgical des fractures comminutives de la patella donne de bons résultats fonctionnels, malgré un taux de complications important notamment l’arthrose fémoropatellaire. Une patellecomie doit être évitée au maximum pour éviter une patella basse.
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Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-637
Résultats cliniques et radiologiques de différents protocoles de mise en charge après réduction ouverte et ostéosynthèse de fractures acétabulaires chez les patients âgés.
Nathan Lacheux* 1, Xavier Lannes1, Kevin Moerenhout1, Sylvain Steinmetz1
1CHUV, Lausanne, Switzerland
Introduction : L’incidence des fractures acétabulaires chez les patients âgés de plus de 60 ans est en constante augmentation. Les protocoles de mise en charge postopératoire, tels que la décharge, la mise en charge partielle ou la mise en charge complète, sont couramment choisis après les fractures acétabulaires par réduction ouverte et ostéosynthèse (ROOS). La décharge et la charge partielle peuvent augmenter les complications post-opératoires telles que la thrombose veineuse ou les infections, et sont difficiles à respecter par les patients âgés. Cette étude vise à comparer les résultats chez les patients âgés ayant bénéficiés d’une ROOS de fracture acétabulaire basées sur trois protocoles distincts de mise en charge postopératoire immédiate.
Material and methods : 59 patients, âgés de 60 ans et plus, ayant subi un traitement chirurgical par ROOS pour des fractures acétabulaires, ont fait l'objet d'une analyse rétrospective. Les patients ont été répartis en trois groupes en fonction de leur protocole de mise en charge postopératoire : groupe charge complète (N=12 ; 20,4%), groupe décharge (N=11 ; 18,6%) et groupe charge partielle (N=36 ; 61%). Les caractéristiques des patients, les résultats cliniques et les complications ont été évalués à l'aide des dossiers médicaux. Les résultats radiologiques ont été évalués à partir des scanners préopératoires et postopératoires, ainsi que des radiographies postopératoires obtenues au cours du suivi.
Results : L'âge moyen de la cohorte était de 81 ans (intervalle : 60-95), avec 47 hommes (70,1%). L'indice de comorbidité de Charlson (CCI) et le score ASA étaient significativement plus élevés dans le groupe charge complète. Les fractures classifiées selon Letournel, ont été identifiées dans 91,7 % (N=11), 54,5 % (N=5) et 77,8 % (N=28) pour les groupes charge complète, charge partielle et décharge, respectivement. Aucune différence significative n'a été observée en terme de complications médicales postopératoires (42%, 45% et 46%, respectivement; p=0.978). Cependant, les complications postopératoires sévères étaient légèrement plus élevées dans le groupe charge partielle (14% ; N=5) que dans les groupes charge complète et décharge (8% et 9%, respectivement). Aucun déplacement secondaire n'a été observé au cours des évaluations de suivi dans le groupe charge complète. Des arthroplasties secondaires de la hanche, dues à une arthrose secondaire symptomatique, ont été réalisées dans 8,1 % des cas dans le groupe charge complète, dans 41,6 % des cas dans le groupe décharge et dans 13,9 % des cas dans le groupe charge partielle.
Discussion : Aucune différence significative n'a été observée en terme de complications médicales postopératoires. Aucun déplacement secondaire n'a été observé au cours des évaluations de suivi dans le groupe charge complète.
Conclusion : Ces résultats suggèrent que la mise en œuvre d'un protocole de mise en charge complète postopératoire immédiat peut fournir des résultats favorables en terme de taux de complications médicales et de risque d'arthroplastie secondaire sur arthrose posttraumatique par rapport à une mise en charge partielle chez les patients âgés.
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Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-690
La place du vissage dans le traitement assisté de l’arthroscopie des fractures uni-tubérositaires de l’extrémité supérieure du tibia
Nazim Benmayouf* 1, Sofiane Fortas1, Toufik Boussaha1, yahia Yahiaoui1, Abdallah Boukhentiche1, Ilias hasrouri1, Chaouki Derdous1, Nacer Khernane1
1service de chirurgie orthopédique, CHU Batna, Batna, Algeria
Introduction : Les fractures des plateaux tibiaux de l'adulte sont des fractures articulaires du tibia proximal. Elles sont graves en raison de leur complexité, à l’origine de difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Notre étude prospective est de déterminer la place du vissage lors la prise en charge assistée de l’arthroscopie des fractures uni-tubérositaires de l'extrémité supérieure du tibia
Material and methods : Étude prospective qui a porté sur 51 patients, âgés de 20 à 65 ans, présentant des fractures uni-tubérositaires de l’extrémité proximale du tibia. Le bilan radiologique a précisé les type Ana-Path selon Schatzker et nous a permis de mesurer l’enfoncement spongieux initial. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical a foyer fermé assisté de l’arthroscopie. L’exploration arthroscopique a précisé et a classé les lésions chondrales, méniscales et ligamentaires. Associée au contrôle radioscopique, elle a permis le contrôle de la réduction. La stabilisation a fait appel au vissage, associé ou non au brochage sans comblement du tassement osseux.
Results : tous les patients ont été revus avec recul moyen de 21,37 mois. L’évaluation clinique a fait appel à la cotation clinique de Rasmussen : excellents et bons résultats, avec une moyenne de 28,41. L'IKS clinique : supérieur à 90 chez 92,2% des patients (moyenne de 94,67). Les patients opérés avant l’âge de 60 ans présentent de meilleurs résultats cliniques. Score de Lysholm : 47 patients (92,2 %) excellents, 4 (7,8%) moyen. Avec une moyenne de 91,43±8,14. La cotation radiologique de Rasmussen : 16,2 ± 1,66, avec un enfoncement résiduel moyen de 2,63mm [0-3,04]. Score de Tegner : moyenne 4,65.
Discussion : Le recours à l’arthroscopie pour le traitement de ces fractures nous a permis de faire un diagnostic précis des lésions intra-articulaires et de les traiter. Les bon et excellents résultats obtenus sont retrouvés par Schatzker, Denny, Koval et Patil qui ont établi la fiabilité du vissage dans les fractures de type séparation simple ce que confirme notre étude. Pour les fractures séparation-enfoncement, Boisrenoult n'a pas retrouvé de supériorité de la synthèse par plaque par rapport aux vis sur un modèle cadavérique. Ceci s’explique du fait de l’intégrité du hauban capsulo-ligamentaire qui participe à la stabilité de ces lésions après vissage. Pour les fractures classées type 4 de Schatzker : le vissage simple présente une stabilité inférieure à celle de l'ostéosynthèse par plaque ce qui est confirmé par Cift.
Conclusion : L’arthroscopie trouve son intérêt dans l’exploration articulaire et assiste la réduction de la fracture, l’ostéosynthèse légère (par vis) suffit à la stabilisation et conduit à de bon et d’excellents résultats pour le traitement des fractures du plateau tibial de types I à IV de Schatzker chez la majorité des patients après un délai de 2 à 5 années, évitant ainsi le recours aux plaques. Avec durée d’hospitalisation raccourcie, la morbidité se trouve diminuée ce qui permet une consolidation et une récupération fonctionnelle dans les meilleurs délais.
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Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-1259
Cartographies des fractures de l’acetabulum et identification d’un fragment constant utile pour la voie d’abord antérieure intra-pelvienne.
Guillaume David* 1, Rémi Di Francia2, Joshua A Parry3, Cyril Mauffrey3
1Orthopédie , CHU Angers, Angers, 2Orthopédie, CHU de Brest, Brest, France, 3Orthopedic Surgery, Denver Health, Denver, United States
Introduction : La voie d’abord intra pelvienne de type Stoppa modifiée est couramment utilisée pour la prise en charge des fractures de l’acetabulum. Cette étude a pour objectif l’identification d’un fragment constant (CF), toujours rattaché au squelette axial, pour chaque type de fractures acétabulaire (selon Letournel) à partir d’un travail de cartographie basé sur une nouvelle classification anatomique de l’os coxal utile pour la voie d’abord intra pelvienne.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, d’un centre de traumatologie de niveau 1. Nous avons inclus 111 fractures consécutives de l’acetabulum, traitées chirurgicalement par une voie d’abord antérieure intra pelvienne. A partir des scanners pré opératoires, en se basant sur une méthode précédemment décrite, nous avons pour chaque fractures réalisé une cartographie du CF à l'aide d'un nouveau système de zonage anatomique endopelvien.
Results : L'âge moyen des patients était de 47 ans (min 12 ; max 88), avec une prédominance masculine (78 %, n = 87).
Les fractures ont été regroupées en 3 catégories en fonction de la taille du CF et de sa localisation d'avant en arrière. Le groupe 1 comprenait les fractures de la Colonne Antérieure et possédait le plus grand CF. Dans ce groupe Le CF épargnait presque toujours la zone 4. Le groupe 2 comprenait les fractures transversales, les fractures en T et les fractures en T avec paroi postérieure. Dans ce groupe le CF était de taille intermédiaire et épargnait souvent la zone 4. Le groupe 3 comprenait les fractures de colonne antérieure plus hémi transversales postérieures et les fractures des deux colonnes. Dans ce groupe le CF était le plus petit de toutes les catégories et épargnait rarement la zone 4.
Conclusion : Notre analyse suggère la présence d’un fragment constant de taille reproductible en fonction des différents types de fractures acétabulaires. Ces résultats peuvent être utile pour la planification d’une chirurgie de l’acétabulum, avec la création d’une « feuille de route endopelvienne » pour l'approche intra pelvienne basée sur les types de fractures, guidant le placement des daviers et poussoirs, les vecteurs de réduction et du positionnement du matériel.
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Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-808
Peut-on prélever l’os spongieux dans l’os pseudarthrosé par Reamer/Irrigator/Aspirator pour cure de pseudarthrose de fémur et tibia avec enclouage centromédullaire ? Résultats et complications
Codrin Popa* 1, Xavier Flecher1, Richard Volpi1, Pascal Maman1, Marie Lebaron1
1APHM, Marseille, France
Introduction : La prise en charge d’une pseudarthrose de fémur ou tibia est un procédé long et complexe qui nécessite la réalisation d’une ostéosynthèse stable associée à un apport osseux.
Le Reamer/Irrigator/Aspirator (RIA) est un système relativement récent, permettant un prélèvement d’os spongieux endomédullaire aux dépends du fémur ou du tibia, et qui a fait la preuve de son efficacité dans la littérature en comparaison avec le gold standard, le prélèvement de crête iliaque antérieure, montrant que la quantité d’os prélevé est suffisante avec une morbidité moindre. Telle que décrit dans la technique opératoire, le prélèvement se fait sur un site sain, donc autre que l’os pseudarthrosé.
Dans notre étude, nous utilisons le RIA sur l’os pseudarthrosé, permettant dans le même geste la réalisation du prélèvement d’os spongieux à greffer et l’alésage préalable à la mise en place du clou centromédullaire. Notre hypothèse est que cette technique permet d’obtenir la consolidation osseuse avec un taux et des délais similaires, sans complications surajoutées.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée, incluant tous les patients opérés entre janvier 2015 et février 2023 et ayant bénéficié d’une cure de pseudarthrose (septique ou aseptique) du fémur ou du tibia, avec utilisation du système RIA.
Le critère de jugement principal a été défini comme étant le succès de la cure de pseudarthrose, avec consolidation clinique et radiologique de l’os atteint, sans nécessité d’une nouvelle intervention sur le foyer. Ont, entre-autres, été également analysés le délai de consolidation, si la quantité de greffe fut suffisante ou non, la survenue de complications, la nécessité de ré intervention, la reprise d’appui, la reprise du travail et la reprise du sport.
Results : 160 patients ont été inclus, avec un âge moyen de 41±18 [16-91] ans et une durée de suivi moyenne de 24,2 ± 12,5 [6-92] mois. La consolidation a été acquise pour 88,1 % des patients (141/160), avec un délai moyen de 7,5 ±3,5 [3-18] mois.
La quantité de greffe obtenue par RIA fût suffisante dans 78,1 % des cas (126/160). Cinq patients (3,1%) ont nécessité un lavage pour infection de site opératoire précoce, tous ayant par la suite consolidé. En moyenne, les patients retrouvaient un appui complet à 2,7 ±1,5 [0-6] mois.
Conclusion : L’utilisation du RIA pour prise d’os spongieux directement sur l’os pseudarthrosé permet d’obtenir la consolidation osseuse avec des taux et délais similaires à ceux retrouvés dans la littérature avec utilisation de la technique conventionnelle, sans complications surajoutées. De plus, cette technique permet de réaliser l’alésage avant mise en place d’un clou centromédullaire par le même geste.
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Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-888
Résultats et complications de l’allongement du fémur ou du tibia par clou centromédullaire pour inégalité de longueur chez l’adulte : à propos de 17 cas
Paul Sempere* 1, Maxime Fabre1, Pascal Maman1, Marie Le Baron1, Xavier Flecher1
1AP-HM, Marseille, France
Introduction : L’inégalité de longueur des membres inférieurs nécessitant une correction chirurgicale, bien qu’assez largement étudiée chez l’enfant, reste une pathologie rare chez l’adulte. Une des causes est la séquelle post-traumatique.
L’objectif de cette étude est d’étudier les résultats (allongement réalisé, consolidation) et les complications de l’allongement du fémur ou du tibia pour inégalité de longueur post traumatique.
Material and methods : L’ensemble des patients majeurs ayant été opérés pour un allongement tibial ou fémoral dans 2 centres par des chirurgiens seniors entre janvier 2014 et février 2023 avec un recul minimum de 1 an ont été analysés.
Dix-sept patients ont pu être inclus de façon rétrospective. La moyenne d’âge de la population étudiée est de 40,6 ans ±16,6 (20-71 ans).
Seize allongements fémoraux et 2 tibiaux ont été effectués. La vitesse de l’allongement était comprise entre 0,5 et 1mm/jour. L’étiologie d’inégalité de longueur est post traumatique. Les patients ayant bénéficié d’un allongement par fixation externe sont exclus de cette étude.
Les critères étudiés étaient l’inégalité de longueur pré et postopératoire, les sites d’allongement, l'utilisation de greffe osseuse , le taux et les délais de consolidation, les troubles d’axe préopératoire (cal vicieux) et la correction réalisée, les réinterventions planifiées ou non. Les complications (problème de cicatrisation, faillite du matériel, infection, troubles neurologiques post opératoires), les mobilités articulaires à 1 an ont été analysés.
Results : L'allongement moyen prévu était de 39 mm ±18,4 (20-80), tandis que l'allongement moyen réalisé était de 33 mm ±16,1 (20-80). Le taux moyen de consolidation était de 93% et le délai moyen de consolidation était de 272 ±139 jours (120-480). Sur l'ensemble des patients, 6 complications (35,3%) ont été observées, dont 5 (29,4%) ayant nécessité une réintervention : un cas de pseudarthrose, 2 reculs de vis, un changement de clou et une fracture diaphysaire fémorale controlatérale post RIA ont été observés. Il n’a pas été retrouvé de lésion neurologique post allongement dans la série.
Douze cals vicieux ont été retrouvés, 11 au fémur et 1 au tibia. Le varus fémoral moyen préopératoire était de 9,8°±6,0 (1-20) et 7,0°±6,9 (1-20) en post opératoire, le valgus fémoral était de 4,1°±3,4 (1-12) en préopératoire puis de 1,9°±1,8 (1-6) en post opératoire. Le varus tibial moyen préopératoire était de 5,5°±4,5 (1-10) puis de 3°±2 (1-5) en post opératoire. La flexion moyenne de genou était de 0 – 0 – 108,8°±17,8 (60-130) en préopératoire puis de 0 – 0 – 96,7°±20 (45-120) en post opératoire soit une différence 12,1° et un flessum de 10° a été observé chez un patient.
Conclusion : Cette étude suggère que l’allongement du fémur ou tibia par clou centromédullaire permet une compensation de l’inégalité de longueur post-traumatique chez l’adulte avec des taux et délais de consolidation satisfaisants mais au prix d’un taux élevé de complications nécessitant une reprise chirurgicale.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-972
Ll'ostéosynthèse des fracture du plateau tibial postéro-médiale par Voie d’abord postérieure directe en décubitus ventral .
Mazen ALI* 1, raji NAJEM2, hichem ISSAOUI2, Fredson RAZANABOLA2
1service de chirurgie orthopédique et traumatologique , 2CHU Od'rléans, orléans, France
Introduction : Les fractures des plateaux tibiaux représentent 1% de toutes les fractures. Leur prise en charge demeure difficile. Il s'agit de fractures articulaires, nécessitant une réduction la plus anatomique possible, une ostéosynthèse stable .
la fréquence des fractures à trait frontal du plateau tibial touchant surtout le compartiment postéro-médial a été révélée par les études tomodensitométriques. En réponse, les principes d’ostéosynthèse ont évolué avec la description de nouvelles voies d’abords pour exposer et réduire efficacement ces fragments postéromédiaux.
Le but de notre étude est d'évaluer les résultats clinque et radiologiques de fractures des plateaux tibiaux postérieurs traitées par ostéosynthèse par voie d’abord postérieur en décubitus ventral .
Material and methods : Entre 2020 et 2022 dix patients de 31 ans en présentant une fracture du plateau tibial postérieur déplacée ont été traité dans notre structure , Le bilan préopératoire inclut radiographie du genou avec une TDM en 2D et 3D été réalisée chez tous les patients .
L'acte opératoire s'est déroule sous anesthésie générale, décubitus ventrale , voie d’abord postérieure de LOBENHOFFER ,nous avons réduit et fixé la fracture au moyen de plaque LCP 4,5 postérieur . Une orthèse de genou été de mise à but antalgique et protectrice pendant 3 semaines avec béquillage et interdiction de l'appui pour une durée de douze semaines,La rééducation a été commence le lendemain de l'intervention . La durée d'hospitalisation été d'une moyenne de 4 jours.
Results : Tous nos patients ont été revu régulièrement. Le recul moyen de notre série été de 16 mois (10 et 24 mois). Le score moyen de Lysholm était de 95 (75-100).
Toutes les fractures ont consolidées en 6 mois sans déplacement secondaire . Aucune complication majeur n'a été noté à part un cas d'infection superficielle du site opératoire, traitée par des antibiotiques oraux. Un patient a présenté une déhiscence partielle superficielle en postopératoire , traitée par des soins locaux .
Discussion : Le fragment postéro-médial à trait frontal est fréquent dans les fractures complexes et passe souvent inaperçu en l’absence de scanner.
ce type de fracture ne peut parfois pas être traité de manière optimale par les approches conventionnelles antérieures, médiales en décubitus dorsal,de nouvelles voies d’abord ont été décrites pour répondre à ce besoin. La voie d’abord postérieur a beaucoup évolué depuis celle décrite par Luo. Elle permet une réduction articulaire satisfaisante et une compression du fragment postéro-médial.
Conclusion :
L'ostéosynthèse par une plaque postérieur via la voie d’abord postérieure directe en décubitus ventral est le traitement de choix pour la fracture du plateau tibial postérieur.
La voie d’abord postéro- médiale présente peu de risques et fait partie de l'arsenal thérapeutique la planification et traitement des fractures complexes du plateau tibial.
Elle permets d’obtenir une réduction la plus anatomique possible, avec ostéosynthèse stable permettant de débuter précocement la rééducation afin d'obtenir les meilleurs résultats fonctionnels,
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Traumatology
ABSTRACT N° SOFCOT24-909
Résultats préliminaires de l'utilisation d'un cadre de réduction pelvien pour le traitement des fractures de l’anneau pelvien.
Guillaume David* 1, Clément Marc1, Vincent Steiger1, Rémi Di Francia2, Louis Rony1
1CHU, Angers, 2CHU, Brest, France
Introduction : Des techniques chirurgicales mini-invasives ont été récemment développées pour le traitement des ruptures de l’anneau pelvien réduisant le taux de complications par rapport aux techniques à ciel ouvert. L’obtention et le maintien de la réduction durant l’ostéosynthèse reste le challenge des prises en charges mini-invasives. Le but de ce travail était de décrire une technique de réduction utilisant fixateur externe comme cadre de réduction pelvien. L’hypothèse étant que cette technique permettait l’obtention et un maintien de la réduction pendant l’ostéosynthèse percutanée.
Material and methods : Cette étude prospective a inclus les patients présentant une fracture de l'anneau pelvien entre novembre 2022 et novembre 2023. Le bilan d'imagerie standard à l'arrivée et en post-opératoire comprenait des radiographies (Face, Inlet, Outlet) et un scanner avec reconstruction 3D. Toutes les fractures ont été classées selon Young et al. Le cadre de réduction pelvien a été réalisé avec un fixateur externe (Hoffmann 2, Stryker, Kalamazoo, Michigan, Etats-Unis). Des broches de 6 mm ont été placées dans le corridor supra-acétabuilaire et le toit acétabulaire de chaque côté. Une fois la réduction satisfaisante jugée par un sénior, une ostéosynthèse percutanée a été réalisée. Les données de la population ont été étudiées et la qualité de la réduction évaluée selon le score de Tornetta et Matta avec une analyse réalisée par 3 observateurs indépendants. Les complications ont été relevées.
Results : Nous avons inclus 10 fractures de l'anneau pelvien : 1 compression antéro-postérieure de type 2 (APC3), 6 compressions latérales de type 3 (LC3) et 3 de type cisaillement vertical (VS), il y avait 3 femmes et 6 hommes. L'indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 27 kg/m2. Le temps moyen d’intervention était de 114 minutes, le temps moyen de fluoroscopie était de 8 minutes. Nous avons obtenu huit réductions excellentes et deux réductions bonnes. Aucune complication n’a été relevée.
Conclusion : Le traitement chirurgical des fractures de l’anneau pelvien est difficile, les techniques percutanées initialement réservées aux fractures non déplacées diminuent le taux de complications. L'utilisation d'un cadre de réduction pelvien permet donc l’obtention et maintien de la réduction durant l’ostéosynthèse percutanée sans complications. Une nouvelle analyse prospective avec un plus grand nombre de patients ainsi qu’un recul à long terme permettrait de valider cette technique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Analyse interactive de dossier d'événements indésirables provenant de la base de données Orthorisq anonymisés. Il s'agira de sujets récurrents, erreur de site, travail en équipe, situation tunnélisante, parcours patient avec des dossiers de chirurgie réglée, de traumatologie mais également de pédiatrie.
Cette session sera validante comme RMM pour le programme d'accréditation et de certification sous réserve d'y avoir assisté dans sa totalité.
Session interactive : l'outil Slido sera à votre disposition grâce à un QR code et vous permettra d'exprimer vos opinions en direct et de prendre part au débat
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Research / Innovation
ABSTRACT N° SOFCOT24-1198
Simulation numérique et technologie GPS permettent d’apprécier la restitution morphologique de la trochlée fémorale lors de l’implantation d’une PTG
Louis Dagneaux * 1, Léonard Duporté1, Faustine Nogaret1, Prudhvi Chinimilli2, Scott Gulbransen2, Gérard Giordano3, Laurent Angibaud2
1Service de chirurgie orthopédique du membre inférieur , CHU Montpellier, Montpellier, France, 2Exactech , Gainesville, United States, 3Hôpital Joseph Ducuing, Toulouse, France
Introduction : Les différentes techniques d’alignement d’une prothèse totale de genou (PTG) peuvent induire des modifications morphologiques de la trochlée fémorale par rapport à l’anatomie constitutionnelle. Une technologie d’acquisition peropératoire couplée à une simulation numérique permettrait d’optimiser la restitution de paramètres trochléens constitutionnels. L’objectif de cette étude expérimentale était de quantifier les différences morphologiques et de positionnement entre la trochlée native et prothétique, selon le positionnement de l’implant fémoral.
Material and methods : Cette étude incluait 4 membre inférieurs, permettant l’implantation d’une PTG postéro-stabilisée moderne avec assistance GPS et tenseur instrumental. La morphologie surfacique de la trochlée fémorale et prothétique après implantation par alignement fonctionnel était extraite par contourage puis comparée après reconstruction 3D. La restitution morphologique était appréciée pour chaque genou en termes d’orientation et d’offset antérieur de la trochlée fémorale. Une analyse de sensibilité par simulation numérique permettait de faire varier l’épaisseur de coupe fémorale distale (±4mm), de la flexion (±4°), de l’inclinaison frontale (±4°), de la latéralisation (±4mm) et de la rotation fémorale (±4°) à partir de la position initiale de l'implant fémoral, et d’évaluer individuellement l’influence de chaque paramètre sur la restitution morphologique de la trochlée fémorale, défini par le coefficient d’impact (ou Sensitivity factor, SV).
Results : Après implantation fonctionnelle, on retrouvait une diminution moyenne de 3,7 ±1,6 mm de l’offset antérieur trochléen, ainsi qu’une latéralisation de la trochlée fémorale allant jusqu’à 3 mm par rapport à la trochlée native. L’étude numérique de sensibilité retrouvait une influence prédominante de la flexion fémorale (SV moyen= 0,61 ±0,03) et de l’épaisseur de coupe fémorale distale (0,5 ±0,05) sur la restitution de l’offset antérieur fémoral; ainsi qu'une influence de la latéralisation de l'implant fémoral (0,9 ±0,02) et de l’inclinaison frontale (0,24 ±0,07) sur la latéralisation de la trochlée prothétique comparativement à la trochlée fémorale. L’impact de chaque paramètre lié au positionnement fémoral était cohérent entre les pièces anatomiques (variabilité SV moyenne ≤0,11).
Discussion : Toute technique d’alignement prothétique peut influencer la capacité de la PTG à modifier ou restituer l’anatomie de la trochlée fémorale, selon le dessin de l’implant fémoral et son positionnement. La simulation numérique issue d’acquisition GPS permettrait ainsi de monitorer la modification de l’offset antérieur lors de l’intervention. Cette application pourrait permettre la prévention de certains troubles fémoropatellaires liés à l’orientation de la trochlée fémorale.
Conclusion : Simulation numérique et acquisitions peropératoires par GPS ont permis de suivre et simuler expérimentalement les modifications morphologiques de la trochlée fémorale liées au positionnement fémoral.
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Conflits d’intérêts :
L. Dagneaux Research support/Scientific studies: Exactech, Zimmer Biomet , Consultancy, Expert: Zimmer Biomet , Trainings, Teaching: Zimmer Biomet , Invitation to national or international congresses: Zimmer Biomet ,
L. Duporté: Pas de conflit déclaré ,
F. Nogaret: Pas de conflit déclaré ,
P. Chinimilli: Pas de conflit déclaré ,
S. Gulbransen: Pas de conflit déclaré ,
G. Giordano: Pas de conflit déclaré ,
L. Angibaud: Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-714
Efficacité du bloc au canal des adducteurs associé à l’infiltration capsulaire postérieure sur la douleur et la reprise de la marche après arthroplastie totale du genou: analyse comparative aux blocs fémoral et sciatique
Grégoire MICICOI* 1, Lyna TAMINE1, Nicolas FAURE1, Siam KNECHT2, Pierre TRAN1, Jean-Christophe ORBAN3, Nicolas BRONSARD1, Jean-François GONZALEZ1
1Service d'Orthopédie, Institut Universitaire Locomoteur et du Sport (IULS), Hôpital Pasteur 2, CHU de Nice, Nice, 2Aix-Marseille Université, CNRS, EFS, ADES, Marseille, 3Département d’anesthésie réanimation et médecine péri-opératoire, Hôpital privé Cannes Oxford, Cannes, France
Introduction : L’analgésie péri-opératoire après arthroplastie totale de genou (ATG) permet de diminuer la consommation de morphiniques et permettre un retour rapide à la la fonction du membre inférieur. L’objectif principal de cette étude était de comparer la douleur et la consommation morphinique entre les patients ayant eu un bloc au canal des adducteur et de la capsule postérieure avec ceux ayant eu un bloc continu du nerf fémoral associé à un bloc sciatique poplité. Les objectifs secondaires étaient d’analyser le délai de récupération de la marche précoce, les durées de séjours hospitaliers et les complications liées aux blocs entre les deux groupes après ATG.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique incluait 774 arthroplasties totales de genou (ATG) opérées entre janvier 2020 et mars 2023. Deux prises en charge de bloc locorégionaux ont été évaluées ; les patients ayant eu un bloc continu du nerf fémoral avec bloc du sciatique en dose unique (Groupe BCNF + BS) opérés avant mars 2022 et ceux ayant eu un bloc au canal des adducteurs en dose unique associée à une infiltration articulaire postérieure (Groupe BCA + IP) opérés après mars 2022. Un patient du groupe BCA + IP était apparié à deux patient du groupe BCNF + BS selon le sexe, l’âge et l’IMC. Au total, 725 arthroplasties totales du genou ont été inclues dans l’analyse finale ; 500 pour le groupe BCNF + BS et 225 pour le groupe BCA + IP. La population d’étude était constituée de 471 femmes (64,9 %) avec un âge moyen de 72,2 ± 8,2 ans et un IMC moyen de 28,2 ± 4,6.
Results : Les patients du groupe BCNF + BS avaient moins de douleurs au score de l’EVA (Δ = 0,5, p < 0,001) et moins de patients requéraient une titration morphinique (13,8 % contre 6,8 %, p = 0,02) dans les 8 premières heures de l’intervention sans différence à 24 heures, 48 heures et 72 heures. Les doses moyennes de morphiniques administrées étaient similaires entre les groupes.
La reprise de la marche était significativement plus longue dans le groupe BCNF + BS (Δ = 0,6 jours, p = 0,003) et les durées d’hospitalisation étaient similaires entre les groupes.
Conclusion : La réalisation d’un bloc au canal des adducteurs associé à une infiltration de la capsule postérieure ne permet pas de réduire les douleurs postopératoires comparativement au bloc fémoral et du sciatique poplité dans les conditions de cette étude. La consommation d’opioïdes semble similaire entre les groupes avec un plus grand nombre de patient requérant des morphiniques dans les huit premières heures pour le groupe BCA + IP. Ces résultats sont balancés par une reprise de la marche plus rapide et dans un plus grand nombre de cas au premier jour postopératoire pour les patient du groupe BCA + IP.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-256
La différence minimale cliniquement importante (DMCI) peut-elle être identifiée sur un échantillon français d’arthroplasties totales de genou ?
Tom Roussel* 1, 2, Julien Dartus2, 3, Gilles Pasquier2, 3, Alain Duhamel4, 5, Cristian Preda6, 7, Henri Migaud2, 8, Sophie Putman3, 4
1Service d'orthopédie, CHU, 2Université, 3Service d'orthopédie D, 4Département de biostatiques, CHU, 5METRICS : évaluation des technologies de santé et des pratiques médicales, 6Laboratoire de mathématiques Paul Painlevé, Université, 7Departement de biostatiques, Hopital catholique, 8Service d'orthopédie C, CHU, Lille, France
Introduction : Pour évaluer l’effet d’une intervention chirurgicale sur un patient, il est classique d’utiliser des scores cliniques avant et après le geste, mais il est de plus en plus fréquent et recommandé de pondérer les résultats de ces scores avec la notion de MCID ( Minimal Clinically Important Difference ).
Cette MCID doit être déterminée en utilisant soit la méthode de distribution des données basée sur la variation des scores, soit la méthode des ancres qui utilise une question extérieure pour catégoriser les résultats. Les MCID sont variables d’une population à l’autre et à notre connaissance, il n’y a pas eu en France d’investigation sur des arthroplasties totales de genou (PTG). Ainsi nous avons mené une étude prospective sur une population de PTG afin de : 1) Définir la MCID en France sur une population de PTG pour le score d’Oxford, de KOOS et ses dérivés, 2) Déterminer si la MCID sur ces scores en France est comparable aux résultats de la littérature.
Material and methods : Il s’agit d’une étude prospective observationnelle pour laquelle 218 patients (85 hommes, 133 femmes) d’âge moyen 72 ans ayant bénéficié d’une PTG primaire sur 300 initialement inclus ont répondu, avant et après chirurgie, aux questions des scores de Oxford-12, KOOS et Forgotten Joint Score (FJS) . La MCID a été calculée par la méthode de la distribution ainsi que par la méthode des ancres (“amélioration 1 à 5” et “amélioration oui ou non").
Results : Au recul moyen de 24 mois , le score Oxford-12 passait de 16 ± 8 [0-41] à 34 ± 11 [6-48] (p<0,001), toutes les composantes du score de KOOS étaient améliorées et le FJS au recul était de 47± 32 [0-100].
Pour l’ancre “amélioration 1 à 5”, on retrouvait 14 patients non améliorés, 23 patients à l’état identique et 179 patients améliorés par la chirurgie. Pour l’ancre “êtes-vous amélioré oui/non”, on retrouvait 8 patients non améliorés, 22 patients à l’état identique et 187 patients améliorés par la chirurgie.
La MCID moyenne pour toutes les méthode était de 10 [7-13] pour l’Oxford-12, de 12 [12-12] pour le KOOS Symptôme, 14 [12-17] pour le KOOS douleur, 12 [11-14] pour le KOOS fonction, 14 [12-16] pour le KOOS Sport, 15 [15-16] pour le KOOS QOL, 11 [10-12] pour le KOOS 12, 15 [12-18] pour le KOOS 12 Douleur, 12 [12-13] pour le KOOS 12 Fonction, 15 [15-15] pour le KOOS 12 QOL, 14 [13-14] pour le KOOS PS et 14 [13-16] pour le KOOS JR.
Discussion : Les résultats obtenus dans notre série ont montré une amélioration globale post arthroplastie de genou de l’ensemble des scores cliniques évalués et ont permis de déterminer les valeurs de la MCID de ces scores sur un échantillon Français. Cette étude nous a également permis de montrer que la MCID de ces scores sur une population française d’arthroplasties totales de genou reste assez proche de celles d’autres populations rapportées dans la littérature.
Conclusion : La MCID pour les scores Oxford-12, KOOS et ses dérivés sur une population française est comparable à celle observée dans d’autres population dans la littérature.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1225
Conséquences d'une augmentation de l'espace en extension sur la laxité résiduelle (PTG)
Franck LACAZE* 1, Joel ROUVIERE2
1ORTHOSUD, 2Stryker, Montpellier, France
Introduction : La gonarthrose évoluée est responsable d’une limitation des amplitudes de mobilité. Le flexum perturbe le schéma de marche et majore la symptomatologie fémoro-patellaire. Un des objectifs de l’arthroplastie est de restaurer l’extension de genou. La rééducation pré-opératoire, l’exérèse des ostéophytes postérieurs, la libération capsulaire postérieure et l’augmentation de l’espace en extension sont les armes habituelles du praticien. Quel est précisément le retentissement de cette asymétrie des espaces en flexion et extension sur la laxité résiduelle post opératoire.
Nous faisons l’hypothèse qu’une augmentation mesurée de la différence des espaces en extension et flexion (≤2,5 mm) est responsable d’une faible majoration de la laxité résiduelle.
Material and methods : La série comportait 49 PTG successives réalisées au sein d’un seul centre par le même opérateur. L’arthroplastie était réalisée à l’aide d’une assistance robotisée de type MAKO/Stryker, selon un alignement cinématique inversé (iKA). L’implant conservait le LCP (CR), la fixation était non cimentée. Les patients présentant un antécédent chirurgical modifiant l’alignement du membre n’ont pas été inclus dans la série.
Les espaces en extension et en flexion étaient constitués par ajustement du positionnement des implants selon l’importance du flexum et l’équilibration de la balance ligamentaire. Aucune libération des parties molles n'a été réalisée dans cette série. Les laxités résiduelles ont été mesurées après mise en place de l’implant définitif à 0°, 45° et 90° en médial et latéral au cours de manœuvres de varus et valgus forcé.
Results : Flexum initial 5,0 ± 4,9 (-4, 14)
Flexum final 0,2 ± 1,3 (-2, 2)
Différence espaces médial en extension et en flexion (∆Ext-Flex Med) 0.08 ± 0.9 (-1, 2,5)
Différence espaces latéral en extension et en flexion (∆Ext-Flex Lat) 0.05 ± 0.9 (-1,5, 2,5)
Laxité résiduelle à 0° compartiment médial 2,6 ± 1,1 (1, 5), si ∆Ext-Flex>0 (3,0 ± 1,1) p<0,05
Laxité résiduelle à 0° compartiment latéral 3,3 ± 1,2 (1, 5), si ∆Ext-Flex>0 (3,7 ± 1,2) p<0,05
Laxité résiduelle à 45° compartiment médial 1,4 ± 0,8 (0,5, 3,5), si ∆Ext-Flex>0 (1,7 ± 0,9) p<0,05
Laxité résiduelle à 45° compartiment latéral 2,0 ± 0,9 (0,5, 4,5), si ∆Ext-Flex>0 (2,2 ± 0,8) p<0,05
Laxité résiduelle à 90° compartiment médial 1,5 ± 0,7 (0,5, 4), si ∆Ext-Flex>0 (1,7 ± 0,8) p>0,05
Laxité résiduelle à 90° compartiment latéral 1,8 ± 0,7 (0,5, 3,5), si ∆Ext-Flex>0 (1,8 ± 0,8) p>0,05
Discussion : La différence de laxité résiduelle à 0° et 45° est significative si l'espaces en extension était supérieur à l'espace en flexion. Toutefois, cette différence est inférieure à 1 mm.
Pas de différence significative de la laxité résiduelle à 90°.
On retiendra la correction potentielle d'un flexum de 4° par millimètre complémentaire d'espace en extension.
Conclusion : L'hypothèse initiale est vérifiée : L'augmentation mesurée (≤2,5 mm) de l'espace en extension est responsable d'une faible laxité résiduelle à 0°, 45° et 90° (<1 mm).
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-474
Evaluation des objectifs de laxité ligamentaire sur l’arc de flexion complet lors de la mise d’une prothèse totale de genou avec coupe tibiale première.
Omar Naji* 1, Gérard Giordano2, Jean Marc Puch3, Olivier Barbier4, Prudhvi chinimilli5, Laurent Angibaud6
1Service de chirurgie orthopédique, Clinique VIA DOMITIA, Lunel, 2Service de chirurgie orthopédique, Hopital Joseph Ducuing, Toulouse, 3Service de chirurgie orthopédique, Clinique Saint Georges, Nice, 4Service de chirurgie orthopédique, Hopital des armées, Toulon, France, 5ingénierie, Exactech, San Francisco, 6recherche et ingénierie, Exactech, Gainesville, United States
Introduction : Les techniques d'alignement pour la mise en place des prothèses totales du genou (PTG) continuent d'évoluer. Les techniques d’alignement modernes telles que l’alignement fonctionnel offrent des recommandations claires pour les paramètres de coupe osseuse, mais la définition des laxités ligamentaires reste encore floue. Dans le cadre d’une technique avec coupe tibiale première, les écarts articulaires acquis entre la coupe tibiale et le fémur natif qui sont utilisés pour la planification fémorale peuvent dépendre de l’orientation frontale de la coupe tibiale. A cet égard, l'objectif de cette étude fut d'évaluer les signatures de laxité établies par les chirurgiens lors de la définition de la planification des coupes fémorales en fonction de la coupe tibiale.
Material and methods : Une revue rétrospective d’une base de données techniques regroupant 1119 PTG mises en place par 9 chirurgiens, à l'aide d'un système CAS, a été effectué. La technique chirurgicale offrait la possibilité de planifier les coupes fémorales en termes d’alignement, de taille, mais aussi de la balance ligamentaire. Pour chaque PTG, les laxités planifiées ont été référencées par rapport à la laxité médiale prévue à 10° de flexion selon deux scenarios de coupe tibiale : la coupe tibiale enregistrée lors de la chirurgie (Groupe A) et une coupe simulée perpendiculaire à l’axe mécanique (Groupe B). Pour chaque scenario, les laxités relatives planifiées ont été calculées sur l’arc de flexion. L'ANOVA bidirectionnelle a été utilisée pour comparer l'effet du chirurgien sur la définition de la laxité. Si l’effet était significatif, des comparaisons multiples de type Tukey ont été utilisées pour comparer la différence de laxité par paire entre les chirurgiens.
Results : La définition des laxités planifiées était significativement différente entre les 9 chirurgiens. Le pourcentage de paires significatives était plus important pour le groupe B (33 sur 36, soit 91.7%) que pour le groupe A (24 sur 36, soit 66.7%), ce qui établit que la définition des laxités lors de la planification fémorale dépend du chirurgien quel que soit le choix de la coupe tibiale. L’impact de la coupe tibiale sur les laxités ne fut significatif que pour un seul des chirurgiens, celui qui optait pour une obliquité de la coupe tibiale.
Discussion : Il existe une large variabilité en termes de définition des laxités, entre les chirurgiens qui optent pour des écarts rectangulaires, ceux qui préfèrent des écarts trapézoïdaux, ou des écarts plus importants en flexion qu’en extension. Quelle que soit la référence tibiale, il fut constaté que la définition des laxités pour la planification des coupes fémorales était spécifique à chaque chirurgien. Il faut noter que la plupart des chirurgiens de cette étude ont tendance à préférer une coupe tibiale référencée sur l’axe mécanique ce qui atténue l’écart entre les deux groupes.
Conclusion : L'étude met en évidence qu'il existe une opportunité pour définir des laxités adaptées au patient alors que la personnalisation de l’arthroplastie du genou progresse.
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Conflits d’intérêts :
O. Naji Consultancy, Expert: Exactech,
G. Giordano Consultancy, Expert: Exactech,
J. M. Puch: Pas de conflit déclaré ,
O. Barbier: Pas de conflit déclaré ,
P. chinimilli Research support/Scientific studies: Exactech,
L. Angibaud Patent or product inventor: Exactech
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-807
La hauteur patellaire n’est pas affectée après prothèse totale de genou robotisée.
Jean-baptiste Vincent* 1, Philippe Marchand1, Aymeric Weiss1, Remy Coulomb1, Pascal Kouyoumdjian 1
1Chirurgie orthopédique, CHU Nîmes, Nîmes, France
Introduction : La modification de la hauteur patellaire est un paramètre influençant négativement les résultats cliniques d’une prothèse totale de genou (PTG) notamment en cas d’abaissement. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la hauteur patellaire (HP) après PTG robotisée. Les objectifs secondaires étaient de connaître l’influence de la technique d’alignement ainsi que la modification de la hauteur de l’interligne articulaire sur la HP.
Material and methods : Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, multi-opérateurs, portant sur 248 PTG. Tous les patients avaient reçu une PTG triathlon avec resurfaçage systématique patellaire via le système robotisé Makoplasty SmartRoboticsTM (Stryker).
Après application des critères d’exclusion, 220 patients ont été retenus pour l’analyse avec une prédominance féminine (sexe ratio : 1.5) et d’âge moyen 70.2 ans. Sur le contrôle radiographique à un an, un observateur indépendant a mesuré l’index modifié de Caton-Deschamps (mCD), de Blackburn and Peel (BP) et la hauteur de l’interligne articulaire (HIA). La technique d’alignement a évolué de mécanique ajusté vers un alignement fonctionnel permettant une analyse en sous-groupe. Un appariement a été réalisé avec un score de propensité de 1/1 basé sur le sexe, l’âge, la taille, le poids, la déformation coronale le mCD, BP et HIA préopératoire.
Results : Le mCD moyen était diminué de 0.05 (1.21 préopératoire versus 1.16 postopératoire ; p<0,001). Selon le delta mCD pré et postopératoire, il y avait 16 % de patella abaissées, 47 % non modifiées et 37 % élevées. La BP moyen était diminué de 0.04 en postopératoire (0.79 versus 0.74, P p<0.001). Selon le delta BP, il y avait 18 % de patella abaissées, 39 % non modifiées et 43 % élevées.
Aucune corrélation n’était retrouvée entre la HIA et le delta mCD (p=0.609). Une corrélation faible été retrouvée entre la HIA et le delta BP (p=0.037).
L’analyse en sous-groupe comparait 112 patients dans chaque groupe d’alignement mécanique ou fonctionnel. Le delta de hauteur patellaire n’était pas significativement différent entre les groupes (delta mCD, p=0.357 ; delta BP, p=0.141). La variation de HIA n’était pas différente entre les groupes (p=0.463).
Discussion : Prudhon et al. retrouvait un abaissement patellaire dans plus de 80 % des cas de PTG mise en place par technique conventionnelle. La robotique permet de diminuer ces phénomènes.
Conclusion : L’usage de la robotique dans la PTG limite le risque d’abaissement patellaire sans l’annuler. Il n’y a aucune influence de la technique d’alignement, ni de la hauteur de l’interligne articulaire.
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Conflits d’intérêts :
J.-B. Vincent: Pas de conflit déclaré ,
P. Marchand Consultancy, Expert: Stryker,
A. Weiss: Pas de conflit déclaré ,
R. Coulomb Consultancy, Expert: Stryker,
P. Kouyoumdjian Consultancy, Expert: Stryker, Lepine
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-324
Courbe d’apprentissage des PTG assistées par bras robotisé (ROSA) au sein d’une équipe chirurgicale : étude prospective de 100 cas.
Julien Druel* 1, 2, Maxime Fabre-Aubrespy1, 2, Matthieu Ollivier1, 2, Jean-Noël Argenson1, 2, Christophe Jacquet1, 2
1IML, 2APHM, Marseille, France
Introduction : Au cours de la dernière décennie, l'assistance robotisée a été mise en avant pour améliorer la précision de l'alignement des PTG. L'objectif de cette étude était de déterminer la courbe d'apprentissage des PTG mises en place à l'aide du système robotisé ROSA selon un alignement personnalisé, en analysant le temps opératoire, la précision de l'alignement, la capacité à restaurer le phénotype CPAK, l'équilibrage ligamentaire postopératoire et le taux de complications.
Material and methods : 100 patients consécutifs opérés pour PTG de première intention avec l'outil robotique Rosa ont été inclus prospectivement entre avril 2023 et février 2024. Un alignement personnalisé a été planifié pour chacun des patients et les patients ont été opérés par deux chirurgiens expérimentés en arthroplastie du genou mais sans aucune expérience en robotique.
Les données suivantes ont été analysées :
- la classification CPAK préopératoire et postopératoire sur des télémétries en charge
- la balance ligamentaire pré et postopératoire, avec la mesure des espaces fémoro-tibiaux interne et externe en extension et en flexion.
- La précision de l'alignement frontale postopératoire (ΔHKA), différence entre la correction ciblée préopératoire et la correction postopératoire finale.
Les complications ont été relevées pour chaque patient. Des analyses de sommation cumulative (CUSUM) ont été utilisées pour évaluer les courbes d'apprentissage.
Results : L'utilisation des PTG assistées par bras robotisé a été associée à une courbe d'apprentissage de 26 cas pour optimiser le temps opératoire (durée opératoire moyenne 55 min ± 8,8). L'expérience cumulée du robot n'a pas affecté :
- La précision de l'alignement frontale postopératoire (ΔHKA = 1,0° ± 1,0°).
- La capacité à restaurer le phénotype CPAK (88 %).
- La capacité à obtenir des espaces équilibrés en extension (94 % à +/- 1 mm) et flexion (91 % à +/-1 mm).
Il n'y avait pas de corrélation statistique entre le nombre d'interventions réalisées et le taux de complication.
Discussion :
Conclusion : L'utilisation de l'outil robotique Rosa dans les PTG avec alignement personnalisé nécessite une courte courbe d'apprentissage pour optimiser le temps opératoire. De plus, cette phase d'apprentissage n'altère pas la précision de la correction postopératoire, la restauration du phénotype CPAK, l'équilibrage ligamentaire et le taux de complications.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-649
Schémas de marche similaires entre les implants de substitution du ligament croisé antérieur (CS) et les implants postérostabilisés (PS) dans les prothèses totales de genou de première intention.
Clément Favroul* 1, Cécile Batailler1, Alexandre Naaim2, Constant Foissey1, Moussa Kafelov1, Laurence Chèze2, Elvire Servien1, Sébastien Lustig1
1Service de chirurgie orthopédique, Hôpital de la Croix Rousse, 2Laboratoire de biomécanique, Lyon, France
Introduction : Les chirurgiens cherchent à obtenir une cinématique de la marche naturelle dans le cadre des prothèses totales de genou (PTG). Les implants à substitution du ligament croisé antérieur (CS) pourraient restaurer la cinématique du genou de manière plus efficace que les PTG postérostabilisées (PS). Cette étude visait à comparer les schémas de marche chez des patients ayant reçu une PTG avec des implants CS ou PS à 6 mois post opératoire.
Material and methods : Dans cette étude prospective cas-témoins, 38 PTG de première intention sans laxité coronale ont été inclues : 19 PTG CS avec section du LCP et 19 PTG PS. Une analyse de la marche a été réalisée sur un tapis de marche 6 mois après l'opération pour chaque patient à l'aide d'un dispositif d'évaluation du genou (KneeKG®). Les caractéristiques de la marche comprenaient une analyse dans trois dimensions de l'espace (flexion-extension, abduction-adduction, rotation interne-externe, translation antéro-postérieure). Les résultats cliniques (KSS et FJS) ont été comparés entre les deux groupes 6 mois après l'opération.
Results : L'analyse de la marche n'a révélé aucune différence significative entre les implants CS et les implants PS. L'amplitudes de la translation antéro-postérieure ainsi que sa valeur maximale étaient similaires dans les deux groupes. Les amplitudes de rotation interne/externe étaient similaires entre les implants CS et PS. Il n'y avait pas de différence significative entre les deux types d'implants en ce qui concerne la flexion maximale du genou et le varus maximal lors de la phase de chargement. Le score KSS était plus élevé à 6 mois dans le groupe CS que dans le groupe PS (92.1 ± 5.6 vs 84.8 ± 8.9 (p<0.01)).
Discussion : Les PTG avec substitution du ligament croisé antérieur (CS) n'ont pas montré de différence de schémas de marche avec les PTG avec postérostabilisation (PS). La littérature retrouve une augmentation de la translation tibiale antérieure ainsi qu'une diminution du rollback fémoral avec les implants CS en lien avec leur design. Le sacrifice du LCP avec ces implants CS pouvait faire craindre un schéma de marche altéré. Cette étude n'a cependant pas retrouvé de répercussions biomécaniques lors de la comparaison des schémas de marche entre ces implants.
Conclusion : Les PTG avec substitution du ligament croisé antérieur (CS) et les PTG avec postérostabilisation (PS) présentaient des schémas de marche similaires 6 mois après la chirurgie. Les prothèses de type CS constituent une option intéressante dans le cadre des PTG de première intention, permettant la restauration de la cinématique du genou.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-417
Survivorship and complications of cementless compared to cemented posterior-stabilized total knee arthroplasties: A systematic review and meta-analysis
Esfandiar Chahidi* 1, Sagi Martinov2, Filip Simion2, Camille Mercier1, Liam Sabot1, Théfylaktos Kyriakydis3, Antoine Callewier2, Jacques Hernigou2
1Chirurgie orthopédique, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, 2Chirurgie orthopédique, CH EpiCURA, Baudour, Belgium, 3Chirurgie orthopédique, General Hospital, Thessaloniki, Hellas, Greece
Introduction : Controversy exists on the best fixation for total knee arthroplasty (TKA). Non-cemented fixation has been theorized to improve patient outcomes and longevity of implantation but no study has focused on comparison between cemented or cementless posterior-stabilized implants despite being the most commonly or second most frequently utilized implant in most total knee replacement registries.
Material and methods : Inclusion criteria with observational and interventional papers, and review articles that focused on patients with cementless and cemented PS TKAs were used to analyze outcomes such as implant survivorship, complication, or revision rates. Using a combination of keywords, a systematic search was performed on Medline (PubMed), Embase, and Cochrane Library for Meta- Analysis.
Results : When using the specified criteria, only 8 studies were selected for full-text analysis and meta-analysis after eliminating screening duplicates, titles, and abstracts without full-text access. These eight studies contain 1652 patients, 693 in the non-cemented Group, and 959 in the cemented total knee prosthesis Group. The meta-analysis revealed the advantage of cementless fixation over cemented fixation in implant survivorship, with 0.6% and 2.6% of aseptic loosening in each Group. The cumulative survival at 12 years was 97.4% for the cementless Group and 89.2% for the cemented Group. The subgroup with a stem showed a positive outcome for cementless fixation over cemented fixation regarding implant survivorship. No differences between the cemented and cementless TKAs were observed in patient-reported outcomes, revision rates, or radiolucent line development.
Discussion : Given the rising interest in non-cemented implants, our study is the first to present a specific comparative analysis of cemented and non-cemented posterior-stabilized implants. While numerous comparative studies or meta-analyses exist for cruciate retaining (CR) implants, none have focused on posterior-stabilized implants despite being the most commonly or second most frequently utilized implant in most total knee replacement registries. The posterior stabilized configuration replaces the excised posterior cruciate ligament (PCL) with a cam mechanism. This design holds the potential for heightened stability when contrasted with PCL-retaining implants. Although widely favored, there are reservations surrounding the interaction between the cam and tibial plate, as it might transmit additional stresses through the polyethylene component. This situation prompts the query of whether the stability offered by cementless fixation is sufficiently robust to endure the supplementary stresses generated by the posterior stabilized layout.
Conclusion : We observed comparable rates for cemented and cementless posterior-stabilized TKAs over a medium-term follow-up period.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1315
Une malposition rotatoire tibiale influence le risque de descellement aseptique des PTG de première intention.
Charles GAYON* 1, Charles GROB1, Philippe BOISRENOULT1, Charles De PONTHAUD2, Azeddine DJEBARA1, Nicolas PUJOL1
1Orthopédie, CH Versailles, Le Chesnay, 2HeKA, INRIA , Paris, France
Introduction : Le taux de reprise pour descellement mécanique des arthroplasties totales du genou (PTG) représente environ 2% des complications. Les facteurs favorisants sont nombreux. Une malposition rotatoire du composant tibial pourrait favoriser cette complication mais cela n’a pas été évalué sur de larges séries comparatives. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de la position rotatoire initiale de l’embase tibiale sur le risque de descellement mécanique, et de préciser si d’éventuels facteurs secondaires pouvaient augmenter le risque (Densité minérale osseuse (DMO) tibiale pré-opératoire, qualité du scellement tibial).
L’hypothèse principale était que la malposition rotatoire tibiale influence le risque de descellement aseptique des PTG de première intention.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective, comparative, monocentrique de 120 genoux opérés entre 2005 et 2022 pour une prothèse totale de genou. Il ne s’agissait que de prothèse de première intention, postérostabilisées , de type Nexgen (Zimmer), en utilisant la Navigation (Navitrack). Les descellements tibiaux aseptiques ont été appariés à un échantillon témoin de prothèses totales Nexgen sans descellement. La durée moyenne de suivi des patients était de 62,9 (± 37,9) mois dans le groupe des cas et de 40,2 (±31,1) mois dans le groupe des témoins. Le descellement survenait en moyenne après 28,8 (± 20,8) mois. La rotation de l’embase tibiale était mesurée sur le TDM réalisé à 3 mois post opératoire. Le calcul de la DMO était mesurée sur le TDM de planification pré opératoire en un point reproductible. L’analyse du scellement était réalisée sur les dernières radiographies de suivi des patients. Nous avons réalisé des analyses statistiques uni et multivariées. Dans les analyses univariées, les variables quantitatives ont été comparés en utilisant le test U de Mann-Whitney ou le test T de student et les variables qualitatives en utilisant le test du Chi carré ou du test de Fisher. Pour les analyses multivariées une régression logistique a été réalisé.
Results : Au total, 120 PTG ont été incluses dont 29 PTG avec un descellement tibial aseptique et 91 PTG sans descellement. En analyse multivariée, il existait une association significative entre le descellement et la rotation de l’implant tibial [7,9° (±6,3) vs 8,8° (±8,3), p=0,035], la mesure de la DMO pré opératoire [47,9 (±39,5) vs 66,0 (±55,53), p=0,048], la qualité de la cimentation de l’embase tibiale [6,4 (±2,5) vs 7,65 (±1,75), p=0,034] et l’âge plus jeune [71,3 (±6,9) vs 73,7 (±7,4) ans, p=0,03]. L’alignement préopératoire, la taille de l’implant tibial ou le coté opéré n’influençaient pas le risque de descellement. 33% des PTG non descellées avaient une mini-quille tibiale (30mm) contre 0% des PTG descellées (p<0,001).
Conclusion : La rotation post opératoire de l’embase tibiale, la DMO pré opératoire tibiale et la qualité de la cimentation de l’embase tibiale sont associées au risque de descellement aseptique tibial à court ou moyen terme.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-1206
Étude prospective évaluant les résultats cliniques à un an de deux types d'ancillaires : un ancillaire à usage unique et un ancillaire classique pour l’arthroplastie totale de genou
Léa Joly* 1, Francois Roubineau1, Victor Housset1, Jordan Sitbon1, Charles Payan1, Sébastien Zilber1, Arnaud Dubory1, Charles-Henri Flouzat Lachaniette1
1Hôpital Henri Mondor AP‐HP, Paris, France
Introduction : L’arthroplastie totale de genou est une intervention fréquente et son incidence ne cesse d’augmenter. Des innovations techniques s’imposent afin d’améliorer l’efficacité des blocs opératoires pour répondre au mieux à cette demande croissante. L’utilisation d’ancillaires à usage unique se développe pour permettre une mobilisation immédiate du matériel et donner l’accès à une arthroplastie au plus grand nombre de patients. Les ancillaires à usage unique ont été évalués sur le plan économique, radiologique, logistique et économique, cependant les données concernant leur intérêt sur le plan clinique manquent. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l'efficacité clinique de deux types d'ancillaires : un ancillaire à usage unique et un ancillaire classique en métal.
Material and methods : Les patients sont inclus lors des consultations préopératoires. Les 50 premiers patients sont assignés au groupe ancillaire jetable, les 50 suivants sont assignés au groupe ancillaire classique. Les patients sont suivis pendant 1 an et évalués cliniquement, radiographiquement et fonctionnellement. Le critère de jugement principal est l’évaluation de l’équivalence du Knee Society Score (KSS) fonction à 1 an à l’aide du test d’équivalence statistique de Schuirmann. Les critères secondaires sont l’évaluation fonctionnelle, le bon positionnement des implants, les amplitudes articulaires et le taux de complications.
Results : Un total de 100 patients ont été opérés, 50 en utilisant une instrumentation métallique et 50 en utilisant une instrumentation jetable. Le score KSS function préopératoire ne diffère pas entre les deux groupes (P=0.001 IC90%[-4.537;5.097]) et à un an de suivi (P=0.004 IC90%[-11.34;0.35]). Dans le groupe ancillaire jetable un patient a présenté un liseré radiographique probable de l’implant tibial. Dans le groupe ancillaire classique, quatre patients ont présenté des liserés radiographiques. Un des patients du second groupe a présenté une luxation de rotule. L’angle HKA moyen mesuré à 1 an est de 177,9 dans le premier groupe et de 177,8 dans le second. Les angles alpha et bêta moyen mesurés à 1 an sont respectivement 89,5 et 88,8 dans le premier groupe et de 89,6 et 88,8 dans le second.
Discussion : Les ancillaires à usage unique permettent d’optimiser et de simplifier les procédures et présentent donc des avantages prometteurs. Cependant leur utilisation en orthopédie est encore peu répandue. La reprise chirurgicale représente une crainte majeure pour le chirurgien et le patient. Les complications survenues dans notre série sont rares et un suivi prolongé au-delà d'un an reste à poursuivre.
Conclusion : Nous avons observé une équivalence de score KSS entre le groupe ancillaire jetable et le groupe ancillaire classique après un an de suivi post opératoire. Les ancillaires à usage unique semblent une alternative à considérer sur le plan clinique pour s'affranchir de multiples étapes de stérilisations.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-646
Faut-il encore drainer les arthroplasties totales du genou ?
Résultats d’une étude prospective randomisée de 485 patients.
Marc MAGNIER* 1, Luc LHOTELLIER1, Simon Marmor1, Younes Kerroumi1, Antoine Mouton1, Guillaume Auberger1, Thomas Auber1, Vincent Le Strat1, Wilfrid Graff1, Sabeha Kacimi2
1Orthopédie , 2Anesthésie, Diaconesses Croix Saint Simon, Paris , France
Introduction : Les arthroplasties totales de genou (ATG) peuvent entraîner des complications hémorragiques comme un hématome postopératoire et/ou une déglobulisation. Le drainage du site opératoire, supposée limiter ces événements, est une habitude historique qui dépend des chirurgiens et des centres sans que son intérêt soit parfaitement démontré. L' objectif principal de cette étude était de comparer les pertes
sanguines péri-opératoires (PSP) entre deux groupes de patients, avec ou sans drainage. L'objectif secondaire était d’évaluer les complications postopératoires nécessitant une reprise chirurgicale.
Material and methods : Il s’agit d’une étude prospective, randomisée et mono-centrique. 485 patients hospitalisés pour ATG de 1ère intention ont été randomisés en deux groupes : 252 avec drain et 233 sans drain. En cas de drainage, celui-ci était non aspiratif pendant 6h puis remis sous vide jusqu’au lendemain matin de l’intervention, jour de son retrait. L’hématocrite a été mesuré à J-1 et J5 postopératoire. La formule de Mercurialli a été utilisée pour évaluer les PSP. Les patients ont été revus à 3 mois avec recueil des complications, le cas échéant.
Results : 329 (68%) femmes et 156 (32%) hommes avec un âge médian de 74 ans [70-80] et un IMC de 27 kg/m² [24-30] ont été inclus. 107 (22%) avaient un ASA >2, 45 (9%) étaient sous anticoagulants, 89 (18%) sous antiagrégants plaquettaire en préopératoire et 2 (0.5%) patients présentaient des troubles de l’hémostase. 155 (32%) ont eu une optimisation de leur réserve sanguine. L’hémoglobine préopératoire était de 14 g/dl [13-15]. Les deux groupes de l’étude étaient comparables à l’inclusion. Les PSP étaient significativement plus élevées dans le groupe avec drain (365 ml [266-530]) versus sans drain (342 ml [241-443]) p=0,036. Aucune différence n’a été observée concernant le taux de complications postopératoires (6 (2%) avec drain versus 3 (1%) sans drain, p=0,507). Le taux de transfusion (0.6%), le niveau de douleur pendant l’hospitalisation et l’amplitude articulaire du genou à 3 mois étaient comparables.
Conclusion : Il s’agit de la plus importante étude prospective randomisée en nombre de patients inclus rapportée. Elle confirme les données de la littérature sur l’absence d’intérêt du drainage après ATG de première intention. Notre étude comparant l’absence de drainage à un drainage de courte durée montre de surcroit une perte sanguine péri-opératoire plus élevée en présence d’un drainage. La prise d’anticoagulants ou d’antiagrégants plaquettaires en préopératoire n’est pas un argument pour inciter au drainage postopératoire.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Knee
ABSTRACT N° SOFCOT24-178
Les raideurs du genou après arthroplastie totale.
Étude rétrospective sur 5 ans d’activité de mobilisations sous anesthésie générale
Roger Erivan* 1, claude alain roullet1, guillaume villatte1, stéphane descamps1, stéphane boisgard1
1orthopédie, chu clermont ferrand, clermont ferrand, France
Introduction : La prothèse totale du genou (PTG) est une chirurgie efficace mais peut se compliquer d’un enraidissement dans les premières semaines post-opératoires. Entre 1 et 16% des prothèses de genou s’enraidissent selon la littérature. Cela représente une cause importante de morbidité. Il n’existe aucun consensus concernant sa définition mais différents facteurs favorisants sont identifiés en pré, per ou post opératoires et conduisent à enraidir un genou prothèsé. Plusieurs stratégies thérapeutiques sont disponibles après l’installation de cette raideur. Cette étude se consacre uniquement aux mobilisations sous anesthésie générale.
Nous avons voulu évaluer l’incidence et les résultats des mobilisations sous anesthésie générale dans notre centre et comparer nos résultats à une base de données d’autres centres. Notre hypothèse était une amélioration objective d’au moins 30° de l’arc de mobilité avec une satisfaction subjective de plus de 70% lors du suivi à 5 ans.
Material and methods : Cette étude était observationnelle, rétrospective et mono-centrique dans le cadre de ce travail. La période observée va du 01/01/2015 au 31/12/2019 avec une revue en consultation courant 2023. Cent soixante-dix-neuf dossiers ont été analysés. Nous avons exclu tous les genoux natifs et ceux présentant un descellement mécanique ou septique. L’ensemble des révisions s’est faite en consultation. Une mesure des amplitudes du genou concerné avec goniomètre et réponse à 3 questionnaires fonctionnels étaient demandés au patient.
Results : Au total 30 PTG ont bénéficié d’une mobilisation sous anesthésie générale durant la période. L'arc de mobilité moyen s'est amélioré de 60,43° à 91,2° lors du suivi. L'amélioration moyenne de l’arc de mobilité au suivi était de 30,77° (p<0,001). Plus de 73% des patients sont satisfaits de la prise en charge.
Discussion : Notre hypothèse est validée avec un résultat comparable à la littérature. Il existe cependant des différences avec les autres centres. Le gain d’arc de mobilité au suivi est sensiblement comparable, tout comme le résultat subjectif au suivi à 5 ans. Dans des études futures, prospectives, il faudra définir un protocole de rééducation universel pour lutter contre l’arthrogenic muscle inhibition. Décrit récemment, ce processus neurologique engendre une inhibition motrice du vaste médial oblique. Tout défaut de repérage en pré-opératoire peut entrainer un risque important de raideur post-opératoire.
Conclusion : Cette étude réaffirme que de très bons résultats sont obtenus avec la mobilisation sous anesthésie générale lors du traitement de la raideur après PTG. Il existe une meilleure amplitude de mouvement avec un gain moyen de 30,77° d’arc de mobilité et une satisfaction globale de plus de 73%. La mobilisation sous anesthésie générale constitue une excellente option thérapeutique de première intention, mais doit être réalisée précocement.
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Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-275
La méthode Ilizarov pour traitement des patients attaints des infections de prothèses articulaires du genou et de la hanche
A.S. Тriapichnicov* 1, A.M. Ermakov2, A.N. Koyushkov2, N.I. Rozhkov2
1Service d’orthopédie et traumatologie № 7, 2Clinique d'ostéologie purulente, Centre national médical de recherches en orthopédie et traumatologie académicien G.A. Ilizarov, Kurgan, Russia
Introduction : Les infections de prothèses articulaires (IPA) sont parmi les complications graves après la pose chirurgicale de prothèse de grandes articulations. La prise en charge des IOA associées aux implants récidivantes, même dans des centres spécialisés, ne permet pas toujours de sauvegarder la prothèse. Dans les cas les plus graves, on enlève l’implant pour stopper l’infection et sauver le membre. Le but de travail est d’évaluer l'efficacité de l'arthroplastie de résection et d'arthrodèse par méthode Ilizarov chez les atteints des IPA après PTH et PTG.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique de traitement des IPA des grandes articulations chez 112 patients qui ont été traités de 2010 à 2022. Chez 63 patients atteints des IPA du genou, après plusieurs tentatives infructueuses pour contrôler l'infection, une arthrodèse a été réalisée. Pour l’infection persistante et intraitable chez 49 patients une arthroplastie de resection a été réalisée. L'âge moyen des patients était de 56,87±11,1 (Me 56; de 22 à 80 ans).
Results : Un examen microbiologique dans tous les cas a été réalisé. La microflore isolée à Gram positif prédominait : 67 % pour les infections de l'articulation du genou et 55 % pour les infections de la hanche. Une infection polymicrobienne chez 25 % des patients atteints d’IPA du genou et 28 % de la hanche a été révélée. Une flore Gram-négative isolée dans 8% et 17% des cas respectivement chez les patients atteints d'IPA du genou et de la hanche a été détectée. Après arthrodèse de l'articulation du genou selon Ilizarov, l'efficacité du traitement était de 73 %, dans 27 % des cas il y avait une récidive de l'infection. Chez les patients profitant de l’arthroplastie de résection par appareil Ilizarov, l'efficacité du traitement était de 87 % et le taux de récidive de l'infection était de 13 %.
Discussion : Selon des données récentes des auteurs, le contrôle de l'infection sur une période de suivi de 3,7 à 7,1 ans après le retrait de l’implant de la hanche infectée et arthroplastie de résection pour 80 à 100 % des cas a été obtenu. Nos résultats sont comparables, de plus, notre période d'observation est plus longue, elle est de10,2 ans.
Dans des études similaires présentées à la littérature internationale, le nombre d'observations après arthrodèse de l'articulation du genou varie de 17 à 55 cas. Certains auteurs utilisent des fixateurs externes, tandis que d’autres préfèrent l’ostéosynthèse centromédullaire bloquante. Notre expérience est représentée par une cohorte assez importante de 63 cas.
Conclusion : La méthode Ilizarov permet d'arrêter l'infection, limiter le risque d'échec et d'amputation dans les cas où les autres stratégie médico-chirurgicales de prise en charge d'IPA n'étaient pas efficaces. La fixation externe exclue l’aggravation fonctionnelle, permet de restaurer l’appuis au membre inférieur et de contrôler l'infection par arthroplastie de résection de la hanche dans 87 % et par arthrodèse du genou dans 73 % des cas.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-1034
Diagnosis And Management Of Sternoclavicular Joint Infection - Retrospective Study Of Our Experience In A Tertiary Hospital
Pedro Mendes Santos* 1, Ana Rita Senra1, Maria João Almeida1, Bernardo Nunes1, Bruno Couto2, Carlos Pinto2, João Torres1, Manuel Gutierres1, António Sousa1
1Ortopedia e Traumatologia, 2Cirurgia Cardiotorácica, Centro Hospitalar Universitário de São João, Porto, Portugal
Introduction :
The purpose of our study was to describe our experience in 10 patients with SC joint septic arthritis who were treated in our Institution since the implementation of a multidisciplinary protocol. We describe our Center diagnostic and treatment protocol, surgical management, complications and postoperative shoulder function.
Septic arthritis of the SCJ is a rare condition and the real incidence is unknown. There is a general lack of knowledge due to the rarity of this condition. Current diagnosis and treatment flowchart is based on expert opinion and small case series.
Due to a particular anatomy, SC joint arthritis can easily invade the adjacent structures, therefore the treatment is difficult and must be considered both the eradication of the infection and shoulder girdle function.
There are several treatment options ranging from medical treatment only, simple incision and drainage and SC joint resection with or without muscular flap. Optimal treatment is yet to be determined.
Material and methods : We retrospectively reviewed 10 patients who were managed surgically between 2021 and 2024.
The functional outcome was evaluated using the ASES and Quick-Dash score.
Results : The average patient age was 65,9 years, the average symptom duration before surgery was 50 days and the average follow-up period was 22,1 months. Diagnosis was based on clinical history, physical examination, laboratory studies and radiologic imaging. Localized swelling was the most common symptom (70%), followed by pain (50%) and fever in 3 patients. One patient had an unusual clinical manifestation with chest pain and fever.
Staphylococcal aureus were isolated in 80% of tissue specimens.
Six patients had concomitant osteomyelitis of the medial clavicle, three patients had mediastinitis and two had osteomyelitis of the first two ribs.
Two patients (20%) underwent a simple debridement and drainage, eight patients underwent an extended intervention with partial resection of the sternoclavicular joint and two of those patients also underwent partial resection of the 1st and 2nd rib.
There was one recorrence (10%), one death during the hospital stay and the other eight infections resolved with no complications. ASES and Quick DASH mean score at the last follow up was 58 (range 27-88) and 42,1% respectively.
Conclusion : SC joint infection is a rare pathology and it’s management is still controversial. Although resection arthroplasty seems to result in infection resolution in most patients, it’s also associated with mild functional impairment. Defined protocols for diagnosis and treatment may help with early diagnosis and identifying patients which will benefit from clavicle resection or just joint lavage.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-1324
Prélèvements bactériologiques positifs inattendus : infection et échec mécanique d’une cohorte prospective de 50 cas de reprise de prothèse de hanche au recul minimal de 4 ans.
Guillaume Auberger* 1, 2, Pierre-Alban Bouché3, Thomas Aubert1, 2, Luc Lhotellier1, 2, Valérie Zeller2, Simon Marmor1, 2
1Orthopédie, 2Centre référence des infections ostéoarticulaires complexes, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon, 3Orthopédie, Hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction : Le nombre de reprises de prothèse de hanche est en constante augmentation. 20 à 25% le sont pour infection de prothèse de hanche (IPH). Tsukayama a décrit plusieurs tableaux cliniques des IPH, dont les prélèvements peropératoires positifs « inattendus », chez un patient n’ayant pas de signes cliniques, radiologiques, ni peropératoires d’IPH. La prise en charge de ces patients n’est pas bien codifiée. Dans notre centre ces patients ne sont pas réopérés, mais reçoivent une antibiothérapie prolongée d’au moins 4 semaines, si au moins 3 prélèvements per opératoires ont été réalisés et au moins 2 positifs au même germe. Les données de la littérature à ce sujet sont discordantes, certains travaux montrant un taux d’échec important avec cette stratégie.
Cette étude rétrospective était destinée à : 1) évaluer taux d’infection (rechute et nouvelle infection) et de complications mécaniques dans cette situation. 2) identifier les facteurs de risques de reprise chirurgicale.
Material and methods : Il s’agit d’une étude de cohorte prospective monocentrique menée de 01/03/2003 au 01/05/2020. Le critère de jugement principal était la survenue d’une rechute de l’IPH et le critère de jugement secondaire était la reprise toutes causes confondues. Cinquante patients, avec en moyenne 2,4 interventions préalables, ont été inclus. Quarante et un ont eu une ponction préopératoire, considérée comme stérile. L'âge moyen des patients était de 64,75 ans (30,62 ; 88) Vingt-quatre patients ont eu un changement unipolaire (48%). Les causes de reprises étaient un descellement dans 80% des cas (40/50).
Results : La durée médiane de l’antibiothérapie était de 5 semaines. Après un suivi médian de 98 mois [50- 120], une seule rechute a été observée. Treize patients (26%) ont eu des reprises pour d’autres causes (2 nouvelles infections, 11 causes mécaniques).
Discussion : Notre stratégie, sous couvert d'une recherche active préopératoire (ponction, anamnèse, analyse radiographique), est sûre.
Bien que les protocoles d'antibiothérapie aient varié dans le temps, le faible taux d'échec septique (nouvelle infection et rechute) est rassurant. Si certains privilégient une simple surveillance de ces prélèvements positifs inattendus, ce travail semble être un prérequis nécessaire à un travail prospectif sur l'utilité de traiter ces patients.
Conclusion : L’antibiothérapie seule lors des prélèvements positifs inattendus pour reprise de prothèse de hanche supposée aseptique est un traitement sûr et efficace. La physiopathologie de ces situations reste mal connue, et ce travail semble être un prérequis intéressant avant d’envisager un travail prospectif randomisé sur l’intérêt ou non d’un traitement antibiotique, parfois retardé.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-423
Echelle visuelle septique: évaluation d'un nouveau score pronostic dans les récurrences septiques dans les révisions prothétiques en un temps.
Dimitri Charre* 1, Faten El Sayed 2, Grégoire Rougereau2, Marie Vigan2, Benoit Villain3, Thomas Bauer2, Jean David WERTHEL2
1Institut du Mouvement et de l'appareil Locomoteur, Marseille, 2Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, 3Hôpital Antoine-Béclère, Clamart, France
Introduction : L'objectif principal était d'évaluer l'intérêt pronostique d'une stadification macroscopique peropératoire de l'inoculum bactérien au début et à la fin d'une reprise chirurgicale pour infection (Visual Septic Scale) sur le risque de récidive infectieuse à 6 mois postopératoires. Les objectifs secondaires étaient d'évaluer la corrélation entre le score VSS et le caractère polymicrobien des prélèvements et d'évaluer le temps de croissance des prélèvements peropératoires, le nombre de prélèvements positifs et d'examens directs positifs. La concordance entre le VSS évalué par un chirurgien senior et par l'interne a également été évaluée afin de déterminer la reproductibilité de ce score.
Material and methods : Cette étude prospective de cohorte pronostique a été réalisée de juin 2020 à mai 2022 sur l'ensemble des reprises chirurgicales prothétiques septiques réalisées dans le service. L'évaluation macroscopique peropératoire est une évaluation subjective quantifiée de 0 à 10 réalisée par 2 chirurgiens en aveugle l'un par rapport à l'autre, évaluant l'aspect septique du site opératoire en début (pré VSS) et en fin d'intervention (post VSS). Un score pré VVS de 0 reflète un site chirurgical macroscopiquement stérile et un score de 10 reflète un site chirurgical macroscopiquement entièrement infecté avant toute procédure de nettoyage chirurgical. La même stadification a été réalisé en fin d'intervention en ce qui concerne la satisfaction du chirurgien sur la propreté du site chirurgical juste avant la fermeture : un score de 0 reflète un aspect peropératoire totalement infecté et un score de 10 reflète un site chirurgical macroscopiquement stérile lorsque le chirurgien est ainsi totalement satisfait de son intervention.
Results : Cent deux reprises chirurgicales septiques ont été analysées. La CRP préopératoire moyenne était de 90,3 mg/l ±104,3 et 36 (35,3 %) patients présentaient une fistule. Le nombre moyen d'échantillons positifs était de 3,8 ±1,9. Vingt patients (19,68 %) ont présenté une récidive infectieuse à 6 mois. Il y avait une association significative entre le risque de récidive infectieuse à 6 mois et le pré et post VSS: le pré VSS moyen était de 8,5 ±1,7 pour les patients avec récidive septique et de 6,8 ±2. 3 pour ceux sans récidive septique (OR= 1.6 [CI95% ; 1.2-2.2]) ; le post VSS moyen était de 7.0 ±2.4 pour les patients avec récidive septique et de 8.4 ±1.1 pour les patients sans récidive septique à 6 mois (OR= 0.6 [CI95% ; 0.4-0.8]). Le caractère polymicrobien n'était pas significativement associé à l’échelle visuelle septique: la pré VSS moyenne était de 6,9 ±2,3 dans le groupe non polymicrobien et de 7,8 ±2,1 dans le groupe polymicrobien (OR= 0,8 [IC95% ; 0,6-1,1]). Le diagramme de Bland-Altman a montré une différence minime entre les seniors et les internes.
Conclusion : L'échelle visuelle septique est un nouveau score subjectif qui montre que l'aspect macroscopique lors d'une reprise chirurgicale est un élément pronostique du risque de récidive. Cela pourrait conduire à des changements dans la gestion du traitement en cas de scores pré VSS élevés et post VSS faibles.
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Conflits d’intérêts :
D. Charre: Pas de conflit déclaré ,
F. El Sayed : Pas de conflit déclaré ,
G. Rougereau: Pas de conflit déclaré ,
M. Vigan: Pas de conflit déclaré ,
B. Villain: Pas de conflit déclaré ,
T. Bauer: Pas de conflit déclaré ,
J. D. WERTHEL Consultancy, Expert: Stryker
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-1218
Analyse des facteurs de risques de réopération pour cause aseptique après arthrite septique sur genou natif traité par débridement-synovectomie arthroscopique.
Louis C. B. Idier* 1, Emma Abecidan1, Alexandre Hardy1, Christophe Menigaux1, Thomas Bauer1, Charles Pioger1
1Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, Hôpital Ambroise Paré APHP, Boulogne Billancourt, France
Introduction : L’arthrite septique sur genou natif est une pathologie grave pouvant engager le pronostic fonctionnel et parfois vital. Le traitement de référence de l’arthrite septique d’un genou natif demeure le geste de débridement-synovectomie arthroscopique associée à une antibiothérapie secondairement adaptée aux germes. Il existe peu de données dans la littérature évaluant le risque de réopérations pour cause aseptique et les résultats fonctionnels de ces patients à court et moyen terme. L’objectif de cette étude est de déterminer les facteurs de risque de réopération des arthrites septiques sur genou natif opérés et guéries par débridement synovectomie arthroscopique.
Material and methods : Une étude rétrospective monocentrique a été conduite. Les patients ayant bénéficié d’une synovectomie arthroscopique dans un contexte d’arthrite septique sur genou natif entre Mars 2013 et Mai 2022 (recul minimum de 12 mois) ont été inclus. Un total de 94 patients était éligible à l’inclusion durant cette période. Les critères d’exclusion comprenaient : âge <18 ans, synovectomie par arthrotomie. Un geste d’arthrolyse arthroscopique ou à ciel ouvert, une amputation transfémorale, une arthrodèse, ou une mobilisation sous anesthésie générale étaient considérés comme une réopération.
Results : Un total de 76 patients a rempli les critères d’inclusion et étaient éligibles à l’analyse. La cohorte était divisée en 3 groupes : postopératoires (ligamentoplastie du croisé antérieur, post-traumatologie) (n= 48, 63,2%), hématogènes (n= 21, 27,6%) et iatrogènes (après ponction ou infiltration) (n= 7, 9,2%). Le recul moyen était de 44,1 mois. Le stade Gächter moyen était de 2,3. Plus de 1 patient sur 3 (38,2%) ayant eu une arthrite septique de genou natif ont subi une réopération. La survenue d’une arthrite septique post-opératoire, une infection à flore plurimicrobienne ainsi que la nécessité de synovectomies arthroscopiques itératives étaient significativement associées à une réopération.
Discussion : Le principal résultat de l’étude est que le taux de réopération à un recul moyen de 44.1 mois suivant une arthrite septique sur genou natif est élevé (n = 29, 38,2%). Les facteurs de risque de réopération étaient le caractère postopératoire de l’arthrite septique, le nombre de synovectomies arthroscopique lors de traitement initial et une infection plurimicrobienne.
Conclusion : Au-delà de la guérison de l’arthrite, une nouvelle chirurgie est nécessaire dans plus d’un tiers des cas, avec des conséquences parfois lourdes sur le plan fonctionnel. Il est donc indispensable de suivre régulièrement les patients ayant présenté une arthrite septique sur genou natif.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-338
Résection-arthroplastie de hanche : un traitement toujours intéressant pour les infections ostéo-articulaires complexes sur prothèse ?
Lou Macaux* 1, 2, Benjamin Levavasseur1, Younes Kerroumi1, Thomas Aubert1, 3, Maiwenn Prunel1, Beate Heym1, 2, Simon Marmor1, 3, Valérie Zeller1
1Centre de Référence des Infections Ostéo-Articulaires Complexes, 2Laboratoire des Centres de Santé et Hôpitaux Île-de-France, 3Service de Chirurgie Osseuse et Traumatologique, Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, Paris, France
Introduction : La gestion des infections de prothèse totale de hanche (IPTH) complexes et récurrentes reste aujourd’hui un défi pour lesquelles la résection-arthroplastie est une stratégie de sauvetage de dernier recours. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le contrôle de l’infection et le résultat fonctionnel à moyen terme des IPTH traitées par résection.
Material and methods : Cette étude de cohorte prospective a été menée dans un centre de référence des infections ostéo-articulaires complexes et a inclus toutes les IPTH traitées par résection de hanche de 2004 à 2019. Les patients ont été suivis pendant au moins 2 ans et les évènements suivant ont été recueillis : réinfection, incluant la rechute ou une nouvelle infection, les décès liés à l’IPTH et le statut fonctionnel de la hanche. Celui-ci a été évalué avec le score modifié de Merle d’Aubigné-Postel (mMAP). Le critère principal était la survie sans évènement à 2 ans. Les critères secondaires étaient les taux de survie sans évènement à 4 et à 6 ans et le statut fonctionnel de la hanche à 2 ans.
Results : Nous avons inclus 30 patients d’âge médian de 65 ans dont 39 % de femmes. La durée médiane de l’évolution de l’IPTH était de 15 mois, IQR [4-39], et les patients avaient bénéficié en médiane de 5 interventions chirurgicales avant la résection. La survie sans évènement à 2 ans était de 88,6% [88.0-89.2]. Après un suivi médian de 70 mois, nous avons observé : 1 rechute, 4 nouvelles infections, 7 révisions pour des motifs mécaniques aseptiques et 1 décès lié à l’IPTH. Le score mMAP était significativement meilleur 2 ans après la résection qu’avant celle-ci, respectivement 12 [9–13] et 7 [4–10], p=0.006. Cette amélioration était essentiellement due à la diminution de la douleur.
Discussion : Ces résultats montrent que les IPTH complexes peuvent être traitée efficacement par résection et sont en accord avec la littérature scientifique. La force principale de cette étude est son caractère prospectif et l’utilisation d’un score fonctionnel validé avant et après la résection. La relative petite taille de l’effectif qui peut être un frein à sa généralisation est directement liée au fait que les résections de hanches sont des chirurgies rares bien que l’étude ait été menée dans un centre de référence.
Conclusion : La résection-arthroplastie de hanche permet de contrôler l’infection et la douleur sans impact négatif sur la fonction de l’articulation. C’est donc une stratégie de dernière intention intéressante chez les patients atteints d’IPTH très complexe ou récurrente, après échec de plusieurs interventions chirurgicales.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-1024
Les révisions de prothèses totales du genou en un ou deux temps sont une stratégie efficace pour traiter l'infection chronique périprothétique du genou. A propos de 218 RPTG septiques avec un suivi minimum de 24 mois.
Jean Baltzer* 1, Cécile Batailler1, Tomas PINEDA1, Tristan FERRY1, Elvire SERVIEN1, Sébastien LUSTIG1
169004, Hôpital de la Croix Rousse, LYON, France
Introduction : La révision de PTG pour infection chronique est une intervention complexe qui s'accompagne d'une morbidité et d'une mortalité importantes. Les objectifs de cette étude étaient :1) d'évaluer la prise en charge de l'infection périprothétique après PTG dans un centre de référence pour les infections osseuses et articulaires, 2) d'établir le taux d'échecs septiques et mécaniques après RPTG septiques et 3) de trouver de potentiels facteurs prédictifs d'échec.
Material and methods : Cette étude rétrospective monocentrique a inclus toutes les reprises de PTG bipolaires pour infection chronique opérées entre janvier 2010 et septembre 2021, avec un suivi d'au moins 2 ans. Au total, 218 RPTG ont été incluses, avec 182 changements en deux temps (83,5%) et 36 changements en un temps (16,5%).
Les patients ont été classés en 5 groupes : échec mécanique, échec septique, infection contrôlée, guérison de l'infection et guérison complète.
Results : Le suivi moyen était de 56,9 ± 30,8 mois (24,0-159,0). 110 patients avaient déjà subi une intervention sur le genou index pour infection sur prothèse (50,5 %). Les patients bénéficiant d'une stratégie en deux temps étaient plus à même d’avoir déjà eu un changement de PTG toutes causes confondues que ceux bénéficiant d'une stratégie en un temps (p<0,001).
Au dernier suivi, 135 patients (61,9 %) ont été classés comme " guérison complète ", 147 (67,4 %) comme " infection guérie ", 41 (18,8 %) comme " infection contrôlée ", 30 comme " échec septique " (13,8 %) et 12 comme " échec mécanique " (5,5 %). Vingt-sept patients (14,8 %) ont présenté un échec septique et onze (6,1 %) un échec mécanique dans le groupe de changement en deux temps, contre 3 (8,3 %) et 1 (2 ,8 %), respectivement, dans le groupe de changement en un temps. Il n'y avait pas de différence statistique significative entre les 2 groupes (p=0,36).
En analyse multivariée, la réalisation d'un lambeau (OR=0,28, [0,11 ; 0,69], p= 0,01), un antécédent de RPTG en 1 ou 2 temps pour infection chronique (OR=0,48, [0,24 ; 0,96], p= 0,04) et un score ASA > 2 (OR=0,51, [0,28 ; 0,91], p= 0,02) étaient associés à des taux plus faibles de guérison complète.
Conclusion : Le changement bipolaire en un ou deux temps était une stratégie efficace pour le traitement des infections chroniques du genou. Une mauvaise couverture cutanée, un mauvais état général du patient et des antécédents de RPTG pour infection étaient des facteurs prédictifs d'échec.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-603
Comparison of Incisional Negative Pressure Wound Therapy (iNPWT) with standard dressing following lower extremity amputation: a randomized controlled trial (The BERLYTZ Study)
Diane Wernly* 1, Olivier Borens2, Sylvain Steinmetz1
1Orthopédie Traumatologie, CHUV, 2Hirslanden, Lausanne, Switzerland
Introduction : Using iNPWT could potentially decrease surgical site infections by reducing wound dehiscence, improving fluid drainage, and protecting against microorganisms from entering the wound from the environment.
This study aims to assess wound healing in patients with primary closed surgical incisions following high-risk procedures (such as major limb amputations) compared to those using conventional postoperative wound dressings.
The primary outcome measure was the absence of oozing by the seventh-day post-operation.
Material and methods : This prospective randomized controlled trial aims to compare the effectiveness of iNPWT with standard dry dressings in patients undergoing lower-limb amputation (including trans-femoral, trans-tibial, or trans-metatarsal procedures). Two experimented surgeons performed all amputations according to established procedures. Following the amputation, patients in the iNPWT group received an intra-operative application of Prevena® by 3M, maintained sterilely for seven days before being replaced by a dry dressing. Patients in the standard group received a dry sterile dressing. All surgical wounds were evaluated on the seventh-day post-operation, and the dressing stains were examined for drainage.
Results : Between 2020 and 2022, a total of 66 patients underwent lower-limb amputation, with a mean age of 71 years (+/- 11.8), of whom 81.8% were men. The distribution of amputation included 24 trans-metatarsal, 19 trans-tibial (Burgess), and 23 trans-femoral (Gritti-Stockes) procedures. Among them, 35 received standard dry dressings, while 31 were treated with iNPWT.
After the seventh day, the iNPWT group exhibited a significant reduction in oozing compared to those treated with dry dressing only (27 out of 31 vs. 18 out of 35; p=0.0019). Furthermore, iPNWT demonstrated even greater efficacy in the trans-tibial Burgess group (8 out of 8 vs. 6 out of 11, p=0.0445). No adverse events were reported in either in each group.
Conclusion : This randomized controlled trial demonstrates that applying iNPWT therapy postoperatively in patients undergoing major lower limb amputations significantly reduces oozing after seven days post-operation. Moreover, it appears to be even more effective in patients undergoing the trans-tibial Burgess procedure.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Infections
ABSTRACT N° SOFCOT24-778
Traitement des infections chroniques et prothétiques de l'épaule : L’arthroplastie sphérique d'interposition en Pyrocarbone (ASIP) peut-elle être utilisée comme spacer fonctionnel sans augmenter le risque d’infection ?
Hugo Barret* 1, pascal boileau2
1CHU, Toulouse, 2ICR, Nice, France
Introduction : L’implantation d’un "spacer en ciment" constitue habituellement le premier temps du traitement chirurgical d’une prothèse infectée ou d’une arthrite septique chronique. Le pyrocarbone présente des propriétés anti-infectieuses intéressantes puisque sa surface lisse empêche l'adhésion bactérienne. Ce matériau a été proposé au niveau de l’épaule sous forme d’hémiarthroplastie ou de prothèse sphérique d’interposition. L’objectif était de répondre à la question : l’arthroplastie sphérique d’interposition en pyrocarbone (ASIP) peut-elle être utilisée comme spacer fonctionnel provisoire ou définitif dans le traitement des infections chroniques et prothétiques de l'épaule ?
Material and methods : Il s’agit d’une cohorte de 15 patients (âge moyen : 52 ±19 ans) souffrant d'une infection chronique de l'épaule après échec de chirurgie traités par ASIP avec ablation du matériel et/ou des implants précédents et débridement articulaire avec prélèvements bactériologiques. En postopératoire, une antibiothérapie adaptée aux germes retrouvés a été mise en place. Dans 7 cas, l'infection articulaire est survenue après échec d’hémi-arthroplastie (n=2), de prothèse inversée (n=2), d’hémi-Reverse (n=2) et de resurfaçage (n=1). Dans 8 cas, l'infection était secondaire à un échec de traitement de fracture (n= 4), d’instabilité (n=2) et de réparation de la coiffe (n=2). Avant le traitement par ASIP, les patients avaient présenté en moyenne 3 échecs chirurgicaux préalables. Les 15 patients ont été suivis cliniquement avec des radios et un bilan biologique pendant au minimum 2 ans ; le recul moyen était de 55 ±18 mois.
Results : L’ASIP a été implantée de manière temporaire dans 3 cas et définitive dans 12 cas. Au dernier suivi, aucun patient n'avait présenté de récidive d’infection. Dans le groupe ASIP définitive, le score de Constant ajusté est passé de 33% ±20 en préopératoire à 65% ±28 au dernier suivi et le SSV de 22% ±19 à 63% ±23 (P < 0,001). La mobilité active a été significativement améliorée : l'élévation antérieure a augmenté de 27° ±19 à 113° ±30, la rotation externe de 7° ±21 à 25° ±25 et la rotation interne de 3 ±2 à 5 ±2 points (P <0.001). Sur les radiographies finales, l’érosion osseuse était très modérée avec une densification humérale autour de l'implant visible dans 58 % des cas (7/12).
Conclusion : L’ASIP peut être utilisée comme "spacer" fonctionnel, temporaire ou définitif, pour le traitement des infections prothétiques et chroniques de l'épaule. Outre l’absence d’adhérence des germes à sa surface, ce nouveau type d’arthroplastie en pyrocarbone présente plusieurs avantages par rapport à un "spacer" en ciment : (1) son module d’élasticité, proche de l’os, évite l’érosion osseuse de la glène ; (2) sa sphéricité ne nécessite pas d’ancrage osseux huméral ou glénoïdien (ce qui est intéressant en cas de destruction osseuse sévère) ; (3) L’ASIP peut être utilisée comme arthroplastie définitive avec un résultat fonctionnel acceptable, ce qui est intéressant chez les patient âgés et fragiles pour lesquels une chirurgie en deux temps pourrait être risquée.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Présentation 5 min / Discussion 2 min
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-120
Redéfinir l'alignement physiologique corps entier en fonction de l'incidence pelvienne : Valeurs
normatives et modèles de prédiction.
Marc Khalifé* 1, Wafa SKALLI2, Claudio VERGARI2, Pierre GUIGUI1, Valérie ATTALI2, Remi VALENTIN2, Olivier GILLE3, Virginie LAFAGE4, Han-Jo KIM5, Ayman ASSI6, Emmanuelle FERRERO1
1Hôpital Européen Georges Pompidou, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Paris, 3CHU Pellegrin, Bordeaux, France, 4Lenox Hill Hospital, 5Hospital for Special Surgery, New York, United States, 6Université Saint-Joseph, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Plusieurs paramètres sont utilisés dans l'évaluation de l'alignement du corps entier sans tenir compte de
l'incidence pelvienne et de l'âge du patient. Cette étude visait à fournir des valeurs normatives et des formules de
prédiction pour les paramètres couramment utilisés dans l'analyse de l'alignement du corps entier en fonction de
l'incidence pelvienne (IP) et de l'âge.
Material and methods : Cette étude a porté sur des volontaires sains ayant bénéficié d'une radiographie bi-plane du corps
entier en position debout. Toutes les données radiographiques ont été collectées à partir de reconstructions 3D : sagittal
vertical axis (SVA), T1 pelvic angle (TPA), angle spino-sacré (SSA), inclinaison spino-pelvienne T1 (T1SPi), Odontoïd-hip
axis (ODHA), paramètres pelviens (IP, version pelvienne (VP) et pente sacrée), angle sacro-fémoral (SFA), angle de
flexion du genou (KFA), angle de flexion de la cheville (AFA), pelvic shift (PSh), lordose lombaire maximale (LLmax),
lordoses lombaires segmentaires, cyphose thoracique et lordose cervicale. La population a été divisée en cinq groupes
en fonction de l'IP.
Results : 790 sujets ont été inclus. L'âge moyen était de 33±17,7 ans (intervalle : 4-90). L'IP moyenne de la cohorte
était de 48±9,8° (intervalle: 21-87). LLmax, VP, SFA, SSA et TPA étaient corrélés avec l'IP et l'âge. L'ODHA et les autres
paramètres des membres inférieurs n'étaient pas associés à l'IP. La lordose cervicale et la cyphose thoracique ont perdu
leur relation significative avec l'IP après prise en compte de l'âge. Toutes les valeurs normatives des groupes d'IP sont
fournies, avec des formules prédictives (Figure):
VP=-13+0,4*IP+0,1*Age (R2: 0,46, erreur std: 5,2°),
TPA=-17+0,4*IP+0,1*Age (R2: 0,45, erreur std: 5,1°),
SSA=110+0,6*IP- 0,2*Age (R2: 0,45, erreur std: 6,4°),
LLmax=-32-0,65*IP+0,15*Age (R2: 0,34, erreur std: 8,8°), et
SFA=173+0,4*IP+0,1*Age (R2: 0,40, erreur std: 6,3°).
Conclusion : Le SSA, la VP, le TPA et le SFA doivent être évalués en fonction de l'IP et de l'âge du patient. Cette étude
fournit des valeurs normatives pour chaque groupe d'IP et des formules prédictives tenant compte de l'âge et de l'IP. Ces
valeurs sont pertinentes dans le cadre des déformations de la colonne vertébrale, mais aussi pour le traitement des
pathologies dégénératives avec des fusions courtes et des fractures lombaires. L'IP ne peut pas être utilisée pour définir
les courbures thoraciques et cervicales.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-753
Le score fonctionnel de marche GFS : un score objectif pour évaluer les limites fonctionnelles dans le cas de la déformation rachidienne de l'adulte
Rami Rehayem1, Abir Massaad1, Rami Rachkidi1, Elio Mekhael1, Nabil Nassim1, Ali Rteil1, Elma Ayoub1, Maria Saadé1, Elena Jaber1, Celine Chaaya1, Wafa Skalli2, Renaud Lafage3, Virginie Lafage3, Ismat Ghanem1, Ayman Assi* 1, 2
1Faculté de Médecine, Université Saint Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France, 3Lenox Hill Hospital, New York, United States
Introduction : Functional evaluation of disability in ASD, through quantitative 3D Gait Analysis (3DGA), is getting a growing importance. However, its interpretation can be challenging due to the extensive number of calculated kinematic parameters. This study aims to develop a gait functional score (GFS), based on key kinematic parameters, to objectively evaluate functional disability in ASD.
Material and methods : 110 primary ASD and 47 controls completed the ODI questionnaire and underwent bi-planar X-rays for calculating classic spino-pelvic and global alignment parameters. They also underwent 3DGA to measure kinematic parameters of the head (odontoid to hip axis angle: ODHA), thorax, spine, pelvis, and lower limbs, as well as walking speed and step length normalized to the subject’s height. The most relevant kinematic parameters were identified through principal component analysis, then scored based on their offsets from the norm: “0” if within mean±1SD corridor, “1” if between 1 and 2SD corridor, and “2” if outside mean±2SD corridor. The gait functional score (GFS) was then calculated by adding the sub-scores of these parameters. Correlations between GFS, ODI, and radiographic parameters were analyzed.
Results : The most relevant parameters were kinematic ODHA (k-ODHA), pelvic tilt (k-PT), and step length. The GFS scored from 0 to 6, increasing with functional disability, with a triplet of sub-scores displayed in Figure 1. All ASD patients with a GFS of 5 or 6 had severe disability (ODI>40). Significant correlations were found between GFS, radiographic parameters, and ODI (SVA: ρ=0.62, PT: ρ=0.46, ODI: ρ=0.56; all p<0.001).
Conclusion : This study showed that the severity of functional impairment in ASD can be estimated by calculating a global functional score, the GFS. ASD with severe functional impairment tended to walk while projecting their trunk and head forward (↑ k-ODHA), retroverting their pelvis (↑ k-PT), and reducing their step length. The GFS, with its 3 sub-scores, is an objective and simple tool to quantify functional disability in ASD while informing on major kinematic limitations. Future work will focus on changes in GFS after surgery.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-121
Analyse de l'alignement postural du corps entier par barycentremétrie.
Marc Khalifé* 1, Claudio VERGARI2, Ayman ASSI3, Pierre GUIGUI1, Valérie ATTALI2, Remi VALENTIN2, Saman VAFADAR2, Emmanuelle FERRERO1, Wafa SKALLI2
1Hôpital Européen Georges Pompidou, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Paris, France, 3Université Saint-Joseph, Beyrouth, Lebanon
Introduction : Cette étude visait à déterminer les relations entre les localisations des centres de masse (COM) et les
paramètres radiographiques d'alignement postural global chez des sujets sains. Le deuxième objectif était de déterminer
l'impact de l'augmentation de la distance entre l'enveloppe antérieure du corps et la colonne vertébrale au niveau de
l'apex lombaire ("effet gros ventre") sur l'alignement spinopelvien.
Material and methods : Cette étude rétrospective multicentrique a porté sur des volontaires sains ayant bénéficié d'une
radiographie bi-plane du corps entier avec reconstruction de l'enveloppe corporelle, ce qui a permis d'estimer
l'emplacement des COM de chaque segment du corps grâce à des estimations antérieures de la densité corporelle. Les
paramètres suivants ont été analysés : lordose lombaire (LL), cyphose thoracique (CT), lordose cervicale (LC), version
pelvienne (VP), angle sacro-fémoral (SFA), angle de flexion du genou (KA) et ODHA. Les COM suivants ont été localisés
dans le plan sagittal : corps entier (COMc), au point d'inflexion thoraco-lombaire (COMi) et du corps au-dessus de l'apex
de la CT (COMt). La reconstruction de l'enveloppe corporelle a également fourni la distance entre la peau antérieure et le
centre du corps vertébral de l'apex de la LL ("distance-L").
Results : Cette étude a inclus 157 volontaires, avec un âge moyen de 37±21,3 ans. L'analyse multivariée a confirmé
que l'augmentation de la LL était associée à une translation postérieure du COMt (p=0,002), et l'augmentation de la CT à
une translation postérieure du COMi (p<0,001). Les mécanismes compensatoires tels que l'augmentation de la VP, du
SFA et du KA ont été associés à un COM corps entier plus postérieur (tous p<0,001). Le COMc était fortement corrélé à
l'ODHA (r=0,8, p<0,001). "L'effet gros ventre" a révélé que l'augmentation de la distance-L était associée à un ODHA
plus important (r=0,4) et à un COMc plus antérieur (r=0,3), entraînant une augmentation compensatrice de la VP (r=0,5,
p<0,001), du SFA et de la lordose cervicale (r=0,3, p<0,001).
Conclusion : La barycentremétrie a montré qu'une plus grande LL était associée à une translation postérieure du COM
de la partie supérieure du corps, ce qui pourrait expliquer les faillites proximales en cas de mauvaise distribution de la LL
après la chirurgie de déformation rachidienne. Les patients présentant une distance-L plus importante présentaient un
alignement altéré, ce qui indique que la morphologie du corps doit être prise en compte lors de la planification de la
chirurgie de déformation.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-543
Développement d'un simulateur en réalité virtuelle des visées pédiculaires pour la chirurgie de scoliose : Étude de faisabilité et perspectives
Léonard S. Chatelain* 1, Gabriel Chatelain2, Pierre Guigui1, Emmanuelle Ferrero1
1Chirurgie Orthopédique, Hôpital Européen Georges Pompidou , Paris, France, 2Biophysics, University of California, Los Angeles, United States
Introduction : Les visées pédiculaires en chirurgie de la déformation restent risquées, en raison de la modification des repères anatomiques. Des simulateurs immersifs en réalité virtuelle (Virtual Reality, VR) ont été développés. Cependant ils restent rares et le plus souvent financés par l’industrie. Ils ne peuvent pas être téléchargés directement, et sont accessibles uniquement lors d’ateliers. Du matériel supplémentaire comme des caméras ou stylets haptiques sont également souvent requis. L'entraînement à domicile par l’interne est donc pour l’instant impossible. L’objectif était donc de développer un simulateur VR pour les visées pédiculaires sur une scoliose. Le simulateur serait gratuit et téléchargeable directement sur un casque VR. Une preuve de faisabilité a été réalisée avec des chirurgiens du rachis.
Material and methods : Le développement a été réalisée grâce aux logiciels Blender (Blender Foundation, Pays-Bas) et Unreal Engine (Epic Games, USA). Un casque Quest 3 (Meta, USA) a été utilisé. L’utilisateur est immergé dans un bloc opératoire virtuel. Une colonne scoliotique obtenue à partir d’un scanner est disposée dans une boîte. Une enveloppe musculaire reproduit un abord postérieur. A l’aide d’un tournevis, des vis pédiculaires peuvent être mises en place. Deux boutons permettent de faire disparaître les muscles ou de rendre le rachis transparent pour évaluer la position des vis. Le simulateur a été testé par des chirurgiens du rachis. Un questionnaire évaluait la sensation d’immersion, le réalisme anatomique, la facilité de prise en main, l’intérêt pédagogique et la survenue d’un cybermalaise (sensation nauséeuse à l’utilisation du casque VR). Leur expérience antérieure avec la VR a été analysée. Enfin, des commentaires libres ont été recueillis.
Results : Sept chirurgiens ont accepté de tester le simulateur : un PU-PH, quatre chefs de cliniques et deux internes. La sensation d’immersion, le réalisme anatomique et l’intérêt pédagogique ont été jugés favorablement par l’ensemble des utilisateurs (100%). Trois chirurgiens avaient eu une seule expérience avec la VR auparavant (43%). Deux d’entre eux ont évoqué des difficultés techniques d’utilisation du simulateur (29%). Aucun cybermalaise n’a été rapporté. Les principales remarques concernaient l’utilisation du tournevis et le manque de retour haptique.
Discussion : A notre connaissance, il s’agit du premier simulateur VR d’instrumentation de scoliose développé en accès libre et gratuit, sans financement par l'industrie. L’étude de faisabilité a montré des résultats très favorables. Ce simulateur nécessite uniquement un casque de réalité virtuelle, sans matériel supplémentaire. Il peut être téléchargé gratuitement et installé directement sur le casque.
Conclusion : Il s'agit d'un premier pas vers l’accès à une simulation à domicile pour les internes. Avec la baisse récente du prix des casques de réalité virtuelle, on peut espérer que ce type de simulation gratuite se démocratise. Plusieurs améliorations sont envisagées, notamment la possibilité de faire varier le type de scoliose, et de pouvoir s'entraîner à la correction de la déformation.
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Conflits d’intérêts :
L. Chatelain: Pas de conflit déclaré ,
G. Chatelain: Pas de conflit déclaré ,
P. Guigui Invitation to national or international congresses: Medtronic, Spineart,
E. Ferrero Consultancy, Expert: Medtronic, Invitation to national or international congresses: Medtronic, Spineart, Implanet
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-791
L'angle sagittal global et la gîte en T9 semblent être les paramètres d'alignement global les plus pertinents sur le plan clinique et fonctionnel pour évaluer les patients ayant une déformation rachidienne de l'adulte.
Nabil Nassim1, Elio Mekhael1, Rami Rachkidi1, Abir Massaad1, Mohamad Karam1, Rami Rehayem1, Ali Rteil1, Elma Ayoub1, Maria Saadé1, Celine Chaaya1, Elena Jaber1, Wafa Skalli2, Virginie Lafage3, Ismat Ghanem1, Ayman Assi* 1, 2
1Faculté de Médecine, Université Saint Joseph de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon, 2Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak, Arts et Métiers, Paris, France, 3Lenox Hill Hospital, New York, United States
Introduction : Analysis of global malalignment on full-body radiographs and its restoration through surgery is key to improving patient’s quality of life. The plethora of global alignment parameters and the growing emphasis on functional analysis in ASD population add complexity to this task. This study focuses on determining which global alignment parameters are both clinically and functionally significant.
Material and methods : 124 primary ASD patients and 47 controls underwent full body biplanar X-rays to assess various global alignment parameters: odontoid to hip axis center angle (OD-HA), global sagittal angle (GSA: angle between C7-knee center-sacral plate), global tilt (GT), sagittal vertical axis (SVA), center of auditory meatus to hip axis distance (CAM-HA), spino-sacral angle (SSA), T9 tilt (angle between T9-hip axis center and the vertical) & T1 tilt. All subjects filled QOL questionnaires: ODI, SF-36, VAS for pain, and BDI (Beck’s Depression Inventory). 3D gait analysis was performed to calculate kinematics of the head, trunk, pelvis and lower limbs as well as spatiotemporal parameters. A machine learning model, based on random forests, predicted gait parameters and QOL scores from global alignment parameters.
Results : T9 tilt emerged as the best predictor of Beck Depression’s Index (31%), hip flexion/extension (36%), dynamic pelvic retroversion (35%), and time of double support during walking (39%). It was followed by GSA which predicted the most ODI (26%), thorax flexion (33%), and cadence during walking (36%). The third parameter was GT, predicting between 15 and 25% of gait parameters (cadence and thorax flexion resp.). Surprisingly, SVA kinematic parameters to a lesser extent (up to 10%).
Conclusion : Among all global alignment parameters, GSA, evaluating both trunk shift and knee flexion, and T9 tilt, evaluating the shift of the trunk’s center of mass, were the best predictors of quality of life and gait kinematics. Therefore, we recommend using GSA and T9 tilt in clinical practice when evaluating ASD because they represent the most both quality of life and functional limitations of ASD patients.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
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ABSTRACT N° SOFCOT24-271
Résultats fonctionnels suite à une chirurgie de hernie discale lombaire par techniques conventionnelles et endoscopiques : étude multicentrique comparative sur 1055 patients
Guillaume Lonjon1, Alexis Perez2, Yann Sabah3, Nicolas Pellet4, Alexandre Dhenin1, François-Xavier Ferracci5, Jonathan Lebhar* 6, Alexandre Delmotte7, Rémi Gauthé8, Matthieu Campana9, Soufiane Ghailane9, Jean-Etienne Castelain9, Martin Dupuy2, Matthieu Vassal1, Alexis Perrin10, Nicolas Lonjon11, Joseph Cristini5, Paulo Marinho7, Vianney Gilard8, Vincent Challier9, Thomas Chevillotte12, Pierre Hannequin8, Antoine Gennari13, Raphaël Pietton14, Jérôme Delambre15, Steffen Queinnec15, Gilles Guerin6, Jean Meyblum16, Alice Darnis12
1Clinique St Jean Sud de France, Montpellier, 2Clinique de l'Union, Toulouse, 3Clinique Cannes Oxford, Cannes, 4Clinique du Dos, Bordeaux, 5Hôpital privé Clairval, Marseille, 6ILO Rachis, Rennes, 7Centre du rachis de la Sauvegarde, Lyon, 8Clinique St Hilaire, Rouen, 9Hôpital privé du dos Francheville, Périgueux, 10Hôpital privé Le Bois, Lille, 11CHU de Montpellier, Montpellier, 12Institut de la colonne vertébrale, Lyon, 13CHU de Nice, Nice, 14Hôpital Jacques Cartier, Massy, 15Institut du rachis Paris, Paris, 16Hôpital privé d'Eure et Loire, Chartres, France
Introduction : L’endoscopie rachidienne dans le cadre d’une chirurgie de cure de hernie discale lombaire (HDL) semblerait donner un meilleur confort précoce pour le patient. Cependant peu d’études ont montré un intérêt à large échelle sur des résultats fonctionnels à moyen terme (3 mois post-opératoire).
L’objectif de cette étude était de comparer les résultats fonctionnels (douleurs lombaires (EVA-L) et radiculaires (EVA-R), score Oswestry (ODI)) et le taux de complication à moyen terme des chirurgies de cure de HDL réalisées, soit par technique conventionnelle dite « Open » (tube ou écarteur autosatique), ou par technique endoscopique (mono ou bi-portale).
Material and methods : Tous les patients opérés d’une HDL en 2023, par 30 chirurgiens répartis sur 17 centres ont été inclus. Les chirurgiens pratiquant la technique « Open » (n=18), avaient une expérience moyenne de 9 ans, contre 2 ans pour les chirurgiens du groupe « Endoscopie » (n=12).
Results : 1055 patients ont été analysés (âge moyen : 48 ans, 48% de femmes, scores préopératoires moyens : ODI 47%, EVA-L 6 et EVA-R 7,2). Le nombre de patient dans le groupe « Open » était de 688 patients (471 par écarteur auto-statique et 226 par écarteur tubulaire) contre 367 dans le groupe « Endoscopie » (68 par endoscopie monoportale et 299 par endoscopie biportale). Les deux groupes étaient comparables en préopératoire.
En per-opératoire, la durée est plus importante dans le groupe endoscopique ( 53min vs 41 min ; p<0,001).
A moyen terme, il n’y a pas de différence entre les 2 groupes sur l’amélioration : du score ODI (-30 Open vs -29 Endo ; p=0,69), de l'EVA-L (-3,6 Open vs -3,5 Endo ; p= 0,09) et EVA-R (-5,1 Open vs - 5,3 Endo ; p=0,39). Aucune des 4 techniques (écarteur auto-statique, écarteur tubulaire, endoscopie monoportale, biportale) n’a montré de supériorité par rapport aux autres techniques.
Il n’a pas été retrouvé de différence significative pour les complications per-opératoires avec notamment 3,4% de brèche pour le groupe « Open » vs 1,9% pour le groupe « Endoscopie » (p=0,2). Le nombre d’infection du site opératoire (ISO) est nul dans le groupe « Endoscopie », et de 1,9% dans le groupe « Open » (p=0,011). A noter quand-même une ISO pour un patient qui a eu une conversion peropératoire de l’endoscopie vers la technique « open ».
Il n’y avait pas de différence en terme de reprises sur les 3 mois quel que soit le motif (2,7% vs 3,6% ; p=0,47). Pour cette dernière analyse, les conversions de l’endoscopie vers la technique « open » étaient considérées comme des reprises.
Conclusion : Cette étude ne montre pas de différence sur les résultats fonctionnels à moyen terme. Les techniques endoscopiques semblent durer plus longtemps mais réduire le taux d’ISO. Aux vues des différences d’expérience entre les 2 groupes de chirurgiens, l’endoscopie permet de rapidement avoir des résultats fonctionnels similaires aux techniques conventionnelles.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-154
Impact d’un deuxième avis via une plateforme spécialisée sur la prise en charge thérapeutique des pathologies lombaires
Jérôme Allain1, Catherine Franc* 2, Pauline D'Orgeval2, Stéphane Billon3
1institut du rachis, 2deuxième avis, 3Université Paris-Dauphine, Paris, paris, France
Introduction : Il est de plus en plus fréquent (et parfaitement compréhensible) qu’un patient prenne un second avis après une proposition thérapeutique, en particulier chirurgicale, pour une pathologie rachidienne. Nous étudié l’impact de ce 2ème avis, pris via une plateforme spécialisée dans cette démarche, sur la décision thérapeutique finale.
Material and methods : Entre 2019 et 2021, 309 deuxièmes avis ont été pris sur la plateforme deuxiemeavis.fr pour une pathologie lombaire dégénérative (hernies, discopathies, sténoses). Les médecins référents sollicités ont étudié le handicap des patients à partir de questionnaires personnalisés et de leurs examens complémentaires. Nous avons analysé le taux de concordance entre les deux avis. Les patients ont été interrogés sur leur degré de satisfaction. Les coûts de prise en charge ont été étudiés selon un principe de minimisation des coûts : l’ensemble des coûts médicaux ont été pris en compte sur la base des protocoles de traitements, ainsi que les coûts de prévoyance, relatifs aux arrêts de travail. Le coût moyen du bras convergent a été considéré comme coût de référence. Nous avons ensuite comparé celui de la prise en charge préconisé par le deuxième avis à ce coût de référence. Les éventuels surcoûts ou économies générés ont été évalués par avis, convergent ou divergent et pour les seuls avis divergents. Ceux de l’assurance maladie obligatoire (AMO) ont été distingués de ceux de l’assurance maladie complémentaire (AMC).
Results : 69% des avis (212 avis) étaient convergents pour 31% (97 avis) divergents, principalement sur les stratégies thérapeutiques, retrouvées pour l’essentiel au sein des recommandations de bonnes pratiques HAS : contre-indication ou recommandation d’une chirurgie, proposition d'infiltrations, d'une prise en charge de la douleur, d'une rééducation ou orientation vers un autre spécialiste (rhumatologue, chirurgien). Certaines divergences concernait le diagnostic ou les examens réalisés.
95% des patients se déclaraient très satisfaits (78%) ou satisfaits (17%) de leur démarche pour 4% de moyennement satisfaits et 1% non satisfaits. Le coût moyen de la prise en charge préconisée des avis convergents était de 5122 €. En cas de 2ème avis divergent, l’économie, était en moyenne de 1751 € par dossier (AMO : 1025 € et AMC : 726 €). Sur les 309 dossiers, les économies s’élèvent à 550 € par avis (AMO : 322 € et AMC : 228 €).
Discussion : cf. conclusion
Conclusion : Le recours au service d’un 2ème avis via une plateforme dédiée permet de solliciter l’avis d’un médecin référent en pathologie lombaire, sans but d'interférer directement dans la prise en charge du consultant. Il est aujourd’hui sans frais pour les patients car intégralement pris en charge par les mutuelles. Dans plus de deux tiers des cas, il permet de conforter le patient dans la thérapeutique initialement proposée en confirmant le 1er avis. Dans les cas divergents, le médecin référent propose généralement un traitement moins invasif aboutissant à une réelle économie de santé, évaluée à 1751 € par cas.
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Conflits d’intérêts :
J. Allain Consultancy, Expert: deuxièmeavis,
C. Franc Stock shareholder: deuxiemeavis,
P. D'Orgeval Stock shareholder: deuxièmeavis,
S. Billon Consultancy, Expert: deuxiemeavis
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-440
ALIF L5-S1 standalone pour discopathie dégénérative mono-niveau : paramètres de l’implant influençant les résultats radiologiques
Pierre Barthes* 1, Richard Lacroix1, Pierre Pries1, Cecile Swennen1, Simon Teyssedou1, Abdollah Yassine Moufid1, Clément Giraud2, Tanguy Vendeuvre1
1Orthopédie-Colonne vertébrale, 2Dactim-MIS, Labcom I3M, CHU de Poitiers, Poitiers, France
Introduction : Les discopathies dégénératives lombaires L5-S1 sont une pathologie fréquente (67% des hommes et 71% des femmes) et peuvent être responsables de lombalgies chroniques et parfois de radiculalgies. Les objectifs d’une arthrodèse intersomatique par voie antérieure sont notamment la restauration d’une lordose lombaire segmentaire et globale, de l’équilibre sagittal et la décompression. Notre hypothèse principale est que l’ALIF L5-S1 standalone permet une correction de la lordose caudale L4-S1 proche de la valeur théorique définie par l’incidence pelvienne, et que la hauteur antérieure de l’implant est le paramètre principal influençant les résultats.
Material and methods : Étude observationnelle rétrospective radiologique (EOS) monocentrique.
Inclusion de 69 patients majeurs opérés d’un ALIF L5-S1 standalone entre le 1er janvier 2017 et le 1er janvier 2023 pour discopathie dégénérative mono-niveau sans déformation ou instrumentation préexistante, à l’aide des codages CCAM.
Results : Nous avons retrouvé une augmentation significative (p<0,05) de la lordose L1-S1 de 4,67°, de L4-S1 de 7,1°, de L5-S1 de 9°, de la hauteur foraminale de 3,25mm et du LDI de 8%. Il n’a pas été retrouvé de différence entre la lordose L4-S1 postopératoire et la cible théorique (-0,7° ± 6,6°, p=0,738), sur-correction en L5-S1 (p<0,05) et sous-correction en L1-S1 (p<0,05) . La hauteur antérieure de l’implant est corrélée à la correction de lordose L4-S1 (IC [0.028 ; 0.470] p=0.0290), de LDI, et à la hauteur foraminale postopératoire. L’enfoncement de la cage et sa profondeur sont corrélés à la correction de hauteur foraminale.
Discussion : Notre étude s’est portée uniquement sur les arthrodèses intersomatiques lombaires par abord antérieur standalone pour discopathie dégénérative mono-niveau à la charnière lombo-sacrée qui est le niveau présentant le plus de lordose et permettant d’amorcer une lordose lombaire globale harmonieuse. Notre objectif est de permettre de guider le choix des paramètres implants influençant les résultats radiologiques dans cette indication.
Conclusion : L’ALIF L5-S1 standalone permet une restauration de l’équilibre sagittal en redonnant de la lordose caudale, globale ainsi que segmentaire, et permet de réaliser une décompression indirecte foraminale.
Les paramètres principaux influençant les résultats sont la hauteur antérieure, suivi de l’enfoncement et de la profondeur de la cage, sans lien retrouvé avec la lordose de l’implant.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-347
Détermination des facteurs de risque de complications neurologiques et de déformation de la colonne vertébrale chez les patients atteints de spondylodiscite infectieuse
Jean-Baptiste Odent* 1, Thomas Volpé2, Emmanuelle Ferrero1, Pierre Guigui1, Michaël Thy2, Marc Khalife1
1Département de chirurgie orthopédique, Hôpital Européen Georges Pompidou, 2Département des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Introduction : La spondylodiscite infectieuse, affection rare mais en incidence croissante, nécessite dans 8 % des cas une intervention chirurgicale. Les déficits neurologiques ou les déformations vertébrales (présents chez respectivement 9% et 44% des patients) entraînent une altération significative de la qualité de vie et justifient d’instaurer des mesures préventives adéquates. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer les facteurs de risque de complications neurologiques ou déformatives liées à la spondylodiscite.
Material and methods : Une étude rétrospective multicentrique a été menée sur des patients atteints de spondylodiscite infectieuse thoracique ou lombaire, en excluant les atteintes tuberculeuses. Les données cliniques et démographiques ont été recueillies (âge, sexe, IMC, score de Charlson, déficit neurologique), ainsi que les caractéristiques spécifiques à la spondylodiscite : localisation, durée d'évolution avant traitement, données microbiologiques et de l'antibiothérapie. L’analyse radiologique a permis d’évaluer l'ostéolyse (atteinte du mur antérieur, du plateau et du corps des vertèbres adjacentes à la spondylodiscite), la cyphose régionale, la qualité des muscles paravertébraux (selon Goutallier), ainsi que la présence d'un abcès paraspinal ou d'une épidurite. L’indication chirurgicale a été prise de manière collaborative en réunion d’équipe pluridisciplinaire.
Results : De 2013 à 2023, cette étude a inclus 148 patients dont 68 patients opérés et 80 patients traités médicalement. Les patients avec déficit neurologique présentaient le plus souvent une infection à Staphylococcus aureus (62.1% contre 33.0%, p=0,02), un IMC plus élevé (29.0 ± 6.8 versus 25.9 ± 5.7 kg.m-2, p=0,03), une trophicité musculaire plus faible (majorité de grades 3-4 de Goutallier, p=0,03 - Figure) ainsi qu’un taux d’épidurite plus élevé (97% contre 54%, p<0,001). Les patients avec une cyphose régionale (ARK) importante (≥ 10°) présentaient une durée d'évolution des symptômes avant diagnostic plus longue (1,3 mois en moyenne contre 0,9 mois, p=0,02), une importante ostéolyse associée la présence de BGN (25% contre 12%, p<0,001). L'ostéolyse des corps vertébraux des vertèbres supérieures et inférieures était significativement associée à une augmentation de l'ARK (p<0.001). Une antibiothérapie appropriée était cruciale pour diminuer ces risques neurologiques et déformatifs (p<0,05).
Conclusion : Cette étude a identifié plusieurs facteurs de risque liés au développement de déficits neurologiques (Staphylococcus aureus, mauvaise qualité musculaire, IMC important, antibiothérapie inadéquate, épidurite) et de déformation cyphotique (BGN, antibiothérapie inadéquate, durée prolongée des symptômes, épidurite et ostéolyse). La cyphose régionale était plus importante en cas d’extension verticale de l'ostéolyse des corps vertébraux. Ces résultats offrent des perspectives intéressantes pour l'adaptation du traitement et de l'information communiquée aux patients à risques, et pour l'amélioration du suivi clinique et radiologique.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-194
Evaluation du taux de pseudarthrodèse chez 102 patients opérés d'une arthrodèse lombaire par voie antérieure avec utilisation de peptide P-15 sans prise de crête iliaque à 2 ans de recul
Hadrien GIORGI* 1, Benjamin Blondel2, Patrick Tropiano2, Solène Prost2, Aymeric Faure1
1Institut Méditerranéen du Dos, 2CHU La Timone, Marseille, France
Introduction : L’utilisation d’un greffon de crête iliaque est considérée comme étant le gold standard dans les arthrodèses lombaires par voie antérieures (ALIF). Cependant la prise de greffe est source de douleurs postopératoires et de potentielles complications. L'objectif de cette étude est d'évaluer le taux de pseudarthroses survenu à 2 ans postopératoire chez des patients opérés d'une ALIF avec utilisation de peptide P-15 sans greffe autologue.
Material and methods : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, incluant les patients pris en charge pour une ALIF entre Janvier 2020 et Janvier 2022, en utilisant la combinaison d’une matrice osseuse anorganique (ABM) et du peptide P-15, comme alternative au greffon autologue. L'évaluation de la fusion inter somatique était réalisée sur scanner à 1 an postopératoire selon le score de Lenke (Grade 1 à 4); en cas d'absence de consolidation à 1 an, un scanner était réalisé à 2 ans de suivi. Les critères cliniques (ODI, SF- 12, VAS) étaient recueillis en préopératoire puis à 1 an et à 2 ans; le taux de ré-intervention était également recueilli sur toute la durée du suivi.
Les analyses statistiques étaient réalisées sur l’ensemble de la série puis une analyse en fonction du résultat du statut de consolidation du patient était réalisée avec un seuil de significativité fixé à 5% (i.e. p<0.05), afin de rechercher des facteurs de risque de pseudarthrose et de mauvais résultat clinique.
Results : Sur 102 patients inclus, 87 patients (âge moyen 52,86 (44-62), BMI moyen 25,0 (22,4-27,1), ratio H/F 0,58) ont pu être analysés à 2 ans de recul (15 perdus de vue), représentant 124 disques lombaires analysés. Le taux de pseudarthrose à 2 ans postopératoire tous niveaux confondus était de 4,03% (n=5).
Il n’existait pas de corrélation statistiquement significative entre la survenue d’une pseudarthrose et le nombre de niveaux
opérés, le tabagisme, le sexe, le BMI, l’âge ou la présence d’un antécédent de chirurgie rachidienne.
Sur l’ensemble de la série, le taux de reprise chirurgical était de 12,8% (n=11) (impaction, hématome…) et le taux de
reprise pour pseudarthrose était de 4,6% (n=4).
A 2 ans de recul, dans la série globale, l’ensemble des critères cliniques étaient significativement améliorés comparativement au préopératoire ; il n’existait pas différence significatif en terme de résultats cliniques entre le groupe de patients fusionnés et le groupe de patients non fusionnés.
Conclusion : L’utilisation de la combinaison d’ABM et P-15 pour une arthrodèse lombaire par voie antérieure semble être une alternative fiable au greffon autologue. Le taux de pseudarthrose semble inférieur à ceux décrits dans la littérature pour les techniques avec prise de greffe iliaque, avec des résultats cliniques satisfaisants et maintenus à 2 ans postopératoires. Il ne semble pas exister de complication spécifique à l'utilisation du peptide P-15 dans les ALIF.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-500
Comparative analysis of characteristics and clinical outcomes of discectomy without fusion between upper and lower lumbar disc herniations: a Canadian Spine Outcomes Research Network (CSORN) study
Alexandre Chênevert* 1, Sonia Bédard2, Greg McIntosh3, Jérome Couture4, 5, Julien Goulet4, 5, Bernard LaRue4, 5, CSORN Investigators3
1Programme de résidence en chirurgie orthopédique de l'université de Sherbrooke, 2Centre de recherche du CHUS, CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Sherbrooke, 3Canadian Spine Outcomes and Research Network, Markdale, 4Département de Chirurgie, CIUSSS de l'Estrie-CHUS, 5Département de Chirurgie, division orthopédique, Faculté de Médecine et des Sciences de la Santé de l'université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada
Introduction : Les hernies discales lombaires hautes (HDLH) sont rares, et la compréhension de leur évolution postopératoire par rapport aux hernies discales lombaires basses (HDLB) est limitée. L'objectif de cette étude est de comparer les caractéristiques initiales et l'évolution postopératoire des hernies discales lombaires hautes versus basses.
Material and methods : Il s'agit d'une revue rétrospective de données collectées de manière prospective auprès de patients inscrits dans le registre national du Canadian Spine Outcomes and Research Network (CSORN) entre janvier 2015 et novembre 2022. Tous les cas ont subi une discoïdectomie d'un seul niveau sans fusion pour HDLH (L1-L2, L2-L3 et L3-L4) ou HDLB (L4-L5 et L5-S1). Un appariement par score de propension a été utilisé pour créer deux groupes de taille égale et de facteurs démographiques similaires (HDLH n=62, HDLB n=59). Les mesures des résultats déclarés par les patients (MRDP) tels que la douleur (dos/jambe), l'invalidité (ODI), la qualité de vie (SF12, EQ5D), ainsi que les événements indésirables péri-opératoires entre les groupes, ont été analysés au suivi à un an.
Results : Sur les 1214 patients inclus, 92 (7,6 %) présentaient une HDLH. Le groupe HDLH comptait plus d'hommes (66,1 % vs 48,3 %, p<0,010), était plus âgé (âge moyen 60,2 vs 44,1, p<0,001), avait un IMC plus élevé (29,5 vs 27,9, p<0,032) et moins de personnes ayant fait des études supérieures au lycée (53,3 % vs 70,6 %, p<0,008). Les déficits moteurs/sensoriels étaient plus fréquents dans le groupe ULDH (61,8 % vs 33,3 %, p<0,043). Aucune différence statistiquement significative n'a été observée dans la durée des symptômes avant l'opération entre les groupes.
Au suivi post-opératoire à un an, tous les MRDP ont été significativement amélioré au sein de chaque groupe par rapport à leur statut pré-opératoire (p<0,001), mais il n'y avait pas de différences significatives dans l'ampleur de l'amélioration en comparant le groupe HDLH et HDLB. Aucune différence n'a été observée pour les pertes sanguines, le temps opératoire, la durée d'hospitalisation et les événements indésirables péri-opératoires.
Conclusion : Selon les données recueillies auprès de la cohorte du CSORN, les patients affligés d'une hernie discale lombaire haute (HDLH) se distinguaient par quatre caractéristiques démographiques différentes par rapport aux cas de hernies discales lombaires basses (HDLB) et présentaient une prévalence accrue de déficits neurologiques. L'analyse révèle qu'une discoïdectomie simple pour une HDLH confère des avantages significatifs en termes d'amélioration de la douleur et de la qualité de vie, tout en réduisant l'incapacité. Ces avantages sont similaires à ceux observés chez les individus du groupe HDLB.
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Conflits d’intérêts :
A. Chênevert Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
S. Bédard Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
G. McIntosh: Pas de conflit déclaré ,
J. Couture Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
J. Goulet Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
B. LaRue Research support/Scientific studies: Le service d’orthopédie de Sherbrooke reçoit des subventions non restrictives à la fondation de recherche et enseignement d’orthopédie de Sherbrooke (FREOS) de la part de: DePuy, une société de Johnson & Johnson; Wright Medical Technology, Inc; Zimmer; Medtronic,
C. Investigators Research support/Scientific studies: The Canadian Spine Research & Education Fund (CSREF) is funding the Canadian Spine Outcomees and Research Network (CSORN) through donations from : DePuy Synthes Canada, Medtronic of Canada Ltd, Stryker Canada (for full list : https://spinecanada.ca/our-donors/)
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-911
Consommation de sérum physiologique en endoscopie rachidienne. Et au milieu coule une rivière…
Martin Dupuy* 1, Alexandre Dhenin2, Gilles Guérin3, Jonathan Lebhar3, Guillaume Lonjon2, Nicolas Pellet4, Yann Sabah5, Alexandre Simonin6, Cécile Spirito2, Marc Szadkowski7, François-Xavier Ferracci8, Joseph Cristini8, François Lechanoine9, Matthieu Vassal2
1Clinique de l'Union, Service de Neurochirurgie, Toulouse, 2Clinique St Jean Sud de France, OrthoSUD, Montpellier, 3ILO Rachis, Rennes, 4Clinique du Dos, Bordeaux, 5Clinique Cannes Oxford, Cannes, France, 6Hopital de Sion, Service de Neurochirurgie, Sion, Switzerland, 7Santy, Lyon, 8Hopital Privé Clairval, Marseille, France, 99Maria Cecilia Hospital, Cotignola, Italy
Introduction : L’endoscopie est désormais proposée en pratique courante pour la chirurgie de la hernie discale lombaire. Une de ses particularités est l’utilisation en continu d’une irrigation de sérum physiologique. Cette dernière améliore le dispositif de vision et diminue significativement le taux d’infection.
L’objectif de cette étude pilote était d’évaluer la consommation de sérum physiologique liée à la pratique de l’endoscopie comparativement aux techniques standards «open».
Material and methods : Les données de patients opérés pour une hernie discale lombaire en 2023 par 13 chirurgiens répartis sur 9 centres en France, en Suisse et en Italie ont été inclues.
La consommation moyenne de sérum physiologique a été évaluée pour les techniques «open» et endoscopiques uniportale (interlamaire et transforaminale) et biportale. Le temps moyen opératoire, l’IMC moyen, l’irrigation (arthropompe vs gravité) et le devenir des déchets directement imputables à l’irrigation ont également été étudiés.
Results : 661 procédures ont été analysées.
La consommation en «open» (n=133) était de 0,115l pour une durée de 54 min et un IMC de 26,6. Dans le groupe endoscopie (n= 528), la consommation était de 8,83l, pour une durée de 57,42 min et un IMC de 25,4.
La consommation en uniportal (n=211) était de 4,3l vs 11,18l pour l’endoscopie biportale (n=346) en 54 min vs 60 min.
En uniportal, la voie interlamaire (n=141) consommait 4,37l vs 4,15l en transforaminale (n=40) pour des durées de 51 min vs 64 min.
L’utilisation d’une arthropompe (pression moyenne 35) s’associait à une consommation de 5,53l en uniportal (n=116) et de 10,78l en biportal (n=321). L’irrigation par gravité était associée à une consommation de 2,13l en uniportal (n=65) et 24,16l en biportal (n=25).
Le sérum physiologique récupéré dans le bocal d’aspiration était considéré comme un DASRI.
L’endoscopie s’associe à une augmentation significative (x 76) de la consommation de sérum comparée aux procédures «open». La technique endoscopique (uni vs biportale) et le mode d’irrigation (arthropompe vs gravité) influencent la consommation de sérum.
Conclusion : Comme toute nouvelle procédure, l’endoscopie rachidienne modifie nos pratiques. Il apparait une surconsommation de sérum physiologique, 37 fois le volume « classique » en uniportal et jusqu’à 97 fois en biportal. La conséquence directe est celle d’une majoration significative de la production de DASRI, très énergivore. Ainsi l’empreinte carbone de l’incinération du sérum consommé par chirurgie passe de 0,1 Kg d’équivalent C02,eqCO2, en «open» à 8,4 kg eqC02 en endoscopie (4,1 kg en uniportal, 10,2kg en biportal).
En privilégiant la gravité simple, il est possible de diviser par 2,5 cette empreinte pour l’endoscopie uniportale.
De nouvelles études sont nécessaires afin de pouvoir retraiter le sérum physiologique consommé et éviter son élimination par la filière DASRI.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
Communication orale
Spine
ABSTRACT N° SOFCOT24-195
Excellent ou mauvais résultats en chirurgie rachidienne : existe-t-il des facteurs prédictifs ?
Aymeric Faure* 1, Benjamin Blondel2, Solène Prost2, Patrick Tropiano2, Henri D'Astorg3, Marc Szadkowski3, Hadrien Giorgi1
1Institut Méditerranéen du Dos, 2CHU La Timone, Marseille, 3Centre Orthopédique Santy, Lyon, France
Introduction : En France, en 2024, 2/3 des chirurgiens utilisent des PROMS pour évaluer leurs résultats postopératoires. La satisfaction du patient est un critère objectif de succès d’une chirurgie rachidienne. L’objectif de ce travail était donc de rechercher s’il existe des facteurs prédictifs d’un résultat post opératoire évalué comme « Excellent » ou « Mauvais » par le patient.
Material and methods : Tous patients ayant bénéficié d’une chirurgie rachidienne, hors urgence, du 01/01/2020 au 31/05/2023 et ayant répondu au questionnaire de satisfaction a été analysé. Les patients jugeant leur résultat « Excellent» (groupe A) et ceux jugeant leur résultat «Mauvais » ou « Pire » (groupe B) ont été inclus.
La collecte de données était effectuée de manière automatisée par l’envoi dématérialisé de questionnaires.
Conformément à la RGPD, le patient était informé de son droit à s’opposer à l’utilisation de ses données de santé en contactant le délégué à la protection des données (DPO) de l’institut.
Nous avons recherché au sein de chaque groupe l’existence de corrélation avec les facteurs démographiques, socioprofessionnels, le type de chirurgie réalisée, la survenue d’une complication et enfin les scores fonctionnels et d’autoévaluation de la douleur préopératoire. Les tests de Fisher et de Wilcoxon ont été utilisés.
Results : 1041 patients ont été analysés. 615 avaient rempli le questionnaire de satisfaction post-opératoire. 209 patients ont été inclus : 167 dans le groupe A et 42 dans le groupe B. Les 406 patients ayant jugé le résultat « BON » ou « PASSABLE » n’ont pas été analysé.
Les patients du groupe B présentaient des caractéristiques significativement différentes de ceux du groupe A sur les paramètres suivants : le taux de fumeurs étaient plus nombreux (12% vs. 4%, p=0.05), la survenue d’une brèche durale était plus élevée (9.5%, vs. 2.4%, p=0,03) et un ODI préopératoire plus bas (18 vs. 46).
Les variations d’EVA-L, EVA-R et d’ODI nécessaires pour obtenir un excellent résultat étaient respectivement de 74, 72 et 80 %.
Les réponses aux questions 1, 6 et 8 du questionnaire d’Oswestry (intensité de la douleur, se tenir debout, vie sexuelle) et la question 7c du SF-12 étaient significativement corrélée à la satisfaction du patient.
Conclusion : La collecte automatisée de données permet d’identifier des facteurs prédictifs du résultat post opératoires d’une chirurgie rachidienne.
Le tabagisme actif et la survenue d’une brèche durale sont associés à une augmentation du risque de survenue d’un
mauvais résultat.
Un état triste, l’intensité globale et le retentissement de la douleur préopératoire dans le maintien de la station debout et dans la vie sexuelle du patient sont prédictifs de la survenue d’un excellent ou d’un mauvais résultat post opératoire.
Ces résultats nécessitent cependant d’être validés à plus grande échelle par la mise en commun de données accessibles
en open source.
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Conflits d’intérêts : Pas de conflit déclaré
REMERCIEMENTS
Lionel Athlani, Hugo Barret, Nicolas Bonnevialle, Camille Bouteille, Marion Burnier, Julien Chamoux, Yoann Dalmas, Marc-Olivier Gauci, Mathieu Girard, Arnaud Godenèche, Guillaume Herzberg, Laurent Hubert, Thomas Josselin, Mathilde Léon, Lisa Peduzzi, Quentin Séguret, Zoe Schott, Francois Sirveaux, Arnaud Walch
Fracture de l’acromion et de l’épine
- Epidémiologie
- Classification
- Analyse Biomécanique
- Facteurs associés et facteurs prédictifs cliniques
- Traitement (non opératoire - chirurgical - abord)
- Technique opératoire
- Résultats cliniques et radiologiques
- La série du symposium
- 1 cas clinique démonstratif
Orateur(s) : Solenn Mazo (Nice), Pierre-Sylvain Marcheix (Limoges)16h05 / 16h17
Fracture de la glène
- Epidémiologie
- Classification
- Facteurs associés et facteurs prédictifs cliniques
- Traitement ( non opératoire - chirurgical - abord )
- Technique opératoire
- Résultats cliniques et radiologiques
- La série du symposium
- 1 cas clinique démonstratif
Orateur(s) : Philippe Clavert (Strasbourg)16h17 / 16h25
Fracture au niveau huméral sur tige standard anatomique ou inversée
- Epidémiologie
- Classification
- Facteurs associés et facteurs prédictifs cliniques
- Traitement (non opératoire - chirurgical - abord)
- Technique opératoire : verrouillage ablation tige cerclage sarcophage
- Résultats cliniques et radiologiques
- La série du symposium
- 1 cas clinique démonstratif
Orateur(s) : Édouard Bahu (), Joseph Jacquet (Nancy), Romain Lancigu (Angers)16h25 / 16h55
Les prothèses sans tige et les tiges courtes
- Epidémiologie
- Classification
- Facteurs associés et facteurs prédictifs cliniques
- Traitement (non opératoire - chirurgical - abord)
- Technique opératoire
- Résultats cliniques et radiologiques
- La série du symposium
- 1 cas clinique démonstratif
Orateur(s) : Stanislas Gunst (Lyon)16h55 / 17h03